[D] Elliot Rodger, PUAHate & Misogynie
FTSHate.
Beaucoup de haine sur ce fil.
Et elle n'émane pas de moi en grande partie...
J'imagine que cela a du être le chemin qu'a suivit Eliot Rodgers.
Face à son incapacité à créer un contact avec le sexe opposé, il s'est tourné vers la communauté de PUA, il a du se sentir rejeté à tort ou a juste titre, mais toujours est-il, qu'il s'est tourné vers ceux qui l'acceptaient, et on connaît le résultat.
Ce topic est très instructif, malgré mon trollage.
Beaucoup de haine sur ce fil.
Et elle n'émane pas de moi en grande partie...
J'imagine que cela a du être le chemin qu'a suivit Eliot Rodgers.
Face à son incapacité à créer un contact avec le sexe opposé, il s'est tourné vers la communauté de PUA, il a du se sentir rejeté à tort ou a juste titre, mais toujours est-il, qu'il s'est tourné vers ceux qui l'acceptaient, et on connaît le résultat.
Ce topic est très instructif, malgré mon trollage.
Bon, je ne sais pas où on en est avec le bidouillage / antibidouillage d'adresse IP, mais juste non.h0tr0d3 a écrit :FTSHate.
Beaucoup de haine sur ce fil.
Et elle n'émane pas de moi en grande partie...
(blah blah comparaison tirée par les cheveux sur Eliott Roger...)
Ce topic est très instructif, malgré mon trollage.
Il y a eu des interrogations sur ce topic, des vieux dossiers évoqués, mais il n'y a que toi qui a visé aussi bas. Relis-toi, tu verras que tu as "visé", le plus "bas" possible. Et c'est pas la peine de parler de "troll", franchement sur des sujets pareils, y compris ton propre mal-être que je prends au sérieux, ça ne se fait pas, vraiment.
H0tr0d, je ne t'ai jamais manqué de respect, alors laisse-moi juste dire que je t'ai écrit par MP que j'étais triste pour FTS pour ce que tu dis ici et qui est objectivement injuste envers FK et les membres, mais à la fin je suis juste triste pour toi.
Je te souhaite d'aller mieux au plus vite, quoi qu'il arrive.
Ça ça me fait tiquer. Si t'en es à ce point là, va voir un psy.Moi, je me regarde dans la glace, et j'y vois un minable.
D'autant que tu as un gros problème de mesure dans le jugement de l'égo:
C'est comme s'il n'y avait pas de juste milieu.Moi, je me regarde dans la glace, et j'y vois un minable.
Toi, tu regardes dans la glace, et tu y voies Dieu en personne.
Et se voir tel que l'on est réellement? Avec ses qualités et ses défauts? Se voir avec bienveillance? Amour de soi, sans pour autant se complaire dans l'égo?
Je pense que tu en es conscient, sinon tu ne viendrais pas jouer les trolls ici.
Bouge-toi mec! Ne reste pas avec ses idées. Fais en sorte de t'en sortir.
Comme disait toujours mon père: "Quand on veut, on peut."
En gros, si on le veut vraiment, on peut déplacer des montagnes, on peut faire des choses que l'on ne croyait pas possible de faire.
On oublie le détail sympa qui fait qu'HotRod a encore peu de chance de devenir comme Elliott : il n'est pas (encore) en mesure d'acheter un flingue au supermarché...
Hotrod, comme je pense ne pas faire partie de ceux qui ne t'ont pas "manqué de respect", que penses tu du fait que j'approuve les conseils qui t'ont été donné par les autres ?
- Va voir un psy / coach, n'importe qui pour t'aider.
- Fais le ménage dans ta tête.
- Arrête de te complaire dans ce ton conflictuel : tu ne récoltes que ce que tu semes. Les autres membres sont a priori des humains et ils réagissent selon leur humeur et leurs valeurs. C'est une bonne nouvelle, non? Ceux qui choppent plein de filles et s'épanouissent sont en fait exactement comme toi et tu peux le faire.
Ce qu'il te faut c'est arrêter de cracher sur FTS, te prendre en charge, trouver un chemin qui te plait et le suivre.
J'ajoute que pour connaitre un petit peu FTS (juste un peu), je te dirais qu'un mec qui change positivement est toujours le bienvenu sur FTS, et que ton attitude actuelle, si elle change dans le "bon sens", te sera pardonnée et que tu seras apprécié (mais ne t'attends pas à de la complaisance de la part de ceux que tu as énervé).
