Se (re)construire
Bonjour à tous,
J'écris ce sujet car je ressens le besoin de pouvoir m'exprimer sur une situation que je vis difficilement. Je me pose beaucoup de questions qui m'angoissent, et j'espère pouvoir recevoir des conseils pour m'en sortir, ou des témoignages de personnes qui se sont elles aussi, ou leur entourage, retrouvées dans des situations similaires, ou avec les mêmes ressentis, et qui ont réussi peu à peu à remonter la pente.
Je pense qu'il est tout d'abord important de vous exposer le contexte. Il m'est arrivée il y a quelques mois un évènement que j'ai vécu comme traumatisant : une agression sexuelle. J'ai depuis développé certains troubles, et d'anciens problèmes se sont accentués : manque de confiance en moi, troubles du comportement alimentaire, attitudes dépressives. J'ai cependant du mal à me positionner en tant que victime. Je culpabilise donc et me sens faible d'avoir tous ces troubles du comportement.
J'ai alors commencé à consulter une psychologue et une psychiatre qui m'ont peu à peu aidée. J'ai cependant pris conscience durant les séances de mes divers défauts de fonctionnement antérieurs à cet événement, et de mon enfance qui a peut-être été plus traumatisante que ce que je percevais. Mes parents ont divorcé lorsque j'étais adolescente. Avant ce divorce, le climat était très tendu et les relations entre mes parents malsaines. Mon père était autoritaire et humiliant, et a été jusqu'à la violence physique. J'ai appris par ailleurs ces derniers mois que ma mère s'est également faite violée lorsqu'elle était plus jeune, et que mon père a lui aussi subi des attouchements et eu une enfance difficile. Il nie cependant l'impact que cela a eu sur lui. J'ai ainsi pu mieux comprendre certaines choses relatives à mon passé. Je me sens également quelque part responsable de l'agression dans la mesure où si je n'avais pas eu ce passé et ce manque de confiance en moi, elle ne se serait sûrement pas passée.
Le problème est que je me sens actuellement totalement perdue et bloquée dans ma vie en général et notamment dans mes relations avec les autres. Suite à certaines prises de conscience, j'ai l'impression de devoir changer totalement ma façon de me comporter et ma personnalité, et cela me fait peur. J'arrive plus ou moins à analyser ce qui ne va pas, mais j'ai beaucoup de mal changer. Je ne sais plus trop dans quel sens orienter mes efforts, quelle attitude adopter, quelles limites posées.
J'ai notamment peur de reproduire certaines erreurs, de blesser les autres et de mal agir. J'ai d'une part envie d'aller mieux, mais de l'autre j'ai peur de mal faire le travail de reconstruction et en venir à mal me comporter : cela me bloque.
J'aimerais ainsi savoir de quelle manière il est possible de se reconstruire, de prendre confiance en soi et de vivre paisiblement, et de réussir à trouver un équilibre dans sa vie, notamment entre se respecter soit et respecter les autres.
Voilà, merci d'avance à ceux qui me liront et répondront !
J'écris ce sujet car je ressens le besoin de pouvoir m'exprimer sur une situation que je vis difficilement. Je me pose beaucoup de questions qui m'angoissent, et j'espère pouvoir recevoir des conseils pour m'en sortir, ou des témoignages de personnes qui se sont elles aussi, ou leur entourage, retrouvées dans des situations similaires, ou avec les mêmes ressentis, et qui ont réussi peu à peu à remonter la pente.
Je pense qu'il est tout d'abord important de vous exposer le contexte. Il m'est arrivée il y a quelques mois un évènement que j'ai vécu comme traumatisant : une agression sexuelle. J'ai depuis développé certains troubles, et d'anciens problèmes se sont accentués : manque de confiance en moi, troubles du comportement alimentaire, attitudes dépressives. J'ai cependant du mal à me positionner en tant que victime. Je culpabilise donc et me sens faible d'avoir tous ces troubles du comportement.
J'ai alors commencé à consulter une psychologue et une psychiatre qui m'ont peu à peu aidée. J'ai cependant pris conscience durant les séances de mes divers défauts de fonctionnement antérieurs à cet événement, et de mon enfance qui a peut-être été plus traumatisante que ce que je percevais. Mes parents ont divorcé lorsque j'étais adolescente. Avant ce divorce, le climat était très tendu et les relations entre mes parents malsaines. Mon père était autoritaire et humiliant, et a été jusqu'à la violence physique. J'ai appris par ailleurs ces derniers mois que ma mère s'est également faite violée lorsqu'elle était plus jeune, et que mon père a lui aussi subi des attouchements et eu une enfance difficile. Il nie cependant l'impact que cela a eu sur lui. J'ai ainsi pu mieux comprendre certaines choses relatives à mon passé. Je me sens également quelque part responsable de l'agression dans la mesure où si je n'avais pas eu ce passé et ce manque de confiance en moi, elle ne se serait sûrement pas passée.
Le problème est que je me sens actuellement totalement perdue et bloquée dans ma vie en général et notamment dans mes relations avec les autres. Suite à certaines prises de conscience, j'ai l'impression de devoir changer totalement ma façon de me comporter et ma personnalité, et cela me fait peur. J'arrive plus ou moins à analyser ce qui ne va pas, mais j'ai beaucoup de mal changer. Je ne sais plus trop dans quel sens orienter mes efforts, quelle attitude adopter, quelles limites posées.
