L'après Erasmus - Une illusion ?

Note : 7

le 01.08.2014 par artic76

13 réponses / Dernière par artic76 le 10.08.2014, 23h08

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
J'ai aussi fait 2 semestres au Royaume-Uni, un Erasmus et l'autre non.

Et ça me manque aussi terriblement. À tel point que j'ai sincèrement envisagé mon futur là-bas, moi qui ai pourtant toujours été amoureuse de ma région d'origine.
Ca a été assez dur de revenir chez moi, de ne presque plus sortir, ou alors pour des fêtes qui me semblaient vides et ennuyeuses, qui se ressemblaient toutes… Et j'ai aussi cette impression que rien ne se passe.

Pour moi, c'est assez évident. La stimulation sociale et culturelle dans mes villes d'accueil était constante. Pour moi qui suis une impatiente, j'étais comblée par la nouveauté et le mouvement de tous les instants.
Retrouver un endroit qu'on connait bien est forcément une sorte de gros retour en arrière.

Cela dit, après bientôt 1 an, je me suis rendue compte d'une chose. Je pense que c'est à nous de créer le changement dans notre vie habituelle. De s'offrir les opportunités de la rendre différente, nouvelle, inattendue.
Personnellement, je me suis mis à sortir dans des villes différentes, de m'autoriser à rencontrer des personnes nouvelles sans me poser trop de questions, de m'engager dans des jobs ou des activités où je ne connaissais personne, etc. J'ai aussi profité de faire un semestre d'échange au sein de mon pays, juste pour le changement.
Et je dois dire que cette année 2014 n'a ressemblé à aucune autre, aussi bien en termes de routine que de rencontres. C'est du grand n'importe quoi, et c'est génial. Je pense qu'on est un peu paralysés à cause des habitudes ; on a tendance à cantonner un lieu à un et un seul mode de vie. Partir à l'étranger et revenir m'aura au moins appris cela.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie ressemble à un séjour Erasmus, avec juste tous les bons côtés du "être chez soi" en plus.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 04.08.14, 18h00 par Blusher
  • [+1] Pertinent le 05.08.14, 16h23 par Pete Foolish
  • [+1] 100% d'accord le 05.08.14, 20h14 par Oxygene
  • [+1] A lire le 10.08.14, 23h13 par Onmyoji
  • [+1] A lire le 11.08.14, 11h06 par The_PoP
Salut à vous !

Je comprends ton désarroi, le retour chez Maman, les soirées avec les copains qui te semblent fades, les filles qui ne te troyvent plus exotique. Tu as tant appris, et tu as l'impression que les autres n'ont pas changé.

Moi aussi j'ai fait un programme Erasmus ou équivalent, en Italie, et pour éviter justement ce blues du retour que je craignais, je suis revenu m'installer dans la même ville moins d'un mois après. Comme beaucoup l'ont fait ici, il semblerait.

La différence, c'est que par rapport à Erasmus tu dois tout faire toi même. C'est un avantage, parce que ça t'oblige à te bouger. C'est aussi un inconvénient, parce que c'est là que tu réalises à quel point tu étais chouchouté avec Erasmus : payé par l'Europe, pris en charge niveau assurance, des semestres tranquilles niveau boulot. Vivre dans un pays comme les autres, c'est 10X plus de galère : tu dois ouvrir un compte, veiller à être en règle avec l'administration, te trouver un appart sans tomber dans des plans foireux, trouver un boulot (donc savoir démarcher et candidater dans le pays et dans sa langue). C'est ce que je vis actuellement, c'est pas simple du tout, il faut être patient, être économe aussi. Surtout, tu réalises qu'en France, on a beaucoup de protections sociales (chômage, RSA, CMU...), avec peu d'équivalents en Europe. Là aussi, il faut éviter de quémander à l'Etat, et se bouger vraiment.

Bref, si tu as le blues du retour au pays, tu peux tenter de partir à l'aventure. C'ets différent des soirées Erasmus, de la picole, de l'insouciance, mais c'est encore plus formateur.
Je ne réagis qu'au titre mais... ca s'appelle juste le "Syndrôme post Erasmus". C'est pas une raison pour aller chez un psy et prendre un tranxene mais c'est juste tres courant.

A toi de ramener la bonne ambiance ici (pas toujours facile mais bon).
Bonsoir MonsieurN,

merci beaucoup de ton avis, l'Italie ça doit être très sympa aussi là-bas.

Justement j'étais déjà installé dans ce pays car j'avais commencé à travailler durant mon année de M1.
Au moins, l'avantage est que quand je vais vouloir me ré-insérer, ça va aller très vite.
Le seul avantage en France est la CMU, tout ce qui concerne le système de santé.

Le reste, ma vie était très confortable. L'auto-gestion oui, mais au moins, la partie boulot en semaine était drivée par une énergie que je n'ai pas retrouvé ailleurs, et la folie du week-end : picole avec les colloc's, endroits insolites et boîtes de nuits énormes !

Rien à voir avec les week-end moroses et vides du moment. Après un week-end passé comme celui-là, je suis encore plus frustré, l'impression de gâcher ma vie et de passer à côté de pleins de choses.
Bref, si tu as le blues du retour au pays, tu peux tenter de partir à l'aventure.
C'est déjà prévu pour Mars prochain haha !
Honnêtement sur ce coup là, j'arrive pas à me soigner x)
Répondre