Blusher a écrit :Ben, on se demande si les filles te font envie à la lecture de ces récits assez similaires.
Hou là je pourrais t'en raconter d'autres !
Y compris une fois où la fille, le lendemain, devant un café, me dit :
Au fait, t'es pas homo par hasard ?
(Genre la fille recherchait une explication plausible à son grand désarroi de la veille)
Cet après midi j'ai compris un truc.
Une fille que je connais à peine. Physique d'ex-mannequin (je dis "ex-mannequin" parce que fin trentaine, mais très bien conservée). Réputation de nympho mais aussi de fille qui apporte des emmerdes à n'en plus finir. Donc le genre de fille où je mets plein de panneaux "attention danger".
Ce qui agace cette fille depuis quelques temps, c'est que je dois être l'un des rares mecs avec qui elle n'a pas couché. Ca l'agace tellement qu'elle a même prétendu auprès de certains amis avoir déjà couché avec moi (ce qui est faux).
Donc là je suis dans une situation "
hard to get"... et à vrai dire ça m'amuse un peu.
Il y a quelques mois, j'avais un service à lui demander (pour raisons professionnelles), je la connaissais à peine et je la contacte (SMS, puis phone). Je lui propose un café en ville (pour discuter du service à lui demander), elle me propose plutôt de passer chez elle. Puis elle ajoute :
Viens chez moi, je t'attendrais en petite tenue
J'ai dit oui bien sûr. Puis le jour J je lui ai posé un lapin.
Pourquoi ?
Je parlais du "terrain" sur un autre post.
Certains rencontrent des nanas uniquement en
terrain "ouvert". Parce que leur métier, le genre de sorties qu'ils font, les met en terrain "ouvert" (tout est possible, que le meilleur gagne, et si on perd sur un coup, il n'y a qu'à se rattraper le coup suivant mais il n'y a pas mort d'homme).
La plupart des personnes que je rencontre sur un plan professionnel sont dans un microcosme très fermé, où tout le monde connaît tout le monde. Comme mes activités professionnelles me prennent beaucoup de temps, j'ai rarement l'occasion d'aller en dehors de ce "microcosme" (ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que je n'ai vraiment pas le temps).
Lorsqu'on vit dans un microcosme, que ce soit pour une raison x ou y, que ce soit "choisi" ou pas (le fait de vivre dans un petit village, ou dans un milieu professionnel qui te bouffe tout ton temps), il faut faire très attention à sa réputation : on ne couche pas avec n'importe qui, parce qu'on sait que telle personne peut apporter telles inimitiés avec d'autres personnes ou telles emmerdes. Donc c'est ce que j'appelle un
terrain "fermé".
Certaines de mes connaissances féminines sont en terrain "ouvert" (hors de mon microcosme : youpi !), d'autres sont en terrain "fermé" (où tout le monde connaît tout le monde).
Donc cette nana, non seulement elle fait partie du "terrain fermé", mais surtout sa réputation la met dans un
terrain "glissant".
Bref : il y a quelques mois : lapin. Pourtant elle ne m'en a pas voulu (je l'ai souvent revue après, dans des soirées).
Dernièrement j'avais un autre service d'ordre professionnel à lui demander. On se fixe un rdv aujourd'hui dans un café... et comme je m'y attendais, au dernier moment elle me dit que c'est mieux que je monte chez elle.
Donc bon je me lance. Avec la règle n°1 : quitte à passer pour un homo, surtout ne céder à aucune avance.
Cet après midi j'ai eu droit à :
- Elle me reçoit chez elle en petite culotte (sisi).
-
"Je suis fatiguée, d'un coup, là, j'ai envie d'aller m'allonger sur mon lit, tu viens avec moi ?"
- Une heure de discussions à côté d'elle sur son lit, à parler de notre problème d'ordre professionnel. Puis elle m'a parlé de son dernier mec qui l'a plaquée, que c'était un connard, que je suis un type bien, que j'ai la réputation d'être réglo, que si tous les mecs étaient comme moi, blablabla, blablabla.
Je ne me suis pas démonté.
Puis une de ses amies est venue, j'en ai profité pour la laisser et je lui ai dit ciao bye-bye.
Et là je me suis rappelé l'histoire de la latina, que j'ai postée sur FTS en revenant.
Dans l'histoire de la latina,
j'ai manqué de couilles (c'est clair, c'est net).
Dans l'histoire de cet après midi, je lui ai volontairement mis un
râteau : je suis resté sur un registre exclusivement professionnel. C'est très différent.
Mais pourtant en y repensant j'y ai vu un point commun.
Je m'explique...