J'ai notamment peur de reproduire certaines erreurs, de blesser les autres et de mal agir. J'ai d'une part envie d'aller mieux, mais de l'autre j'ai peur de mal faire le travail de reconstruction et en venir à mal me comporter : cela me bloque.
J'aimerais ainsi savoir de quelle manière il est possible de se reconstruire, de prendre confiance en soi et de vivre paisiblement, et de réussir à trouver un équilibre dans sa vie, notamment entre se respecter soit et respecter les autres.
Voilà, merci d'avance à ceux qui me liront et répondront !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 20.04.14, 18h37 par Poivron
- [0] Courage le 20.04.14, 19h19 par Blusher
- [0] Courage le 20.04.14, 20h23 par Zaik
- [0] Courage le 21.04.14, 01h49 par Pixel-
- [0] Courage le 21.04.14, 09h35 par Hydrogene
- [0] Courage le 23.04.14, 17h44 par NewStart
Salut,
Tu as subi un traumatisme fort et il est normal que tu sois dans tous tes états. Le sujet est délicat et je ne vais pouvoir te répondre que très partiellement :
Tu n'es pas responsable de l'attitude de tes parents et tu n'es pas responsable de l'agression, mais ça le psychologue et la psychiatre t'en parleront mieux que moi j'espère.
Pour en sortir il faut inverser la tendance : jette la malbouffe du frigo et fais le plein de bonne choses, prends plaisir à cuisiner des plats sains. Reprends un bon rythme de sommeil, fais de l'exercice... ces 3 choses là (alimentation/sommeil/exercice) changent à elles seules beaucoup de choses.
Par contre, peut-être que tu as besoin de mieux te connaitre (mais ça c'est vrai pour tout le monde).
Ne poursuis pas un but inatteignable, concentre toi sur les petites choses du quotidien.
Tu as subi un traumatisme fort et il est normal que tu sois dans tous tes états. Le sujet est délicat et je ne vais pouvoir te répondre que très partiellement :
Tu n'es pas responsable de l'attitude de tes parents et tu n'es pas responsable de l'agression, mais ça le psychologue et la psychiatre t'en parleront mieux que moi j'espère.
Tous ces trucs là sont un cercle vicieux. Plus tu manges mal, moins tu as confiance, moins tu as confiance et plus tu manges mal, etc.J'ai depuis développé certains troubles, et d'anciens problèmes se sont accentués : manque de confiance en moi, troubles du comportement alimentaire, attitudes dépressives.
Pour en sortir il faut inverser la tendance : jette la malbouffe du frigo et fais le plein de bonne choses, prends plaisir à cuisiner des plats sains. Reprends un bon rythme de sommeil, fais de l'exercice... ces 3 choses là (alimentation/sommeil/exercice) changent à elles seules beaucoup de choses.
Je pense que pour t'ouvrir aux autres, tu as besoin de prendre du temps pour toi même déjà. Fais chez toi des choses que tu aimes, prends soin de toi, puis sors seule, etc.je me sens actuellement totalement perdue et bloquée dans ma vie en général et notamment dans mes relations avec les autres.
Changer une partie de ton comportement peut-être, mais surtout pas ta personnalité.j'ai l'impression de devoir changer totalement ma façon de me comporter et ma personnalité

Tout ça c'est le travail d'une vie ! On n'atteint jamais un équilibre stable, même les gens les plus joyeux ont leurs jours sombres.J'aimerais ainsi savoir de quelle manière il est possible de se reconstruire, de prendre confiance en soi et de vivre paisiblement, et de réussir à trouver un équilibre dans sa vie, notamment entre se respecter soit et respecter les autres.
Ne poursuis pas un but inatteignable, concentre toi sur les petites choses du quotidien.

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Post responsable le 20.04.14, 20h24 par Zaik
- [+2] Constructif le 23.04.14, 17h43 par FK
Allez, je lève ma petite main. J'ai été victime d'abus sexuel. Ça n'a rien à voir avec une agression, mais je me pose souvent les mêmes questions. Ça m'a bien secouée de les voir écrites. Mille fois merci d'avoir eu les reins de publier ton témoignage.
Boa, tu n'es pas le problème, tu es la solution. Je lis dans ton message la force immense de vouloir te protéger, protéger ton entourage. Je vois pas une pauvre victime fragile ou une personne potentiellement violente. Je vois une battante. L'important c'est pas que tu te sois fait du mal, l'important c'est pas le mal que tu pourrais faire aux autres, l'important c'est que tu aies réagis en allant chercher de l'aide, l'important c'est ce truc qui te pousses à ne pas vouloir te résumer à ça. Ce qui t'es arrivé, ce qui est arrivé à ta mère, à ton père, leurs problèmes, leur divorce ce n'est pas toi. Ça fait partie de ton histoire, mais essaye de voir aussi comment tu as su la réécrire en refusant toute cette violence.
Ne sois pas si dure envers toi-même. Depuis toute petite, tu gères des trucs que tu n'aurais pas du avoir à gérer. Tu as fait ce que tu as pu avec les moyens que tu avais. Et maintenant, regarde le chemin parcouru. Tu as pris conscience qu'il y avait des moyens plus positifs de t'en sortir. Tu as affronté ton vécu traumatique en face.
Ton doute permanent est douloureux, mais il t'aidera à faire les bons choix. Ceux avec lesquels tu seras en accord. Ceux qui t'empêcheront de faire n'importe quoi. Le laisse pas non plus te miner. Tu as des raisons objectives d'aller mal, donc surtout ne t'en veux pas d'avoir des passages à vide. Mais surtout : tu as des ressources pour aller mieux.
