Yo' !
@minamimoto : Ouais, je suis un peu mon adversaire. Mais étrangement, j'aime mes défauts. En fait, j'adore mes défauts. On me dit souvent que je suis plus séduisant quand j'ai pas pris de douche ces trois derniers jours, que j'ai une moitié de barbe (l'autre étant rasée, mais n'ayant pas pu finir à cause d'une hémorragie due au fait que j'avais déjà 3 grammes), alors je me dis que les vestes de costard carrée, et la prestance d'homme d'Etat, je leur dis Fuck.
Et puis, si j'abordais les bombasses avec un sourire Colgate, une raie, et une jolie chemise, tuez-moi. Thug Life ou rien en somme.
@Katsu : Avoue, t'avais envie de te servir de cette notation, 'foiré va. Tu te seeeeeers de moi !
Raven, rabat, 6 grammes. Il est toujours comme ça, faut pas s'inquiéter.
Bon, aujourd'hui, mes p'tits motherfucker (Ouais, j'appelle comme ça mes potos), on va parler de tout, mais surtout de n'importe quoi.
En fait, j'ai envie de faire mon nombriliste, et de parler de mon enfance.
Mon premier souvenir de merde ? J'avais six ans. J'étais au CP, j'avais l'impression d'être "grand", alors que je ne fumais pas de beuh, je ne trainais pas sur des Forums de gros baiseurs, et j'étais encore sincère quand je disais "Je t'aime".
Y'avait un mec. Il s'appellat Rémi. Il avait un surnom, Cartouche je crois.
Tout le monde l'appelait comme ça. Alors un jour, je l'ai appelé Cartouche.
Il s'est approché. J'avais ma carte Pokémon préférée, mon Artikodin fétiche, il l'a prise, l'a déchirée. Cette carte, je l'aimais.
Mais ça serait con de parler d'une carte Pokémon pendant cinq lignes. Parce qu'après ça, il m'a explosé les chevilles, et a rempli mon ventre boursouflé de coups de poing.
Je suis arrivé, presque en rampant vers mon institutrice. Je lui ai expliqué. Elle a réuni les mômes de la cour. Dont Rémi et moi. On lui a expliqué tout le truc.
Elle est arrivé vers Rémi, lui a dit : "Je suis désolée, il va s'excuser".
Elle s'est tourné vers moi, et m'a demandé de présenter des excuses.
Je chialais, j'avais mal partout. Et je devais m'excuser. Pour un surnom à la con.
J'ai objecté, étant déjà grande gueule que lui m'avait brisé trois ou quatre os.
Et là, j'ai eu le droit à la réponse de merde. La réponse de l'instit' avec 2 de Q.I ;
"Il y a des mots qui font mal aussi", évidemment.
Mais merde. J'étais en train de ramper, et je devais m'excuser.
Pas de chance, cette raclure de Cartouche avait plein de copains, chose courante pour les caïds, du coup, tout le monde se foutait de moi, et je chialais comme un môme. L'instit' avait pas envie de se mettre à dos la classe. Donc elle a tapé sur moi, parce que j'étais seul.
J'étais le petit gnou obèse isolé du troupeau.
Bref.
J'étais un gamin rond, celui qu'on appelle "bouboule", et à qui on hurle "Encore, encore !", quand il va au self.
Quand je jette un oeil sur ce passé, le premier que je me dis, c'est ça :
"Hé bouboule, quand est-ce que tu vas te servir de tes bras massifs pour foutre des beignes à ces fils de pute ?!"
Mais bon, j'étais un môme. Donc au final, je faisais avec.
Et puis, j'ai eu douze piges. Je suis entré en Seconde (Le premier qui me pose une question par rapport ça, je crâme sa baraque) pour le meilleur et pour le pire. Ah non, juste pour le pire.
On me voyait comme un phénomène de foire. Un animal qui se promènerait dans le monde des hommes et que tout le monde regarderait de haut. Au mieux une haine cordiale, au pire une pitié emplie de condescendance.
Mais ce brave petit corbeau que j'étais faisais avec. Toujours et encore.
En fait, une chose comptaient. J'aime tellement mes parents. Ils ont toujours été compréhensifs, et bienveillants. Qu'on me crache à la gueule, ça m'est égal. Mais quand on dit quelque chose sur mes parents, ça ne passe pas.
