Nous ne sommes pas ce que nous faisons (ou pas trop).

Note : 9

le 26.12.2012 par Owen

13 réponses / Dernière par Sand le 05.01.2013, 21h07

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Bonjour,

J'écris ce post suite à une réflexion interne qui a suivi une crise violente de remise en question sur mes 20 derniers jours. J'aimerais en parler même si je ne sais pas si c'est pour avoir une aide quelconque, plus un avis, un retour. Je pense que ca peut servir.

Youpi !

Ok, alors j'ai découvert le game il y a une paie et je reviens parfois sur ce site, souvent dans des périodes de questionnement (genre souvent en couple en fait :mrgreen: ).

Reste que depuis ce jour (ca doit faire 7 ou 8 ans), je n'ai cessé de me prendre en main sur presque tous les aspects :

- Je me suis mis au sport.
- J'ai pris le temps de faire un break et de voyager pendant un an.
- J'ai trouvé une nouvelle vocation professionnelle.
- J'ai du sexe (pas assez a mon gout mais bien quand même)
- J'ai des potes
- J'ai une famille qui m'aime

Le quasi rêve si j'en crois une bonne partie de mes contemporains. Je précise que je suis parti du stade geek asocial sans nana en conflit avec son père et avec en tout et pour tout deux potes. Ceci est un message d'espoir : le changement c'est maintenant (qu'il commence).

Mais...

Et voilà que j'arrive dans une nouvelle ville, étudiante, gorgée de minettes et de bars super cool, je peux aller chanter dans des bars, picoler de la bonne biere, faire des études sans m'inquiéter de mon budget car j'ai une bourse etc.

Et bizarrement, là j'ai eu un coup de bad apres trois mois sur place. Côté sexe : 0, nada. Côté pote ca allait mais bon au début ca reste superficiel, temps pourri etc. J'arrive chez moi, et lors d'un épisode de grippe sévère je commence a sérieusement déprimer : pourquoi est-ce que je me sens si triste quand tout va bien? Pourquoi apres m'etre hissé si haut à partir de si bas ca ne va pas. Je commence a ressasser tout ce que je considere de pourri dans ma vie actuelle, et je trouve une liste évidemment démesurément grande par rapport à ce que je pensais.

J'arrive en soirée, un mec me vanne méchamment et je ne suis pas capable de répliquer tant il a mis le doigt sur le probleme. J'étais en train de parler de moi depuis pas mal de temps, comme si j'avais besoin qu'on sache que j'étais super cool. Précisons que pendant cette courte période, la remise en question a été la plus violente de toute ma vie je crois. J'ai même cru que j'étais en train de finir schizo a force de cogiter. Même si elle semble apaisée, c'est aussi parce que j'ai un peu peur d'un retour de tous ces questionnements que je viens poster ici.

Bref, en méditant tout ca dans la chaleur de Noël, je me dis : "Putain Owen, le truc c'est que ton égo se place n'importe ou : tu donnes plus d'importance à tes actes qu'a toi même et tu voudrais que tout le monde le lise sur ta figure. Quand tu es en terrain connu, ca va. Mais des que tu rencontres de nouvelles personnes, tu es destabilisé hyper vite".

Ajoutons à ceci que cette année, j'avais décidé un mode de vie plus sain (pas d'alcool pendant 3 mois que j'ai fait) et qu'un constat politique amer m'a fait perdre confiance en ma position quand à cet échiquier complexe.

Bref : le constat est simple --> Owen, tu t'es mis à juger les gens et toi même sur ce qu'il font et non sur ce qu'ils sont. Et là, le bât blesse. Car frenchtouchseduction fout souvent un coup de pied au cul des gens en leur suggérant de s'activer. Et ce constat est sain. Mais insuffisant au bout d'un moment.

Conclusion

Aujourd'hui, je réalise qu'il faut apprendre une certaine indulgence envers soi même et ne pas se mettre trop de pression. Apprendre aussi la patience et réussir à garder la tête haute coute que coute. Mais je crois que c'est un truc qu'on ne peut obtenir par l'effort. Je compte partir dans cette nouvelle perspective, mais je me demandais ce que vous en pensiez.

PS : J'ai eu l'occasion d'essayer la psychanalyse (pour une courte durée) et je n'y ai pas trouvé grand chose, a part qu'une bonne discussion avec papa maman était tout aussi efficace.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée le 05.01.13, 15h48 par Jaydoug
Le souci c’est pas tant les actes que le regard des autres.
tu donnes plus d'importance à tes actes qu'a toi même et tu voudrais que tout le monde le lise sur ta figure.
Là tu attends une validation extérieure de tes actes. Mais si tu n’agissais que pour toi et toi seul, alors l’avis des autres tu t’en battrais les couilles. Et du coup tu te comporterais bien mieux face aux critiques et aux moments de moins bien de la vie.