Explique à tes proches ce que tu traverses (t'es pas obligée de rentrer dans les détails). Explique leur que tu traverses une période compliquée, que tu ne seras pas la meilleure amie du monde, mais que tu ne veux pas les blesser. Demande leur s'ils sont prêt à te soutenir et à te pardonner. Fais leur confiance. Ils sauront te dire quand tu dépasses les bornes. Ce sera une bonne manière de savoir qui t'accepte telle que tu es. Si on te laisse un peu trop souvent entendre que tu n'es pas à l'hauteur, coupe les ponts.
Alors, comment te reconstruire ? Bien sûr, il y a les petites choses du quotidien évoquées par Syd. Mais il y a aussi les grandes choses. Qu'est-ce qui te rends heureuse ? Qu'est-ce qui te fais du bien ? Qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Trouve un territoire qui t'appartienne pleinement et sur lequel tu peux faire des choses qui te rendent plus fortes. Demande aux psys qui te suivent de t'aider à approfondir ces questions.
À partir de maintenant et même en dépit de ce que tu pourrais identifier comme des rechutes : It only gets better.
Boa, tu n'es pas le problème, tu es la solution. Je lis dans ton message la force immense de vouloir te protéger, protéger ton entourage. Je vois pas une pauvre victime fragile ou une personne potentiellement violente. Je vois une battante. L'important c'est pas que tu te sois fait du mal, l'important c'est pas le mal que tu pourrais faire aux autres, l'important c'est que tu aies réagis en allant chercher de l'aide, l'important c'est ce truc qui te pousses à ne pas vouloir te résumer à ça. Ce qui t'es arrivé, ce qui est arrivé à ta mère, à ton père, leurs problèmes, leur divorce ce n'est pas toi. Ça fait partie de ton histoire, mais essaye de voir aussi comment tu as su la réécrire en refusant toute cette violence.
Ne sois pas si dure envers toi-même. Depuis toute petite, tu gères des trucs que tu n'aurais pas du avoir à gérer. Tu as fait ce que tu as pu avec les moyens que tu avais. Et maintenant, regarde le chemin parcouru. Tu as pris conscience qu'il y avait des moyens plus positifs de t'en sortir. Tu as affronté ton vécu traumatique en face.
Ton doute permanent est douloureux, mais il t'aidera à faire les bons choix. Ceux avec lesquels tu seras en accord. Ceux qui t'empêcheront de faire n'importe quoi. Le laisse pas non plus te miner. Tu as des raisons objectives d'aller mal, donc surtout ne t'en veux pas d'avoir des passages à vide. Mais surtout : tu as des ressources pour aller mieux.
Explique à tes proches ce que tu traverses (t'es pas obligée de rentrer dans les détails). Explique leur que tu traverses une période compliquée, que tu ne seras pas la meilleure amie du monde, mais que tu ne veux pas les blesser. Demande leur s'ils sont prêt à te soutenir et à te pardonner. Fais leur confiance. Ils sauront te dire quand tu dépasses les bornes. Ce sera une bonne manière de savoir qui t'accepte telle que tu es. Si on te laisse un peu trop souvent entendre que tu n'es pas à l'hauteur, coupe les ponts.
Alors, comment te reconstruire ? Bien sûr, il y a les petites choses du quotidien évoquées par Syd. Mais il y a aussi les grandes choses. Qu'est-ce qui te rends heureuse ? Qu'est-ce qui te fais du bien ? Qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Trouve un territoire qui t'appartienne pleinement et sur lequel tu peux faire des choses qui te rendent plus fortes. Demande aux psys qui te suivent de t'aider à approfondir ces questions.
À partir de maintenant et même en dépit de ce que tu pourrais identifier comme des rechutes : It only gets better.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Post responsable le 21.04.14, 16h04 par Blusher
- [+1] Oui le 22.04.14, 14h24 par The_PoP
C'est jamais simple une situation traumatisante; tu as évidemment plus que bien fait d'aller consulter une équipe de spécialistes pour ne pas affronter ça toute seule; bien joué!
Apparemment, cet épisode douloureux a un peu en quelque sorte "lancé le processus": reconstruction bien sûr, mais aussi remise en question; développement personnel... C'est assez logique et compréhensif que ce soit ton social qui en est le plus affecté. Si tu avais été mordu par un chien, tu aurais probablement plus de mal avec eux qu'avec les humains; là en plus, ce n'est pas qu'une "simple" agression physique...
Pour les solutions, avant tout le "temps"; ça peut paraitre bateau et inutile comme conseil, mais avec un certain temps, au bout d'un moment certains trucs bien hard à supporter au début passent beaucoup mieux après!
Je rejoins ensuite Syd_ et ploum pour, d'un côté les "petites choses" du quotidien pour se remonter petit-à-petit; et sinon, si ce n'est pas déjà fait, te trouver des activités que tu aimes vraiment bien, qui te font plaisir ou te font rire (se marrer, c'est le best anti-dépresseur assuré, et ultra sain!); et dans l'idéal, au moins un petit truc en collectif dans la semaine. Parles-en à l'équipe qui te suit. Il pourront peut-être t'aiguiller vers les structures qui proposent ce type d'activités. Reste encore à en choisir une, celle que tu préfères.
