J'ai un problème: faites vos jeux

Note : 15

le 07.02.2015 par Sahasrara

18 réponses / Dernière par mistermint le 05.04.2015, 00h07

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
J'ai un handicap c'est certain mais je ne sais pas le situer alors comme j'aime beaucoup l'esprit actuel de ce forum, j'ai vu de la lumière et je suis entrée pour demander vos avis et vos suggestions honnêtes et constructives.
Voici donc dans le désordre absolu et sans aucune accroche:

- Ma dernière relation (cet automne) s'est achevée par une disparition pure et simple du protagoniste de l'histoire (de filiation Houdinienne sûrement).
Plus de nouvelles alors que rien ne le laissait présager. Je ne l'ai jamais relancé ni demandé d'explications car nous sommes de grandes personnes maintenant, je ne perds pas de temps avec ces enfantillages.

Il n'en reste pas moins qu'ayant quelques soucis avec l'abandon, cela pique un peu (avec un javelot plutôt qu'une fourcette). Et évidemment je suis passée par la phase "je ne suis vraiment à la hauteur de rien".

L'estime de soi qui prend son ticket pour un roller coaster, et trouve de quoi nourrir une chose et son exact opposé. En fouillant et en triant les souvenirs, on peut se réinterpréter à l'infini, dans le meilleur comme dans le pire.
Ce qu'il y a de certain c'est que l'estime de soi on ne la gagne pas en analysant tout par le prisme de l'ego. Les histoires que l'on se raconte ne valent rien face à ce qu'on est en devoir et capable de s'offrir à soi même, du respect et de la confiance pour aller de l'avant et mettre le cap sur de meilleurs horizons.

- Directement en lien avec la conclusion précédente ("je ne suis pas à la hauteur"), je me sabote systématiquement avec ceux avec qui le chemin me semble le plus prometteur. Alors que je suis volontiers avenante et amicale avec tout le monde, ces derniers soupçonneront au mieux qu'ils m'indiffèrent ou que je les méprise. Pour résumer, je les fuis.

Resteront tous ceux, pour qui je n'ai pas d'attirance autre qu'amicale, mais qui mésinterprèteront mon comportement (alors qu'ils sont eux aussi témoins que je manifeste la même sympathie à tout le monde sans exception) et dès lors s'accrocheront à une fausse lueur d'espoir... Et cela me mine encore plus de constater mon incapacité à me sortir de ces situations foireuses. Condamnée à voir ceux qui m'intéressent s'éloigner irrémédiablement, et incapable de ne pas me laisser étouffée par ceux qui ne m'intéressent pas (j'ai fait des progrès là dessus, je ne suis pas loin de mériter la mention).

Et pourtant, le pire étant que je trouve de quoi me convaincre que je ne perds rien puisque de toute façon, ceux à qui j'envoie des signaux négatifs, n'insistent pas assez, donc j'avais bien raison de ne pas faire un pas vers eux ! Ne riez pas trop fort, je vous entends.

- A ma décharge une alchimie puissante (et réciproque) se produit souvent avec le même type de profil, c'est à dire les hommes qui souffrent d'addictions. Je me suis remise en question en me disant que ce n'était pas le fruit du hasard (ou alors une simple question de statistiques dans ma génération) si j'attirais une certaine catégorie de personnes, émotionnellement déconnectées d'elles mêmes (la base de la plupart des addictions). Ils n'étaient sûrement que des miroirs grossissants de mes propres troubles intérieurs (ce qui est souvent le cas quand l'attirance dépasse la raison).
J'ai donc fait un travail sur ma propre disponibilité émotionnelle, fastidieux, mais en un an j'ai radicalement changé...
J'ai aussi une fâcheuse tendance à attirer les gémeaux mais il ne faut pas pousser la remise en question dans des retranchements aussi obscurs. Moi qui suis davantage férue de zététique que d'astrologie, une chose est sûre, l'univers ne manque pas d'humour !

