Déjà fin Août, et, alors que dans les champs on finit de rentrer le fruit d'un dur labeur, d'apprécier la qualité de la récolte avant de semer les germes de celles à venir, je me dis que la saison est propice au stockage de la moisson des mois écoulés.
Puisant dans ma besace à la recherche d'aventures publiables, je constate avec satisfaction que depuis l'introduction des techniques de récolte FTS, les rendements ont sensiblement augmenté. Cependant, pour éviter la prolifération de mauvaises herbes sur le forum (et peut-être aussi pour m'épargner quelques efforts...), je n'ai retenu que cette mini-saga sélectionnée avec soin.
Ce n'est pas la plus technique, il y a même bien peu à en tirer de ce point de vue; néanmoins, à chaque fois que je me la rappelle, je ne peux, encore aujourd'hui, m'empêcher de rire. Partagerez-vous mon hilarité?
Le Contexte
Faisant partie l'année passée d'un orchestre amateur de la région parisienne, j'avais décidé d'y tester les nouveaux préceptes liés à ma découverte de FTS (vers Mai). Hélas, les jeunes femmes mariées avec enfant y étaient bien plus représentées que les jeunes filles nubiles... à au moins 2 exceptions notables près, que nous appellerons Estelle et Chantal.
Estelle fut la 1e. A l'époque, je n'avais pas une très grande maîtrise des enseignements FTS et le moins que l'on puisse dire est que mon approche fut tout en douceur... au bout d'un certain temps, elle m'offrit un livre et me demanda de la raccompagner (en voiture) jusqu'à la station RER la plus proche (alors qu'en temps normal quelqu'un la raccompagnait directement chez elle). Ne m'en voulez pas si j'y vis là des marques d'intérêt...
Il était temps de passer à l'action, d'autant que les concerts de fin d'année commençaient...
Le Social Proof Gratuit
Les concerts étant arrivés, c'était l'occasion de s'habiller vraiment classe et, croyez-moi, je ne fis pas dans la dentelle. Au point de m'attirer régulièrement des remarques de ce style:
Ca peut toujours servir...Oh, t'es vraiment beau aujourd'hui!
Le C&F
A cette occasion, j'ai intensifié le C&F et, surtout, l'ai sexualisé.
En voici un extrait:
M -Ben alors, je me suis habillé classe aujourd'hui, tu aurais pu faire un effort quand même...
E -Comment?
M -Ben je sais pas, en mettant une robe par exemple.
E -Oui mais j'ai besoin d'être à l'aise quand je joue, et avec une jupe je n'arrive pas à écarter les jambes suffisamment...
M -Bien sûr que si, prends donc une jupe fendue.
E -(rires) oui mais je ne préfère pas quand même, ça ne se fait pas...
M -Oh je suis sûr qu'il y a quelques lascars qui apprécieraient beaucoup dans le public. Et puis ça ferait remonter le nombre de spectateurs. Allez, il faut que tu fasses un beau geste pour l'orchestre!
E -(rires) et pourquoi pas en mini-jupe tant que tu y es?
M -Ah oui, c'est vrai, bonne idée. Et puis ce n'est pas comme si tu jouais du Violoncelle...
E -(rires) oui mais là au moins c'est mieux, c'est caché par l'instrument.
M -tu crois vraiment ça? Je crois qu'il faudrait que tu essayes pour te rendre compte. Mais surtout n'oublie pas de m'appeler ce jour-là...
E -(rires)
Les Kinos
Elle avait un léger décolleté, ce qui fait qu'elle posait directement son violon sur son épaule délicate...
M -Dis-moi, ça ne te fait pas mal de jouer ici à nue? (je lui caresse lentement la clavicule puis remonte vers l'épaule; elle, rouge de confusion, balbutiait des mots incompréhensibles... mais m'a laissé faire.)
M -non vraiment ça doit démanger. Au fait, tu as une barre ou un coussin? (termes techniques)
E -hein? quoi? C'est quoi un coussin? (la confusion l'avait visiblement rendue amnésique)
Le Close
Le concert se termine, et bientôt, chacun se sépare avec à peine un au revoir.
Dans mon for intérieur, je souriais, savourant d'avance les délices que présageaient ce regard.M -(soupir) je suis déçu... Même pas de pot après le concert! En plus j'ai soif.
E- Mais je peux te passer mon eau...
M- Attends... quelle heure est-il? 23h? Cela nous laisse le temps d'aller boire un verre alors... Il ne reste plus qu'à trouver un bar.
E- D'accord! dit-elle, avec un petit sourire attendrissant et le regard brillant.
Et c'est alors que tout s'effondra.
La Honte
Le concert avait eu lieu dans une ville que je connaissais fort peu. C'est ce petit point de détail qui me perdit.
Je me dirigeai vers le centre (en voiture), pour faire la tournée des grands ducs, et trouver un endroit propice à ce qui allait suivre. Au 1e abord, je n'y vis qu'enseignes éteintes et portes closes. Tiens, étrange... cette rue n'est pas très animée, qu'à cela ne tienne, allons un peu plus loin.
Et le croiriez-vous? Un Samedi soir, vers 23h, tout était fermé.
Je commençais à suer à grosses gouttes à mesure que s'élargissait mon cercle d'investigations, et toujours rien.
La mascarade s'est poursuivie quelques temps, ne laissant toujours derrière elle que rues désertes et villes endormies.
Pour finir, je l'ai ramenée chez elle, digérant lentement ma honte. Dans mon désarroi, je n'avais rien trouvé d'autre à faire.
Et nous nous séparâmes ainsi.
Depuis ce jour, son attitude est devenue des plus froides et réservées. Il n'y a plus jamais rien eu de plus que quelques mots de pure forme entre nous.
A paraître prochainement: "Comique Troupier -2- : étude de cas"