En tout cas, t'es bien partie. Tu as une bonne conscience et une bonne analyse de ce qui se passe, on te sent motivée pour ne pas rester isolée et affronter ça avec force et volonté. Respect.
Un dernier conseil: t'es dans une situation où tu ne peux clairement pas TOUT contrôler, tes réactions, tout ça c'est encore trop frais. D'ailleurs c'est jamais bon de toujours vouloir tout super gérer à fond. Donc ne flippe pas trop pour ça; tu préviens gentiment tes proches que c'est pas la super gouache ces derniers temps, et que tu peux parfois un peu mal réagir.
Je sais pas si tu aimes l'art en général, mais ça pourrait être pas mal de prendre une activité artistique pour t'exprimer, et une activité sportive pour te "lâcher". Ensuite, tu as aussi tout ce qui tournes autour du soin, de la relaxation...
Bon, je vais tout de même m'arrêter pour le moment. Je te souhaite bon courage pour la suite, lâche rien, et merci + bravo pour ton témoignage.
Apparemment, cet épisode douloureux a un peu en quelque sorte "lancé le processus": reconstruction bien sûr, mais aussi remise en question; développement personnel... C'est assez logique et compréhensif que ce soit ton social qui en est le plus affecté. Si tu avais été mordu par un chien, tu aurais probablement plus de mal avec eux qu'avec les humains; là en plus, ce n'est pas qu'une "simple" agression physique...
Pour les solutions, avant tout le "temps"; ça peut paraitre bateau et inutile comme conseil, mais avec un certain temps, au bout d'un moment certains trucs bien hard à supporter au début passent beaucoup mieux après!
Je rejoins ensuite Syd_ et ploum pour, d'un côté les "petites choses" du quotidien pour se remonter petit-à-petit; et sinon, si ce n'est pas déjà fait, te trouver des activités que tu aimes vraiment bien, qui te font plaisir ou te font rire (se marrer, c'est le best anti-dépresseur assuré, et ultra sain!); et dans l'idéal, au moins un petit truc en collectif dans la semaine. Parles-en à l'équipe qui te suit. Il pourront peut-être t'aiguiller vers les structures qui proposent ce type d'activités. Reste encore à en choisir une, celle que tu préfères.
En tout cas, t'es bien partie. Tu as une bonne conscience et une bonne analyse de ce qui se passe, on te sent motivée pour ne pas rester isolée et affronter ça avec force et volonté. Respect.
Un dernier conseil: t'es dans une situation où tu ne peux clairement pas TOUT contrôler, tes réactions, tout ça c'est encore trop frais. D'ailleurs c'est jamais bon de toujours vouloir tout super gérer à fond. Donc ne flippe pas trop pour ça; tu préviens gentiment tes proches que c'est pas la super gouache ces derniers temps, et que tu peux parfois un peu mal réagir.
Je sais pas si tu aimes l'art en général, mais ça pourrait être pas mal de prendre une activité artistique pour t'exprimer, et une activité sportive pour te "lâcher". Ensuite, tu as aussi tout ce qui tournes autour du soin, de la relaxation...
Bon, je vais tout de même m'arrêter pour le moment. Je te souhaite bon courage pour la suite, lâche rien, et merci + bravo pour ton témoignage.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 22.04.14, 10h01 par Poivron
Merci beaucoup pour vos réponses ploum et Syd ! Ca me fait vraiment du bien de pouvoir exprimer ce que je ressens, et d'avoir un retour à la fois bienveillant et encourageant.
C'est frustrant de savoir quels comportements sont les bons à adopter, avoir expérimenté leurs efficacités, mais ne pas parvenir à les maintenir sur du long terme, ou dès que l'on rencontre une difficulté. Et en effet, le fait de ne pas réussir à respecter ses propres engagements, ça atteint considérablement la confiance que l'on peut avoir ou non en ses propres capacités.
Au final, je sais que c'est le lot de tout un chacun, que de parvenir à se contrôler pour atteindre ses buts ou stopper des comportements indésirables. J'imagine que je ne dois juste pas perdre espoir et persévérer dans mes efforts.
De plus, le fait de prendre conscience que je devrais essayer de modifier pas mal de mes comportements très anciens, m'a déstabilisée. Je ne savais plus trop qui étaient mes amis, ou du moins quelles étaient les raisons qui faisaient qu'on s'entendait. J'ai peur qu'ils ne me reconnaissent pas si je change, et que ça modifie nos relations.
Aussi, je viens d'arriver dans une nouvelle ville depuis la rentrée scolaire, et il m'a été difficile de m'ouvrir et de créer de nouveaux liens stables et authentiques avec les personnes à qui je ne pouvais pas en parler. Je sens une distance avec les gens qui me fait me sentir assez seule.
J'aimerais aussi pouvoir un jour construire une relation stable, et profiter de choses à deux, voyager etc... Même si pour le moment concrètement j'évite tout rapport de séduction, j'y pense, et j'aimerais un peu plus tard trouver la confiance et la stabilité nécessaire pour m'ouvrir aux autres et vivre des relations saines.
Sinon oui, ce sont souvent les petites choses du quotidien qui font qu'on se sent bien
et c'est vrai que j'ai peut-être tendance à espérer ou à me faire un sorte d'objectif inatteignable de toujours être en forme, de ne jamais blesser les autres, et de ne pas faire d'erreurs. Je sais qu'il faut accepter nos faiblesses, nos échecs, que c'est souvent en se trompant qu'on apprend, et qu'on peut parfois être amené à blesser les autre sans le vouloir. Mais avec ce raisonnement j'ai très peur de me laisser aller à faire n'importe quoi et faire du mal aux gens.
