Je suis de toute évidence LSE. Ca se soigne, n’est-ce pas?

Note : 5

le 19.03.2013 par Citeriae

19 réponses / Dernière par Owen le 23.03.2013, 12h27

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Honnêtement, à moins d'être un super-héros, on a tous été un peu LSE dans notre vie, même les mecs.
Il est clair que c'est difficile à vivre, et que ça devient difficile également pour la personne qui s'intéresse au/à la LSE, parce que c'est un challenge permanent pour réussir à faire croire que oui, on tient à lui/elle, que ce n'est pas du pipeau, etc.
Personnellement, je sais que je fais partie des filles LSE (même si je déteste les petites cases dans lesquelles cette appellation nous enferme), et si je n'ai pas encore franchement mis en place un travail d'analyse sur moi, j'essaie de faire avec et de calmer mes insécurités. Le coup du miroir, je l'ai fait : j'ai fait des photos, non retouchées, à poil, sans maquillage. Ça calme un peu au début, et puis à force de les regarder, on s'y fait, on accepte certaines choses.
J'ai fait la paix avec l'idée que certains ne me désireront jamais. C'est pas grave. L'essentiel, c'est qu'il y en a à qui je peux plaire, et en général j'ai la chance que ce soit réciproque, donc c'est cool.
En revanche, je sais que je ne suis pas assez forte pour une relation de couple, d'autant que je n'en ai pas spécialement envie. Du coup, je vis des histoires courtes ou longues, légères, et ça me va bien : je ne fais pas peser sur l'autre mes angoisses, je n'ai pas besoin de son regard pour me sentir exister, même si je sais bien que chaque nouvelle jolie histoire m'aide à me voir avec un peu plus d'indulgence.

C'est déjà bien d'avoir conscience du problème, et d'aller voir un psy.
Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que ce n'est pas à l'autre de subir nos insécurités, et qu'il n'y a pas de raison de douter de lui. Même si on doute de soi, il n'y a pas de raison pour reporter ça sur quelqu'un d'autre. Cette simple vérité m'a permis de pas mal avancer, perso, et de ne plus me retrouver justement dans la situation où j'en demande trop, et où ça crée un déséquilibre (le mec qui se sent obligé d'en faire des caisses alors qu'il veut juste passer un bon moment).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 20.03.13, 13h55 par Paragom
Merci pour ta réponse/ton témoignage Lux! :)

Ca m'a un peu remonté le moral.
Avoir conscience de "son mal" est une chose, commencer à mettre en oeuvre des exercices est un bon début, mais se confronter ainsi à cette vision de soi, c'est profondément difficile.
LuxLisbon a écrit : je n'ai pas encore franchement mis en place un travail d'analyse sur moi
[...j'ai fait des photos, non retouchées, à poil, sans maquillage. Ça calme un peu au début, et puis à force de les regarder, on s'y fait, on accepte certaines choses.
Je trouve qu'avoir mis en oeuvre un tel stratagème, montre bien que tu travailles sur toi : apprendre à connaître son corps, à le respecter, tel que tu l'as fais, montre bien, qu'inconsciemment au moins, tu as commencé ce travail d'analyse! Problème il y a, solution tu as trouivée! :wink:

LuxLisbon a écrit :En revanche, je sais que je ne suis pas assez forte pour une relation de couple, d'autant que je n'en ai pas spécialement envie. Du coup, je vis des histoires courtes ou longues, légères, et ça me va bien : je ne fais pas peser sur l'autre mes angoisses, je n'ai pas besoin de son regard pour me sentir exister
Je ne le suis pas non plus. Je l'ai été pendant deux ans... (trois sur la durée), mais ça m'a tellement pris la tête!
Beaucoup d'engueulade pour rien, de reproches, de pensées négatives... C'est vraiment usant...
Et je lui en ai fait baver. (mais lui aussi!)
LuxLisbon a écrit : ce n'est pas à l'autre de subir nos insécurités, et qu'il n'y a pas de raison de douter de lui. Même si on doute de soi, il n'y a pas de raison pour reporter ça sur quelqu'un d'autre.
C'est très juste, et j'en ai conscience.
Ma parole dépasse souvent le fond de ma pensée / de mes véritables envies, et il en résulte que j'en oublie de respecter l'autre, je veux lui transmettre mon "mal-être", lui faire comprendre. Ca ne fonctionne bien sûr jamais et tout ce que je transmets ressemble à de la folie (et bien sur cela me meurtie encore plus, je suis frustrée et je transmets encore plus ce côté là! vive le cercle vicieux!)