- Je ne sais pas pourquoi je le mentionne mais je le fais quand même car c'est un de mes plus grands regrets même si j'en ai pris acte: je ne parviens pas à m'inscrire dans des amitiés stables et épanouissantes. Mes amitiés masculines finissent la plupart du temps minées par l'ambiguité, et quand ce n'est pas le cas j'ai toujours peur de faire basculer le truc du côté obscur de la force si jamais j'envoie les mauvais signaux.
Mes amitiés féminines: alors dans le meilleur des cas, je suis la seule à les nourrir, à pousser l'autre à devenir le meilleur de lui même (ou d'elle même), à faire preuve d'un soutien inconditionnel, de disponibilité, à lancer les invitations, et si je ne fais pas tout ça, je les vois de moins en moins jusqu'à plus du tout. Moi invitée à une soirée par une amie ? Attends, je ne me rappelle même plus de la dernière fois...
Dans le pire des cas, je me suis retrouvée dans des relations toxiques, en m'étant vue reprocher tout et n'importe quoi.

- Je crois que je me suis déconditionnée de la nécessité d'être en couple, de ses codes arbitraires. Bon tout ça s'inscrit dans un cheminement spirituel que je vous épargnerai. Néanmoins, je crois encore aux belles histoires, et même mieux, à LA belle histoire. Mais c'est comme si je n'y avais pas accès. C'est là que s'invite à la fête la comparaison sociale. Même si j'ai beaucoup de recul là dessus désormais, je vois autour de moi plein de couples mignons, mais qui m'imposent tout de même un démenti sur cette croyance que "je ne suis pas à la hauteur".

Je déteste ce que je m'apprête à dire, mais ça ira mieux en le disant malgré tout: je vois des filles qui parviennent à avoir des relations chouettes avec des mecs qui le sont tout autant, mais honnêtement je ne comprends pas quel est leur secret. Et du coup je les envie, sans savoir précisément ce que je suis censée envier.

Encore l'ego qui se raconte des histoires: et comment ils ont fait ? Et j'ai quand même de la chance d'être qui je suis, et je crois employer mes qualités à bon escient, alors pourquoi je n'y arrive pas et eux si ?

Mais en deça de ce pipeautage, quel est le problème ?

PS: J'avais tenté de rédiger l'intégralité de ce message sur portable mais apparemment il y a encore des bugs au niveau de la zone de texte qui n'est pas extensible si on écrit un trop long paragraphe (je le signale à toute fin utile).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 07.02.15, 20h07 par Blusher
  • [+1] Sympa :) le 08.02.15, 07h21 par Iskandar
  • [0] Bienvenue le 11.02.15, 13h47 par FK
  • [+1] Intéressant le 17.02.15, 02h17 par tibdeconne
Ça ne sert à rien de se jeter des pierres parce qu'on ressent une "alchimie" avec des personnalités toxiques. Il y a deux raisons principales qui font qu'on a envie d'y aller :

- Les personnes toxiques savent parfois nous combler à un point tel qu'on leur pardonne de nous jeter au fond du trou. L'ascenseur émotionnel est bien plus excitant qu'une relation sans péripéties.
- On aimerait pouvoir les changer et ainsi, renforcer son égo.

En fait il y a deux instincts contradictoires. Celui qui te dit : "Oh oui, une relation passionnée, tu vas te sentir plus vivante que jamais vas-y !" et celui qui te dit "Il ou elle n'a absolument pas l'air de tourner rond, je devrais me méfier." Généralement, il vaut mieux écouter le deuxième et essayer de ralentir les choses, mais on a tellement tendance à se dire dès le départ : "Mais non, je suis parano, il faut vivre au jour le jour" que quand le vrai signal d'alarme sonne, on est déjà plus capable de l'entendre.

Évidemment, il ne s'agit pas de se méfier de tout le monde ou de tester tout le monde, mais de rester un poil vigilante.

Ce qui me frappe aussi dans ton message, c'est que tu parles de pousser les gens pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Tu n'es pas là pour éduquer ou coacher tes amies si elles ne te le demandent pas. Parfois, en pensant bien faire, on surinvesti les gens et on finit toujours déçue et souvent fatiguée. Il y a des gens qui ne veulent pas qu'on les aide. Et il y a des gens qui veulent qu'on les aide, mais sans jamais rien donner en retour : dans ce cas-là, il vaut mieux changer d'amis.

Mais je pense que l'amitié, comme les relations demandent surtout de la patience. L'histoire du renard qui a besoin d'être apprivoisé dans Le Petit Prince.

Et je comprends que tu t'impatientes, mais si tu arrives à écouter tes besoins, faire confiance en ton instinct, tu auras des relations plus riches et plus profondes.