Maintenant je suis d'accord avec les autres : si ton unique but c'est de venir cracher et pester comme un vieux chat malade, aucune raison de ne pas chercher à t'exclure du forum, ce n'est pas du sectarisme, juste un ras le bol.
Hotrod, comme je pense ne pas faire partie de ceux qui ne t'ont pas "manqué de respect", que penses tu du fait que j'approuve les conseils qui t'ont été donné par les autres ?
- Va voir un psy / coach, n'importe qui pour t'aider.
- Fais le ménage dans ta tête.
- Arrête de te complaire dans ce ton conflictuel : tu ne récoltes que ce que tu semes. Les autres membres sont a priori des humains et ils réagissent selon leur humeur et leurs valeurs. C'est une bonne nouvelle, non? Ceux qui choppent plein de filles et s'épanouissent sont en fait exactement comme toi et tu peux le faire.
Ce qu'il te faut c'est arrêter de cracher sur FTS, te prendre en charge, trouver un chemin qui te plait et le suivre.
J'ajoute que pour connaitre un petit peu FTS (juste un peu), je te dirais qu'un mec qui change positivement est toujours le bienvenu sur FTS, et que ton attitude actuelle, si elle change dans le "bon sens", te sera pardonnée et que tu seras apprécié (mais ne t'attends pas à de la complaisance de la part de ceux que tu as énervé).
Maintenant je suis d'accord avec les autres : si ton unique but c'est de venir cracher et pester comme un vieux chat malade, aucune raison de ne pas chercher à t'exclure du forum, ce n'est pas du sectarisme, juste un ras le bol.
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Owen a écrit :Maintenant je suis d'accord avec les autres : si ton unique but c'est de venir cracher et pester comme un vieux chat malade, aucune raison de ne pas chercher à t'exclure du forum, ce n'est pas du sectarisme, juste un ras le bol.
Qu'est ce que tu as contre les chats.
'Spèce d'ailurophobe.
Et sous entendre que je suis potentiellement un meurtrier est un manque de respect de mon point de vue.
Terrigan a écrit :Et c'est pas la peine de parler de "troll", franchement sur des sujets pareils, y compris ton propre mal-être que je prends au sérieux, ça ne se fait pas, vraiment.
H0tr0d, je ne t'ai jamais manqué de respect, alors laisse-moi juste dire que je t'ai écrit par MP que j'étais triste pour FTS pour ce que tu dis ici et qui est objectivement injuste envers FK et les membres, mais à la fin je suis juste triste pour toi.
Je te souhaite d'aller mieux au plus vite, quoi qu'il arrive.
Pardon Monsieur Terrigan (sans ironie aucune).
Je ne vous visais pas, et je reconnais que vous avez été bienveillants à mon égard sans complaisance pour autant.
Mais, je ne peux en dire de même de certains membres...
Ta vie est un véritable déchet ... Je n'ai pas peur des mots.
Je vois un déchet, j'appelle ça un déchet, rien de plus.
Je n'injurie pas h0tr0d, mon objectif n'est pas de le blesser, ou de chercher à porter atteinte à sa dignité, et je ne m'aventurerais pas à être vulgaire à son égard.
Et c'est moi qui ait été été bas ..?
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Dont feed the troll le 19.06.14, 10h21 par Cellar Door
- [0] C'est pas le plus important le 19.06.14, 10h43 par Terrigan
Écoute h0tr0d, ravale un peu ton égo. Relativise.
Je t'ai défendu sur ce point, j'ai montré que ça dépassait les bornes pour moi. Les choses ont été dites. Point.
Stop ! Passe à autre chose ! Il n'y a pas à en faire une affaire d'état et ressasser les choses éternellement.
Si tu as envie qu'on t'aide, on peut t'aider !
Mais si tu continues à troller, tu vas te mettre tout le monde sur le dos. Et là, on ne va plus être gentil !
Je t'ai défendu sur ce point, j'ai montré que ça dépassait les bornes pour moi. Les choses ont été dites. Point.
Stop ! Passe à autre chose ! Il n'y a pas à en faire une affaire d'état et ressasser les choses éternellement.
Si tu as envie qu'on t'aide, on peut t'aider !
Mais si tu continues à troller, tu vas te mettre tout le monde sur le dos. Et là, on ne va plus être gentil !
Je n'ai rien sous entendu HotRod, tu peux interpréter les choses comme tu veux, je n'ai pas à me justifier.
- Ironie.
- Second degré.
- Critique du systeme américain ou il est presque plus simple de choper des flingues que des clopes.
- Focaliser sur la différence plutôt que sur le point commun.