En tout cas, ce que je comprends également de ton témoignage, c'est que tout le monde à ses phases LSE. Cela reste juste plus longtemps et plus prononcés chez d'autre!

Heureusement que certaines personnes de mon entourage, me connaissant très bien, savent me pardonner cette faiblesse et tentent de me booster (c'est sans dout grâce à eux aussi que j'ai compris que j'avais un "probléme" qui me rongeait et que je commençais à vivre de plus en plus mal).

Que la force soit avec vous! :wink:
(même les super-héros ont leur phase LSE! :D )
Moi j'ai une technique assez cool (on sait jamais) : j'ai trouvé un alter ego du sexe opposé.

Une fille donc. Au début j'ai voulu la pécho, ca s'est pas fait, nous sommes devenus potes. Et aussi incroyable que ca puisse paraitre nous arrivons toujours a comprendre les failles de l'autre et a nous motiver dans la bonne voie. Comme ca je peux lui faire part de mes insécurités en toute franchise et elle aussi. Et nous nous bottons le cul mutuellement en cas de besoin.

Bon c'est un coup de bol mais peut être as-tu un pote un peu comme toi a qui tu pourrais te confier?
(J'ai trop posté sur le féminisme, il faut que je compense, maintenant)
LuxLisbon a écrit :Le coup du miroir, je l'ai fait : j'ai fait des photos, non retouchées, à poil, sans maquillage.
On peut voir ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lol le 21.03.13, 18h17 par John_Rimbault
  • [0] Bonne idée le 22.03.13, 16h37 par Terrigan
  • [0] C'est de la lèche... le 27.03.13, 11h33 par LuxLisbon
Salut Citeriae

Je pense qu'il est possible d'évoluer positivement et de changer ce "statut" de LSE. Tu as déjà fait les premières étapes: t'en rendre compte, l'accepter, en parler autour de toi, demander de l'aide, et tu as l'air motivée à augmenter ta confiance en toi. Donc.... "May the force be with you, always" :D



Je me pose des questions sur ces filles LSE, sachant que je suis sorti avec une fille comme ça qui m'en a fait baver pendant 7 mois (faut dire que j'étais 100% AFC = recette parfaite pour le désastre).

Je fais la différence entre une fille "normale" (relativement bien dans sa tête, avec une vie équilibrée, mais qui ressent une pression énorme de la société ou de son entourage quant à ce qu'une femme moderne doit être et faire) et une vraie fille à problèmes qui projette tout son mal-être sur son entourage (surtout son conjoint qui commet le "crime" de l'aimer) et se sent obligée de faire capoter toutes ses LTR.

Je pense qu'il faut savoir faire la part des choses: savoir faire preuve d'empathie, d'écoute et de soutien pour une fille qui veut réellement construire quelque chose, et savoir nexter les filles à problèmes qui n'attirent que les embrouilles et le mal-être.
Citeriae a écrit : Je recadre donc le fond de se topic : je souhaiterai surtout connaître l'évolution pour ceux qui on connu ça/ pour ceux qui on connu des gens avec ce problème...
De ce que je me souviens de mon adolescence et de mon entrée dans l'âge adulte, ce qui m'a permis de prendre confiance en moi ça a été de de relativiser et lâcher prise

Je ne sais pas si ça peut marcher avec tout le monde. Il faut peut-être avoir mon amour pour la philosophie et les idées compliquées...

Disons que le lâcher prise comme je l'entends, c'est de carrément mettre ta confiance en toi en dehors de ta vie amoureuse. Je m'explique:

I) Fantasme et réalité

A) Fantasme: le mensonge de la confiance en soi

* Pour le moment tu veux avoir confiance en toi pour améliorer ta vie amoureuse. ça me paraît perdu d'avance parce que tu prends le problème par le mauvais bout. En fait tu veux juste améliorer un élément du problème pour régler le problème, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Si je reformule ça va donner ça:
- problème: mon manque de confiance en moi pourrit ma vie amoureuse.
- Solution: augmenter ma confiance en moi.

ça a l'air logique mais en fait ta confiance en toi va rester liée à ta vie amoureuse. A ton avis, que va devenir ta confiance en toi quand tu subiras des déceptions amoureuses?
--> Elle va s'effondrer, et toi avec. De quoi tourner en rond ad vitam aeternam

C'est normal, ça plombe notre confiance de se prendre un râteau ou de se faire plaquer. Mais si notre confiance en nous se situe en dehors de notre vie amoureuse elle est moins atteinte. De même, si notre capacité à rencontrer, draguer, vivre à deux ne repose pas uniquement sur notre confiance en nous, on arrive mieux à "se bouger le cul", "aller de l'avant" et tout et tout.

