Les accros de la branlette devant à la sauce youporn manifeste une perte d'appétence pour le sexe réel, des insomnies, perte de motivation, irritabilité, dépression voire désocialisation progressive pour certains. Cette déconnexion du réel et les comportements addictifs des accros aux pornos rappellent franchement ceux des drogués. Certes le phénomène est répandu, il n'en est pas pour autant dénué de risque pour votre bien-être. Intéressons nous aux mécanismes de ce phénomène moderne.
En premier lieu, intéressons nous à un neurotransmetteur : la dopamine, précurseur de l'adrénaline. Celui-ci joue un rôle dans notre système cérébral de la récompense:
- prise de risque
- motivation
- concentration
- gaieté / plaisir
- faculté d'anticipation
Quand le cerveau n'en produit pas suffisamment, on observe donc les effets cités plus haut; c'est à dire une certaine forme d'apathie, de l'anxiété et une baisse de libido (qui peut sembler paradoxal à première vue).
De plus, l'éjaculation excessive causée par la fréquence de consommation pornographique agit comme un frein aux circuits de la récompense liés à l'activité sexuelle. Normal: votre organisme agit pour réguler vos ardeurs sinon on arrêterait jamais quitte à ne pas manger, ni boire ou dormir jusqu'à ce que mort s'en suive. La nature est bien faite. Mais du coup quand on tire un peu trop sur la corde (ou sur popol) nous perdons les effets relaxants qui normalement sont liés au sexe.
Du coup, on se retrouve, comme après une bonne nuit de biture, avec ce que certains sujets décrivent comme une sévère gueule de bois dont il mettent longtemps à se remettre.
Arrêter est une excellente idée, ne serait-ce que pour observer les effets bénéfiques sur quelques semaines et déterminer si oui ou non vous êtes accro.
Sachez qu'à l'arrêt (on ne parle pas ici de diminution de la consommation mais d'arrêt) des symptômes de manque peuvent se manifester. Ceux-ci doivent vous conforter dans votre décision d'arrêter car ils révèlent la sévérité du problème. Ils se peut également que les bénéfices ne soient pas immédiats: patience!
A court-terme le fonctionnement du cerveau va se modifier pour relancer la production normale de dopamine.A plus long-terme il va s'agir de se débarrasser de modifications plus profondes (habitude, cognition) dues au phénomène d'accoutumance lui-même.
Sachez enfin que contrairement à une idée reçues, il n'y a pas d'incidence directe sur la production de testostérone.
Les bénéfices en valent le coup. A l'arrêt les personnes se sentent plus énergiques, plus sociables et plus enjouées: de quoi relancer votre vie sexuelle... réelle celle-ci. Il ne s'agit pas de lancer une croisade morale mais d'alerter sur les effets inéluctables de ce mode de divertissement sur votre équilibre personnel. Et puis avouez que c'est plus sympa d'avoir une fille en chair et en os dans son lit plutôt que sur un écran 10".

Conseil pratique:
Videz votre disque dur de ce que vous y aviez sauvegradé ainsi que vos favoris
Installez un contrôle parental et demandez à un ami de conserver le password
