Les compétitions
Salut,
Qu'est-ce qui vous pousse à faire des compétitions [question s'adressant aux personnes qui n''ont pas ou plus de rêve/obsession de gloire sportive du type intégrer l'équipe de France] ? Comment écarter l'angoisse du classement humiliant qui vous fait perdre vos moyens et vous conduit à un classement humiliant ? Le bilan en terme de progrès et d'estime de soi est-il intéressant (en comparaison avec une pratique en club sans compétition) ?
Pourquoi ces questions ? Je déteste la compétition je trouve que ça rend les gens bêtes et méchants (moi, ça me rend seulement bête), ça me stresse, je n'y trouve aucun plaisir. Pourtant, c'est une façon de s'insérer dans un groupe (surtout quand tout le groupe fait de la compet sauf vous). On me dit aussi que ça fait progresser. J'envisage de réessayer car depuis la dernière tentative, j'ai mûri, j'ai un peu gagné en assurance. Mais j'ai encore l'angoisse du classement merdique et je ne sais pas si au final, sortir de cette zone de confort-là est une bonne chose. D'où cette consultation pour trouver des leviers de motivation interne nouveaux et suffisamment forts pour compenser ce stress.
Qu'est-ce qui vous pousse à faire des compétitions [question s'adressant aux personnes qui n''ont pas ou plus de rêve/obsession de gloire sportive du type intégrer l'équipe de France] ? Comment écarter l'angoisse du classement humiliant qui vous fait perdre vos moyens et vous conduit à un classement humiliant ? Le bilan en terme de progrès et d'estime de soi est-il intéressant (en comparaison avec une pratique en club sans compétition) ?
Pourquoi ces questions ? Je déteste la compétition je trouve que ça rend les gens bêtes et méchants (moi, ça me rend seulement bête), ça me stresse, je n'y trouve aucun plaisir. Pourtant, c'est une façon de s'insérer dans un groupe (surtout quand tout le groupe fait de la compet sauf vous). On me dit aussi que ça fait progresser. J'envisage de réessayer car depuis la dernière tentative, j'ai mûri, j'ai un peu gagné en assurance. Mais j'ai encore l'angoisse du classement merdique et je ne sais pas si au final, sortir de cette zone de confort-là est une bonne chose. D'où cette consultation pour trouver des leviers de motivation interne nouveaux et suffisamment forts pour compenser ce stress.
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- [0] Intéressant le 10.11.13, 17h39 par Blusher
La compétition a du bon et du moins bon.
Tout dépend de l'énergie que tu y mets et le plaisir que tu as de faire le sport en question.
La peur du mauvais classement est normale surtout quand on débute là dedans.
J'ai fais de la voile en compétition pendant 4-5 ans et j'ai connu aussi les bas de classements.
Le but de la compétition est avant tout de se surmonter pour être mieux que les autres et aussi se prouver a soi-même que l'on peut faire aussi bien sinon mieux que les autres.
Mais c'est comme tout, ça se fait par étape. J'ai longtemps stagné en bas de tableau car peu d'expériences de régates, acquis techniques encore imprécis, etc. mais c'est a force de travail et de persévérance que l'on arrive à décrocher des montagnes.
L'avantage de la compétition en sport c'est que tu fais une activité qui te plais (même si le niveau est un peu plus haut).
).
Le stress vient de la peur de rater, de faire moins bien.
Pour surpasser ça, faut y aller -dans un premier temps - sans prise de tête. Plus tu seras stressée par la peur de rater plus tu seras crispée pendant l'épreuve et donc pas à 100% de tes possibilités.
Certains arrivent a utiliser se stress pour se motiver. Je trouve que le mieux c'est d'y aller l'esprit libre. On est d'autant plus a l'aise et concentré sur ce que l'on a à faire.
Tu te prends des résultats mauvais (attention aux choix des mots. Humiliant est trop négatif, mauvais donne la possibilité de faire mieux) soit. C'est comme pour la drague, tu t'es pris des rateaux et pourtant tu es toujours là a essayer et ça a payé (je dis ça d'ordre général,je connais pas ta vie
).
Pfiou! Sacré tartine tous ça!
J'espère t'avoir donné quelques pistes
Tout dépend de l'énergie que tu y mets et le plaisir que tu as de faire le sport en question.
La peur du mauvais classement est normale surtout quand on débute là dedans.
J'ai fais de la voile en compétition pendant 4-5 ans et j'ai connu aussi les bas de classements.
