Soigner sa blessure d'abandon

Ok merci pour ta réponse.

Je vais te dire ce que j'en pense, ça n'est vraiment que mon avis et je ne suis pas experte en relationnel ou en psycho hein

C'est juste mon avis personnel, que tu as le droit de trouver naze ou non approprié d'ailleurs.

En fait, je me dis qu'on met parfois nos malheurs avec facilité sur le dos de nos parents. Alors évidemment, ils ont un rôle colossal dans ce que tout enfant deviendra une fois adulte, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il est sûrement plus facile et plus confortable de considérer ces difficultés comme un état de fait dont on n'est pas responsable, plutôt que de les repérer et de chercher à les affronter en tant qu'adulte.

Dans ton discours, tu dis toi même que tu ne sais pas pourquoi, après t'être pris en main quelques temps, tu te laisses à nouveau porter et assister par ta mère. Son erreur à elle est peut-être d'accepter cet état de fait, mais c'est à toi qu'il appartient de décider de te tenir à ce que tu souhaites. Et ça c'est une question de volonté à mon sens, et je ne pense pas que ce soit hors de ta portée.
Fixe toi des objectifs atteignables dans un premier temps puis augmente crescendo tes attentes envers toi même? Décide par exemple dans un premier temps que c'est toi qui gérera ton linge, je suis sûre qu'elle n'aura rien contre le fait de te guider au début si tu en as besoin. Et si elle avance que c'est plus facile que ce soit elle qui le fasse, explique lui simplement que ça te tient à cœur de devenir plus autonome petit à petit.
Une fois que tu gères tout ça d'une main de maître, décide d'un jour dans la semaine où il est possible pour toi de préparer le repas +/- de faire les courses nécessaires.
Bref, ce ne sont que des exemples qui ne sont peut-être pas applicables pour différentes raisons dans ta situation, mais tu vois l'idée??

Tu mets en lien tes problèmes affectifs avec ton éducation, et tu vois le besoin d'affection de ta mère comme un problème (dont tu souffrirais aussi). C'est vrai que ça peut-être un souci selon l'intensité du truc, mais au final, je ne pense pas me tromper en disant que l'être humain, de façon générale à besoin d'affection, ce n'est pas nécessairement une tare.

C'est aussi marrant que tu mettes en lien ta "blessure d'abandon" et ta mère, alors que ton père semble plus absent du tableau ("toujours en vadrouille partout", "je n'ai pas reçu beaucoup d'éducation de lui")

D'autre part tu sembles avoir identifié une partie de la solution

Et je sais qu'il faut passer à l'action ! Mais à chaque fois je fais un truc on dirait que je fais un pas en avant et que je reviens sur 10 de mes anciens pas :/

Il ne te manque plus que la volonté et la persévérance

Tes parents sont responsables de tout un tas de choses, mais à 19 balais, toi aussi tu l'es! Responsable de toi, de tes choix, de ton avancée, de certaines erreurs etc... et certaines des difficultés relationnelles que tu rencontres sont peut-être aussi liées au fait que tu te positionnes encore un peu comme un "enfant" à qui il arrive des trucs sur lesquels il pense n'avoir aucun pouvoir.

Après, comme te le disait Olivier, rien ne t'empêche de faire des démarches auprès de professionnels si tu ne te sens pas en mesure de faire face à différentes difficultés. Mais prendre conscience que tu dois être acteur de ta vie me paraît être un début, et n'empêche en rien de te faire aider si besoin est.

Voilà, j'espère ne pas avoir été abrupte dans mes propos, ce n'était pas du tout le but

Bon courage à toi

Ma réponse.

Du point de vue de la Séduction, il y a deux grandes manière de traiter avec ton problème.

Sois tu reconnais le mal qu'elle t'a fait, et tu l'utilises
Sois tu reconnais le bien qu'elle t'a transmis (à son étrange et sans doute horrible manière), et tu recadres tes perceptions et ta vie en conséquence.