C'est exactement ça... Etre sans arrêt dans le doute m'angoisse pas mal. Et le risque est aussi de rester bloquer, ne plus avancer, et que justement le fait de ne pas prendre de décisions constitue en soit une erreur. Oui, il faut pas que je laisse tout ça me miner.
Après j'arrive à me dire ça les jours où je me sens relativement bien. Mais j'avoue tomber facilement dans un désespoir assez important... En tout cas, encore merci pour vos retours.
Je suis désolée pour ce qui t'es arrivée. Depuis que je m'ouvre un peu plus et que j'ose en parler, j'ai malheureusement été très étonnée du nombre de personnes qui ont été touchées par ce genre de problème... J'avoue avoir mis du temps à oser poster, mais ça fait un petit moment que je parcours le forum, et j'ai souvent trouvé les réponses apportées pertinentes et les réactions respectueuses.Allez, je lève ma petite main. J'ai été victime d'abus sexuel. Ça n'a rien à voir avec une agression, mais je me pose souvent les mêmes questions. Ça m'a bien secouée de les voir écrites. Mille fois merci d'avoir eu les reins de publier ton témoignage.
Pour ce qui est de l'hygiène de vie, c'est exactement ce que j'essaie de mettre en place depuis le début, car en effet ça joue beaucoup sur le moral, la confiance en soit. Le sport m'aide beaucoup. Le problème est que j'ai vraiment du mal à me contrôler pour l'alimentation et que j'ai tendance à adopter des comportements assez extrèmes. Lorsque je parviens à manger normalement et équilibré sur plusieurs jours, même si je me rends compte que cela améliore considérablement mon état, je finis par re craquer et retomber dans un cercle vicieux. Maintenir un équilibre me demande beaucoup d'énergie.Tous ces trucs là sont un cercle vicieux. Plus tu manges mal, moins tu as confiance, moins tu as confiance et plus tu manges mal, etc.
Pour en sortir il faut inverser la tendance : jette la malbouffe du frigo et fais le plein de bonne choses, prends plaisir à cuisiner des plats sains. Reprends un bon rythme de sommeil, fais de l'exercice... ces 3 choses là (alimentation/sommeil/exercice) changent à elles seules beaucoup de choses.
C'est frustrant de savoir quels comportements sont les bons à adopter, avoir expérimenté leurs efficacités, mais ne pas parvenir à les maintenir sur du long terme, ou dès que l'on rencontre une difficulté. Et en effet, le fait de ne pas réussir à respecter ses propres engagements, ça atteint considérablement la confiance que l'on peut avoir ou non en ses propres capacités.
Au final, je sais que c'est le lot de tout un chacun, que de parvenir à se contrôler pour atteindre ses buts ou stopper des comportements indésirables. J'imagine que je ne dois juste pas perdre espoir et persévérer dans mes efforts.
Oui c'est vrai... Jusque là j'avais tendance à essayer de continuer de sortir et de voir du monde. A la fois car je ne voulais pas vexer les gens en déclinant les invitations ou autre, et car j'avais peur de me renfermer et de m'isoler. Mais je me rends compte que c'est peut être trop tôt. J'ai le sentiment de devoir jouer un rôle et de devoir me forcer à faire comme si tout allait bien, à rire ou à parler des choses banales du quotidien. J'avoue me sentir assez seule du coup, même lorsque je vois du monde. Pourtant j'aimerais retrouver cette "légèreté" et pouvoir m'ouvrir normalement. J'ai peut-être besoin encore un peu de rester seule ou faire des choses pour moi même.Je pense que pour t'ouvrir aux autres, tu as besoin de prendre du temps pour toi même déjà. Fais chez toi des choses que tu aimes, prends soin de toi, puis sors seule, etc.
Oui voilà, c'est plus ou moins ce qu'il s'est passé ces derniers mois. Les amis de qui j'étais vraiment proche ont été très compréhensifs. Cependant je m'en veux de ne pas pouvoir être là pour eux autant que je le voudrais, ou de parfois leur faire subir mes idées noires et mon manque de joie de vivre. Ils ont beau me rassurer, j'ai vraiment du mal avec ça... Des fois je regrette de leur en avoir parlé et je pense que ce serait peut-être mieux de ne plus aborder le sujet et le fait que je n'aille pas très bien. Mais j'aurais l'impression que cela créerait une distance, et de leur "mentir"...Explique à tes proches ce que tu traverses (t'es pas obligée de rentrer dans les détails). Explique leur que tu traverses une période compliquée, que tu ne seras pas la meilleure amie du monde, mais que tu ne veux pas les blesser. Demande leur s'ils sont prêt à te soutenir et à te pardonner. Fais leur confiance. Ils sauront te dire quand tu dépasses les bornes. Ce sera une bonne manière de savoir qui t'accepte telle que tu es. Si on te laisse un peu trop souvent entendre que tu n'es pas à l'hauteur, coupe les ponts
De plus, le fait de prendre conscience que je devrais essayer de modifier pas mal de mes comportements très anciens, m'a déstabilisée. Je ne savais plus trop qui étaient mes amis, ou du moins quelles étaient les raisons qui faisaient qu'on s'entendait. J'ai peur qu'ils ne me reconnaissent pas si je change, et que ça modifie nos relations.
