Je pense que tu m'as mal compris. Je ne parlais pas de normal dans le sens "conforme à la norme".ailether a écrit : Il n'y a pas de normal ou pas normal, ce sont simplement deux courants philosophiques différents. Formulés avec les termes plus… habituels :
Je fais donc je suis → l'existence précède l'essence. (utilisée sous cette forme pour la 1ère fois par Sartre)
C'est le fondement de l’existentialisme et des idées dérivées.
Elle implique un grand niveau de choix, par l'absence de toute destinée humaine. Chaque homme crée son propre destin par ses choix et ses actes. C'est à l'homme de donner un sens à sa vie.
À noter que c'est plus ou moins incompatible avec l'idée de l'existence d'un Dieu, ou en tous cas d'un Dieu qui ne soit pas passif.
Je fais parce que je suis → l'essence précède l'existence.
C'est le courant de pensée plus traditionnel, qui présuppose une certaine essence, une nature intrinsèque qui détermine ensuite nos choix et nos actes. Ça suppose généralement une supériorité de l'homme sur l'animal, de par l'existence de la nature humaine.
J'ai utilisé "en temps normal" pour désigner "la majorité du temps et pour la plupart des gens". Car c'est ce que j'ai observé sur ceux qui m'entourent.
Il est rare de voir des gens vivre majoritairement dans le "Je fais donc je suis", car ça demande beaucoup d'énergie sur la durée et une forte tolérance au changement.
Bien sûr je peux me tromper, mais je trouve que le "Je fais parce que je suis" est amplement majoritaire à la fois sur la population et sur le temps (durant leur vie). D'où le "en temps normal".
Concernant les courants philosophiques, je ne pourrai pas vraiment argumenter, je n'ai jamais fait de philosophie, mais une chose est sûre, je ne me référais pas à ces courants que tu as cité avec les modes dont je parlais, ne les connaissant pas, et de ce que j'ai pu lire, je ne pense pas qu'ils correspondent avec ce que je voulais dire. Les modes dont je parlais correspondent à une façon de se définir soi-même temporairement, pas à une façon de voir le monde.