Je m'arrête là.
Quand à ce que Raven a dit, tout le monde n'est pas d'accord avec lui, c'est entre lui et toi. Je suis modérateur, pas juge ni redresseur de tort.
Tu devrais t'intéresser au triangle de Karpmann, ou triangle dramatique, ca t'aiderait à comprendre tes propres modes de fonctionnements toxiques.
Ce n'est pas une attaque, je l'ai lu, j'ai repéré certains réflexes toxiques chez moi. Comme je l'ai dit, on l'est tous plus ou moins, autant prendre du recul.
Il y a plusieurs manieres de comprendre cette phrase, et tu as évidemment choisi la plus négative, c'est ton probleme, pas le mien. Je t'en propose d'autres :On oublie le détail sympa qui fait qu'HotRod a encore peu de chance de devenir comme Elliott : il n'est pas (encore) en mesure d'acheter un flingue au supermarché...
- Ironie.
- Second degré.
- Critique du systeme américain ou il est presque plus simple de choper des flingues que des clopes.
- Focaliser sur la différence plutôt que sur le point commun.
Je m'arrête là.
Quand à ce que Raven a dit, tout le monde n'est pas d'accord avec lui, c'est entre lui et toi. Je suis modérateur, pas juge ni redresseur de tort.
Tu devrais t'intéresser au triangle de Karpmann, ou triangle dramatique, ca t'aiderait à comprendre tes propres modes de fonctionnements toxiques.
Ce n'est pas une attaque, je l'ai lu, j'ai repéré certains réflexes toxiques chez moi. Comme je l'ai dit, on l'est tous plus ou moins, autant prendre du recul.
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
"La misogynie tue
J’ai l’impression qu’il faut que je parle des événements récents ici, je sens que c’est nécessaire, et pourtant je ne sais pas par où commencer. Depuis mercredi, je me prends en plein fouet la triste réalité : c’est pas demain la veille qu’il fera bon être une femme en ce monde. Ca sonne drama queen et tout, mais c’est comme ça que je le perçois, ça reste assez confus mais si je n’en parle pas maintenant, il sera trop tard et tout le monde aura oublié. On oublie vite, quand ça nous arrange…
Vendredi 23 mai, Elliot Rodger a tué six personnes près de Santa Barbara. Je lis partout des articles qui parlent de qui il est : le fils d’un assistant-réalisateur sur le tournage de Hunger Games. De ses troubles mentaux : il souffrait d’une forme aiguë du syndrome d’Asperger, "ce qui rend très difficiles les relations sociales". On dit de lui qu’il est un "jeune vierge en guerre contre les femmes". C’est bien, c’est tellement lisse, tellement facile. Avec cette approche totalement biaisée, je vois les gens commenter : "mais tous les hommes sont pas comme ça, heureusement ! lui il était malade mental !" d’un côté, et "en même temps je comprends, ça doit être frustrant de pas avoir de meuf et de pas pouvoir baiser".
A part dans le milieu féministe que je fréquente, je n’ai pas lu d’article qui dénonce l’acte profondément misogyne de cet homme, qui explique que non, être rejeté par les femmes n’est pas une excuse, une justification, une explication correcte, pour assassiner 6 personnes, et pour tenir le discours que tenait Elliot Rodger. Je suis sidérée qu’on passe à côté de ça, et sidérée qu’on ne modère pas ces commentaires effarant de violence, profondément misogynes, que je lis partout.
Et puis la réalité me rattrape. On vit dans une société patriarcale et profondément misogyne. Il est OK de faire des "blagues" à caractère sexuelles sur la petite secrétaire qu’elle est bien mignonne, siffler une femme est un compliment, et dire de cette même femme qu’elle est une salope quand elle ne daigne pas répondre "oh merci trop aimable prends-moi toute nue sur le capot de ta Renault 18" est normal, et justifié. On demandera toujours aux femmes ce qu’elles portaient quand elles se sont fait harceler/agresser/violer, on trouve des excuses aux hommes qui violent ("oh mais tu comprends, ça faisait 6 mois qu’ils étaient ensemble et elle refusait de coucher avec lui !"), on qualifie les meurtres conjugaux de "crimes passionnels", qu’on habille de romantisme. On a peur de sortir en jupe et en talons, et quand on ose enfin, je redeviens le bout de viande que j’ai toujours été.