Aussi, je viens d'arriver dans une nouvelle ville depuis la rentrée scolaire, et il m'a été difficile de m'ouvrir et de créer de nouveaux liens stables et authentiques avec les personnes à qui je ne pouvais pas en parler. Je sens une distance avec les gens qui me fait me sentir assez seule.
Tout ça c'est le travail d'une vie ! On n'atteint jamais un équilibre stable, même les gens les plus joyeux ont leurs jours sombres.
Ne poursuis pas un but inatteignable, concentre toi sur les petites choses du quotidien.
J'ai justement commencer cette année une formation qui me plaît beaucoup et dans laquelle j'ai envie de m'investir. J'ai mis un peu de temps à trouver des études et un projet professionnel qui me correspondaient vraiment. Donc ça, c'est vraiment un point positif.Alors, comment te reconstruire ? Bien sûr, il y a les petites choses du quotidien évoquées par Syd. Mais il y a aussi les grandes choses. Qu'est-ce qui te rends heureuse ? Qu'est-ce qui te fais du bien ? Qu'est-ce que tu as toujours rêvé de faire ? Trouve un territoire qui t'appartienne pleinement et sur lequel tu peux faire des choses qui te rendent plus fortes. Demande aux psys qui te suivent de t'aider à approfondir ces questions.
J'aimerais aussi pouvoir un jour construire une relation stable, et profiter de choses à deux, voyager etc... Même si pour le moment concrètement j'évite tout rapport de séduction, j'y pense, et j'aimerais un peu plus tard trouver la confiance et la stabilité nécessaire pour m'ouvrir aux autres et vivre des relations saines.
Sinon oui, ce sont souvent les petites choses du quotidien qui font qu'on se sent bien

Ton doute permanent est douloureux, mais il t'aidera à faire les bons choix. Ceux avec lesquels tu seras en accord. Ceux qui t'empêcheront de faire n'importe quoi. Le laisse pas non plus te miner.
C'est exactement ça... Etre sans arrêt dans le doute m'angoisse pas mal. Et le risque est aussi de rester bloquer, ne plus avancer, et que justement le fait de ne pas prendre de décisions constitue en soit une erreur. Oui, il faut pas que je laisse tout ça me miner.
Oui voilà, je crois que tous ces évènements peuvent m'aider à me construire, à me connaître et à apprendre, et je n'ai vraiment pas envie que tout ce qui m'est arrivé détermine ma vie future sans que je ne puisse avoir de marge de manoeuvre.l'important c'est ce truc qui te pousses à ne pas vouloir te résumer à ça. Ce qui t'es arrivé, ce qui est arrivé à ta mère, à ton père, leurs problèmes, leur divorce ce n'est pas toi.
Après j'arrive à me dire ça les jours où je me sens relativement bien. Mais j'avoue tomber facilement dans un désespoir assez important... En tout cas, encore merci pour vos retours.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 21.04.14, 18h19 par Poivron
Contente que ça t'aide d'en parler. Effectivement, parfois, raconter son histoire à des inconnus, ça fait du bien. Je lis encore plein de choses positives dans ton message. T'as assuré d'être franche avec tes proches. Je connais cette peur de voir le regard des autres changer. Cela dit, depuis que je suis open sur le sujet, je me rends compte que les gens sont plus à l'aise. Le seul truc effectivement, c'est cette situation très délicate quand tu témoignes et que la personne en face, qui a vécu quelque chose de semblable, parle pour la première fois. C'est pour ça qu'il faut quand même faire attention quand on en parle, surtout quand on est pas bien.
Je te répondrais plus amplement dans quelques jours. D'ici là : Haut les cœurs !
Je te répondrais plus amplement dans quelques jours. D'ici là : Haut les cœurs !
Merci beaucoup CGeara pour ta réponse et tes conseils
!
Oui, j'ai la chance de pratiquer depuis toute petite un sport qui me passionne, et que j'ai pu continuer régulièrement en club, encore maintenant. Donc c'est vrai que c'est quelque chose sur laquelle je peux m'appuyer.
Et découvrir une activité artistique serait en effet un bon moyen d'expression !
En fait, je me rends compte que j'ai pas mal d'éléments qui me permettent pour le moment de tenir et de continuer d'avancer : le sport, une formation qui me plaît, je continue quand même à sortir etc. Mais j'ai peur de minimiser la gravité de ce qu'il s'est passé, ou de l'"occulter", et que les conséquences ressortent et s'en fassent ressentir plus tard, notamment dans mes relations affectives. D'ailleurs :

En fait, les personnes qui m'ont dit avoir été touchées par des choses similaires, avaient eu soit des personnes très proches de leur entourage qui avaient vécu ce genre de situation, soit l'avaient elles même vécue des années auparavant, mais en avaient déjà parlé. Et en y repensant, j'ai l'impression à la fois qu'elles avaient perçu que je n'allais pas très bien et m'ont donc invitée à en parler, mais aussi que je me suis sentie en confiance pour le faire. Peut-être justement parce que de part leur histoire, les choses qu'elles ont vécu et le chemin parcouru, elles avaient une certaine empathie ou une certaine sensibilité. Et ce n'est finalement peut être pas tant que ça par hasard que j'en suis venue à pouvoir en parler à ces personnes là.
Mais oui, c'est un sujet vraiment délicat à aborder. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de façons différentes de le gérer, de s'en sortir et de se protéger. Et sans savoir où les autres en sont dans leur reconstruction ou comment ils vivent tout ça, c'est assez difficile de savoir ce que l'on peut dire ou pas pour ne pas les blesser.