Un jour, un garçon, qui avait quinze ans a insulté ma mère. J'en avais douze, j'étais toujours rondouillet, mais lui, c'était carrément un T-Rex. Il a attrapé mon bonnet bleu, cadeau de ma mère, et l'a piétiné.
Je l'ai étranglé. Je ne m'étais jamais battu. J'avais peur de lui.
Mais là, je m'en foutais. Je voulais qu'il crève.
Il était bleu et il hurlait. Personne n'osait intervenir. Et mes mains refusaient de céder.
J'ai lâché. La raison venait de me foutre une baffe dans la gueule. Je réalisais que si ma mère n'aimerait pas se faire insulter par un sale mioche prépubère, elle aimerait encore moins savoir que son fils est une brute.
Je me suis fais sermonner par l'institutrice. J'emmerde les institutrices. Profond. Celles qui ont pavé ma route étaient des connes. Pour pas se foutre à dos tous les gamins, achever le souffre-douleur était la meilleur solution. Putain. J'espère que vous finirez par vous prendre une paire de ciseaux dans le nez de la part d'un mioche turbulent.
Le Lycée.
Merde. Quand j'étais môme, je pensais que ça serait American Pie. Que j'aurais un joli casier, une veste rouge de l'équipe de Football, et que j'aurais des petites brunes bien Bitchy qui allaient me coller au cul. J'en mettrais une enceinte dans les toilettes, un Vendredi, avant une fête à la con. Mais non. Pas de brunes, pas de cul, pas de fêtes. J'ai dis "Thug Life" ? C'était Alone Life, Geek Life, WoW Life. Ce môme obèse, cliché d'amateurs de Monde Persistant, c'était moi.
J'avais ce léger bonheur de savoir que demain serait comme aujourd'hui. Je retrouverais mes amis Geek, mon WoW, mes instances, ma petite évolution dans le jeu. Et ça serait bien.
Mais un jour, je venais d'arriver à mon 85 sur WoW. Mon Prêtre Discipline était un tueur, j'avais des gros Equipements en feu (Ca veut dire que t'es un monstre quand c'est en feu, sisi), et j'avais arraché leur paire de couilles à tous les gros méchants du jeu.
Plus d'objectif. J'avais torché ce jeu, ça m'avait prit deux bonnes années, mais c'était bouclé.
Et là, je me suis rendu compte que ma passion chronophage m'avait aidé à vivre sans avoir de liens avec les autres. Et puis, à quoi bon ? Ils allaient se foutre de moi ?
Mais merde. Tout allait changer. Tout ? Non. Juste moi.
Quinze piges. Une coiffure de Beatle. Une veste noire à bandes Rasta'. Une corpulence désormais agréable, et un visage fin, mystérieux. Le hamster était devenu un corbeau.
Mais le Lycée m'enfonçait la tête sous l'eau. Je m'y voyais encore comme un minable.
Donc je suis resté un minable.
Mais au lycée, j'étais un gosse dans un magasin de bonbons. Toutes ces demoiselles, ces p'tits jeans serrées, ces fesses rebondies, ces poitrines florissantes. Putain, j'avais jamais autant fantasmé de toute ma vie. Si j'avais eu un pouvoir de baiser toutes celles avec qui j'aurais voulu pouvoir, je crois que j'aurais du me faire amputer de mon troisième bras.
Mais, heureusement pour ma bite (Ouais, en fait, je crois que j'aime être vulgaire), c'était pas le cas.
J'étais pas chiant. J'voulais une copine mignonne et sympathique. Un missionnaire le samedi soir, et pouvoir faire ma petite lan hebdomadaire. Rien de plus. Y'avait d'autres fils de pute, qui voulaient tamponner tous les minous. Et eux, ils baisaient autant que je fantasmais. Tout le temps.
Dieu, t'es un enculé. Pourquoi tu files la grosse part du magot aux enculés ? D'un autre côté, ton mioche Jésus …
J'ai le droit à une parenthèse de dingue ?
Ouais ?
Jésus, c'est pas le fils de Dieu et de Joseph, porté par Marie. On est pas face au premier cas de procréation assistée pour un couple gay ? Vu comment il a fini, j'crois que c'est mieux en fait qu'on l'autorise pas.
Mais bon.
J'ai toujours été jaloux des filles.