Mercredi j’ai pris sur moi et, en grande adulte responsable, je suis allée passer la journée à Paris, pour rencontrer des gens. (coeurs sur vous au passage) Avant de partir, mon mec m’a dit qu’il avait peur pour moi, et que ça ne le rassurait pas, que je sois seule dans Paris sans lui. Avant de partir, j’ai planifié mon voyage pour être seule le moins possible, pour le rassurer, et pour me rassurer : j’étais encore plus flippée que lui. Evidemment. C’était moi la nana toute seule en robe qui allait se balader dans tout Paris. Déjà avant de partir, on se regardait et on se disait mais putain, c’est pas normal d’avoir peur comme ça, c’est pas normal et c’est pas JUSTE.
Je suis donc allée à Paris et c’était super. J’ai été seule 5 minutes en tout et pour tout. Dans le métro, à l’heure de pointe. Cinq putain de petites minutes entre cinq putain de petites stations, cinq minutes pendant lesquelles un homme a frotté son sexe en érection entre mes fesses avec insistance, pendant lesquelles je me demandais si j’étais parano, si tout ce féminisme ne m’avait pas monté à la tête — oh on en cherche des stratégies pour rester dans son monde de Bisounours… — et pendant lesquelles je me penchais en avant, en équilibre précaire vu le peu de place, pour décoller mon corps du sien, la bile aux lèvres, les yeux qui piquaient. Je suis sortie de la rame à toute vitesse mais j’ai senti qu’il descendait aussi alors que je l’ai regardé. J’ai vu son visage, j’ai vu sa main sur son entrejambe au vu et su de tous, j’ai vu son regard moqueur, j’ai vu son rictus, j’ai entendu son ricanement. Et je l’ai vu rentrer dans la rame suivante, et j’ai pensé merde, une autre nana va subir ça aussi. J’ai prié très fort pour qu’elle soit plus forte que moi, et qu’elle dise tout haut ce que je pensais tout bas : gros porc dégueulasse, espèce d’animal, connard, mais crève, va te faire foutre, dégage et fous-moi la paix, sale pervers immonde et répugnant. J’ai cru que j’allais vomir et finalement j’ai juste pleuré. Longtemps. J’en suis encore secouée.
Je suis secouée aussi qu’en racontant ça à une de mes amies elle me réponde, "Je suis désolée si j’ai l’air blasée ou quoi, mais à Paris, ça m’arrive tout le temps…"
Donc voilà, j’ai ça dans mes bottes mercredi, je me révolte, je tempête, et je pleure, POURQUOI moi, POURQUOI agir comme ça, POURQUOI ? Avant-hier je poste sur la page du blog les conseils du Projet Crocodiles si on est témoin de harcèlement de rue, j’y glisse une allusion à mon agression, et un connard vient commenter : "C’est grâce à ce genre de BD que l’autre jour, quand j’ai vu une femme se faire un peu emmerder par un mec, j’ai décidé que ça me regardait pas et que j’en avais rien à foutre." Le coup de poignard dans le ventre. Je vous les donne cadeau, pour que vous compreniez un peu pourquoi j’ai envie de vomir :
Dans tout ça on pense que tout va bien et d’un coup, bim, un Elliot Rodger. Qui n’est pas le premier, et qui ne sera pas le dernier. Tant que des gens continueront de s’en foutre, tant qu’on imputera la profonde misogynie à des troubles mentaux ou à une "légère frustration mais compréhensible quand même hein". Tant qu’on ne martèlera pas dans le crâne des hommes que le corps des femmes ne leur appartient pas. On y revient souvent, à cette histoire, hein… Mais à quel point notre monde est malade ? Dites, j’en connais des mecs qui n’ont pas des masses de succès, j’en connais des vierges à 20, 21, 22 ans… et j’aurais peur qu’ils se réveillent un matin en se disant "ah dis donc y’en a marre de ces connasses de salopes pourries gâtées qui veulent pas coucher avec moi, alors que je suis un "magnificent gentlemen"", comme Elliot Rodger.
Cette tuerie n’est pas l’oeuvre d’un fou isolé, tout comme les viols ne sont pas commis par des fous isolés. Il faut cesser de répandre cette idée fausse et de se rassurer derrière l’idée dorée que les crimes misogynes sont la cause de maladies mentales, le fait de psychopathes, totalement en marge de notre société, qu’ils n’ont pas d’autre contexte que la folie, que tout le monde les condamne et que tout va bien. Il faut exposer la banalité de ces actes, des discours misogynes, il faut montrer combien c’est courant et répandu, combien nombreux sont ceux qui pensent comme Elliot Rodger, combien nombreux sont les commentaires qui applaudissent son geste, le justifient, le comprennent, le défendent.