* Je vais le redire autrement: imaginons une fille qui est accro au PMU. ça l'obsède et elle y perd un paquet de pognon. C'est un problème. Si elle est convaincue que la solution c'est se débrouiller pour gagner plus souvent, elle se trompe. Son addiction restera toujours là, et elle finira toujours par perdre gros, c'est statistiquement inévitable.

La solution n'est pas de mieux jouer, c'est d'arrêter de jouer tout simplement. Arrête de jouer avec ta confiance, de la mettre sur le tapis à tout bout de champ. Tu t'épuises toute seule.

* En fait le manque de confiance en soi est un problème dont tout le monde a conscience, mais personne n'a conscience d'un autre problème parallèle:

Nous avons trop besoin d'avoir confiance en nous.

C'est pour ça que j'ai évoqué l'exemple de l'addiction au jeu: nous sommes drogués à la confiance.

C'est une névrose de masse. On nous rebat les oreilles avec la confiance. Les films, séries télé, les articles de presse nous bassinent avec des personnages, réels ou fictifs qui sont bourrés de confiance. On met en scène la chute dramatique de héros malheureux qui manquent de confiance en eux. Le business de l'amélioration personnelle prend le relai en nous proposant mille méthodes pour booster notre confiance. Même sur FTS on parle beaucoup de confiance.

Tout le monde est de bonne foi parce que c'est important d'avoir confiance en soi. Simplement, il y a un moment où le serpent se mord la queue et où la confiance en soi prend trop d'importance dans l'inconscient collectif et dans l'esprit de chacun.

Je te propose de découvrir une autre vérité en lâchant prise, en mettant ta confiance en toi tout simplement à la marge de ta vie amoureuse.

Ton problème n'est pas ton manque de confiance en toi. ça serait un problème si aucun mec ne voulait de toi. A partir du moment où ils viennent vers toi et où tu sors avec, pour un soir ou pour plus longtemps, c'est gagné, il ne reste plus qu'à profiter de l'instant présent. Mais d'après ce que tu nous racontes, l'instant présent c'est ta confiance en toi, seule sur une scène et sous le feu des projecteurs, et toi qui dis au garçon "allez, monte sur scène, ma confiance en moi et toi vous allez faire une petite représentation de théâtre d'improvisation."

Tu voudrais que le jeu d'acteur entre le garçon et ta confiance soit réussi, façon bradway, malheureusement à chaque fois ça tourne au drame mal ficelé, mais c'était faux à la base, c'est toi qui devrait être sur le devant de la scène, pas ta confiance.

On est nombreux à faire cette erreur, on met notre ego en avant, c'est idiot. Notre ego ce n'est pas nous. Ta confiance en toi ce n'est pas toi. Ce n'est pas ton identité, tu as bien d'autres facettes !

Regarde toi dans un miroir: un corps, un esprit, des talents, un passé, un avenir, pourquoi vouloir enfermer tout ça dans la minuscule boîte de la confiance?

Ah oui et il y a aussi ce romantisme omniprésent qui nous fait croire que seule notre vie amoureuse peut donner un sens à notre existence. N'importe quoi. Mais on sort du sujet, je le dis juste pour mémoire.

B) Réalité: les aventures de Terrigan, gentil petit ange rêveur expulsé à coup de pied au cul du monde des bisounours

Tout ça parce qu'il a eu l'ambition futile de cartonner dans son sport favori. Tsss...

* Toi qui souhaiterais connaître l'évolution de ceux qui ont souffert d'un manque de confiance en eux, sache que quand j'étais gamin je manquais cruellement de confiance en moi. Or, mon éducation et le hasard du choix de mes loisirs ont fait que je me suis construit à la fois comme un sportif et un intellectuel.

* Entre parenthèse, je souhaite ça à tout le monde. J'ai de la pitié pour tous ces ados qui se construisent un personnage de glandeur-fêtard, avec leurs pauvres soirées bière, leurs joints coupés au pneu et leur vanité. Je souhaite à tout le monde d'être le plus possible
- Sportif
- Artiste
- Intellectuel
Tous les gens admirables que j'ai rencontrés avait développé un ou plusieurs de ces trois pilliers. Fin de la parenthèse.

