Syndrome d'Asperger, faut-il en parler ?
@Owen, tu ne crois pas si bien dire...non, je ne dis pas que tu es chelou;)
A part les purs neurotypiques, on a tous certains côtés aspie
racontage de life vite fait : il y a quelque mois, des amis avaient rdv avec une pedopsy spécialisée pour leur fils de 3 ans qui ne parle pas, qu'ils trouvaient très sauvage, peu sociable, ne regardant jamais les autres dans les yeux, bref quelques signes qui les inquiétaient.
Leur fils a été diagnostiqué asperger. C'est un syndrome du spectre autistique et c'est semble -t-il génétique. La psy cherche donc à savoir si d'autres membres de la famille sont concernés. En discutant avec le père du petit garçon, elle lui a affirmé que lui-même est sans doute atteint de ce syndrôme.
C'est quelqu'un qui n'a pas réellement de difficultés sociales, il a un taf qui nécessite d'être sociable, des amis, des relations amicales ordinaires. Il parait juste un peu lent, parfois un peu ailleurs, dans son monde.
Mais mine de rien, ça leur a permis de dédramatiser la nouvelle et ils ne se sont pas arrêtes là. Ils ont fait passer un test (conseillé par la psy) à tous les membres de leur famille mais aussi à certains de leurs amis. C'est de cette manière qu'ils ont choisi d'en parler. Ce test prend une quinzaine de mn, si ça vous intéresse, c'est là :
http://www.rdos.net/fr/
inutile de s'enregistrer, il suffit de cliquer sur j'accepte pour accéder au test.
@animale, que penses tu de cette façon d'aborder Asperger?
edit : je précise que ce test nous a été proposé pour mieux comprendre Asperger et que en aucun cas, le résultat ne peut être considéré comme véritablement concluant, c'est un simple indicateur de "traits" aspie par opposition au "traits" neurotypiques..
A part les purs neurotypiques, on a tous certains côtés aspie
racontage de life vite fait : il y a quelque mois, des amis avaient rdv avec une pedopsy spécialisée pour leur fils de 3 ans qui ne parle pas, qu'ils trouvaient très sauvage, peu sociable, ne regardant jamais les autres dans les yeux, bref quelques signes qui les inquiétaient.
Leur fils a été diagnostiqué asperger. C'est un syndrome du spectre autistique et c'est semble -t-il génétique. La psy cherche donc à savoir si d'autres membres de la famille sont concernés. En discutant avec le père du petit garçon, elle lui a affirmé que lui-même est sans doute atteint de ce syndrôme.
C'est quelqu'un qui n'a pas réellement de difficultés sociales, il a un taf qui nécessite d'être sociable, des amis, des relations amicales ordinaires. Il parait juste un peu lent, parfois un peu ailleurs, dans son monde.
Mais mine de rien, ça leur a permis de dédramatiser la nouvelle et ils ne se sont pas arrêtes là. Ils ont fait passer un test (conseillé par la psy) à tous les membres de leur famille mais aussi à certains de leurs amis. C'est de cette manière qu'ils ont choisi d'en parler. Ce test prend une quinzaine de mn, si ça vous intéresse, c'est là :
http://www.rdos.net/fr/
inutile de s'enregistrer, il suffit de cliquer sur j'accepte pour accéder au test.
@animale, que penses tu de cette façon d'aborder Asperger?
edit : je précise que ce test nous a été proposé pour mieux comprendre Asperger et que en aucun cas, le résultat ne peut être considéré comme véritablement concluant, c'est un simple indicateur de "traits" aspie par opposition au "traits" neurotypiques..
Bon ben en fait pas vraiment 
Juste un peu sur un ou deux points.
Bref le syndrome d'asperger me laisse quand même perplexe, surtout par sa logique de diagnostic.
Qu'est ce que ca peut vraiment apporter de le connaître? Pour toi, Animale, c'est intéressant, mais cette discussion me laisse penser que ca ne devrait pas être un sujet de justification ou de mauvaise excuse.
Je ne dis pas que c'est ce que tu fais hein je te rassure, je veux juste souligner que, comme être surdoué ou un peu concon, c'est toi, c'est une partie de ton identité et en fin de compte ca ne changera pas grand chose pour ta partenaire.
