Les couples mixtes, relations "interraciales"

Note : 24

le 28.12.2014 par Kays

25 réponses / Dernière par Iskandar le 31.12.2014, 16h15

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Il me semble que c'est dans les 4 accords toltèques que l'auteur aborde ça, ou alors c'est dans des bouquins de pnl (ou les deux) : on a tous dans notre vécu des éléments qui nous permettent de devenir ou raciste ou tolérant (c'est quoi l'opposé de raciste ? :D), derrière c'est nous qui faisons le choix.
"les gens de telle couleur sont mauvais" => vrai d'une certaine manière, il y a des gens de telle couleur qui ont fait des choses terriblement mauvaises
"les gens de telle couleur sont bons" => vrai aussi, il y a des gens de telle couleur qui ont fait des choses extrêmement bonnes
Et derrière, c'est vous qui faites le choix de ce en quoi vous voulez croire. Et ni l'une ni l'autre de ces propositions n'est une vérité absolue.
J'vais pas te traiter de nazi, mais j'vais essayer d'éclaircir un peu tes propos.

Déjà une nuance, pour moi on ne fait pas le "choix" de ce en quoi on croit, si je te suis. En gros, en fonction de l'expérience qu'on a eu avec des gens X ou Y, la somme de ces expériences va modeler notre vision, et créer une vision "personnelle", qui s'approche du racisme ou de la tolérance.

Pour moi, c'est logique jusque là.

Y'a un bled pas loin de chez moi, ou y'a pas un blanc (j'y reviendrais plus tard), et c'est sur que si tu grandis là-bas, c'est évident que c'est bien plus difficile de ne pas faire d'amalgames. La plupart des mecs qui y ont passé un an au Collège sont passés du stade de mioches lambdas à des mioches qui détestaient tout ce qui était pas blanc. Parce que c'est leur expérience.

Question, peuvent-ils dire "La plupart des X ou Y que j'ai rencontré étaient des gros cons" sans être racistes ? Je vous suggère la réponse Oui. La réponse Non reviendrait simplement à nier leur expérience. Et là, vous faites partie de ceux qui vont trop loin, et qui nient des réalités dont l'explication est parois plus probante que la technique de l'autruche.

En fait, ma logique voudrait que le problème soit en amont de tout ça. Le problème, c'est que c'est justement parce que des X ou des Y (ou des arabes ou des blacks, c'est que des exemples tout ça) sont mal traités, qu'ils sont ghettoisés, qu'ils vont céder à la violence, ou a la criminalité. Et le mioche random qui est blanc, ou asiatique, qui va dans ce ghetto, évidemment, il va avoir une expérience qui va l'amener à développer des tendances racistes.

Donc c'est extrêmement contre-productif pour moi de dire "Non, tu te trompes, quel que soit ton expérience, tous les gens sont exactement gentils de la même façon".

Je préfère dire "Il y a des gens qui ne sont pas gentils, justement parce qu'on leur donne des conditions de vie qui les poussent à être méchants".

Et je pense sincèrement que c'est plus constructif de dire "Maintenant, on va changer ça, et on va donner à ces gens des conditions de vie qui leur permettent d'être gentils et de vivre bien", plutôt que "On est tous exactement pareils, on fait rien, on bouge pas".

En somme, je pense qu'un bébé noir, arabe, roumain, blanc, est pas fondamentalement plus méchant ou gentil qu'un autre. Mais si ses conditions de vie sont dégueulasses à cause de sa couleur de peau, c'est évident qu'il va haïr cette société, et qu'il va prendre le mauvais chemin. Et malheureusement, y'a plus de gamins qui vivent "mal" qui sont arabes ou noirs que blancs.

Je crois que c'est ce que Syd_ voulait dire, mais c'était un peu confus.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 30.12.14, 18h22 par Valmont
Tu ne traites qu'une certaine violence ici où une cadre de vie difficile peut être une situation aggravante.

Par contre, si je pense à tout ce qui est crime d'honneur, cela ne peut s'expliquer que pour des raisons culturelles. Même par chez nous, ceux qui se battaient en duel étaient plutôt des gentilshommes et non des pauvres.

Tu oublies également toute la violence des riches. La différence est qu'elle n'est pas physique et ne tombe pas sous le coup de la loi ou y échappe grâce à l'argent, quant la loi ne sert pas directement cette violence (quand tu es millionnaire, c'est facile de créer des problèmes à n'importe quel ennemi, il suffit juste de se payer un bon avocat).

Donc je ne suis pas convaincu que les conditions de vies y sont pour tant que ça et que ceux qui sont défavorisés ont en moyenne un comportement pire que ceux qui ne le sont pas.