* Revenons à mon enfance: le sport de compétition m'a projeté dans le réel. C'était inévitable. Impossible de me réfugier dans la rêverie car avec mon père on se levait le dimanche matin à 6h et on partait à l'autre bout de la banlieue pour me confronter aux adversaires sournois, aux arbitres neuneus, et aux sandwichs rassis qui nous niquaient les dents (et les mistrals gagnants)

J'étais mauvais. Tout petit, tout maigre, pas assez agile, pas assez guerrier. Mes seuls atouts étaient une rage d'y arriver sans limite et un sérieux sans faille de bon élève. Je m'entrainais bien et tout le monde me disais que ça finirait par payer.

Et donc, instinctivement, je me suis mis à faire le deuil de ma confiance en moi. Il s'avère que même si je n'avais pas cette divine assurance qui est vue par nous tous comme l'alpha et l'oméga sans lequel rien n'est possible, dans le feu de l'action j'étais tout de même combatif. On ne peut pas faire autrement dans la confrontation sportive. On ne peut pas demander un temps mort, aller voir l'adversaire et lui faire le genre de comédie que nous imposons trop souvent à nos amants. Pas moyen de faire ceci:
- "Ouiiiiin, je me sens nul, rassure-moi"
- "Tu dis que tu m'adores, mais je vois bien que n'en penses pas un traitre mot"
Etc, etc, etc...

Sérieux, tu t'imagines un sportif dire ça à son adversaire??? Ce serait tellement ridicule. Et pourtant on impose ce genre de conneries à l'autre, et on pousse l'indécence jusqu'à nous draper dans une dignité de façade comme si ce genre de comportements relevaient de notre droit le plus légitime. De la merde oui, dans quel délire égocentrique avons-nous rêvé que nous pouvons faire chier les gens qui nous aiment avec nos insécurités???

* Pour revenir au sport et pour en parler avec le jargon des entraîneurs, disons que les facteurs de la performance sont multiples. Evidemment ça se passe toujours mieux avec un mental en béton, mais il y a aussi, c'est évident des facteurs comme le physique, la technique, la ruse, la perception de l'adversaire et des éventuels équipiers, la connaissance des règles et le psychologie des arbitres, etc...

Si on pousse les investigations vers le mental, on s'aperçoit aussi que la confiance en soi n'est qu'une composante. Et c'est parti pour une nouvelle énumération: combativité, ténacité, lucidité, intelligence du jeu, créativité... Eh oui, un bon guerrier se doit AUSSI d'être créatif.

Alors tu sais dans tout ça la confiance en soi... De grâce, remettons la confiance en soi à sa place, je suis convaincu que ça ira mieux!

Il y a plein de jeunes compétiteurs qui ont un mental de biscotte. Tu appuies dessus, ça craque. Eh bien c'est comme ça, ils ont quand-même leurs chances parce que leurs adversaires avec un mental en béton ont d'autres failles, et à la longue ils se forgent un mental.

* Dans ma vie amoureuse il y a eu un moment où j'en ai eu marre de faire le geignard, de tendre le bâton et tout et tout. En tant que mec il faut se battre pour séduire, et donc tout seul comme un grand, (c'est à dire sans les bons conseils de Tonton FTS), j'ai commencé à fermer ma gueule sur mes insécurités. J'ai commencé à arrêter de dire aux filles que je me sentais tout vilain avec ma carrure de crevette, que je les trouvais trop bien pour moi, que j'étais prêt à vendre mon âme pour un malheureux petit baiser de leur part...

Je le pensais toujours, mais je ne le montrais plus. Question de fierté. Voilà encore un conseil qui me paraît utile et qu'on entend rarement: apprends à fermer ta gueule.

II) Conseils et observations pour les filles en général et Citeriae en particulier

A) Quelques idées reçues trop répandues chez les filles

...Et qui n'aident pas. Mais alors pas du tout!

Mon conseil précédent, "apprends à tenir ta langue" (on va le dire comme ça à l'avenir, parce qu'à la relecture ça pique les yeux :wink: ) vient également de mon expérience personnelle, mais sous l'angle de ce que les filles m'ont laissé voir collé dans la gueule montré.

Tu imagineras facilement que les problèmes de confiance en soi, je ne les ai pas uniquement expérimentés à mon niveau, j'ai également été confronté à ceux des filles que je rencontrais.

Il y a un gros piège dans la vision populaire de l'amour, c'est cette histoire de partage et de mecs qui doivent être rassurants. Le fait est que la plupart des filles considèrent que les hommes ont la mission sacrée de les rassurer, les valoriser, et blah blah pipeau.