Le but de la compétition est avant tout de se surmonter pour être mieux que les autres et aussi se prouver a soi-même que l'on peut faire aussi bien sinon mieux que les autres.
Mais c'est comme tout, ça se fait par étape. J'ai longtemps stagné en bas de tableau car peu d'expériences de régates, acquis techniques encore imprécis, etc. mais c'est a force de travail et de persévérance que l'on arrive à décrocher des montagnes.
C'est valable dans a peu près tout: boulot, relations humaines, etc. C'est se prenant des tôles qu'on apprends à les éviter ou à s'améliorer.Marshall Ombre a écrit : Le bilan en terme de progrès et d'estime de soi est-il intéressant (en comparaison avec une pratique en club sans compétition) ?
L'avantage de la compétition en sport c'est que tu fais une activité qui te plais (même si le niveau est un peu plus haut).
ça rends bête et méchant pendant la compétition, pas en dehors (sauf exceptions mais là c'est plus parce qu'ils sont consMarshall Ombre a écrit :Pourquoi ces questions ? Je déteste la compétition je trouve que ça rend les gens bêtes et méchants (moi, ça me rend seulement bête), ça me stresse, je n'y trouve aucun plaisir. Pourtant, c'est une façon de s'insérer dans un groupe (surtout quand tout le groupe fait de la compet sauf vous).

Le stress vient de la peur de rater, de faire moins bien.
Pour surpasser ça, faut y aller -dans un premier temps - sans prise de tête. Plus tu seras stressée par la peur de rater plus tu seras crispée pendant l'épreuve et donc pas à 100% de tes possibilités.
Certains arrivent a utiliser se stress pour se motiver. Je trouve que le mieux c'est d'y aller l'esprit libre. On est d'autant plus a l'aise et concentré sur ce que l'on a à faire.
Tu te prends des résultats mauvais (attention aux choix des mots. Humiliant est trop négatif, mauvais donne la possibilité de faire mieux) soit. C'est comme pour la drague, tu t'es pris des rateaux et pourtant tu es toujours là a essayer et ça a payé (je dis ça d'ordre général,je connais pas ta vie

Pfiou! Sacré tartine tous ça!
J'espère t'avoir donné quelques pistes

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- [0] Pertinent le 23.07.13, 12h22 par Marshall Ombre
- [+1] Constructif le 11.11.13, 16h12 par Onmyoji
Les compétitions sont là pour voir ce que tu as appris à l'entraînement. Mais le classement ne vaut rien si t'es pas motivé par ce que tu fais.
Et les compétitions permet aussi de voir une autre face de ta personnalité car elle permet de voir si t'es capable d'aller jusqu'au bout de la compétiton dans ce que tu fais.
Mais je dirais que tout dépend de ce que tu fais comme activité.
Par exemple un coureur qui participe à un marathon aura (à mon avis) pas grand chose à se reprocher de terminer 1er ou dernier du moment qu'il termine son marathon.
Alors que si tu prends un sport co, la compétition aura plus d'importance si tu finis 1er car tu es entouré de gens qui eux veulent gagner à tout prix.
En gros, tout dépend si tu veux faire de la compétition pour gagner des titites ou atteindre un classement pour voir ton niveau ou faire de la compétition style loisir pour voir si t'es capable de le faire en entier.
Voilà j'ai posé mon avis
J'espère avoir bien répondu
Et les compétitions permet aussi de voir une autre face de ta personnalité car elle permet de voir si t'es capable d'aller jusqu'au bout de la compétiton dans ce que tu fais.
Mais je dirais que tout dépend de ce que tu fais comme activité.
Par exemple un coureur qui participe à un marathon aura (à mon avis) pas grand chose à se reprocher de terminer 1er ou dernier du moment qu'il termine son marathon.
Alors que si tu prends un sport co, la compétition aura plus d'importance si tu finis 1er car tu es entouré de gens qui eux veulent gagner à tout prix.
En gros, tout dépend si tu veux faire de la compétition pour gagner des titites ou atteindre un classement pour voir ton niveau ou faire de la compétition style loisir pour voir si t'es capable de le faire en entier.
Voilà j'ai posé mon avis

J'espère avoir bien répondu

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- [0] Pertinent le 23.07.13, 12h23 par Marshall Ombre
Il y a en effet plusieurs façons d'envisager la compétition. Ça peut être aussi le moyen de se motiver pour être régulier dans la pratique sportive même si on ne vise pas un podium pour autant.