Et pour l'ambiguïté des rapports hommes/femmes. Elle n'est pas forcément néfaste, du moment que tout le monde sait où il se situe et qu'il n'y a pas de jalousie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 09.02.15, 22h09 par The_PoP
Sahasrara a écrit :J'ai donc fait un travail sur ma propre disponibilité émotionnelle, fastidieux, mais en un an j'ai radicalement changé...
Tu as piqué ma curiosité: que veux-tu dire par là ?
Bonjour Sahasrara !

Comme je me retrouve dans de nombreuses parties de ton message, je me permets de te faire part de mes impressions.
je me sabote systématiquement avec ceux avec qui le chemin me semble le plus prometteur. (...) Pour résumer, je les fuis.

Je trouve deux raisons à cette esquive dans ton message :
- "Tu n'es pas la hauteur, il est sûre que tu ne mérites pas une belle histoire voyons !", ce qui engendre un sabotage (de grande qualité apparemment).
Mais aussi :
- prendre le risque de vivre une belle et forte relation amoureuse revient à prendre le risque de vivre un abandon mémorable... (où le javelot se transformerait en trident de Neptune) Ce qui engendre un "Courage, fuyons !".

Mais n'oublies pas qu'il s'agit d'un sentiment d'abandon, pas d'un abandon à proprement parler. :wink:

Et cela vaut aussi pour les relations amicales.
D'ailleurs, pour ce qui est des amitiés toxiques et/ou unilatérales (comme tu le décris), je te conseille de faire un bon tri, au risque de passer pour une folle hautaine (ah oui c'est parfois mal pris quand tu dis au revoir aux gens qui te faisaient pourtant une fleur en t'accordant leur amitié si sincère et inconditionnelle Image ).
Mais tu n'en ressors que plus libre et intègre, sans compter que c'est une décision qui (te) prouve que tu te respectes et que tu t'estimes !

Pour ce qui est de ta fâcheuse tendance à attirer les gémeaux des personnes émotionnellement déconnectées d'elles-mêmes, je suis d'accord avec ploum sur l'aspect "sauveur d'âmes perdues" : "si j'arrive à l'aider/le faire changer, j'aurai gagné"... c'est perdu d'avance.
Mais aussi avec ton analyse : ces personnes peuvent te servir de miroir. Sauf que ce miroir est déformé et t'entraîne vers le bas, de part sa nature "négative" (Hum, je ne sais pas si cette remarque est compréhensible :roll: )

Pour (enfin) finir, pourquoi ne pas te lancer un défi qui te prouverait que ce "je ne suis pas à la hauteur" n'a pas lieu d'être ?
Personnellement je me suis lancée il y a peu dans un nouveau travail qui m'attirait mais me faisait très peur ("Non mais je ne vais pas y arriver ; Je ne serai pas à la hauteur ; Moi, faire ça ?!").
Et bien non seulement c'est possible, mais qu'est ce que ça fait du bien !
Je ne te dis pas (forcément) de changer de boulot, mais ce doit être adaptable à ta situation (prendre part/te lancer dans un projet associatif par exemple) Image
ploum a écrit :Ça ne sert à rien de se jeter des pierres parce qu'on ressent une "alchimie" avec des personnalités toxiques. Il y a deux raisons principales qui font qu'on a envie d'y aller :

- Les personnes toxiques savent parfois nous combler à un point tel qu'on leur pardonne de nous jeter au fond du trou. L'ascenseur émotionnel est bien plus excitant qu'une relation sans péripéties.
Je trouve que ça va plus loin que cela... En m'interrogeant sur les raisons pour lesquelles j'avais davantage ce sentiment de complétude avec ces personnes, j'ai fini par découvrir que c'est parce qu'ils reflètent les parties de moi que j'ai désiré cacher sous le tapis.
Il y a des choses qui même si toxiques demandent à être vécues pour être résolues et pour que l'on grandisse... Sinon ce sont des schémas que nous répéterons ou refoulerons en espérant qu'ils disparaissent.
- On aimerait pouvoir les changer et ainsi, renforcer son égo.
Hmm non, je n'ai jamais particulièrement été touchée par le syndrome "avec moi ce sera différent". Pour ça, mon cerveau a toujours été un solide soutien. En fait c'est un peu lui qui m'a poussé à fuir à chaque fois, mais... Même s'il est de bonne volonté (l'ego veut se protéger), je ne pense pas qu'il devrait toujours avoir le fin mot (c'est comme un bon parent qui ne devrait pas non plus surprotéger son enfant en lui interdisant le moindre jeu risqué, mais simplement le guider).
Ce qui me frappe aussi dans ton message, c'est que tu parles de pousser les gens pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Tu n'es pas là pour éduquer ou coacher tes amies si elles ne te le demandent pas.
Quand je dis ça, c'est que j'aime pousser les gens à réaliser leurs rêves, donc il m'arrive de donner des coups de main, de booster la personne pour qu'elle y croit, et la soutenir et rester positive même si elle se plante. Je précise que je fais ça pour tous mes amis. A un point que les gens ont du mal à croire qu'on puisse être aussi bienveillant (triste époque) et authentiquement heureux pour autrui.