Pour toi peut être à mieux le gérer. De là a en parler... C'est pas comme si t'étais diabétique.

Juste un peu sur un ou deux points.
Bref le syndrome d'asperger me laisse quand même perplexe, surtout par sa logique de diagnostic.
Qu'est ce que ca peut vraiment apporter de le connaître? Pour toi, Animale, c'est intéressant, mais cette discussion me laisse penser que ca ne devrait pas être un sujet de justification ou de mauvaise excuse.
Je ne dis pas que c'est ce que tu fais hein je te rassure, je veux juste souligner que, comme être surdoué ou un peu concon, c'est toi, c'est une partie de ton identité et en fin de compte ca ne changera pas grand chose pour ta partenaire.
Pour toi peut être à mieux le gérer. De là a en parler... C'est pas comme si t'étais diabétique.
Une personne atteinte du syndrome d'Asperger, c'est un autiste à la base et elle va le rester à vie.
Donc, même en suivant une thérapie comportementale, cette personne n'arrivera jamais au niveau de comportement "normal" qu'ont les autres.
C'est ça qui me perturbe avec animale, tu sembles te comporter comme n'importe quel quidam (quand je lis le FR de ta sortie en boîte avec tes potes avec lesquels ça se passe très bien apparemment, sans compter les conquêtes). Tu dis toi-même que les autres ne s'en rendent pas compte que tu es Asperger.
Or c'est là le problème. Pour en avoir connu une, je peux t'assurer que ça passe pas inaperçu une personne atteinte de ce syndrome. Ça se voit dès les premiers échanges qu'il y a un problème. Je rappelle encore une fois que c'est un syndrome autistique, pas un simple problème de communication.
Donc, même en suivant une thérapie comportementale, cette personne n'arrivera jamais au niveau de comportement "normal" qu'ont les autres.
C'est ça qui me perturbe avec animale, tu sembles te comporter comme n'importe quel quidam (quand je lis le FR de ta sortie en boîte avec tes potes avec lesquels ça se passe très bien apparemment, sans compter les conquêtes). Tu dis toi-même que les autres ne s'en rendent pas compte que tu es Asperger.
Or c'est là le problème. Pour en avoir connu une, je peux t'assurer que ça passe pas inaperçu une personne atteinte de ce syndrome. Ça se voit dès les premiers échanges qu'il y a un problème. Je rappelle encore une fois que c'est un syndrome autistique, pas un simple problème de communication.
Il n'y a pas de "vrais" et de "faux" Asperger.lucie1 a écrit :Pour en avoir connu une, je peux t'assurer que ça passe pas inaperçu une personne atteinte de ce syndrome. Ça se voit dès les premiers échanges qu'il y a un problème. Je rappelle encore une fois que c'est un syndrome autistique, pas un simple problème de communication.
Les atteintes peuvent être plus ou moins sévères selon les personnes et le syndrome d'Asperger peut parfois être associé à d'autres troubles, c’était peut-être le cas de ton amie.
De plus les troubles et les handicaps liés au syndrome évoluent suivant les âges de la vie et suivant comment la personne touchée par le syndrome va adopter ou non des stratégies pour contourner ses difficultés.
Quand on cherche à se renseigner, on se rend compte qu'on ne sait pas grand chose de ce syndrome et de l'autisme en général. Pour Asperger, on trouve surtout des témoignages.
Celui-ci m'avait paru intéressant :
http://www.evopsy.com/concepts/concepts ... ouckx.html
J'ai une question, Sathinelilly, puisque tu sembles connaître le truc.
Bref hier j'ai fait la connerie de dire a ma mere que je faisais le test et, elle qui a beaucoup bossé avec des handicapés à commencé à stresser à mort en pensant que je le faisais parce que j'avais un "mal être existentiel".
En gros elle m'a dit :
Bref hier j'ai fait la connerie de dire a ma mere que je faisais le test et, elle qui a beaucoup bossé avec des handicapés à commencé à stresser à mort en pensant que je le faisais parce que j'avais un "mal être existentiel".
