L'univers est fait de choses interdépendantes qui fait qu'il y a toujours une ou plusieurs cause responsable d'une situation. Mais -Alex, sérieusement, est-ce que ça apporte vraiment à la discussion de partir dans cette direction ? Parce que là tu réponds sur le sens possible des mots hors contexte.-Alex a écrit :Justement la taille d'une personne est conditionnée par énormément de facteurs dont les principaux sont les gènes et la nutrition.
En y réfléchissant, je ne vois rien d'ailleurs qui soit inconditionnel ici bas.
Je parlais de l'évaluation de la taille et je précisais à un instant T. Si tu prends ta taille à cet instant T, le fait qu'elle dépend des gênes et de l'alimentation de va ta transformer ta taille selon que je la mesure ou que toi tu la mesure.
En fait tu confond la confiance en soi avec l'estime de soi.-Alex a écrit :Oui effectivement. Mais la confiance en soi a besoin d'une réalité tangible sur laquelle s'appuyer. Cette réalité tangible c'est une expérience heureuse, et dont la survenue s'est faite grâce à nos actions, à laquelle on peut se référer ultérieurement.
La confiance en soi se construit durant les 6 premiers mois de la vie, voir jusqu'à la 1ère année. Elle correspond à un sentiment intériorisé que le bébé associe avec la découverte de la perception de lui-même. C'est un ancrage émotionnel qui qu'active par défaut dès qu'une personne est en relation avec le monde.
L'estime de soi correspond à une évaluation de soi par rapport à des faits nous concernant comme des réussites ou des échecs.
Le problème c'est que les gens font souvent la confusion entre les deux notions à cause notamment de la notion de valeur associé à soi (j'y revient un peu plus tard). Une personne qui fait cette confusion et qui se trouve face à un échec va développer le sentiment que l'échec est une caractéristique personnelle. Elle ne saura peut-être pas verbaliser ce sentiment de cette manière mais il y a tout un tas de pensées et d'émotions négatives qu'elle va rattacher à la perception que cette personne a d'elle-même.
A l'inverse une autre personne qui ne fait pas cette confusion va dissocier son échec de la perception qu'elle a d'elle même. Elle va donc attribuer son échec à une conjonction de causes (manque de préparation, fatigue, humeur...) tout en conservant une bonne perception d'elle même.
Le problème de la notion de "valeur de l'être" c'est que c'est justement le lien qui amalgame l'estime de soi et la confiance en soi. Une personne qui a une mauvaise confiance en elle, fait toujours cet amalgame. Elle va prendre n'importe quelle échec pour justifier sa mauvaise confiance en elle, en se disant qu'elle a échouée parce qu'elle a une valeur négative attribuée à son être. Elle se dira par exemple qu'elle est incompétente, au lieu de se dire qu'elle n'a pas encore les compétences et qu'elle peut les obtenir.
Et ce qu'il y a de magique c'est que lorsque tu vires cette notion de valeur de l'être, tu cesses de confondre les deux et d'avoir ta confiance en toi altéré par tes échecs et tes réussites. Tu finis pas avoir accès à ta véritable confiance en toi, celle que tu as développé enfant, et à pouvoir la faire évoluer vers un état qui te donne de la confiance et de la vitalité.
Attention, je parlais du jugement de soi et pas du jugement des autres sur soi !-Alex a écrit :Par définition, une valeur inconditionnelle serait une valeur qui ne dépende d'aucune condition. Ca voudrait dire que quoi qu'un individu fasse, on lui accorderait la même valeur et la même considération qu'un autre.
Mais effectivement, tous ceux qui abordent ce point de vue de valeur de l'être inconditionnelle, c'est à dire les coachs, les analystes transactionnels, les bouddhistes, le humanistes, accordent la même valeur de l'être. Ils distinguent l'être et le faire et ne jugent que le faire.
Nous sommes face à deux points de vues :
Ceux qui ont le premier point de vue (moi, Blusher, Crooked, Bouba) disent qu'il est possible de se percevoir différemment et de percevoir l'être humain différemment. Ils disent adopter ce point de vue où la valeur de l'être est inconditionnelle, et qu'elle est bénéfique sur de nombreux plans.
Ceux qui ont le second point de vue disent que ça n'est pas possible, que personne ne peut faire autrement que d'établir des valeurs. Que ceux qui disent le contraire cherchent à jouer un rôle d'humaniste.
Oui, une même valeur d'être mais une valeur différente de leurs comportements.-Alex a écrit :Alors donc celui qui viole une femme en état d'ébriété aurait la même valeur que le gentleman ?
