[J] Prémices d'un roman.

Hello.

J'en avais parlé précédemment, je décide de me lancer, j'espère que d'ouvrir un [J] (journal) à part entière dédié à l'écriture m'encouragera et me poussera vers une certaine régularité.

Je n'ai absolument aucune prétention, et admet moi même que mon style d'écriture est d'une neutralité absolue. C'est plus l'attirance pour les quêtes épiques, les histoires dramatiques, et les scénarios torturés que je désir écrire, pour être le maître d'une histoire qui m'est propre et la diriger vers où bon me semble.

Je vous livrerais ici des extraits de mes travaux d'écritures, qui porteront sur un roman, je le rappelle, d'ordre Heroic-fantasy, ainsi que mes idées, des questions, doutes, remarques, constats. Bref : tout le cheminement et prémices de l'écriture et création d'une nouvelle histoire.

Ce thème n'est pas vraiment dans l'axe d'FTS, mais puisque certains se sont dits intéressés, je préfères œuvrer ici plutôt que sur un site dédié rempli d'inconnu.

(la fameuse zone de confort.)

J'espères que vous apprécierez, n'hésitez pas à commenter et critiquer surtout!

Disclaimer : l’orthographe risque d'être parfois approximative, écrivant souvent rapidement et d'un seul jet

Je n'ai pas encore trouvé de titre, et le nom au début des chapitres indique le narrateur. Il s'agit donc d'une narration alternée entre plusieurs personnages.

Katsu

Disclaimer : la typographie est imparfaite, le format ne s'y prête pas vraiment. Ceci n'est pas le chapitre complet mais seulement le début.

Vekteren

Toujours aussi calme. Et verte. La vision de cette plaine était la même depuis des semaines. De temps en temps un régiment rentrait, alors l’on célébrait ses héros. Des braseros s’allumaient de ci delà, progressivement, se rapprochant peu à peu des murailles de la citadelle, pour annoncer le retour des troupes. Plus les semaines passaient, moins les braseros s’allumaient. La majeure partie de l’armée était déjà revenue
.
Cela faisait trois mois que la quatrième guerre avait pris fin, et Arion n’était toujours pas revenu. Un corbeau était arrivé ce matin pour annoncer qu’il avait fait escale à Briseval, et était reparti aussitôt sur la route avec ses hommes. Briseval est à une journée de marche, les braseros s’enflammeront bientôt pour annoncer, enfin, le retour de mon frère. Comment allait-il être ? Sera-t-il blessé ? Aura-t-il des cicatrices ? Je ne sais comment ces 4 années de guerre l’auront marqué. Tout le monde dans la cité raconte ses exploits. A vrai dire, tout le monde a toujours parlé de ses exploits, depuis le plus jeune âge, suscitant la jalousie et l’admiration constante de notre frère Tragon, ayant fêté la semaine passé ses 20 ans, et presque autant d'années de rivalité fraternelle. Arion et moi avons respectivement 4 ans de plus et de moins que Tragon.

Mes deux frères ainés ont toujours été en compétition, leurs exploits se multipliaient dès lors que l’un dépassait l’autre. Arion devint rapidement le plus talentueux épéiste du royaume de l’Ouest. Svelte, grand, athlétique. Sa dextérité au combat était unique, tout comme son habileté et sa grâce. Il était calme et réfléchit, ce qui faisait également de lui un fin stratège, pesant chacun de ses mots, aussi bien admiré par la cour, que par ses troupes. A 18 ans, il était devenu le plus jeune Commandant de régiment de l’histoire du royaume, égalant Mytris Hilandel, un de nos alleux, 3 siècles avant nous. Ses campagnes furent toutes couronnées de succès. Il conduisit même ses troupes jusqu’aux confins des Wasted Lands, ce qui expliquait son arrivée si tardive, alors que la paix avait regagné le royaume depuis des mois. C’est un frère modèle. Aimant, gentil, humble. Il avait tenté de m’apprendre les rudiments du combat d’épée lorsque j’avais dix ans, et ce fut probablement la tâche la plus délicate qu’il eut à affronter. Tragon essaya évidemment de me l’enseigner aussi, et tenter ainsi de surpasser son frère.