En gros elle m'a dit :
Ca m'a l'air différent de ce dont on parle sur ce topic, non?Je fréquente des aspergers figure toi et je sais ce que cela implique : un mal être existentiel a vie, quasi impossible à guérir quand on est Asperger.
oui, c'est ce que je veux dire quand je parle de degrés. Si ta mère travaille avec des handicapés, il y a de grandes chances qu'elle ne connaisse que des cas "graves".
Certains Asperger deviennent gravement dépressifs lorsqu'ils ne parviennent pas à trouver des stratégies de contournement ou lorsque c'est trop difficile. Cela leur demande beaucoup d'énergie.
Je ne peux pas t'affirmer que je connais "le truc" mais j'ai cherché à me renseigner après avoir appris pour mon filleul (le petit dont je parle un peu plus haut). La seule échelle existante aujourd'hui, ou en tous cas que j'ai pu trouvée, c'est finalement l'échelle du spectre autistique qui classe Asperger comme l'autisme "de haut niveau".
Le manque d'études mais surtout de résultats de recherches qui n'ont pas aboutit fait que ça reste "mysterieux". Et du coup ça laisse beaucoup de place au questionnement.
Certains Asperger deviennent gravement dépressifs lorsqu'ils ne parviennent pas à trouver des stratégies de contournement ou lorsque c'est trop difficile. Cela leur demande beaucoup d'énergie.
Je ne peux pas t'affirmer que je connais "le truc" mais j'ai cherché à me renseigner après avoir appris pour mon filleul (le petit dont je parle un peu plus haut). La seule échelle existante aujourd'hui, ou en tous cas que j'ai pu trouvée, c'est finalement l'échelle du spectre autistique qui classe Asperger comme l'autisme "de haut niveau".
Le manque d'études mais surtout de résultats de recherches qui n'ont pas aboutit fait que ça reste "mysterieux". Et du coup ça laisse beaucoup de place au questionnement.
Oui. J'ai toujours été perplexe car la limite entre la névrose et la psychose est vraiment subtile.
Genre j'ai une pote qui a été diagnostiquée bipolaire, mais la connaissant je ne sais pas si c'est vraiment au point de prendre les médicaments qu'elle a... Surtout comparé à une autre de mes connaissances qui est vraiment atteinte pour le coup.
Donc, des pincettes quoi.
Genre j'ai une pote qui a été diagnostiquée bipolaire, mais la connaissant je ne sais pas si c'est vraiment au point de prendre les médicaments qu'elle a... Surtout comparé à une autre de mes connaissances qui est vraiment atteinte pour le coup.
Donc, des pincettes quoi.
Un autre truc qui me fait tiquer, les autistes dont les Asperger sont naïfs, incapables de manipulation, dans les rapports humains.
Ils sont incapables d'élaborer des comportement intentionnels vis-à-vis d'autrui parce qu'ils ne savent pas se mettre à la place des autres. Ils "croient" que les autres sont dans leur tête et pensent comme eux.
Donc quand je lis :
Je vois là un mec qui s'en sort très bien niveau décryptage du bodylanguage, comportement intentionnel du genre " je vais la kinoter dans l'espoir d'attirer son attention dans l'espoir qu'on sorte ensemble".
C'est bien trop subtil à mettre en place pour un autiste (et un Asperger) !
Alors oui Satinelly, il y a différents degrés d'atteintes de la maladie, mais quand même.
Quelqu'un capable d'interpréter aussi vite les signes non verbaux et de jongler entre plusieurs échanges (conquête/ potes/ autres personnes dans la boîte) tout en multipliant les médias (SMS, langage oral/gestuel) etc... me laissent penser que ce n'est pas un autiste ni même un Asperger.
Et si c'est le cas : Tant mieux ! Non ?
Autrement, j'ai un peu d'expérience avec les enfants autistes car j'ai enseigné et j'ai reçu presque chaque année des enfants autistes dans ma classe. En fait j'aimais beaucoup les observer et apprendre d'eux.
Ils sont incapables d'élaborer des comportement intentionnels vis-à-vis d'autrui parce qu'ils ne savent pas se mettre à la place des autres. Ils "croient" que les autres sont dans leur tête et pensent comme eux.