Je fais partie de ces mecs qui, pour sortir avec une nana, ont
besoin que tous les feux soient mis au vert, sinon ils ne se lancent pas (désolé si pour toi ça fait bizarre parce que tu n'es pas comme ça, peut-être, mais je connais beaucoup de mecs qui sont comme ça... sauf que très peu l'assument).
De ce fait, pratiquement toutes les nanas avec qui je suis sorti, sont des nanas qui m'ont mis tous les feux verts + des filets + finalement ce sont elles qui ont pris l'initiative. Les cas où c'est moi qui ai pris l'initiative, c'était uniquement mes plans cul : j'avais cette tendance bizarre à me concentrer pour mes relations à long terme, uniquement sur des cas psychologiques. Ou alors c'étaient des nanas très très loin de mon "microcosme" (terrain ouvert ++, exemple aventures de vacances ou en déplacement).
La plupart des nanas avec qui je suis sorti (je parle de relations à plus ou moins long terme) étaient des nanas vraiment en manque de mec, genre des canons mais avec un défaut caché (chieuses, etc). Pourtant, pendant très longtemps je me disais :
"C'est royal, je sors avec des filles très jolies, et en plus il n'y a rien à faire !"
Maintenant, je rêve d'avoir une fille moins canon, mais plus "normale" dans son caractère. Les
LSE extraverties ou "attention whores", pour parler clair, j'en ai fait une overdose, c'est bon. Un jour j'ai compris que ça venait en grande partie de moi, et de moi seul. 99% de filles bien, et je pourtant ne me concentrais que sur les 1% de "cas", pour une raison très simple : je me suis trop habitué à ce que tout me soit apporté sur un plateau et sans efforts, en fait je n'ai pratiquement aucune expérience en terme de "filles biens" (sinon je l'aurais gardée... enfin j'espère !).
Certaines femmes sont attirées exclusivement par les
"bad boys", certains hommes sont attirés exclusivement par les
"attention whores" : j'en ai fait partie.
Lorsqu'on se retrouve dans des histoires à répétition avec des "cas à problème", que l'on soit un homme ou une femme, il y a plusieurs phases de prise de conscience :
1. On pensait "de toute façon se sont
"toutes des salopes" / "tous des salauds", puis on finit par se rendre compte que les "cas" ne représentent qu'une infime minorité des gens du sexe opposé. (NB : malheureusement beaucoup de femmes et d'hommes en sont restés à cette étape de "tous des salauds" / "toutes des salopes", n'ayant pas compris que, non-non, les salauds en question ou les salopes en question, on les a vraiment trié sur le volet).
2. On commence à comprendre que, s'il y a
"histoires à répétition", c'est
que quelque part le problème vient de nous. Mais d'où ça vient ? Prendre conscience que ça vient de nous c'est une chose, mais comprendre d'où ça vient exactement, il y a encore une marge.
3. Puis on comprend qu'on est un peu trop attiré par ce qui brille, ce qui est en surface, ce qui fait "fun". A cette étape là on se dit
"Oui, mais c'est pas écrit sur sa gueule, au départ, que c'est un salaud !" (phrase entendue x fois de la part d'amies féminines qui se sont spécialisées dans les bad boys) ... En fait sisi, on peut apprendre à reconnaître, à distinguer le vrai du faux.
4. Puis on comprend qu'il y a aussi
un manque de courage à affronter les "vraies" personnes (celles qui ne sont pas dans les catégories susdites de "salauds" ou de "salopes"). Mais ça ne donne toujours pas les clés sur "Comment, maintenant, aller vers les "mecs bien" / "filles bien" ?
5. Arrive un moment où l'on comprend pourquoi on n'arrive pas à aborder les "mecs bien" / "filles bien", ou pourquoi ça foire tout le temps lorsqu'on les aborde.
Je connais x nanas qui, se révélant des billes pour aborder des "mecs bien" alors qu'elles avaient un choix infini de prétendants, se sont rabattues à nouveau sur les 1ers bad boys qui traînaient dans les parages, et retour à la case départ... idem version masculine. Je connais aussi des nanas collectionneuses de plans merdiques avec des bad boys, qui ont éconduit un type parfaitement nickel pendant des mois voire des années, mais le type ayant été très persévérant, elles lui ont donné une chance, pensant le jeter rapidement ("de toute façon c'est un salaud comme les autres"), et ça a changé leur vie. (J'ai une amie qui, autrefois un cas désespéré d'addiction aux bad boys, a vraiment trouvé le mec de sa vie... mais le type a vraiment ramé, le pôvre).
La caractéristique de la "fille à bad boys" est de placer la barre beaucoup plus haut que d'habitude pour un "type bien" / la caractéristique du "mec à attention whores" est de placer la barre beaucoup plus haut que d'habitude pour une "fille bien". Là je parle de l'intérieur, l'ayant vécu...