Avoir un objectif en compétition, ça aide bien pour faire son programme d'entrainement, pour pratiquer son sport pour être simplement en forme, bien dans sa peau, et cela même si les conditions ne sont pas favorables, comme par exemple la charge de travail, le mauvais temps, le petit coup de blues...
Ça fait déjà quelques années, qu'on a mis en route un groupe de coureurs à pied (plus ceux qui ne courent pas, et qui sont à vélo ou à cheval, comme ça tout le monde peut profiter des sorties et de la dynamique !) et je vois bien que s'il n'y a pas de courses prévues, la "troupe" est quand même moins dynamique
...
Avoir un objectif en compétition, ça aide bien pour faire son programme d'entrainement, pour pratiquer son sport pour être simplement en forme, bien dans sa peau, et cela même si les conditions ne sont pas favorables, comme par exemple la charge de travail, le mauvais temps, le petit coup de blues...
Ça fait déjà quelques années, qu'on a mis en route un groupe de coureurs à pied (plus ceux qui ne courent pas, et qui sont à vélo ou à cheval, comme ça tout le monde peut profiter des sorties et de la dynamique !) et je vois bien que s'il n'y a pas de courses prévues, la "troupe" est quand même moins dynamique

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- [0] Pertinent le 24.07.13, 19h31 par Marshall Ombre
Salut, je ne suis pas trop d'accord, il n'y q pas plusieurs façons de concevoir la compétition à mon sens. Il y a par contre plusieurs objectifs qui peuvent être distincts ou non à la pratique sportive. Je parle ici après un vieux passif de compétiteur, en foot d'abord (niveau CFA2) puis de boxe anglaise (régional).pastelle a écrit :Il y a en effet plusieurs façons d'envisager la compétition. Ça peut être aussi le moyen de se motiver pour être régulier dans la pratique sportive même si on ne vise pas un podium pour autant.
Le sport peut d'abord se voir comme une pratique d'entretien physique (running, vélo, fitness par exemple). Il peut aussi être une pratique purement loisir (rando, ski, windsurf) et enfin à vocation compétitive. Et dès lors que cette dimension est abordée, elle ne peut être jouée à moitié, et surtout pas sans viser le podium.
Le premier point est de différencier les sports dont la pratique n'exige pas forcément d'adversité (et qui pour le coup peuvent se pratiquer en version loisir, et ce même si une saine émulation sortira d'une pratique de groupe) et d'autres qui ne peuvent pas se pratiquer sans confrontation (et crois moi, même si je joue au squash en loisir, je me donne à 300% pour pourrir les potes contre qui je joue). Dès lors que le sport ne peut pas se jouer sans confrontation, il y a compétition, l'enjeu fut il la tournée de bière.
Une compétition est faite pour être gagnée, on ne rentre pas sur terrain pour participer. Et il ne s'agit pas de savoir sur les compétiteurs sont des cons, c'est très réducteur. Dans tous les milieux et toutes les pratiques, ces braves gens bas du front existent, tout comme c'est le cas dans chaque strate de population. Certaines pratiques nécessitent plus de "douleur" que d'autres. Et dans ces cas là, l'environnement se doit d'être moins "feutré et confortable" pour l'athlète que dans d'autres pratiques moins physiques ou plus ludiques et dont la dimension technique vient contrebalancer le nécessaire entraînement physique. Je parle là des distinctions possibles entre des pratiques dites de jeu (sports co, sports de balle, sport de pilotage, sports de ride) et des pratiques uniquement physiques (natation, cyclisme, course à pied) ou à forte répétition (patinage, ski). Dans ces dernières catégories, l'environnement est plus dur et sert d'abord de filtre pour éjecter rapidement ceux qui n'ont pas le mental pour un effort important et difficilement valorisable à court terme. Ca peut sembler très dur (c'est des cons) mais la compétition implique ces process. Et effectivement cela peut avoir un côté inhibant pour un pratiquant moins fort mentalement.