De ce que j'ai vu, ça ne fonctionne pas, en tout cas pas quand on en abuse. ça nous a fait une génération de geignardes casse-pieds, d'emmerdeuses multi-récidivistes qui veulent tout et son contraire, et qui jouent aux apprentis sorciers avec la féminité et la masculinité. Un coup "je suis la meilleure et t'es trop naze", un coup "je suis une pauvre petite chose fragile, rassure-moi" à la longue c'est fatigant et ça tue l'amour.

Je ne compte plus le nombre de filles qui m'ont glissé perfidement des clichés du style: "pour moi un homme doit être fort et rassurant, il doit me faire sentir spécial". Le tout en prenant un verre, avant le moindre petit baiser, avec les gros appels de phare qui vont avec.

Désolé Mesdemoiselles, mais vous oubliez deux ou trois petits détails:

- Tout d'abord, fort ET rassurant ce n'est pas la même chose. Veuillez clarifier votre demande. Boum
- Ensuite, c'est facile d'aligner les exigences comme si on enfilait des perles. Vous penseriez quoi d'un homme qui vous dirait de façon aussi prétentieuse que vous qu'il recherche une femme qui le traite comme un Dieu vivant et qui passe son temps à lui dire qu'il est le meilleur? Et pourtant vous le faites régulièrement, et oui oui, c'est ridicule. Reboum
- Enfin, si vous voulez être spéciales à nos yeux, il serait bon de commencer par le mériter, et vous êtes mal parties quand vous parlez comme les gamines capricieuses avec des lieux communs qu'un scénariste de plus belle la vie n'oserait même pas mettre dans une ligne de dialogue. Triple Boum
- Cadeau bonus: vous adoptez des postures qui laissent entendre que vous avez inventé l’éternel féminin. Encore une fois c'est prétentieux, et on en vient à se demander comment vous avez pu ne pas vous apercevoir qu'entre vous et Eve, pas mal de femmes se sont succédées. Ultimate final Boum

C'est un vrai problème pour notre génération, notamment pour les hommes qui sont trop nombreux à se laisser impressionner par ce genre de discours, voire qui l'encouragent. Mais tu as de la chance car tu as vu le problème. C'est une chance énorme, comme quoi à quelque chose malheur est bon. En étant extrême tu t'es rendue compte que c'était une impasse. N'hésite pas à faire un petit coucou de la main à toutes ces filles qui vont passer leur vie à se bercer d'illusion.

Alors comme ça tu n'as aucune confiance en toi? Eh bien avant de booster ta confiance en toi, apprends à garder ce problème pour toi. C'est ton problème, ce n'est pas forcément le problème de ton mec. Forcément si tu passes ton temps à lui jeter à la face ton manque de confiance en toi, en réclamant d'être rassurée ou en faisant du sabotage, ça va devenir son problème, mais prends une pose dans ta lecture et pose-toi la question: est-ce que ça doit AUTOMATIQUEMENT devenir son problème?

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Tu as trouvé la réponse? Dans ce cas tu vas déjà mieux. Si tu suis mon conseil ta vie amoureuse ne va pas se débloquer d'un coup, mais au moins plus aucun mec ne te traitera de Drama Queen. J'ai cette ambition pour toi parce que je trouve ça trop triste.

Tu as bien vu que je trouve ça casse-pied et indécent de mettre ton manque de confiance en toi au centre des (d)ébats, mais c'est aussi imprudent. Franchement en amour, on n'est pas potes, alors autant ne pas faire étalage de ses points faibles. Quant à recycler son manque de confiance en soi en arme d'agression pour faire du sabotage, il n'y a rien de bon à en tirer, pas la peine de revenir là-dessus.

C'est vieux comme le monde: ne pas montrer sa peur. Les dresseurs de fauves le font, et notre ami Raphael Nadal le fait aussi. Lui qui est considéré comme un modèle de mental de gagneur avoue avoir peur de perdre avant chaque match. Évidemment il doit bien avoir ses petites recettes pour se transformer en la bête de combat qu'on connaît, mais comme ça à vue de nez je dirais qu'il commence plutôt par ne pas montrer sa peur.

B) Faire la part des choses, lâcher prise

* En résumé, au lieu d'essayer de réparer ta confiance en toi, apprends à faire avec. Regarde tout ce que tu arrives à faire malgré ton manque de confiance en toi.

* Encore mieux, met ta confiance en toi en dehors de ta vie amoureuse. Sors-la de l'équation. Si comme moi tu es nulle en maths, tu peux au moins faire ça, et même si à la fin tu n'arrives pas à résoudre l'équation, ça fera toujours moins mal au crâne.