Le fait est qu’on ne peut pas avoir toujours 100% raison, on ne peut pas en permanence être au top et on passe toujours par des moments de moins bien. Hors si on est trop en attente d’une validation extérieure de ses actes, on se sent en permanence jugé et on déprime.
Aujourd'hui, je réalise qu'il faut apprendre une certaine indulgence envers soi même et ne pas se mettre trop de pression. Apprendre aussi la patience et réussir à garder la tête haute coute que coute.
Exactement. Agir, passer à l’action, faire de nouvelles rencontres, tout ceci n’a pas de sens si tu n’es pas en paix et en confiance avec toi-même.
Le risque c’est d’avoir l’impression de devenir une meilleur personne grâce au regard des autres, et de devenir dépendant de ça.
Faire de nouvelles rencontres, entendre des éloges sur soit, c’est gratifiant sur le moment. Mais cela ne fait pas de toi quelqu’un de plus complet et épanoui sur le long terme.

Le meilleur moyen de rayonner c’est d’être heureux seul, dans les bons comme les moins bons moments.
C’est ainsi que tu attires les autres à toi, dans TON univers. Mais si tu recherches leur validation, tu ne trouveras que jugement et insécurité permanente.


Après, le risque c’est d’être trop à l’aise dans son cocon et de trop se refermer.
Ce que j’aime sur FTS, c’est justement le fait de ne pas trop me laisser aller et de me motiver à me bouger les fesses.
Les moments de bad ont un avantage : c’est un putain de carburant pour faire des choses. C’est quand on se sent mal qu’on a envie de faire des trucs dans tout les sens. Alors que quand tout va bien, tu peux passer plusieurs jours sans sortir et c’est pas bien grave.


Ma conclusion c’est qu’il faut trouver un juste équilibre dans tout ça :
Faire en sorte de se bouger le cul au quotidien, de faire des choses, car OUI on reste défini par nos actes quoi qu’on en dise et ce n’est que par l’ACTION qu’on se construit.
Mais en même temps il ne faut pas faire ça pour les autres, il ne faut pas attendre une validation extérieure. Non, il faut agir mais seulement pour nous-même. C’est ainsi qu’on devient maitre de notre propre destiné et de notre propre bonheur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 27.12.12, 13h55 par Chymero
  • [+2] Merci ! :) le 27.12.12, 16h32 par Vinsanity
  • [+1] Constructif le 28.12.12, 03h17 par JohnnyPepere
  • [+2] 100% d'accord le 05.01.13, 18h04 par Loodyx
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Le problème aussi c'est que t'as arrêter l'alcool, forcément ca fait déprimer et se poser beaucoup de question.
Perso j'arrête l'alcool pendant maximum 2 semaine après je pête un cable.
D'ailleurs, c'est pour ça qu'il y existe des cures de désintoxication d'alcool, je lis souvent dans la communauté," j'ai arrêter l'alcool ", il faudrait mieux conseiller les gens de consulter un médecin pour la grande majorité.
Et le vin c'est bon pour la santé :!: et la bière bon pour plein de choses !!

Sans être une panacée, la bière semble ainsi prévenir les affections du cœur, de la circulation sanguine, certaines formes de cancer et réduire le risque de mortalité.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] le 27.12.12, 21h16 par Chymero
  • [0] le 29.12.12, 22h30 par Raven
  • [0] Facepalm le 04.01.13, 10h24 par Reborn
  • [0] Lol le 04.01.13, 11h12 par FK
  • [0] ??? le 04.01.13, 17h48 par Sand
  • [0] C'est balot le 04.01.13, 21h21 par Clement Rocknrolla
Kingofrnb : Oui enfin je ne pense pas être alcoolique non plus. Simplement, ce qui est sur c'est que quand on a pris l'habitude de décompresser en faisant la fête jusqu'à pas d'heure, c'est pas forcément évident de trouver un autre truc (surtout si on continue à sortir et a voir tout le monde autour). Et puis au bout de 3 mois, tu es déjà un peu déshabitué (même si le naturel revient vite au galop, je m'en suis rendu compte à l'occasion des fêtes :mrgreen: )

Cellar door : Exactement, je suis tout à fait d'accord avec toi. Ma réflexion porte aussi cependant sur un fait : lorsqu'on rencontre de nouvelles personnes, ce qu'on fait et qui nous définit n'étant pas marqué sur notre gueule, j'avais tendance à parler de moi pour que les autres sachent ce que je faisais. Effectivement, il y a une attente de validation extérieure derrière tout cela. Mais c'est pour ca que je disais "nous ne sommes pas ce que nous faisons" : il faut être capable de n'être rien de spécial lorsqu'on rencontre d'autres personnes. Je veux dire "ok là on n'est pas dans un cadre ou tout ce que je fais a côté mérite d'être raconté... bon ben je fais quoi?"