Donc ça, il faut d'abord le comprendre et l'intégrer pour se changer soi-même.
6. Un jour on comprend pourquoi on a besoin d'autant de "feux verts", et comment agir sans qu'il y ait tous les "feux verts".
Là je développe...
Ma croyance était : "Tu ne peux agir que si tous les feux sont au vert" (NB : beaucoup de personnes ont ce type de croyance, malheureusement).
Dans les cas que j'ai cité (la scandinave et la latina), tous les feux étaient au vert sauf un : elle ne s'est pas jetée sur moi. Dans la plupart de mes "relations à long terme", le jour de notre rencontre c'était plutôt "tous les feux sont au vert + 1" (en gros la nana se jetait sur moi).
D'autre part une autre de mes croyances était "Si une nana se jette sur moi, c'est cool ça prouve que je plais". Erreur fatale.
Une femme saine d'esprit, elle ne met que la moitié des "signaux" au vert. Au mec de faire le reste du boulot !
1° Parce que c'est son rôle de mec.
2° Question d'égalité des sexes.
3° C'est un critère pour tester si le mec "en a" ou pas.
Cet après midi je voyais l'ex-mannequin en petite culotte sur son lit, et je repensais à la latina il y a des années auparavant, et j'ai eu une impression de gâchis :
Mais pourquoi dans certains cas c'est si facile, alors que quand je tombe sur "la fille que je veux", je rame comme un malade !?
Et là j'ai compris un truc.
Tous les râteaux que je me suis pris dans ma vie avec des "filles bien", c'est parce que, justement, j'attendais un peu trop que tous les signaux soient au vert. Tout simplement parce que d'autres femmes (pas forcément les plus intéressantes) m'ont habitué à ne pas faire trop d'efforts. J'ai compris que les "actes manqués" cités ci-dessus, relevaient plutôt de l'enfant gâté à qui il faut tout lui apporter sur un plateau.
Lorsqu'on comprend qu'on est capable de refuser les "feux verts - 1", on comprend mieux pourquoi on se plante et on se prend un râteau lorsqu'il y a "quelques feux verts seulement mais pas plus".
La plupart des histoires de "mise en friend zone", les miennes ou celles d'autres personnes, sont des histoires où le mec plaît à la nana, mais qu'il n'a pas su être suffisamment entreprenant au bon moment. Pourquoi ? Parce qu'il a attendu trop de "feux verts", et parce qu'il n'a pas compris que la femme attend de son côté, qu'il prenne un minimum de risques.
Certains mecs fonctionnent sans aucune "validation" : ils foncent, ça marche, ça ne marche pas, ils foncent voir ailleurs. Ce genre de drague peut se faire en "terrain ouvert", mais pas en "terrain fermé" (vous faites ça dans votre milieu professionnel, vous êtes grillé).
Or tous les mecs n'ont pas cette "capacité" et sont embousés par tout un tas de "croyances" ("il faut quand même un minimum de validation"). Ou alors, autre cas possible, ces mecs se trouvent dans des situations de "microcosme" assez fermé, où il faut faire attention à ne pas se "griller" (ex : vous avez un poste avec un minimum de responsabilités, vous ne pouvez pas vous permettre de griller votre réputation pour des histoires de cul).
Mais d'autres mecs ont besoin de tous les feux verts possibles : ils passent pour des poules mouillées auprès de la plupart des nanas, ne se rendent pas comptent que s'il y a tous les feux verts, c'est qu'il y a de fortes chances qu'il y ait anguille sous roche (genre la LSE totalement désespérée).
Donc, il y a quelques années, j'ai décidé d'arrêter les "attention whores" comme d'autres arrêtent de fumer. D'où, par exemple, le fait que je sois resté distant cet après midi devant toutes les sollicitations : un peu comme un ex-fumeur est fier d'avoir passé une soirée entière en compagnie de fumeurs sans céder à la tentation.
Ne pas se dire "Ouais mais bon, allez, un petit coup pourquoi pas ?", mais plutôt se dire que, si on veut aller jusqu'au bout de la démarche (se fixer comme objectif un autre genre de fille), il faut tenir bon. Dans mon "microcosme", je me suis donné la réputation d'un "hard to get" : tant mieux puisque ce n'est pas là que je veux "chasser". (Et en plus je mesure de mes propres yeux, toutes les occases qu'on a, quand on se met en position de "hard to get"

)
Mais ça ne me donnait pas les clés pour aller vers les autres femmes.
Maintenant je pense avoir compris
où et quand être plus entreprenant.