* Que ce soit dans la vie amoureuse ou ailleurs, mes compétitions sportives par exemple, nous sommes capables de nous dire: "je ne me sens pas à la hauteur mais je vais jouer ma chance jusqu'au bout." C'est à notre portée et c'est très puissant.

Comme j'en ai un peu marre de me prendre en exemple, pensons à Jacques Brel, cette bête de scène qui forçait l'admiration du public. Il était terrassé par le trac avant chaque concert. Il était verdâtre et il vomissait tripes et boyaux. Mais une fois sur scène c'était parti. La magie de l'instant présent.

* Même si tu sens nulle, pas aimable, tu peux profiter de chaque instant que tu passes avec un mec. Je sais, il y a les arrières pensées, les discussions qui changent la donne, les malentendus et toute cette merde qui fait que ça tourne souvent au vinaigre. Mais je maintiens que la bonne étape ce n'est pas de booster ta confiance en toi, c'est déjà de balayer devant ta porte. Tiens ta langue, tiens tes actes et profite de l'instant présent. Sois cool, même si tu trembles de peur.

* Sois convaincue que c'est ton problème, pas celui des mecs. Ne fais pas l'erreur grossière de leur coller ce problème sur les épaules. Retrouve la fierté de te dire: "c'est ma merde, je m'en occupe toute seule comme une grande. Je gère"

Si tu sens qu'un mec ne t'aime pas, ou pas suffisamment, accepte le. Tu peux rompre à n'importe quel moment, mais tant que tu es avec lui, profite du moment.

* A l'inverse, ne crois pas qu'une confiance en toi surboostée suffirait à rendre les hommes amoureux, à faire ta vie une succession ininterrompue de succès, ça ne fonctionne pas comme ça, c'est du fantasme. Les gens confiants se plantent aussi, ils se plantent juste moins souvent et surtout ils sont plus heureux. Tu peux être déjà plus heureuse tout de suite, et la confiance va venir.

***

* Petites précisions: en fait la communauté des players a pas mal réfléchi à cette question de confiance en soi et des américains ont sortie une théorie assez proche de ce que je dis. C'est le "fake it until you make it" L'idée c'est de faire semblant, d'avoir l'air, jusqu'à ce que ça finisse par venir de l'intérieur et devenir vrai. A force d'avoir l'air confiant on devient confiant pour de vrai.

Tout le monde se méfie de ce système parce qu'il est artificiel. En fait c'est la dernière étape, et c'est pour ça que ça ne marche pas souvent. Si on commence par là on fait des audaces de timide et on se décompose dès que ça commence à chauffer.

La vraie première étape c'est d'assumer son manque de confiance en soi et de faire les choses quand-même. On met la trouille de côté et on joue avec les autres ingrédients: la bonne humeur, l'écoute, l'humour, des vêtements sympa, une hygiène impeccable... On tient sa langue, on essaie de faire bonne figure, et ma foi, on verra bien ce qu'il se passera. Cool non?

Ce qu'il y a de magique c'est qu'à force les gens commencent à nous voir comme quelqu'un qui a confiance en soi. C'est une très bonne surprise. On avait mis le sujet de côté et les gens nous ouvrent les portes, nous renvoient du positif, et ça donne confiance en soi. Pour de vrai.

Puisqu'on parle de psychologie, j'ai le sentiment que plus on va écouter nos insécurités, plus on va être à vif par rapport à elles, plus notre inconscient va générer des actes manqués. Je ne suis sûr de rien, je ne dis surtout pas qu'il faut refouler les choses, mais qu'on peut faire la paix avec nos insécurités.

* ça fait des années que j'ai confiance en moi. En sport je suis allé jusqu'aux compétitions internationales, et en amour je suis allé jusqu'à certains matelas extrêmement moelleux. Et je continue à ramer. Monde de merde...

Le trajet s'est passé comme ça à mon niveau, et je crois que tu peux faire le même trajet.

Amuse-toi bien.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 22.03.13, 17h40 par Ashen
  • [+1] 100% d'accord le 29.03.13, 16h23 par Marco Polo
Owen a écrit :Moi j'ai une technique assez cool (on sait jamais) : j'ai trouvé un alter ego du sexe opposé. [...]Bon c'est un coup de bol mais peut être as-tu un pote un peu comme toi a qui tu pourrais te confier?
J'avais un ami qui comprenait mon problème et tentait de m'aider... Mais il n'était pas pareil que moi et au bout d'un moment il ne m'a plus comprise. Il m'a mis des ultimatum, si je voulais que nous conservions notre amitié : je ne devais pas m'énerver quand nous nous voyions (séjour de 3 jours à une semaine, puisqu'il n'habite pas en France)
Bien sûr cela n'a pas fonctionné, et depuis nous ne sommes plus en contact...