Avant de dire que c'est évident, ou trop simple, lis attentivement.

* La première est effectivement relativement simple.

C'est l'exemple de Soral (un personnage qu'il ne fait pas bon évoquer sur ce forum, en raison de son engagement politique)

Dans son ouvrage, sociologie du dragueur, il définie son approche de la drague comme un pathologie adaptée.

Grosso modo: il cherche la douceur d'une mère dans les femmes. Il se fait envoyer chier. Il cherche à punir les femmes (et à travers cela à punir sa mère), il se comporte comme un salaud... il a du succès.

Il puise dans sa haine et son dégout la force d'agir, de mentir, de manipuler. Plus il développe son Vice, plus il devient efficace, plus il développe son expérience, plus il est sûr de lui et de se capacités.

Bien sûr, cela demande d'accepter de se mettre dans la merde, et de pourrir toutes les relations qu'il va engager.

En situation de survie, c'est sans doute une option possible.

Le problème est que pour réussir avec ce genre de stratégie, il faut se mettre en situation de survie...perpétuelle.

* Au contraire, reconnaitre le bien que vous a apporté un parent qui vous a marqué par (sa méchanceté, son absence, ses tares etc) demande de renoncer à ses souffrances passées comme justifications de son propre comportement.

A part quelques authentyiques psychopathes et pervers narcissiques, il y a peu de 'vrais' méchants dans ce monde.
La plupart des gens font ce qu'ils peuvent. La plupart des parents maltraitants n'ont juste pas d'autre moyens (stratégiques, moraux, intellectuels) d'agir.

Ce n'est pas une excuse. Mais c'est une explication.

Cela implique de renoncer à être un bourreau (de autres pour punir sa famille, de sa famille elle même à travers ses parents âgés ou ses propres enfants) ou un martyr qui pense se sacrifier pour sauver tout le monde en définitive...

Ou une loque qui pourra confortablement imputer au parent maltraitant l'échec de toute sa vie.

Pour quitter la sphère d'influence de ses parents...il faut admettre toute l'influence qu'ils ont sur nous. Mauvaise ET bonne.

Au lieu d'être 'comprimé' par eux, on s'ouvre. Mais voit tu, cette ouverture est un effort, donc une souffrance.

Beaucoup de gens préfèrent leurs souffrances familière d’enfermement à la souffrance de liberté.

Des étapes qui auraient pu prendre quelques jours ou quelques semaines si elles avaient été franchies franchies au bon moment (enfance, adolescence) vont prendre douloureusement quelques mois à accomplir.

On avance, on recule. On avance, on recule. Encore et encore. Mais si on s'accroche, on finit par y arriver.

Pas de potions magiques. Pas de dopants moraux. Pas de super haine, de vices ou d'excuses à la mord moi le noeud.

Tu n'es pas ce que tu es A CAUSE de tes parents. Tu es COMME eux: un être imparfait, indécis. Parfois imbécile.

Ce qui te différencie ? Ta prise de conscience et ta volonté de t'en sortir.

Et le fait de t'entrainer jour après jour après jour... à t'en sortir.

Et alors, une expérience bizarre t'arrive: à un moment, tu te rend compte que l'ensemble de ta vie est une expérience que tu peux utiliser à ton profit.

Lis FTS 101. Lis les Bootcamps. Traine avec des dragueurs. Pratique. C'est aussi simple que cela ...si tu le paie avec ta sueur.

En dehors de la drague.

Tu veux que ta mère ait moins d'influence sur ta vie ?

Alors donne toi, à TOI même, de l'influence sur ta vie.

Trouves toi un travail.
Une piaule.
Fais des études.
Trouves toi une copine.

Acceptes de souffrir pour cela. Pas pour le reste.

Si le restes vient te tourmenter, envoie le gentiment chier. Ou parle en à ton psy.