Bon, elles donnent la vie, et toussah, mais nous, on pisse debout.
Ce qui me rend jaloux, c'est vos roploplos. Enfin, quand ils sont tout mignons et frétillants, pas quand ils tombent.
Mais bon.
Les filles et moi, ça a jamais été un super trip. Soit je leur fais du mal, soit elles m'en font.
Du coup, j'ai un peu l'impression de jouer à la roulette russe, avec en face de moi une p'tite brune, à la poitrine scandaleuse, et aux fesses rebondies.
Y'a pas à dire, une fille, ça peut vous donner envie de vous jeter sous un train pour elle rien qu'avec un joli décolleté. Ca marche pas avec les mecs. Vous m'imaginez me balader avec mon soldat à l'air ?
Mais je leur pardonne. Parce que bon, faut avouer, les filles savent aussi se faire pardonner. Dis comme ça, vous vous imaginez déjà une pipe de pardon, non ?
Putain, moi aussi.
Après, j'ai eu un peu de succès avec les filles j'crois.
J'étais le moins con de mon village. Je ne dis pas le plus intelligent, mais le moins con.
Quand j'avais dix ans, je me disais "Dans vingt ans, ils récureront tes chiottes pour gagner 1500 Euros. Toi, tu seras libre", et j'étais bien parti. Tous rataient leur Brevet, commençaient à fumer des joints comme je bouffais du Nutella.
Et là, revanche. Fini de jouer le sbire des caïds. Raven, c'est le génie maintenant. Alors tu peux fermer ta gueule, et le laisser tranquille.
A ce moment, j'ai du devenir arrogant et narcissique.
Et puis une fille m'a piétiné. Comme une merde.
Et quand je me suis tourné, la gueule cabossée, y'avait personne. Les gens aiment pas les cons.
Et comme j'avais été un con, j'avais personne.
Et puis j'ai du redevenir un mec bien. Pour pas être seul quand ça allait mal.
Mais j'avais goûté à cette saloperie. Vous pensez que je parle de la beuh, ou des femmes ?
Des trois. Ouais, y'a le porno' dedans aussi. Bon, rien de dingue. Les porno' avec des jumelles asiatiques qui font des trucs chelous avec leurs excréments, ça m'a jamais filé la trique. J'trouve ça trop louche.
Une fois, une fille m'a dit un truc louche, mais qui m'avait filé la trique.
"Quand je rêve de toi, tu fais toujours l'amour."
Avouez, c'est pas cool comme phrase ?
Bon, j'ai oublié de le dire que c'est une fille qui était une nymphomane. Une malade. La première qui s'est servi de mon petit ami pour se chatouiller les amygdales.
Et accepter ses avances, c'était la seconde plus grosse bêtise de ma vie.
La première, ça avait été de lécher un lampadaire gelé pour impressionner les copains. Du coup, depuis, j'ai plus envie d'impressionner personne.
Le souci, c'est qu'un ami était amoureux d'elle. Mais ce mec était un connard. Il draguait les filles quand elles étaient vulnérables, mal, il les baisait. Le pire, c'est qu'il les baisait même pas correctement. Pas de préliminaire. Ecarte les cuisses, et accueille le marteau de Thor !
Bref. J'ai été con, mais j'ai été con envers un con. Donc faute à moitié bourrée, à moitié pardonnée. Et comme t'es jointé, baise à moitié pardonnée, bah c'est bon. J'suis pardonné.
Amen.
Mais j'étais déjà en couple. Du coup, ça a pas été très bon pour ma réputation.
Mais il est tard.
Alors on va se quitter là-dessus.
Allez.
Dis-moi que tu m'aimes.
Rien qu'une fois.
Non ?
Bon. Je crois que le rideau va tomber.
Je ferais mieux de me barrer moi.
J'ai même pas le droit à un bisou ?
Cette fois j'y vais.
Bye.
Raven.
Notes et commentaires reçus par ce post :- [0] Like ! le 26.01.13, 02h48 par tibdeconne
- [0] Fuyez, pauvres fous ! le 26.01.13, 08h24 par minamimoto
- [0] Like ! le 26.01.13, 10h50 par Snow
- [0] Like ! le 26.01.13, 12h19 par Serial
- [0] A lire le 26.01.13, 12h45 par Gloutard