Iskandar a écrit :Pas convaincu, désolé.
Tu ressens quoi quand tu ne penses à "rien". Attention, je ne t'ai pas demandé à quoi tu penses, mais ce que tu ressens. Décris-le par des sensations physiques plutôt, ça me parle plus.
C'est toujours toujours le cas ? Le matin au réveil après une bonne nuit, comme le midi avec la dalle et le soir quand tu es crevé ?
Ton "besoin de penser" est toujours lié au même état émotionnel, ou tu le ressens dans des états finalement assez différents ? Le même type d’événements (tristes, joyeux, excitants, etc...) déclenche ce état, ou il arrive peut importe le type d’événements qui te sont arrivés précédemment ?
Et inversement, quand tu "agis", que ressens-tu ? As-tu peur ? Es-tu angoissé ? Ressens-tu de la colère, comme si tu perdais ton temps ? Autre chose ? As-tu des manifestations physiques de ce que tu décris ?
Pour répondre, ne te bases pas sur tes souvenirs. Fais-le test dans les jours qui suivent, puis répond. Et dernière chose: bien sûr, NE PENSE PAS quand tu expérimentes ce que je te demande. NE TE PROJETTE PAS, N'IMAGINE PAS ce que tu ressentirais dans les situations que je te demande. VIS-LES, EXPERIMENTES-LES, ET ENSUITE DONNE UNE REPONSE. A POSTERIORI donc.
Le but, c'est bien de te focaliser sur ce que tu ressens sur l'instant, dans ta tête et dans ton corps. Pas sur ce que tu penses.
Ce que je ressens quand je ne pense à rien : l'impression de me prendre un coup de massue sur la tête, notamment quand je me réveille. Quand je mets beaucoup de temps à me réveiller, je finis par avoir la dalle, et là j'ai 2 choses qui se mélangent : l'envie de rester au lit et celle d'aller me préparer à manger, donc je finis par avoir un mal de ventre de plus en plus important jusqu'à ce que je me décide à y aller. (mais quand je rentre de temps en temps chez papa-maman, je n'ai pas ce problème pour la cuisine donc j'ai juste le cas où je me sens assommé au réveil)
J'ai remarqué que ça m'arrivait juste le matin. Après le midi, et le soir, je suis lancé, c'est-à-dire que je me sens plus énergique. Mais je préfère passer mon temps à faire des jeux, ou lire des articles. A certains moments je me sens presque coupable de dépenser des heures entières à "tourner dans le vide", mais je continue car pas envie d'affronter le travail qui m'attend.
Quand j'agis, trois cas de figure.
- Quand je réussis à faire quelque chose, et que au préalable j'ai clairement défini dans quel cadre cette tâche s'effectuait, je continue à avancer, avec une sorte de fougue, de poussée d'adrénaline qui généralement me permet de continuer à piloter un projet sans trop de problème. C'est rare, mais ça arrive.
- Quand je réussis à faire une tâche mais que je n'ai pas déterminé dans quel cadre elle s'inscrivait, je prends un plaisir fou à la réussir, mais c'est un plaisir qui me bloque, dans le sens où il est si fort qu'il me paralyse. (trop grande satisfaction ?)
- Quand je n'arrive pas à faire une tâche, j'ai tendance à être de plus en plus énervé (normal) 5 fois sur 10. Sinon je repousse cette tâche dans le temps.
Après il y a peut-être d'autres facteurs qui jouent. Notamment le fait de penser trop aux filles, surtout quand je n'en ai pas sous le coude :p c'est ce qui me pousse à passer des heures et des heures sur FTS... comme si une recherche compulsive d'informations me calmait. Et du coup ça devient de plus en plus difficile de quitter la fenêtre du forum ;P je pense alors que je suis plus avancé alors qu'en réalité j'ai juste pris l'information théorique sur un nombre plus important de situations. Et sur le moyen terme tourner à vide parce que on veut goûter à de la moule mais que on n'a pas les ressources pour le faire, c'est assez destructeur dans le sens où on laisse d'autres pans de sa vie se dégrader. En y réfléchissant, et après discussion avec un pote expérimenté niveau filles, j'ai réalisé que toute ma vie j'ai attiré sexuellement pas mal de filles mais que je n'ai pas concrétisé parce que mes problèmes étaient plus complexes, qu'une histoire de techniques de drague. Je parle bien entendu des filles que je connais un minimum.
Et un autre facteur, qui a peut-être moins d'importance, mais qui compte quand même. J'avais le projet d'intégrer une école d'ingénieur dans la ville où j'étudie. J'ai de bons résultats mais actuellement insuffisants pour être admissible, vu la concurrence en IUT, et le nombre de places accordées aux universitaires. Pendant près d'un an je me suis infligé
tout seul une pression pour avoir un classement qui me permettait de rester dans les clous. Mission accomplie au premier semestre, au deuxième je ne pense pas. Les profs avec qui j'en ai parlé m'ont dit qu'il était possible pour moi de faire une école d'ingénieurs mais dans une autre ville. Je dois rester dans la ville où j'étudie pour raisons financières. Donc je me suis renseigné sur une solution que je croyais être "de repli".
J'ai entendu parler d'une formation, à niveau master professionnel, donc plus axé sur la pratique. Comme en école d'ingénieur. Peut-être que certains ici connaissent cette formation, ça s'appelle
MIAGE. Il y a de la gestion, des langues, de la communication, des maths, de l'ingénierie, des projets... bref c'est très très complet. Et il y a plus de places octroyées initialement, en L3, que dans l'école d'ingénieurs de ma ville. C'est une formation qui est vraiment recherchée par les entreprises, et en moyenne les miagistes ont un taux d'emploi de 90% en CDI.
Après, ce n'est pas parce que c'est la fac, que le niveau est ridicule, il me semble. Car à compter du M1, les étudiants en MIAGE sont écrémés à chaque semestre, car il y a une sélection sur dossier et entretien. Et au-delà du salaire qui est en moyenne entre 35K€ et 40K€ par an, les possibilités d'évolution sont très intéressantes. On peut approfondir ses connaissances au niveau technique, mais aussi faire du pilotage de projet, ou du management, ou du commercial. Un cousin qui travaille dans une grande entreprise informatique à Paris (FiaNet) m'a dit que dans sa boîte du moins, les étudiants de MIAGE ne souffraient pas la comparaison avec les étudiants passés par des écoles d'ingé.
Donc psychologiquement j'ai commencé à lâcher l'objectif école d'ingé, pour me concentrer progressivement vers MIAGE. Ca me met une pression moins importante sur les épaules mais je ne serai pas malheureux dans l'avenir si j'arrive jusqu'au bout.