Depuis que j’ai décidé de parler de féminisme sur mon blog, j’ai reçu des monceaux d’atrocités qui s’apparentent dangereusement au discours d’Elliot Rodger. J’ai lu que les femmes ne sont pas dignes de confiance, qu’elles ne doivent pas avoir de droits, qu’on ne doit pas leur donner de pouvoirs, qu’elles sont la lie de la société, la cause de la déchéance de notre civilisation, qu’elles ne sont que de viles salopes qui attirent les hommes vers les bas instincts. J’ai lu que les féministes, ces castratrices, se réclament de la misandrie, qu’elles haïssent les hommes et veulent les voir morts, les contrôler, les brider. J’ai lu que l’ordre établi ne peut pas changer, que la domination de l’homme sur la femme est dans la nature des choses, qu’il suffit de ne pas porter de jupes, de ne pas sourire, de ne pas sortir, de ne pas se coiffer comme ci ou ça, de ne pas se maquiller ainsi ou de ne pas croiser les jambes. J’ai lu qu’une bonne femme, est une femme invisible.
Alors pourquoi pas morte ? Finalement ?
Aujourd’hui j’ai peur parce que je me rends bien compte qu’on n’avance pas assez vite et que la grande majorité des médias dépeignent ce qui est purement et simplement la manifestation la plus extrême du monde dans lequel nous vivons, comme l’oeuvre d’un déséquilibré mental. Parce que personne ne veut remettre en question ce monde. Personne ne veut reconnaître qu’il considère les femmes comme des objets à disposition, personne ne veut admettre qu’il se sent opprimé quand une femme le rejette – parce que ça voudrait dire que cette femme est un dû, et que son rejet est injuste. Personne ne veut voir en face que la moindre blague misogyne contribue à ce système malade qui sent le cadavre, les cadavres plutôt, les cadavres de toutes les femmes qui sont mortes parce qu’un homme un jour a jugé qu’il avait le droit de s’accaparer une femme et son corps, et qu’il n’a pas envisagé une seule seconde que cette femme ne soit pas d’accord, et que ce soit son droit à elle. Ces cadavres sont légion.
Il y a cette jeune fille, Maren Sanchez poignardée pour avoir refusé d’aller au bal de promo avec un camarade, décédée de ses blessures (il y a un mois). On dit de son agresseur qu’il montre des signes de "psychose". cette dame, Nicole El Dib, frappée et étranglée pour avoir "humilié" Papy Marcel, qui avait pour elle un "certain béguin". Il y a cette femme, Samantha Geimer, violée à 13 ans par Roman Polanski, qu’on encense toujours aujourd’hui, dont on ne dit rien, à qui on décerne des prix pour son oeuvre. Il y en a d’autres, beaucoup trop, et on n’en parle pas, ou pas assez, ou pas assez bien.
Je suis fatiguée. Ecrire cet article m’a demandé beaucoup d’énergie, et vivre dans cette société m’en demande d’autant plus.
La révolte n’est pas assez forte. Les voix qui grondent ne sont pas assez nombreuses.
Beaucoup trop de gens encore valident la misogynie, sans même s’en rendre compte, car la condamner reviendrait à leur ôter leurs privilèges, et à les pointer du doigt. Mais la misogynie tue. Le sexisme tue. Cette société tue, chaque jour, et il faut que ça cesse."
(unejeuneidiote.com)
J’ai l’impression qu’il faut que je parle des événements récents ici, je sens que c’est nécessaire, et pourtant je ne sais pas par où commencer. Depuis mercredi, je me prends en plein fouet la triste réalité : c’est pas demain la veille qu’il fera bon être une femme en ce monde. Ca sonne drama queen et tout, mais c’est comme ça que je le perçois, ça reste assez confus mais si je n’en parle pas maintenant, il sera trop tard et tout le monde aura oublié. On oublie vite, quand ça nous arrange…
Vendredi 23 mai, Elliot Rodger a tué six personnes près de Santa Barbara. Je lis partout des articles qui parlent de qui il est : le fils d’un assistant-réalisateur sur le tournage de Hunger Games. De ses troubles mentaux : il souffrait d’une forme aiguë du syndrome d’Asperger, "ce qui rend très difficiles les relations sociales". On dit de lui qu’il est un "jeune vierge en guerre contre les femmes". C’est bien, c’est tellement lisse, tellement facile. Avec cette approche totalement biaisée, je vois les gens commenter : "mais tous les hommes sont pas comme ça, heureusement ! lui il était malade mental !" d’un côté, et "en même temps je comprends, ça doit être frustrant de pas avoir de meuf et de pas pouvoir baiser".