Autre dimension de la compétition qui peut amener de la frustration vis à vis de l'environnement (tous des cons), ce sont les pratiques à jugement. Autant au foot ou au basket, tu mets un but ou un panier de plus et c'est gagné, les sports de vitesse (athlé, ski) c'est celui qui arrive le plus vite, saute le plus haut qui gagne et no comment. Mais dès lors que c'est un jugement , il existe une part de subjectivité et donc d'ouverture sur la partialité (chose vécue en boxe où si tu n'arrive pas à coucher ton adversaire, c'est le pointage qui entre en ligne de compte et si le gus s'entraîne avec qq'un de mieux introduit à la fédé ou à la région, tu passes à la trappe). Et là tu te dis oui tous des cons. Mais au final ce n'est pas ça l'essentiel. Et plus le niveau augmente, plus ton environnement est exigeant de même que ton investissement personnel plus important. Et certains coachs usent de méthodes parfois honteuses (humiliations, rabaissement), oui il y a des cons. Comme il y a des cons en pratique loisir (on ne compte pas les bastons en foot loisir).
Pour répondre à ta question, soit tu fais une pratique loisir et il ne pourra au mieux y avoir qu'une émulation (suivre de meilleurs skieurs, faire du running à plusieurs) mais si tu fais de la compétition, c'est pour la gagner. A toi de savoir si ça correspond à ta vision du sport d'une part et ta personnalité d'autre part.
J'ai démarré la boxe pendant mon service militaire. Et en sortant, je me suis inscrit mais une fois que tu montes sur le ring, pas de possibilité de demi mesure, soit tu as l'esprit de compétition qui te fait gagner ou tenir tes 3 rounds quand tu t'en prends plein le museau, sinon ça passe pas.
Désolé pour le pavé.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] A lire le 26.07.13, 12h17 par Camihot
- [+2] Pertinent le 11.11.13, 16h14 par Onmyoji
Personnellement, j'ai entamé de la compétition en badminton il y a deux ans de cela et je le regrette pas. Ce qui me pousse à en faire : Apprendre à me surpasser et tout donner, l'adrénaline de l'enjeu, le plaisir et progresser. Je rajouterai que me mesurer contre des personnes qui sont dans la même phase que moi me permet de me situer où j'en suis en terme de niveau de jeu.Qu'est-ce qui vous pousse à faire des compétitions ?
Tout dépend de chacun, mais personnellement, je n'ai pas encore eu l'occasion de monter de de classement et je me fais de fixette la dessus. Je m'améliore petit à petit et travaille mes bases. Ce qui est plus humiliant, c'est de ne pas avoir tout donner ou d'avoir très mal joué au point d'avoir offert la victoire à l'adversaire.Comment écarter l'angoisse du classement humiliant qui vous fait perdre vos moyens et vous conduit à un classement humiliant ?
Dans mon cas oui. A la base, je manquais de confiance et j'avais peur de me tourner vers les gens. Je me sis servi des tournois pour pratiquer ma communication (on passe 1-2 jours dans un centre sportif pour un tournoi avec parfois 3-4 heures voire plus à attendre donc autant faire quelque chose de constructifLe bilan en terme de progrès et d'estime de soi est-il intéressant (en comparaison avec une pratique en club sans compétition) ?

La compétition peut apporter de l'estime de soi à titre sportif également. Si tu te donnes et évolue bien dans ton sport, tes 'adversaires' te reconnaîtront comme bonne compétitrice et tu auras une bonne image qui se répercute en bonne estime de soi.
En terme de progrès, tout dépend de ta capacité à remettre en question ce que tu fais.
Pratiquer un sport ou une activité très intensivement rend "bête" car à côté tu n'explores pas d'autres sports, d'autres activités du fait que les entraînements sont réguliers et nombreux. a toi de voir si tu veux te consacrer à un sport en particulier ou si tu préfères te réserver à une multitude d'activités.Je déteste la compétition je trouve que ça rend les gens bêtes et méchants (moi, ça me rend seulement bête), ça me stresse, je n'y trouve aucun plaisir. [...]
Sinon ça permet aussi de sociabiliser, à force de s’entraîner avec les même personnes.
Mais... pourquoi pas ? Je pense qu'il y a une confusion entre la compétition et le duel ou le match. On peut très bien participer à un tournoi sans viser le podium, et pourtant essayer de gagner chacun de ses matches. L'avantage, c'est que l'on n'est pas amer lorsque l'on est mal classé à la fin, et aussi qu'on est moins tenté de faire des fautes ou de jouer salement, pour ne pas pourrir son classement.McClure a écrit :dès lors que cette dimension [compétitive] est abordée, elle ne peut être jouée à moitié, et surtout pas sans viser le podium.