te trouver des activités que tu aimes vraiment bien, qui te font plaisir ou te font rire (se marrer, c'est le best anti-dépresseur assuré, et ultra sain!); et dans l'idéal, au moins un petit truc en collectif
Oui, j'ai la chance de pratiquer depuis toute petite un sport qui me passionne, et que j'ai pu continuer régulièrement en club, encore maintenant. Donc c'est vrai que c'est quelque chose sur laquelle je peux m'appuyer.
Et découvrir une activité artistique serait en effet un bon moyen d'expression !
J'ai l'impression que c'est ça qui m'angoisse, et finalement me bloque actuellement. J'ai assez peur des conséquences que pourraient avoir cet évènement et mon passé. Je veux sûrement trop tout contrôler, peut-être à l'excès.Un dernier conseil: t'es dans une situation où tu ne peux clairement pas TOUT contrôler, tes réactions, tout ça c'est encore trop frais. D'ailleurs c'est jamais bon de toujours vouloir tout super gérer à fond.
En fait, je me rends compte que j'ai pas mal d'éléments qui me permettent pour le moment de tenir et de continuer d'avancer : le sport, une formation qui me plaît, je continue quand même à sortir etc. Mais j'ai peur de minimiser la gravité de ce qu'il s'est passé, ou de l'"occulter", et que les conséquences ressortent et s'en fassent ressentir plus tard, notamment dans mes relations affectives. D'ailleurs :
Oui c'est vrai ! Et là aussi, je crains du coup d'en venir à en banaliser ou minimiser la gravité...Pour les solutions, avant tout le "temps"; ça peut paraitre bateau et inutile comme conseil, mais avec un certain temps, au bout d'un moment certains trucs bien hard à supporter au début passent beaucoup mieux après!
Merci ploum pour tes encouragementsContente que ça t'aide d'en parler. Effectivement, parfois, raconter son histoire à des inconnus, ça fait du bien. Je lis encore plein de choses positives dans ton message. T'as assuré d'être franche avec tes proches. Je connais cette peur de voir le regard des autres changer. Cela dit, depuis que je suis open sur le sujet, je me rends compte que les gens sont plus à l'aise. Le seul truc effectivement, c'est cette situation très délicate quand tu témoignes et que la personne en face, qui a vécu quelque chose de semblable, parle pour la première fois. C'est pour ça qu'il faut quand même faire attention quand on en parle, surtout quand on est pas bien.
Je te répondrais plus amplement dans quelques jours. D'ici là : Haut les cœurs !

En fait, les personnes qui m'ont dit avoir été touchées par des choses similaires, avaient eu soit des personnes très proches de leur entourage qui avaient vécu ce genre de situation, soit l'avaient elles même vécue des années auparavant, mais en avaient déjà parlé. Et en y repensant, j'ai l'impression à la fois qu'elles avaient perçu que je n'allais pas très bien et m'ont donc invitée à en parler, mais aussi que je me suis sentie en confiance pour le faire. Peut-être justement parce que de part leur histoire, les choses qu'elles ont vécu et le chemin parcouru, elles avaient une certaine empathie ou une certaine sensibilité. Et ce n'est finalement peut être pas tant que ça par hasard que j'en suis venue à pouvoir en parler à ces personnes là.
Mais oui, c'est un sujet vraiment délicat à aborder. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de façons différentes de le gérer, de s'en sortir et de se protéger. Et sans savoir où les autres en sont dans leur reconstruction ou comment ils vivent tout ça, c'est assez difficile de savoir ce que l'on peut dire ou pas pour ne pas les blesser.
"La reussite est la meilleure des vengeances."Oui c'est vrai ! Et là aussi, je crains du coup d'en venir à en banaliser ou minimiser la gravité...Pour les solutions, avant tout le "temps"; ça peut paraitre bateau et inutile comme conseil, mais avec un certain temps, au bout d'un moment certains trucs bien hard à supporter au début passent beaucoup mieux après!
Ce qui t'est arrivé est grave, c'est indéniable, pourtant je pense que, sans pour autant faire comme si rien ne s’était passé, le mieux qui puisse t'arriver soit de réapprendre à vivre malgré tout, sans que cette histoire ne continue à te hanter comme elle le fait encore aujourd'hui.
Je tiens à préciser que je ne suis pas entrain de t'encourager à arrêter de t’apitoyer sur ton sort! Ta détresse est justifiée et compréhensible! Je pense plutôt que sans qu'on parle de "minimiser" ou "banaliser" cette histoire, avec le temps et un élan vital comme celui que tu as en ce moment, tu apprendras à passer outre, te dire que même si tu as subi ça tu continues à vivre, que tu as même réussi à en tirer du bon par ta volonté et tes efforts pour te relever.
Quoi qu'il en soit tu as tout mon soutien! Comme les autres je suis impressionné par tes efforts et ta volonté!
Cela m'effraie de voir le nombre de personnes dans ta situation, Boa. Je compte parmi mes relations une fille a qui c'est arrivé, j'ai rencontré une ancienne sexfriend aujourd'hui amie peu de temps apres que cela lui soit arrivé... pour la deuxieme fois.
Sans compter mes amies (là comme ca au moins une) et les copines / exs de mes potes (au moins 3).
Bon, tout ca pour dire quoi? Que j'ai pu constater la guérison de ces personnes, et avant aussi leur souffrance, la difficulté d'en parler, les blocages sexuels etc.