Ce qui expliquerait également pourquoi il peut être tout aussi difficile à une personne pauvre d'être acceptés par la famille d'une partenaire riche que l'inverse.
Raven, il y a toujours une part de libre arbitre qui nuance ton exposé.

Mon grand frere est policier et il était pendant quelques années dans une brigade du 94. Il n'est pas devenu raciste pour autant. Cependant, il faut reconnaitre que beaucoup de ses collegues sont tombés dans ce travers.

Il reconnaissait lui-même que c'était quand même tres dur de pas avoir de préjugés automatiques en face de certains styles disons "socioethniques" (car tous les arabes n'ont pas le style racaille non plus).
C'est un sujet compliqué à traiter parce qu'il y a évidemment plusieurs dimensions à prendre en compte. Cependant, il y a beaucoup de mélanges dans la discussion.

Si on s'en tient exclusivement aux relations dites "interculturelles", (interraciales, ça fait vraiment porno) il est évident que dans ce cas là deux cultures se confrontent.

Elles ne sont pas pour autant contradictoire, à partir du moment où l'on envisage de sortir avec une personne d'une autre culture, je pense que c'est parce qu'on est suffisamment ouvert d'esprit pour apprendre de l'autre et pour partager la sienne. Après la famille, ça fait des chocs des deux côtés, surtout s'il y a un conservatisme et des valeurs très ancrées. Mais ça reste gérable quitte à se prendre la tête avec les familles, bouder un peu... on reste dans des schémas conflictuels avec la belle famille qui peut exister pour d'autres raisons.


On peut aussi parler de relations intersociales, qui peuvent se définir par le fait d'être d'un milieu social différent de son/sa partenaire.

Ce n'est pas plus simple à gérer ni plus difficile. S'il y a une culture commune, les problèmes sont plus dans les différences de niveau de vie qui peut choquer, faire fuir mais qui peut aussi être une opportunité pour la personne qui est la moins "aisée". Après elles peuvent être une sous catégorie des relations interculturelles, si l'on considère qu'il y a des cultures différentes en fonction du niveau de vie. Je ne suis pas certains de ça, je pense que beaucoup de gens en France ont un socle commun dans leur manière de vivre malgré les différences de niveau de vie.


On peut aller jusqu'à parler des relations intereligieuses, que je différencie des relations interculturelles car on entre dans quelques choses qui dépassent la culture.
Là encore, intereligieuses, ne veut pas dire interculturelles, des personnes peuvent très bien avoir des cultures proches mais pas la même religions, comme les protestants et les catholiques, les chiites et les sunnites... Moi j'ai quand même l'impression que les religions différentes sont les cas les plus difficile à gérer, ne serait ce que pour les histoires de mariages, de baptême... et que c'est dans ces cas là qu'il y a le moins de tolérance et le plus de pression familiale.


Le véritable problème c'est quand on cumule. Un couple qui est différent culturellement, qui ne vient pas du meme milieu et qui en plus sont pratiquants de deux religions différentes, je pense que effectivement, on arrive à une limite qui ne devrait pas exister dans un monde idéal.

Maintenant, si on reste dans des clichés du style couleur de peau différentes... on tombe plus dans le racisme que dans l'intolérance. Autant je peux comprendre, si je sortais avec une femme d'origine sénégalaise par exemple, que ma famille est des difficultés à s'adapter à leur culture, autant je n'accepterai pas qu'on me critique sur le simple fait de sortir avec une personne qui a une couleur de peau différente.
Kays a écrit :
Outkast a écrit :Aucune. Ceux pour qui ça a de l'importance ne méritent pas d'attention.
Coucou, pour moi ça n'a aucune importance mais dans la famille de la personne que je voyais quand j'étais adolescente, la maman a bien dit à son fils qu'elle ne voulait pas avoir de petits enfants noirs. (ouais, je sais. Triste). Donc ça m'a donné l'idée de partir une discussion ici sur ce thème.
J'arrive un peu tard sur ce fil et je n'ai pas envie de dire quoi que ce soit sur le sujet de l'ethnie.

En revanche, je trouve ça intéressant de sortir l'ethnie de l'équation et de juste regarder la thématique du relationnel avec la belle-famille, peut-être en gardant en toile de fond l'éventualité d'une certaine bêtise chez un ou deux des beaux parents (bêtise appliquée à l'ethnie ou à ce que vous voulez...)

Gérer une belle-mère toxique
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  • [+3] A lire le 31.12.14, 16h08 par Iskandar
J'aimerais juste dire que si je pouvais, j'ajouterais 9, et non 3 points au post ci-dessus.
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  • [0] Merci ! :) le 31.12.14, 18h12 par Terrigan
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