A part dans le milieu féministe que je fréquente, je n’ai pas lu d’article qui dénonce l’acte profondément misogyne de cet homme, qui explique que non, être rejeté par les femmes n’est pas une excuse, une justification, une explication correcte, pour assassiner 6 personnes, et pour tenir le discours que tenait Elliot Rodger. Je suis sidérée qu’on passe à côté de ça, et sidérée qu’on ne modère pas ces commentaires effarant de violence, profondément misogynes, que je lis partout.
Et puis la réalité me rattrape. On vit dans une société patriarcale et profondément misogyne. Il est OK de faire des "blagues" à caractère sexuelles sur la petite secrétaire qu’elle est bien mignonne, siffler une femme est un compliment, et dire de cette même femme qu’elle est une salope quand elle ne daigne pas répondre "oh merci trop aimable prends-moi toute nue sur le capot de ta Renault 18" est normal, et justifié. On demandera toujours aux femmes ce qu’elles portaient quand elles se sont fait harceler/agresser/violer, on trouve des excuses aux hommes qui violent ("oh mais tu comprends, ça faisait 6 mois qu’ils étaient ensemble et elle refusait de coucher avec lui !"), on qualifie les meurtres conjugaux de "crimes passionnels", qu’on habille de romantisme. On a peur de sortir en jupe et en talons, et quand on ose enfin, je redeviens le bout de viande que j’ai toujours été.
Mercredi j’ai pris sur moi et, en grande adulte responsable, je suis allée passer la journée à Paris, pour rencontrer des gens. (coeurs sur vous au passage) Avant de partir, mon mec m’a dit qu’il avait peur pour moi, et que ça ne le rassurait pas, que je sois seule dans Paris sans lui. Avant de partir, j’ai planifié mon voyage pour être seule le moins possible, pour le rassurer, et pour me rassurer : j’étais encore plus flippée que lui. Evidemment. C’était moi la nana toute seule en robe qui allait se balader dans tout Paris. Déjà avant de partir, on se regardait et on se disait mais putain, c’est pas normal d’avoir peur comme ça, c’est pas normal et c’est pas JUSTE.
Je suis donc allée à Paris et c’était super. J’ai été seule 5 minutes en tout et pour tout. Dans le métro, à l’heure de pointe. Cinq putain de petites minutes entre cinq putain de petites stations, cinq minutes pendant lesquelles un homme a frotté son sexe en érection entre mes fesses avec insistance, pendant lesquelles je me demandais si j’étais parano, si tout ce féminisme ne m’avait pas monté à la tête — oh on en cherche des stratégies pour rester dans son monde de Bisounours… — et pendant lesquelles je me penchais en avant, en équilibre précaire vu le peu de place, pour décoller mon corps du sien, la bile aux lèvres, les yeux qui piquaient. Je suis sortie de la rame à toute vitesse mais j’ai senti qu’il descendait aussi alors que je l’ai regardé. J’ai vu son visage, j’ai vu sa main sur son entrejambe au vu et su de tous, j’ai vu son regard moqueur, j’ai vu son rictus, j’ai entendu son ricanement. Et je l’ai vu rentrer dans la rame suivante, et j’ai pensé merde, une autre nana va subir ça aussi. J’ai prié très fort pour qu’elle soit plus forte que moi, et qu’elle dise tout haut ce que je pensais tout bas : gros porc dégueulasse, espèce d’animal, connard, mais crève, va te faire foutre, dégage et fous-moi la paix, sale pervers immonde et répugnant. J’ai cru que j’allais vomir et finalement j’ai juste pleuré. Longtemps. J’en suis encore secouée.
