"It's real life but better ?"

Salut à tous,

Bon, je passerais sur les thèses sur les phénomènes addictifs que j'ai lu sur les pages précédentes pour passer a mon histoire personnelle qui n'a certes pas le même échantillonnage et la même globalité que les études précédentes.

Je suis à Sydney depuis une semaine en ayant debarqué depuis une ville beaucoup plus connue, Clermont-Ferrand.

En France, dans une ville où l'aire urbaine dépasse difficilement les 400 000 habitants et avec une motivation certes plus que moyenne pour les sites de rencontres, je n'ai eu aucun rendez-vous avec Tinder.

Ici, en une semaine, déjà 2 RDV, 4 de prévus dans les 10 jours qui viennent, des rencontres enrichissantes et tr`s intéressantes....

Deux facteurs interviennent selon moi:

1) La motivation : Si aller sur Tinder signifie faire défiler des nanas pour passer le temps et éventuellement booster son égo "intelligemment" en sortant des matchs, je pense qu'il vaut mieux faire des selfies.
En revanche, on peut obtenir beaucoup de rencontres en enchainant sur un premier message sympa et original, les banalités d'usage et une demande de RDV.

2) Une taille critique de la ville où l'on se trouve aide a voir de nouvelles têtes. Ca aide.

Tinder c'est aussi un excellent moyen de délirer avec les potes en soirée

Oui, il est intéressant de lire des expériences personnelles d'utilisation de Tinder, et surtout je sais que tout un tas de gens trouveront plein de bonnes raisons de l'utiliser.

Heureusement, et tu le dis au début de ton post, tu passes sur la vision globalisante et tu ne fais pas cette erreur communément faite qui est de prendre son cas personnel pour en faire une réflexion globale.

Mais c'est ce qui est intéressant selon moi, c'est d'avoir du recul et un esprit critique dessus. Et élargir pourquoi pas comme ça a été tenté sur le rapport au temps pour les rencontres, l'illusion du choix multiple, le fantasme du matching parfait, etc.

Venusian a écrit :tu ne fais pas cette erreur communément faite qui est de prendre son cas personnel pour en faire une réflexion globale.

- C'est ce qu'on appelle une induction : on part d'un cas particulier, pour en tirer une loi générale.
- Une déduction étant l'inverse : on part d'un cas général, pour en arriver à un cas particulier.

Ces deux méthodes de réflexion sont la base de l'établissement de la connaissance humaine. C'est basé sur un postulat bien vérifié : la reproductibilité.

Aha. L'induction ne fonctionne que dans un contexte précis, bien sûr, dans un cas ou le cas particulier est un modèle. Là, c'est plutôt du sophisme.

Venusian a écrit :tu ne fais pas cette erreur communément faite qui est de prendre son cas personnel pour en faire une réflexion globale.

(j'hallucine, c'est l’hôpital qui se fout de la charité)
... niveau logique et objectivité, t'es pas exactement le mieux placé pour venir distribuer les bons points. La flemme et pas envie de reprendre tous les points où t'as construit ton raisonnement sur des biais logiques, affirmations farfelues, liens fallacieux, exagérations et autres effets de manche émotionnels, mais je pense que ça n'aura pas échappé à ceux qui ont un cerveau et qui ont lu ce topic.

Donc un peu gonflé de venir donner des cours de logique après coup. La poutre, la paille, hein.

=> tout ton raisonnement construit sur le principe complètement farfelue que si on utilise Tinder, on ne fait plus de rencontres autrement dans la vraie vie (d'où ?)
=> "ceux qui draguent sur Tinder, tant mieux, ça en fait plus pour nous" => ben non garçon, parce que figure toi que les filles qui font des rencontres sur Tinder, elles font aussi des rencontres autrement, et vice versa. Ta soustraction montre là encore ta tendance à faire des compartiments qui n'existent pas.

Ah oui, d'accord. C'est ce que tu retiens de mon argumentation. Et bien je t'invite à me relire ;)
Et puis le "ceux qui draguent sur Tinder, tant mieux ça en fait plus pour nous" n'est pas un credo qui guide toute mon argumentation, sans aucun discernement mais une connerie que j'ai sortie au sujet de la drague de rue je crois bien.

J'ai résumé les thèmes sur lesquels on a discuté et j'ai argumenté dans mon dernier post :

Et élargir pourquoi pas comme ça a été tenté sur le rapport au temps pour les rencontres, l'illusion du choix multiple, le fantasme du matching parfait, etc.

Pour la vidéo, faudrait que je remonte dans le topic, je vois pas de laquelle tu parles. En tout cas une chose est sûre, j'ai jamais utilisé un cas particulier pour en faire une réflexion globale.

Bref, je répondais juste à Jindo que des cas particuliers il y en a eu plein sur le topic, mais que la réflexion était plus large que ça.

Evite de me faire un procès qui n'a vraiment aucunement lieu d'être, je n'ai jamais dit que les autres ne savaient pas réfléchir, et qu'ils n'ont rien compris.
Ce genre d'accusation n'est vraiment pas propice à détendre l'atmosphère sur ce topic.