Tableau noir n'est ce pas? C'est mon côté "Je pourris le moral".
Non en vrai j'en ai tiré quelques leçons (et le plaisir aussi d'avoir pu en aider une à s'en remettre).
N'oublie pas :
- Que le jugement de la société est biaisé lorsque qu'on parle de viol. On n'est pas là pour en débattre ici, mais y'a toujours des réflexions qui font mal.
- Que l'on n'est JAMAIS vouée à ce que ca recommence, ni sale (au cas ou cette idée t'aurais traversé l'esprit). J'ai déjà constaté une certaine fatalité, comme si ca valait plus le coup chez certaines. Ne tombes pas là dedans.
- Et la note positive : que tu peux t'en remettre, et que d'une certaine manière, c'est un traumatisme "comme les autres".
J'aime pas du tout dire ca comme ca, mais je veux dire que le viol est parfois diabolisé à l'extrême (pas forcément dans ton ressenti, mais dans ca revient souvent), et que ca déclenche un certain nombre de réactions bizarres, des amis qui comprennent pas. D'autres qui le sont. J'ai vu des gens souffrir de la même maniere sur d'autres traumas et je veux juste essayer de faire comprendre que ca fait mal, mais ca guérit, c'est pas "empoisonné", c'est pas un truc qui devrait être à part, ou une souillure à vie ou je ne sais pas.
Il faut du temps, de la compassion et aussi le petit coup de pouce du destin qui te fait rencontrer des personnes capables de te faire te sentir mieux (on oublie souvent a quel point un gros calin fait du bien).
PS : Essaie de transformer ca en opportunité. Tu travailles sur toi avec des spécialistes, c'est l'occasion de se servir de ca comme tremplin pour devenir plus forte.
Voilà, je peux toujours faire bluff "je comprends ta peine" mais c'est surtout un avis extérieur que je te donne, et qui ne vaut que ce qu'il vaut.
Sans compter mes amies (là comme ca au moins une) et les copines / exs de mes potes (au moins 3).
Bon, tout ca pour dire quoi? Que j'ai pu constater la guérison de ces personnes, et avant aussi leur souffrance, la difficulté d'en parler, les blocages sexuels etc.
Tableau noir n'est ce pas? C'est mon côté "Je pourris le moral".
Non en vrai j'en ai tiré quelques leçons (et le plaisir aussi d'avoir pu en aider une à s'en remettre).
N'oublie pas :
- Que le jugement de la société est biaisé lorsque qu'on parle de viol. On n'est pas là pour en débattre ici, mais y'a toujours des réflexions qui font mal.
- Que l'on n'est JAMAIS vouée à ce que ca recommence, ni sale (au cas ou cette idée t'aurais traversé l'esprit). J'ai déjà constaté une certaine fatalité, comme si ca valait plus le coup chez certaines. Ne tombes pas là dedans.
- Et la note positive : que tu peux t'en remettre, et que d'une certaine manière, c'est un traumatisme "comme les autres".
J'aime pas du tout dire ca comme ca, mais je veux dire que le viol est parfois diabolisé à l'extrême (pas forcément dans ton ressenti, mais dans ca revient souvent), et que ca déclenche un certain nombre de réactions bizarres, des amis qui comprennent pas. D'autres qui le sont. J'ai vu des gens souffrir de la même maniere sur d'autres traumas et je veux juste essayer de faire comprendre que ca fait mal, mais ca guérit, c'est pas "empoisonné", c'est pas un truc qui devrait être à part, ou une souillure à vie ou je ne sais pas.
Il faut du temps, de la compassion et aussi le petit coup de pouce du destin qui te fait rencontrer des personnes capables de te faire te sentir mieux (on oublie souvent a quel point un gros calin fait du bien).
PS : Essaie de transformer ca en opportunité. Tu travailles sur toi avec des spécialistes, c'est l'occasion de se servir de ca comme tremplin pour devenir plus forte.
Voilà, je peux toujours faire bluff "je comprends ta peine" mais c'est surtout un avis extérieur que je te donne, et qui ne vaut que ce qu'il vaut.
Je ne vais pas apporter grand chose de plus que les autres. Je veux juste te dire que la vie est belle quand on laisse ça derrière soi. De nombreuses victimes de ce genre de traumatismes ont des comportements addictifs ou se sabotent d'une manière que ne comprend pas toujours l'entourage.
Toi à l'inverse, tu as pris les choses en main pour te reconstruire comme l'indique le titre de ton message. Bien accompagnée, tu peux vraiment en faire le deuil, dépasser la souffrance et la colère pour repartir encore plus forte. Parce que cet événement ne te définit pas; tu as certainement des qualités et talents à faire valoir.
Toi à l'inverse, tu as pris les choses en main pour te reconstruire comme l'indique le titre de ton message. Bien accompagnée, tu peux vraiment en faire le deuil, dépasser la souffrance et la colère pour repartir encore plus forte. Parce que cet événement ne te définit pas; tu as certainement des qualités et talents à faire valoir.
Je me fais souvent la réflexion aussi. Je ne les compte plus. Sans même parler des mecs à qui c'est arrivé et qui sont les derniers à en parler ou aller consulter. Je note avec satisfaction que le sujet est plus souvent abordé maintenant, notamment sur Madmoizelle à travers les témoignages. Tant mieux si ça peut faire changer les choses.Cela m'effraie de voir le nombre de personnes dans ta situation,