Personnellement, je n'ai jamais fait de compétition sportive, mais j'ai fait des compétitions de... jeu de go. J'ai trouvé mes parties plus mauvaises et moins intéressantes quand je me préoccupais de mon classement, alors que quand je me concentrais sur le fait de jouer bien, ça allait mieux. Sachant qu'en plus, je n'ai pas la moindre chance d'atteindre un podium, je ne vois vraiment pas pourquoi je le viserais.
Le classement, pour moi, est surtout une mesure de progression. Mais ce n'est une bonne mesure que si on n'essaye pas de l'améliorer à tout prix. Mon état d'esprit est donc plutôt d'essayer de m'améliorer et de gagner mes matches, mais pas de gagner un tournoi ou d'augmenter mon classement.
Je respecte bien évidemment ta philosophie mais elle ne me correspond pas.Constant99 a écrit : Mais... pourquoi pas ? Je pense qu'il y a une confusion entre la compétition et le duel ou le match. On peut très bien participer à un tournoi sans viser le podium, et pourtant essayer de gagner chacun de ses matches. L'avantage, c'est que l'on n'est pas amer lorsque l'on est mal classé à la fin, et aussi qu'on est moins tenté de faire des fautes ou de jouer salement, pour ne pas pourrir son classement.
Ne pas jouer une compétition pour la gagner est la première marche pour ne pas la gagner tout simplement. Il est évident que parfois les adversaires sont bien plus fort, mais il n'empêche que se résigner immédiatement n'est pas dans ma façon de voir les choses. Et l'amertume dont tu parles est un des moteurs pour rebondir après l'échec. Sans celle ci, on est en situation de confort vis à vis de soit même. Pour autant cette amertume ne peut être (et ne doit pas être) "humiliante" si tu as mis tes tripes dans l'histoire. Mon fils de 7 ans est ultra compétiteur et il vit assez mal les défaites. Mon discours avec lui n'est pas de mettre le résultat sur un piédestal en soulignant qu'il a perdu tel match, que c'est un truffon. Mais par contre, c'est de se servir de la défaite pour en tirer une expérience, d'analyser cette expérience pour en tirer un enseignement, et de muer le tout en entraînement. Et chaque défaite a son lot d'enseignement différent. Tel t'as battu, reflexion du pourquoi. Quelle dimension est mise en avant? Physique, psy, technique? Et selon les cas que te manque-t-il pour pouvoir le battre la prochaine fois? Contrôle technique, et bien tu vas voir ton entraineur et tu lui demande de bosser. Psy, et bien on travaille ensemble sur quelles pistes privilégier. De meilleurs choix tactiques? Lesquels a-t-il fait et pourquoi ça lui a permis de gagner? Comment le contrarier?
Et je peux te dire que le samedi suivant quand il a plié le petit copain qui lui avait mis misère, il n'y a plus d'amertume, simplement une logique, son travail a payé.
Mais c'est dans mon caractère et je conçois aisément que ce ne soit pas ancré pour tout le monde. Et si c'est ma vérité, elle n'est pas universelle. Par contre en sport co, il est difficile de jouer avec des collègues qui ne viennent pas pour la gagne quand c'est ton cas.
C'est une mesure de progression, mais la compétition intègre une dimension "mentale" au simple fait du beau jeu. Contrairement peut être à un jeu comme le Go, le sport contient une dimension physique et psychologique qui modifie la seule culture du beau jeu. Ce qui m'a permis parfois de coucher un boxeur bien plus doué que moi mais qui sur le moment n'avait pas la même faim. Et de même pour moi, je me suis retrouvé plusieurs fois sur le cul parce que j'étais dans une phase de confort (plusieurs victoires de suite, le mec à ta portée et tout, mais si il a plus faim que toi, tu ramasse). Cette dimension mentale est primordiale dans le sport de haut niveau et c'est ce qui fait la différence arrivé à un certain niveau. Ca peut paraître "barbare" mais dans mes deux pratiques différentes, un élément enseigné est liée au premier contact physique : marquer son territoire, d'une manière ou d'une autre. Intégrer le psychologique là où il ne devrait pas y être.Constant99 a écrit : Le classement, pour moi, est surtout une mesure de progression. Mais ce n'est une bonne mesure que si on n'essaye pas de l'améliorer à tout prix. Mon état d'esprit est donc plutôt d'essayer de m'améliorer et de gagner mes matches, mais pas de gagner un tournoi ou d'augmenter mon classement.