C'est pas évident, je trouve par moments.
Si tu fais une liste de ce qui ne va pas dans ta vie tu vas forcément trouver un milliard de trucs qui ne vont pas, même si dans le fond tu vas bien. Attention à ça. :P
En effet, nos actes ne reflètent pas la personne avec son innée mais plutôt son innée construit avec son acquis. Ce qui fait qu'elle ne donne pas exactement l'image de qui tu es vraiment.
Plus important encore que les actes, il y a l'intention cachée derrière eux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 05.01.13, 22h50 par BlackThunder
Peux tu expliciter un peu? Je crois que je vois ce que tu veux dire mais je ne suis pas sur...
En supposant que j'ai tout compris, voilà comment je vois les choses :

Je ne pense pas que, en règle générale, on puisse considérer les choses ainsi :
mode 1 a écrit :Je fais donc je suis.

Je dirais que, en temps normal, c'est plutôt ainsi :
mode 2 a écrit :Je fais parce que je suis.

Bien sûr, là où ça pose un problème, c'est quand on veut changer qui on est, ou quand des changements dans notre vie nous sont imposés.

Pour ce faire, ce qui fonctionne le mieux d'expérience, c'est de passer sur le premier mode.
C'est ce qui permet de faire sauter quelques verrous inconscients et en même temps nous évite de trop réfléchir.

Le problème, c'est que à rester trop longtemps sur ce mode, on perd de soi. On fini par avoir l'impression d'exister que par nos actions, et on voit les autres de la même façon. A continuer ainsi, on fini généralement par faire de grosses erreurs sans s'en rendre compte, notre personnalité peut devenir assez volatile.

Le mieux serait donc de faire ça en plusieurs fois : plusieurs périodes alternées des deux modes...jusqu'à la fin de notre vie en fait, car s'arrêter définitivement sur l'un des deux, ce serait soit renoncer à nous-même, soit renoncer à évoluer, ce qui n'est pas vraiment mieux.
Je suppose qu'avoir une vie épanouie correspond à un cycle de ces modes, avec des périodes plus ou moins longues de chacun.

En fait je pense que les gens qui sont le plus heureux de leur vie en général sont ceux qui parviennent à créer une parfaite alchimie entre ces deux modes. Ils savent à la fois faire ce qu'ils savent juste et ce qu'ils aiment, et à la fois se bousculer et changer leurs habitudes quand ils réalisent qu'il leur manque quelque chose d'important. Ils s'adaptent aux aléas de leur vie et en même temps savent garder leurs repères sur ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent être.

Il y a aussi le problème de l'amplitude de tout ça. Savoir doser les deux modes est autant important que de savoir quand basculer.

Bon je m'arrête là, tout ça n'est basé que sur mon expérience personnelle, j'espère avoir saisi ce que tu voulais dire.
Les gens se suicident parce qu'ils n'ont pas de perspective d'amélioration. Soit parce qu'on arrive pas à sortir du trou, soit parce qu'on a tout.

Et c'est peut-être cette dépression qui t'arrive au moment ou tu as tout justement, te demandant si vraiment tu mérites tout ça. Est-ce que j'ai assez travaillé pour avoir des gens qui m'aiment ? Pourquoi ils m'aiment d'ailleurs ? Je ne suis pas sur d'être à la hauteur...
Alors que tout les indicateurs autour de toi sont au vert.

Et tu voudrais finalement mériter ce qui t'entoure, en étant remarquable, en faisant des choses remarquables. Bref, tu veux être fier de toi même.

Mon humble avis sur la question, c'est que tu dois faire les choses avant tout pour toi. Elles doivent t'apporter une validation intérieure, et tu ne dois pas rechercher la validation extérieure.
Parce qu'intrinsèquement, je pense que tu as tord. Nous ne sommes jugés que par nos actes.


En bref, tu as un problème d'égo mal placé. Un peu de réflexion et de prise de recul de temps en temps, et tu devrais éviter ce genre de soucis à l'avenir ;). Mais c'est aussi normal d'être un peu down de temps en temps.
Sand a écrit :Je ne pense pas que, en règle générale, on puisse considérer les choses ainsi :
mode 1 a écrit :Je fais donc je suis.
Je dirais que, en temps normal, c'est plutôt ainsi :
mode 2 a écrit :Je fais parce que je suis.
Il n'y a pas de normal ou pas normal, ce sont simplement deux courants philosophiques différents. Formulés avec les termes plus… habituels :
Je fais donc je suis → l'existence précède l'essence. (utilisée sous cette forme pour la 1ère fois par Sartre)
C'est le fondement de l’existentialisme et des idées dérivées.
Elle implique un grand niveau de choix, par l'absence de toute destinée humaine. Chaque homme crée son propre destin par ses choix et ses actes. C'est à l'homme de donner un sens à sa vie.
À noter que c'est plus ou moins incompatible avec l'idée de l'existence d'un Dieu, ou en tous cas d'un Dieu qui ne soit pas passif.

Je fais parce que je suis → l'essence précède l'existence.
C'est le courant de pensée plus traditionnel, qui présuppose une certaine essence, une nature intrinsèque qui détermine ensuite nos choix et nos actes. Ça suppose généralement une supériorité de l'homme sur l'animal, de par l'existence de la nature humaine.
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