Je n'ai pas rencontré à ce jour d'alter égo...
Mais si j'en trouve un pourquoi ne pas tester. :wink:

Ce matin j'ai testé la solution miroir... :pokerface: pendant 2 minutes! :lol:
Mais ça a été, je n'ai pas été plus shockée que ça. Je sais qu'il y a des parties de mon corps dont je ne suis pas fan, mais je ne suis pas non plus recouvert d'écailles, alors ça passe! :lol:
John_Rimbault a écrit :une vraie fille à problèmes qui projette tout son mal-être sur son entourage (surtout son conjoint qui commet le "crime" de l'aimer) et se sent obligée de faire capoter toutes ses LTR.
Je ne suis pas d'accord sur ce point. (à moins que tu ne fasses une différence entre LSE et fille à problème).

Dans mon cas personnel, je n'ai jamais voulu faire capoter aucune de mes relations (amicales, amoureuses,...).

Elles tournent mal car j'en demande trop. J'en demande trop car cela me semble normal vu que moi-même j'en donne énormement : j'attends donc qu'on me rende la pareille! Mais sans m'en rendre compte j'en donne trop, et je dois accepter que les autres me donnent ce qu'ils ont à me donner, car eux conceptualisent les choses différement de moi...

Nous ne mettons pas les même valeurs partout...

Alors je me sens mal car du fait qu'ils ne me donnent pas ce qui me semble logique qu'on me donne, donc insécurité, donc mauvaise communication,... enfin tout ce qu'on a abordé plus tôt!

Mais ce n'est vraiment pas parce que je veux tout faire capoter, je dirais même que c'est le contraire, c'est parce que je voudrais que tout soit au mieux (sans être parfait)! :wink:

En tout cas merci pour tes encouragements Rimbault! :D
Terrigan a écrit :Pour le moment tu veux avoir confiance en toi pour améliorer ta vie amoureuse
Non c'est plus que ça.
Je veux améliorer ma vie.
Je l'ai expliqué un peu après. Il est vrai que dans mon premier message c'est ce qui transparrait. Je me suis basée sur ces exemples car le forum entier est essentiellement là dessus.
Mais je l'ai dit un peu plus tard, c'est un problème qui gâche tout mes types de relations (j'ai donnée l'exemple de mon père qui m'a oublié une fois en voiture, et à quel point j'en ai pleuré).