Je suis secouée aussi qu’en racontant ça à une de mes amies elle me réponde, "Je suis désolée si j’ai l’air blasée ou quoi, mais à Paris, ça m’arrive tout le temps…"
Donc voilà, j’ai ça dans mes bottes mercredi, je me révolte, je tempête, et je pleure, POURQUOI moi, POURQUOI agir comme ça, POURQUOI ? Avant-hier je poste sur la page du blog les conseils du Projet Crocodiles si on est témoin de harcèlement de rue, j’y glisse une allusion à mon agression, et un connard vient commenter : "C’est grâce à ce genre de BD que l’autre jour, quand j’ai vu une femme se faire un peu emmerder par un mec, j’ai décidé que ça me regardait pas et que j’en avais rien à foutre." Le coup de poignard dans le ventre. Je vous les donne cadeau, pour que vous compreniez un peu pourquoi j’ai envie de vomir :
Dans tout ça on pense que tout va bien et d’un coup, bim, un Elliot Rodger. Qui n’est pas le premier, et qui ne sera pas le dernier. Tant que des gens continueront de s’en foutre, tant qu’on imputera la profonde misogynie à des troubles mentaux ou à une "légère frustration mais compréhensible quand même hein". Tant qu’on ne martèlera pas dans le crâne des hommes que le corps des femmes ne leur appartient pas. On y revient souvent, à cette histoire, hein… Mais à quel point notre monde est malade ? Dites, j’en connais des mecs qui n’ont pas des masses de succès, j’en connais des vierges à 20, 21, 22 ans… et j’aurais peur qu’ils se réveillent un matin en se disant "ah dis donc y’en a marre de ces connasses de salopes pourries gâtées qui veulent pas coucher avec moi, alors que je suis un "magnificent gentlemen"", comme Elliot Rodger.
Cette tuerie n’est pas l’oeuvre d’un fou isolé, tout comme les viols ne sont pas commis par des fous isolés. Il faut cesser de répandre cette idée fausse et de se rassurer derrière l’idée dorée que les crimes misogynes sont la cause de maladies mentales, le fait de psychopathes, totalement en marge de notre société, qu’ils n’ont pas d’autre contexte que la folie, que tout le monde les condamne et que tout va bien. Il faut exposer la banalité de ces actes, des discours misogynes, il faut montrer combien c’est courant et répandu, combien nombreux sont ceux qui pensent comme Elliot Rodger, combien nombreux sont les commentaires qui applaudissent son geste, le justifient, le comprennent, le défendent.
Depuis que j’ai décidé de parler de féminisme sur mon blog, j’ai reçu des monceaux d’atrocités qui s’apparentent dangereusement au discours d’Elliot Rodger. J’ai lu que les femmes ne sont pas dignes de confiance, qu’elles ne doivent pas avoir de droits, qu’on ne doit pas leur donner de pouvoirs, qu’elles sont la lie de la société, la cause de la déchéance de notre civilisation, qu’elles ne sont que de viles salopes qui attirent les hommes vers les bas instincts. J’ai lu que les féministes, ces castratrices, se réclament de la misandrie, qu’elles haïssent les hommes et veulent les voir morts, les contrôler, les brider. J’ai lu que l’ordre établi ne peut pas changer, que la domination de l’homme sur la femme est dans la nature des choses, qu’il suffit de ne pas porter de jupes, de ne pas sourire, de ne pas sortir, de ne pas se coiffer comme ci ou ça, de ne pas se maquiller ainsi ou de ne pas croiser les jambes. J’ai lu qu’une bonne femme, est une femme invisible.
Alors pourquoi pas morte ? Finalement ?
Aujourd’hui j’ai peur parce que je me rends bien compte qu’on n’avance pas assez vite et que la grande majorité des médias dépeignent ce qui est purement et simplement la manifestation la plus extrême du monde dans lequel nous vivons, comme l’oeuvre d’un déséquilibré mental. Parce que personne ne veut remettre en question ce monde. Personne ne veut reconnaître qu’il considère les femmes comme des objets à disposition, personne ne veut admettre qu’il se sent opprimé quand une femme le rejette – parce que ça voudrait dire que cette femme est un dû, et que son rejet est injuste. Personne ne veut voir en face que la moindre blague misogyne contribue à ce système malade qui sent le cadavre, les cadavres plutôt, les cadavres de toutes les femmes qui sont mortes parce qu’un homme un jour a jugé qu’il avait le droit de s’accaparer une femme et son corps, et qu’il n’a pas envisagé une seule seconde que cette femme ne soit pas d’accord, et que ce soit son droit à elle. Ces cadavres sont légion.
Il y a cette jeune fille, Maren Sanchez poignardée pour avoir refusé d’aller au bal de promo avec un camarade, décédée de ses blessures (il y a un mois). On dit de son agresseur qu’il montre des signes de "psychose". cette dame, Nicole El Dib, frappée et étranglée pour avoir "humilié" Papy Marcel, qui avait pour elle un "certain béguin". Il y a cette femme, Samantha Geimer, violée à 13 ans par Roman Polanski, qu’on encense toujours aujourd’hui, dont on ne dit rien, à qui on décerne des prix pour son oeuvre. Il y en a d’autres, beaucoup trop, et on n’en parle pas, ou pas assez, ou pas assez bien.
Je suis fatiguée. Ecrire cet article m’a demandé beaucoup d’énergie, et vivre dans cette société m’en demande d’autant plus.