Tragon, lui était un vrai guerrier. Vigoureux, doté d’une force inégalable et d’un courage à tout épreuve. S’il avait pu rivaliser avec Arion, il le devait à sa volonté d’acier, et un acharnement à se dépasser perpétuellement. Tragon repoussait continuellement ses limites, se transcendait, au point de mettre en doute qu’il admettrait un jour de véritables limites. A l’inverse de son frère, il était impulsif et ne ménageait pas ses humeurs, me raillant souvent quant à ma maladresse innée. Il était tout autant apprécié de ses soldats, et dirigeait lui aussi un régiment qu’il avait couronné de succès, bien qu’en les guidant d’une tout autre façon qu’Arion. La rivalité bienveillante qu’il entretenait presque unilatéralement envers son frère, les avaient rendus si fort, qu’ils figuraient tout deux comme les plus grands guerriers que le royaume connaissait. Ils faisaient la fierté du royaume, et de notre père, le roi.

Quant à moi, qui suis-je, ou plutôt que suis-je ? Je ne partage avec eux que leur nom et leur sang. Bien que je les admire et les aime tous deux, je ne suis pas un combattant. La vue du sang m’écœure, et je manie désastreusement l’épée. Je trouve refuge dans les livres de légendes et de comtes, et participe aux batailles de mon imagination. Plutôt que de frapper des mannequins de pailles, sous les ordres de Sir Vineli, le maitre d’arme de père, se lamentant tout autant de mon absence de progrès, que de motivation et d’attrait envers le combat. Le constat était d’autant plus amer pour lui qu’il avait successivement entrainé Arion et Tragon. Je suis finalement un prince bien peu audacieux et loin des modèles qu’inspirent mes deux frères. On dit pourtant que 16 ans est l’âge de raison, et bien que je commence à comprendre les responsabilités qu’engendrent être un Hilandel, je n’ai pas envie de grandir. Ces plaines vertes qui s’étendent jusqu’au bout de l’horizon sont les limites de mon monde. Jamais les batailles de la quatrième guerre ne sont arrivées jusqu’ici, jamais le sang n’a coulé dans l’herbe verte et soyeuse des vallées, berceaux de mon enfance. J’ai peur du monde et de ses atrocités dont tout le monde parle. J’ai peur de grandir.

Alors que la luminosité décroit peu à peu en cette fin d’après-midi, une douce onde de lumière se propage au loin, en des endroits diffus. Voilà enfin mon frère.

Salut,

Je ne sais pas si tu veux qu'on te donne nos critiques ou autre...

Bon je me lance quand même (a but constructif et non destructeur)...

Pour un premier jet : je trouve cela assez sympa, dans le sens où j'ai envie de lire la suite.
J'apprécie notamment la structure, qui permet de ne pas se mélanger entre Arion, Tragon et ton perso... sans nom? Vekteren?
Je pense que cela viendra par la suite.

Toutefois, je pense qu'une relecture serait nécessaire (elle l'est toujours) notamment pour une phrase dans l'avant-dernier paragraphe :

Plutôt que de frapper des mannequins de pailles, sous les ordres de Sir Vineli, le maitre d’arme de père, se lamentant tout autant de mon absence de progrès, que de motivation et d’attrait envers le combat.

(il n'y a pas de verbe)

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite!

Merci Citeriae pour ta critique constructive! C'est exactement ça que je voulais.

Je corrigerais ça sur le document original, ici j'ai dépassé le délai pour éditer. Effectivement je m'étais un peu attardé sur cette phrase, trouvant qu'elle sonnait mal. Ça ne m'étonne pas que tu la relève!

Je ne peux promettre d'écrire la suite dans les plus brefs délais, j'ai un lourd programme de vacances qui va débuter très bientôt.

Mais au premier temps libre... je gribouillerais quelques lignes.

Katsu

Juste une question, pourquoi tu ne romancerais pas ton journal à cette manière ?

peut importe le temps que tu mets, mais j'espere bien qu'il y aura une suite! ;)

@Loyd

Explicite un peu por favor!

(Je crois comprendre ce que tu veux dire, j'y avais deja pensé.)

Katsu

Disons que sur un journal on a cette tendance à raconter les choses de manière factuelle, tu vois ce que je veux dire ?
Si tu pouvais rédiger tes récits de la même manière que ton ébauche de roman, je pense que ça peut bien rendre.
Le problème après, c'est qu'en romançant, on rallonge forcément d'une part, et on a tendance a dire moins de choses (La forme prend le dessus sur le fond).
Mais si t'arrives à concilier les deux, un style tantôt à l'ancienne (journal actuel), et des récits de cette manière là, ça peut le faire.