Après je ne suis pas jusqu'au boutiste et je n'ai jamais franchi la ligne jaune (dopage, violence, injures etc).
Peut être plus dur à gérer au jeu de Go, mais je sais que sur des activités telles que poker ou échecs, cette dimension existe.
Quant à dire qu'un sportif pratiquant la compétition est bête parce qu'il n'aurait pas le temps de s'intéresser à autre chose, c'est juste un bon raccourci qui mettrait une barre de rire si ce n'était pas si réducteur. Certains sportifs de très haut niveau sont bien plus cultivés que moi, d'autres sont cons comme des gnous, mais ne généralisons pas. Et la pratique sportive peut faire partie de cette ouverture d'esprit d'ailleurs (tournoi de foot en URSS à l'époque où on appelait encore ça comme ça, rencontre avec des personnes attachantes et de culture différent dans la boxe (du polonais d'origine au tunisien d'origine en passant par le gersois d'origine et souvent après s'être mis sur la courge, on se boit une bière ensemble et on échange, avec le respect de ceux qui viennent de s'arsouiller à la régulière).
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- [+1] A lire le 11.11.13, 16h17 par Onmyoji
C'est déjà mieux que "il n'y a pas plusieurs façons de concevoir la compétition"McClure a écrit : Mais c'est dans mon caractère et je conçois aisément que ce ne soit pas ancré pour tout le monde. Et si c'est ma vérité, elle n'est pas universelle.

C'est clair que si je ne viens pas pour gagner le tournoi, je ne vais pas le gagner. D'un autre côté, si je viens pour le gagner, je vais quand même perdre, simplement parce que j'ai commencer à pratiquer le Go à l'âge adulte, et qu'en face il y a des anciens pros chinois qui jouent depuis qu'ils ont quatre ans. Le fossé est réellement infranchissable. Ça n'empêche pas de vouloir toujours faire mieux, mais sachant que le podium est hors de portée, on en vient à progresser pour soi-même et pas pour le classement. Je pense que si je faisais de la compétition sportive, j'adopterais le même état d'esprit. Peut-être que c'est différent quand tu as une chance de gagner le tournoi, et pas juste de gagner des matches.
Il y a ça aussi au jeu de Go, parce qu'une partie normale, c'est au minimum une heure de concentration intense, et une partie de tournoi de haut niveau peut durer plusieurs jours, donc il y a vraiment un travail de préparation physique et psychologique. Je ne m'étais jamais posé la question du dopage au jeu de Go, mais je ne serais pas surpris d'apprendre qu'à haut niveau ça se pratique.Constant99 a écrit : Contrairement peut être à un jeu comme le Go, le sport contient une dimension physique et psychologique qui modifie la seule culture du beau jeu.
Cependant, en tout cas chez moi, à chaque fois que je me suis préoccupé de mon classement, ça a été au détriment de l'audace et de la qualité du jeu. Et, ne voyant pas de raison de jouer mal, juste pour augmenter un chiffre sans signification, j'ai arrêté.
Même si ça peut paraître antinomique, il ne peut y avoir pour moi 2 façons d'aborder une compétition.Constant99 a écrit :C'est déjà mieux que "il n'y a pas plusieurs façons de concevoir la compétition"McClure a écrit : Mais c'est dans mon caractère et je conçois aisément que ce ne soit pas ancré pour tout le monde. Et si c'est ma vérité, elle n'est pas universelle.
Une compétition est jouée pour être gagnée.
Constant99 a écrit :C'est clair que si je ne viens pas pour gagner le tournoi, je ne vais pas le gagner. D'un autre côté, si je viens pour le gagner, je vais quand même perdre, simplement parce que j'ai commencer à pratiquer le Go à l'âge adulte, et qu'en face il y a des anciens pros chinois qui jouent depuis qu'ils ont quatre ans. Le fossé est réellement infranchissable.
Un tournoi tel que tu le décris n'est pour moi pas une compétition. En ce sens que, pour jouer d'une image pugilistique, c'est comme si tu mettais sur un ring Vladimir Klitscho face à un régional en poids coq. Une compétition se doit d'être régie d'une équité plausible en plus du règlement de jeu ou sport en lui même. Par contre, peut être dans ce type de tournoi existe-t-il des "classements" catégoriels auquel cas ce sont eux qui forment la compétition (par exemple dans de nombreux sports ouverts (triathlon, marathon, certaines compets de voile, ski alpinisme) tu as des catégories et effectivement tu n'arriveras pas à court terme (et peut être jamais) à remporter l'Iron Man d'Hawai, mais tu viseras la gagne de ta catégorie. C'est la confrontation, l'amélioration et la gagne qui fera qu'au tournoi suivant tu seras dans la catégorie supérieure.
