J'étais en train de lire à l'instant un article sur madmoizelle consacré au cap des 25 ans, parlant des changements étant liés à ce cap, et l'un d'entre eux m'a sauté au visage : le fait que passé ce cap/sorti des études pour de bon, bah... c'est le long fleuve de la vie "adulte" qui se met en route avec, euh, bah... putain, c'est dans deux ans pour moi

Normal, diriez-vous, après l'insouciante enfance et l'éclate des études vient l'époque de, bah... comme dirait l'ami Stromae la vie "adulte"... et "chiante", si ça devient le mode train-train pour les 60 années à venir.
Cependant, ce qui diffère, c'est que "dans" mon cas (et celui de pas mal de gars, j'imagine), c'est que j'ai commencé à véritablement m'éclater qu'il y a un an environ, sur le crépuscule de mes études : du geek asocial, je suis en passe de devenir le gars cool de base de 20 ans... mais avec ce petit détail que j'ai 5 ans de plus. Bon, c'est pas un souci, je m'éclatais encore en terrasse tout à l'heure avec une tripotée de "petits" de première licence en histoire (tous entre 18 et 20 ans je pense), ils connaissent mon âge et ça ne cause de problème à personne. Pourquoi ? Parce que je ne "fais pas le vieux qui veut passer pour un jeune", mais parce que je suis de tempérament jeune, si l'on voit où je veux en venir.
Le souci est le suivant : j'ai 25 ans, plus 18/19/20. Ces "gamins" ont encore pas mal d'années devant eux pour s'éclater. Pour ma part, je sais qu'une fois sorti des études, même si je compte encore fréquenter ce monde un bout de temps, ça va devenir de plus en plus compliqué, les années passant. Si devenir un "bon bourgeois" au sortir des études est un peu le worst plan ever, est-ce que continuer à rester dans un milieu estudiantin à 32 ans (je tape un nombre au hasard) est un gage de réussite aussi ?
La bonne nouvelle me concernant, si je puis dire, c'est que je suis convaincu, qu'en ayant changé, je me suis sorti in extremis d'une voie qui semblait tracée de triste et morne personnage (au regard que je porte maintenant), de 24 à ... Dieu ne sait où. Pour ça je m'éponge le front en poussant un soupir de soulagement.
Par contre, si je ne regrette pas d'avoir passé de nombreuses années devant des écrans, je regrette de n'avoir pratiquement rien fait d'autre et d'être passé à côté de TELLEMENT de choses, dont je ne peux rattraper qu'une infime partie aujourd'hui, tout en essayant de tenir la distance sur le reste... assez pour m'amuser en soirée, heureusement

Bref, un topic qui commençait comme une affirmation vire à l'interrogation presque métaphysique : il-y-a-t-il une date de péremption à la "jeunitude" ? Quand ? Ou alors il y a-t-il différentes formes de ce concept, certaines sont-elles plus adaptées à certaines situations ? Un truc que je pense saisir, c'est que si je fais des moutards, ça viendra tard, très tard, parce que qui dit moutards dit bah... 20 ans au moins de sa vie consacrés à une autre personne, qui bien qu'elle puisse être fantastique, vous empêche de vous consacrer à vous-même. ENcore une fois, c'est le spectre du "bon bourgeois" qui revient ici...
Voilà... je ne sais pas à quoi va ressembler ce topic au final, mais ça m'a fait du bien d'un peut faire le point


Bien à vous,
Popovski