Non tu l'as jamais dit.
Mais niveau sous-entendus, implications pernicieuses, passif-agressif et mauvaise foi, tu t'es pas privé non plus.

Si ça t'es passé et que tu es désormais ouvert à un échange plus constructif ET objectif, tant mieux, parce que je pense toujours que le sujet le mérite, vu les préjugés que certains peuvent avoir (et, à l'inverse : l'ignorance ou la négligence envers les risques qu'il peut poser).

(et vu le nombre d'intervenants sur ce fil, manifestement, le sujet intéresse)

Je rappelle que l'idée de base, c'était quand même de dégager l'intérêt ET les risques posés par Tinder et outils équivalents; pas de trancher si OUI ou NON c'est bien ou pas (ce qui serait parfaitement puéril, puisque chacun se fait son propre avis, et en fait l'usage qu'il souhaite, et qu'il serait vraiment prétentieux de vouloir décider au nom de tous si Tinder c'est bien ou pas).

Mais si cette fois on peut éviter de polluer et de décrédibiliser cet échange avec de l'alarmisme, des exagérations, des amalgames, des généralisations abusives et de la mauvaise foi, ça n'en sera que plus intéressant.

C'est une interprétation. Pour moi, non, j'ai toujours été convaincu de ce que je disais et sincère sans intention de manipulation fallacieuse ou mauvaise foi.
Je sens pas vraiment de "rupture" dans mon discours. Une évolution, peut-être, c'est normal.

"L'alarmisme", c'est une interprétation aussi, personnellement je ne vois pas vraiment de constats exagérés et de paranoïa totalement déconnectée concernant l'avenir. Certains sont bien plus alarmistes que moi, allez faire un tour dans "l'obsolescence de l'Homme" de Günter Anders, qui tire des conclusions très pessimistes (mais néanmoins très argumentées) sur l'arrivée de la technologie et de la télévision (dans le tombe 2) dans la vie des hommes à une époque ou internet n'existe même pas encore.

Ce qui est gênant (pour moi), avec Tinder, et c'est confirmé malgré eux par ceux qui invoquent la possibilité que l'appli offre en faisant caca par exemple, c'est l'apologie de la superficialité qui se cache derrière, avec cette satanée tendance de contraction du temps (cf ma remarque sur l'utilisation dans le train qui a fait réagir Tulpa), ou encore l'illusion de la rencontre idéale fondée sur quelques critères soi-disant objectifs.

Et plus globalement une objectivation de la rencontre qui nie tout ce qui entre réellement en jeu dans une vraie rencontre et qui est lié au moment présent, au contexte.

Je suis tombé ici en baroudant le forum et je n'ai pas tout lu.

Je profite juste du sujet pour partager une ptite série bien sympa: black mirror.

Ca parle des addictions aux appareils électroniques et c'est plus angoissant que le plus ignoble des films d'horreurs.

Sur ce je m'éclipse de ce débat. Bon visionnage

Vous allez pas le croire mais pour ma part Tinder est une découverte.

Curieux, comme je suis, je m’empresse tel un gamin de télécharger l’application ! ‘’Oo 16mb tout de même me dis-je sur l’instant’’. Le tout sur une connexion wifi désastreuse dû à mon utilisation sur le laptop. Je patiente donc paisiblement… Et voici, que je reçois une notification, j’ouvre l’application en tout hâte et première déconvenue, il faut s'authentifier grâce à FB humm dubitatif, je m’exécute tout de même, seconde déconvenue, il demande le numéro de téléphone, je ne cesse de regardé si il est possible de faire outre mais non ! C’est apparemment obligatoire curieux, je me dis ‘’tant pis’’ en espérant, que la NSA en fasse bonne usage

Vient ensuite le moment de la recherche GPS, je patiente…. Je patiente puis, je m’énerva ‘’Mais que se passe t-il me dis-je !’’

Je redémarre l’application et du coup je me rends compte, que j’ai le GPS de désactiver… Mon dieu, qu’est ce que je suis tête en l’air. J’attends donc, de nouveau que la recherche GPS se termine et là magie du cinéma ! Tout se passe merveilleusement bien. Je suis enfin capable, de découvrir le principe même de Tinder. Un principe O combien ! Intuitif/enfantin, je comprends dés les premières secondes que je suis face à un dérivatif, de Facemash, le site créer par Mark Zuckerberg, allez voir, c’est stupéfiant la comparaison, tout y est dans le principe ;).

Le temps défile, je me rends qu’il ne me reste que 20% de batterie, ‘’c’est fou combien le GPS bouffe’’… Et de fil en aiguille, je me sens mal à l’utilisation de Tinder, le principe même de faire défiler les filles, tel un vulgaire livre m’est déconcertante, je prends donc l’initiative de faire une pause, pour rebrancher le téléphone et reprendre mes esprits puis réessaye de nouveau mais rien à faire, cette gène ne me quitte pas. Cette sensation désagréable de faire mes courses me stop net !

Suis-je normal docteur ?