La révolte n’est pas assez forte. Les voix qui grondent ne sont pas assez nombreuses.
Beaucoup trop de gens encore valident la misogynie, sans même s’en rendre compte, car la condamner reviendrait à leur ôter leurs privilèges, et à les pointer du doigt. Mais la misogynie tue. Le sexisme tue. Cette société tue, chaque jour, et il faut que ça cesse."
(unejeuneidiote.com)
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Il y a un biais, car après avoir lu d'autres articles de ce blog qui m'ont fait m'arracher les cheveux, mon point de vue personnel est qu'il s'agit d'une jeune fille sujette à la paranoïa et qui projette son mal-être sur le monde.
Se servir d'un fait divers qui s'est déroulé à des milliers de kilomètres dans une société complètement différente de la notre, et où les meurtres de masses sont légions pour toutes sortes de raisons diverses et variés, et quasi systématiquent l'oeuvre de déséquilibrés mentaux, pour en tirer des conclusions sur la misogynie généralisée de la société française, je trouve ça tout simplement malhonnête intellectuellement.
On fait souvent le reproche de misandrie et de victimisation aux féministes, et ce n'est pas pour rien, car ce reproche est justifié selon moi.
Lorsqu'un homme se fait castrer par une femme, il y a un soutien unanime des féministes, qui parlent tellement forts qu'on a l'impression qu'il s'agit de l'opinion de la "communauté féminine" (une telle communauté existe-t-elle d'ailleurs !?).
Répondre a de la violence psychologique ou physique par de la barbarie serait donc légitime ?
La question que je me pose, est de savoir si les opinions de cette idiote écervelé comme elle s'appelle elle même (et à raison selon moi) sont isolées ou bien largement partagées parmi les femmes.
Si effectivement, des filles se faisaient abusés régulièrement dans les transports en communs de la façon dont elle le décrit, alors peut-être qu'effectivement le tableau dramatique qu'elle dépeint est justifié.
Mais encore une fois, il faut lire le reste des articles de son blog pour bien comprendre celui-là...
Bref, que ce soit Eliot Rodgers, ou cette jeune fille mal dans sa peau. La haine répond à la haine.
Je rêve d'un monde où hommes et femmes marcheront main dans la main, pleins d'empathie et de compassions pour les faiblesses de l'autre. Où aucuns n'essayeraient de "prendre le pouvoir", où être un homme ou une femme ne serait pas discriminant ni dans un sens ni dans l'autre.
Mais l'utopie a ses limites.
Se servir d'un fait divers qui s'est déroulé à des milliers de kilomètres dans une société complètement différente de la notre, et où les meurtres de masses sont légions pour toutes sortes de raisons diverses et variés, et quasi systématiquent l'oeuvre de déséquilibrés mentaux, pour en tirer des conclusions sur la misogynie généralisée de la société française, je trouve ça tout simplement malhonnête intellectuellement.
On fait souvent le reproche de misandrie et de victimisation aux féministes, et ce n'est pas pour rien, car ce reproche est justifié selon moi.
Lorsqu'un homme se fait castrer par une femme, il y a un soutien unanime des féministes, qui parlent tellement forts qu'on a l'impression qu'il s'agit de l'opinion de la "communauté féminine" (une telle communauté existe-t-elle d'ailleurs !?).
Répondre a de la violence psychologique ou physique par de la barbarie serait donc légitime ?
La question que je me pose, est de savoir si les opinions de cette idiote écervelé comme elle s'appelle elle même (et à raison selon moi) sont isolées ou bien largement partagées parmi les femmes.
Si effectivement, des filles se faisaient abusés régulièrement dans les transports en communs de la façon dont elle le décrit, alors peut-être qu'effectivement le tableau dramatique qu'elle dépeint est justifié.
Mais encore une fois, il faut lire le reste des articles de son blog pour bien comprendre celui-là...
Bref, que ce soit Eliot Rodgers, ou cette jeune fille mal dans sa peau. La haine répond à la haine.
Je rêve d'un monde où hommes et femmes marcheront main dans la main, pleins d'empathie et de compassions pour les faiblesses de l'autre. Où aucuns n'essayeraient de "prendre le pouvoir", où être un homme ou une femme ne serait pas discriminant ni dans un sens ni dans l'autre.
Mais l'utopie a ses limites.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Du grand n'importe quoi le 23.06.14, 14h51 par LuxLisbon
- [0] Du grand n'importe quoi le 23.06.14, 14h52 par Mr.Smooth