En fait je veux que ma confiance en moi soit tout simplement basée sur moi, par moi et pour moi...
Terrigan a écrit :Notre ego ce n'est pas nous. Ta confiance en toi ce n'est pas toi. Ce n'est pas ton identité, tu as bien d'autres facettes !
Il est vrai que l'on surdose énormément, mais la confiance en soi permet d'être soi. Elle ne fait pas tout c'est sûr.
Par exemple, ce n'est pas elle qui fait que je vais trouver un film drôle, par contre c'est elle qui m'aide à rire à gorge déployée devant tout le monde.
Terrigan a écrit :Je le pensais toujours, mais je ne le montrais plus. Question de fierté. Voilà encore un conseil qui me paraît utile et qu'on entend rarement: apprends à fermer ta gueule.
Très bon conseil, j'apprends aussi à travailler là dessus.
Il semblerait que je parle trop pour combler un vide, mais par là je dis tout et n'importe quoi et notamment de la merde!
Terrigan a écrit :"pour moi un homme doit être fort et rassurant, il doit me faire sentir spécial".
Ce n'est pas ce que je demande chez un homme.
Je veux qu'il soit lui-même, tout en me montrant que je fais partie de sa vie et que j'y suis importante...
Est-ce vraiment trop demandé?
Peut-être... peut-être pas. Je pense que le soucis est plutôt la façon dont je vais lui signifier tout ceci...
Terrigan a écrit :est-ce que ça doit AUTOMATIQUEMENT devenir son problème?
Non, et je ne veux pas que ça le soit.
Toutefois, cela ne ressort pas de moi en lui disant "redonne moi confiance en moi, je suis au fond du gouffre". C'est beaucoup plus vicieux, et moi-même je n'en ai pas souvent conscience dans l'imédiat.
Un couple est basé sur la communication et le partage. Je trouve qu'il est tout de même important de savoir mettre des mots sur ses problèmes.
Après bien sur que ce ne sera pas à l'autre de le resoudre pour moi, mais bien à moi seule de le faire.
Et pour ça j'ai besoin justement d'être seule en ce moment. Mais je n'ai jamais vraiment aimer me retrouver seule avec moi-même... (je ne dis pas par là que je veux me mettre en couple... je parle de me couper du monde, internet, tv,... et de prendre au minimum 10 minutes par jour où je ne fais rien qu'être seule sans distraction et où je me confronte à moi-même...)
Terrigan a écrit :Tiens ta langue, tiens tes actes et profite de l'instant présent. Sois cool, même si tu trembles de peur
C'est le but que je me fixe, ça tombe bien!
Mais pour tout ça je veux d'abord être égocentrique et apprendre à m'apréhender moi. Ma plus grande peur ce n'est pas monter sur scène, ou autre... c'est moi!
Soit cool, rien que de me dire ça, ça me stress!
"comment être cool? pourquoi les autres ont l'air cool et pas moi? qu'est-ce que je fais qui ne va pas? vite je dois dire quelque chose de drôle pour su'on pense que je suis cool... Ohlala j'ai dit quelque chose de naze... Bon ok, fais la plante verte qui boit son verre sans rien dire... pourquoi personne ne me parlent? zut je me sens complètement exclue..."Bref ça c'est un exemple de quand je me mets la pression pour avoir l'air cool.
Les meilleurs soirées que j'ai eu avec des potes étaient quand je ne savais pas qu'on allait en soirée ou quand je n'en attendais rien. Et là plus de pression...
Je pense trop les choses sans doute...
Terrigan a écrit :"c'est ma merde, je m'en occupe toute seule comme une grande. Je gère"
J'essaye... Chaque fois que j'ai fait ça, j'ai explosé après et c'était pire.
Terrigan a écrit :A l'inverse, ne crois pas qu'une confiance en toi surboostée suffirait à rendre les hommes amoureux, à faire ta vie une succession ininterrompue de succès, ça ne fonctionne pas comme ça, c'est du fantasme.
ça tombe bien, ce n'est pas ce que je veux!

En fait je veux apprendre à m'aimer, pour pouvoir laisser les autres le faire.
Tant que je ne m'aime pas moi, comment puis-je accepter que quelqu'un me trouve bien? (ami, amant,...)
S'aimer, ne veut pas dire avoir confiance en soi. S'aimer c'est accepter ses bons comme ses mauvais côtés pour mieux s'assumer et ne plus avoir à demander la preuve aux autres qu'on est bien là, qu'on existe et qu'on a le droit d'exister.

Te répondre m'apprends de nouvelles choses... Je ne pensais pas que mon mal-être allait jusque là, mais à bien y réfléchir, c'est bien ce que je demande aux autres. Je leur demande le droit d'être.

Ca doit vraiment changer!
Tu m'étonnes que je me sente mal après.
Évidemment il y a beaucoup trop de "il faut" dans mes paroles, c'est une vague qui se brisera toujours sur les récifs de l'inconscient.

Tu as l'air de voir où tu veux aller, c'est positif, et à défaut de t'aimer tout de suite, peut-être peux-tu t'autoriser à être optimiste :lol:
Positif, ca va la dessus!
Le soleil brille et je me sens deja mieux!
:awesome:
(Il est vrai qu'hier j'ai tout fait pour me changer les idees apres la reponse que je t'ai donne, car elle m'avait vraiment plombee... repondre a un autre sujet, lecture, focus sur projet,... )
Terrigan j'ai du lire deux posts de toi depuis que je suis revenu sur FTS et je les trouve admirables.

Effectivement, j'ai fait beaucoup de choses pour améliorer ma confiance, certains ont fonctionné de surface, mais au final, c'est en apprenant à assumer mes insécurités que j'ai fait un pas en avant.

Apres niveau relation c'est encore compliqué, mais je vais tâcher de suivre ton exemple, de toutes manieres les vrais changements fonctionnent sur un saut dans l'inconnu qui fait toujours flipper.

Je me rappelle ma premiere street session en tant que musicien de rue, je pensais que j'allais me prendre des tomates, et au final aujourd'hui je peux squatter n'importe quelle scene ouverte sans trop de pression.

A un moment il faut se dire "bon fuck, si j'essaie pas, il ne se passera rien".
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 23.04.13, 13h16 par Terrigan
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