Dans ton cas et s'il n'y a pas de catégories différentes, c'est un "sport" loisir sous forme de tournoi. A rapprocher des échecs mais pour ce dernier, les tournois sont soit "loisirs" soit il s'agit de compétitions officielles (championnat de France) où effectivement tout le monde peut s'inscrire mais c'est un leurre, la compétition réelle ne démarre qu'en tableau élevé.
C'est pour cela que je faisais le lien avec le poker ou les échecs puisque les dimensions de mental, de concentration et d'endurance y sont importantes.Constant99 a écrit : Il y a ça aussi au jeu de Go, parce qu'une partie normale, c'est au minimum une heure de concentration intense, et une partie de tournoi de haut niveau peut durer plusieurs jours, donc il y a vraiment un travail de préparation physique et psychologique. Je ne m'étais jamais posé la question du dopage au jeu de Go, mais je ne serais pas surpris d'apprendre qu'à haut niveau ça se pratique.
Pour un jeu tel que le Go, je ne sais pas si l'intérêt s'y trouve. Mais sur la durée d'une compétition, tu dois bien changer de tactique, t'adapter à l'adversaire, à la durée, à ton état physique ou psy. Faire le raccourci du mal jouer pour gagner n'est pour moi qu'une considération tactique. Et dans ces cas là, peux tu te contenter du "bien jouer" quand tu sais que tu va directement à ta perte? Le principe d'une compétition est de surpasser l'adversaire. L'entraînement est là pour te donner les outils nécessaires à cette finalité. Ces outils peuvent être un jeu d'attente et de contre (j'imagine que cela existe aussi au Go), un jeu de blitz ultra offensif etc et une fois que tu as ces outils dans ta caisse(à outils), ce qui va faire la différence avec l'adversaire c'est ta capacité dans le feu de l'action à te dépasser, à utiliser tes outils (un, plusieurs, en alternance, et le cas échéant de choisir le bon timing). Et c'est dans ces éléments psy que résident souvent la différence entre un bon joueur et celui qui gagne.Constant99 a écrit :Cependant, en tout cas chez moi, à chaque fois que je me suis préoccupé de mon classement, ça a été au détriment de l'audace et de la qualité du jeu. Et, ne voyant pas de raison de jouer mal, juste pour augmenter un chiffre sans signification, j'ai arrêté.
Pour poursuivre sur l'analogie du noble art, lorsque je combattais, je partais avec un handicap qui pouvait être retourné à mon avantage. Pour la faire courte, j'ai toujours été très lourd pour ma taille. Je boxais en catégorie amateur mi lourd (75/80 kg) voir lourd (80/90 kg) alors que je ne mesure que 1,74. Donc j'ai fait 90% de mes combats contre des mecs qui mesuraient 10 cm voir plus que moi. Comme dit plus haut c'est un handicap qui t'oblige à adopter une tactique particulière. Selon certains adversaires (les plus longilignes) j'utilisais le côté psy du pré combat pour lui montrer qu'il allait morfler. Et le 1er round tu le fais en blitz complet, harcèlement partout sur le carré. Tu démolis le plus possible sa confiance en lui. Et crois moi, là il faut aussi une sacrée confiance en soit et un bon mental parce que pendant 3 minutes tu harcèles mais pour passer la garde t'en prends plein la poire. Et tu fais le pari psychologique qu'il va craquer mentalement avant que tu ne craque physiquement. Et si tu le peux tu tiens encore un round de plus et ce jusqu'au bout. Mais si tu tombes sur un mec vraiment fort physiquement, tu sais que tu tiens pas 3 minutes. Donc tu "joues" mal. Mobilité, accrochage, trucage (dans la limite règlementaire bien sûr), et là tu paries sur le coup dur. Mais dis toi que j'ai du faire peut être 2 ou 3 combats avec la possibilité de proposer une boxe propre, le reste du temps tu mets tous les autres ingrédients. Et tu ne peux pas te permettre de "bien jouer", sinon ça fait très mal.
Tout ce laius pour dire que le beau jeu n'existe en compétition, que s'il est efficace.