Non, ces comportements n'ont pas la même valeur, mais les personnes qui les ont oui. ;)-Alex a écrit :Ca a autant de valeur de jouer à Wow 20h/24 en se nourrissant de pizza et bière plutôt que de faire l'effort de surpasser ses peurs et de faire l'effort d'apprendre à danser (ou autre chose) et de sortir régulièrement aborder des femmes ?
L'idée est là, la confiance en soi solide se base sur une communication interne (il n'y a pas de dialogue parce que ça ne passe pas par des mots)-Alex a écrit :C'est à dire qu'une estime de soi solide se base sur un dialogue interne, et non pas sur les aléas externes.
Ton affirmation décrit plus tes croyances que la réalité. Ca n'est pas une idéalisation puisqu'elle fait partie de ma réalité et de celle de nombreuses personnes. Et pour ma part je n'ai aucun besoin de validation externe. mais j'ai en réalité besoin d'échanges affectifs.-Alex a écrit :Encore que j'ajouterai un bémol : il s'agit d'une schématisation idéale. Dans la pratique, tout le monde a ses failles et a besoin de validation externe de temps à autre.
Par exemple, une fois où j'avais vraiment déconné et fait de la merde dans ma vie, un de mes amis me l'a fait remarqué dit à peu près ça : "Je n'approuve pas ni ce que tu fais, ni tes choix, c'est de la merde. Par contre si tu veux aller au bout de tes choix, je te soutiendrai, mais ça restera des choix de merde". Pour le coup je n'ai pas eu sa validation mais j'ai reçu une grosse marque d'affection, et je peu te dire qu'à côté la validation c'est de la merde.
En fait, les gens cherchent la validation parce qu'ils pensent inconsciement qu'en obtenant de la validation ils vont obtenir de l'affection. D'ailleurs, un mec qui cherche la validation des filles cherche en réalité à obtenir leur affection.
C'est quand même gonflé de dire ça ! Donc Laurent Gounelle s'emporte, et moi je n'existe pas, ni les dizaines de personnes que je connais et qui ne prennent jamais les critiques de manière personnelle.-Alex a écrit :Là Laurent Gounelle s'emporte. Quelqu'un dont l'estime de soi n'est pas du tout attaquée lorsqu'on le critique, ou lorsqu'il subit un revers ça n'existe pas !
En tous cas c'est assez révélateur de ta manière de voir le monde quand tu associes "critique" avec "attaque". En quoi une critique c'est une attaque ? Ca reste des mot, un point de vue, souvent mélangé avec des émotions. Ca parle surtout de celui qui formule la critique alors je ne vois pas en quoi il y a une attaque.
C'est sur que quelqu'un qui base son sentiment de sécurité sur l'appréciation des autres a une telle dépendance du regard des autres que toute critique peut être perçue comme un danger pour sa sécurité intérieure, donc comme une attaque.
Alors oui, il y a quelque chose qui évolue et effectivement, si tu es dans le paradigme que j'ai décris plus haut : Estime de soi-Valeur de soi-Confiance en soi, alors oui tu ressens quelque chose d'extrêmement négatif qui, dans ta façon de comprendre les chose, est lié à ton être.-Alex a écrit :Il n'en reste pas moins que l'estime de soi baisse quelques temps après une rupture amoureuse. Ca peut durer plusieurs mois. C'est un phénomène naturel.
Mais tu peux aussi considérer qu'un autre phénomène se produit : ton humeur et tes émotions influencent ton raisonnement. Donc si tu es tristes et que tu as des pensées tristes et dévalorisante, tu peux aborder le problème autrement que de le ramener à l'estime de soi ou à la confiance en soi. Et tu peux considérer que tes pensées sont le reflet de tes émotions plutôt que le reflet de ton estime de toi.
Du coup du développe la stratégie de ne pas prendre en compte ces pensées négatives, d'exprimer tes émotions pour les évacuer, et de faire évoluer tes émotions pour faire évoluer tes pensées. C'est une stratégie qui demande un certain degré de maturité émotionnelle et à prendre du recul sur sa propre pensée.
Ou bien d'avoir été éduqué dans un environnement affectivement riche.-Alex a écrit :Vivre une relation intime saine est un des piliers de l'estime de soi. Il faut bien avoir vécu au moins une relation amoureuse saine pour pouvoir intérioriser durablement qu'on est digne d'être aimé et désiré.
Oh une perche tendue... tu parles de ta dernière expérience sexuelle ?!-Alex a écrit :Une fois qu'on l'a vécu, ça pénètre plus en profondeur.