Donc quand je lis :
Je n'avais pas encore rencontré S. auparavant, mais il y a une bonne entente entre nous : rigolades, taquineries, kinos (un câlin quand elle fait mine de se plaindre, elle me met des tapes sur le bras quand je dis une connerie, ses cuisses se rapprochent imperceptiblement de mes mains, elle me touche les fesses discrètement en montant dans le bus).
Bon, une fois arrivé dans la boîte je me rends compte que je danse comme un pied et tout le monde le voit : je suis mal le rythme de la musique, je danse trop près, de façon trop stéréotypée et par la même occasion je pète les tibias des filles qui sont en face de moi... X) pas ce qu'il y a de plus sexy.
Ca n'empêche pas S. de montrer encore quelques signes, comme lorsqu'elle me fait un signe comme ça (que je lui renvoie) :
Image
Quelques minutes plus tard je danse en face d'elle, elle me prend par les épaules. Comme je n'ai aucune idée de ce qui serait bon à faire, je réagis instinctivement, en plaçant mes mains sur sa taille. Elle les repousse et les met sur ses épaules. Après elle va danser ailleurs. Je me dis malgré tout : "raté pour ce coup-là, mais au moins j'ai tenté quelque chose"...
MAIS.
Mais oui, il y a un mais ! Je ressens pas loin de moi un corps qui se rapproche, bouge ses bras près des miens, ça me plaît. Je me tourne, elle semble avoir 35 voire 40 ans, mais bon, tant pis, on verra bien. Elle a des formes pas dégueulasses pour son âge, je me laisse prêter au jeu. Elle me lance des regards explicites que je lui rends. Un petit moment à bouger le bassin l'un en face de l'autre et je lui prends les mains. Instinctivement je lui susurre "vous bougez bien pour votre âge", elle rigole. Elle enroule ses bras autour de ma taille et se penche, j'ai accès à son cou. Je fais des bisous dans son cou, elle en fait dans le mien aussi. Quelques bisous sur la joue avant de se regarder et de céder : KC, roulage de pelles.
Je vois là un mec qui s'en sort très bien niveau décryptage du bodylanguage, comportement intentionnel du genre " je vais la kinoter dans l'espoir d'attirer son attention dans l'espoir qu'on sorte ensemble".
C'est bien trop subtil à mettre en place pour un autiste (et un Asperger) !
Alors oui Satinelly, il y a différents degrés d'atteintes de la maladie, mais quand même.
Quelqu'un capable d'interpréter aussi vite les signes non verbaux et de jongler entre plusieurs échanges (conquête/ potes/ autres personnes dans la boîte) tout en multipliant les médias (SMS, langage oral/gestuel) etc... me laissent penser que ce n'est pas un autiste ni même un Asperger.
Et si c'est le cas : Tant mieux ! Non ?
Autrement, j'ai un peu d'expérience avec les enfants autistes car j'ai enseigné et j'ai reçu presque chaque année des enfants autistes dans ma classe. En fait j'aimais beaucoup les observer et apprendre d'eux.
Je redis ce que j'ai dis plus haut : le test fait y'a plus de 15 ans probablement est probablement antérieur au nouveau protocole de diagnostic du syndrome et, comme certains ici, je trouve que tes témoignages ne semblent pas indiquer de grave dysfonctionnement de tes capacités émotionnelles, empathiques, etc.
Il serait donc bon d'en refaire un.
Il serait donc bon d'en refaire un.
Je ne sais pas, encore une fois, je ne me sens pas qualifiée pour te répondre, je crois qu'il n'était pas venu ici demander à ce qu'on le diagnostique...et en fait c'est surtout pour ça que je réagit.lucie1 a écrit : Alors oui Satinelly, il y a différents degrés d'atteintes de la maladie, mais quand même.
Quelqu'un capable d'interpréter aussi vite les signes non verbaux et de jongler entre plusieurs échanges (conquête/ potes/ autres personnes dans la boîte) tout en multipliant les médias (SMS, langage oral/gestuel) etc... me laissent penser que ce n'est pas un autiste ni même un Asperger.
Et si c'est le cas : Tant mieux ! Non ?
Il aimerait savoir s'il faut et comment et quand en parler.