Bon je viens de découvrir que je suis ENFJ (quoique l'introversion et l'extraversion semblent équilibrées), je ne sais si ceci explique cela...
Mais je pense que l'amitié, comme les relations demandent surtout de la patience. L'histoire du renard qui a besoin d'être apprivoisé dans Le Petit Prince.

Et je comprends que tu t'impatientes, mais si tu arrives à écouter tes besoins, faire confiance en ton instinct, tu auras des relations plus riches et plus profondes.
Elles sont tout de suite profondes mais ce que je regrette, c'est que je suis souvent la seule à faire ce que je peux pour les entretenir.
Et pour l'ambiguïté des rapports hommes/femmes. Elle n'est pas forcément néfaste, du moment que tout le monde sait où il se situe et qu'il n'y a pas de jalousie.
Non, on va dire que ça demande une haute intelligence interpersonnelle, certains sont très parasités par leur ego et cela finit par se ressentir...
Iskandar a écrit :
Sahasrara a écrit :J'ai donc fait un travail sur ma propre disponibilité émotionnelle, fastidieux, mais en un an j'ai radicalement changé...
Tu as piqué ma curiosité: que veux-tu dire par là ?
Pendant des années j'avais enterré mon émotionnalité sous un intellect très froid et contrôlant parce qu'elle était trop envahissante (ce qui va souvent de pair), méprisant les agissements dictés par la sensiblerie.
Du coup cette émotivité ressortait de façon chaotique, des humeurs très capricieuses... Un jour (qui reste un point plus virtuel que concret sur la ligne du temps), j'ai eu un déclic, compris qu'il fallait accepter ses ressentis, qu'étant passagers ils ne me définissent pas. J'ai appris à méditer, les accueillir et les observer sans juger, en déconnectant toutes les pensées qui viennent s'y accoler, les entretenir. Car de la même façon, je ne suis pas non plus les pensées qui me traversent.

Simplement faire corps avec le ressenti pur. Et de fil en aiguille je me suis sentie de plus en plus à l'aise, en réalisant que le mental n'est pas l'alpha et l'omega de toute chose, mais que par définition, par désir d'autoconservation et de contrôle, il va rejeter tout ce qui relève du lâcher prise.
Depuis je n'ai plus aucun mal à parler de mes sentiments, sans honte ni culpabilité, la vraie force c'est d'assumer sa vulnérabilité.

Et effet subsidiaire non moins intéressant, depuis que je suis devenue disponible émotionnellement à moi même, je me sens moins attirée par ceux qui n'y sont pas encore arrivés et restent bloqués dans l'ego (mais j'ai encore du travail).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Like a boss ! le 09.02.15, 21h13 par Iskandar
  • [+2] Intéressant le 09.02.15, 22h12 par The_PoP
Je te répondrai demain Moro si tu le permets, merci de ta réponse en attendant. ;)
Post super intéressant

J'aurais bien du mal à t'aider sahasrara car j'ai du mal à comprendre qu'avec le niveau de conscience de toi auquel tu sembles parvenue, tu bloques encore.

Je suppose que ça me dépasse un peu ou qu'il faut que j'y réfléchisse plus sérieusement ;)

@Giulia : j'ai noté intéressant pour le début de ton post, mais j'ai aussi beaucoup hésité avec le "c'est pas si simple".
Je ne suis pas tout à fait en accord avec l'idée sous-jacente que tu développes à la fin que les hommes s'attachent à une demoiselle aussi car ils ont le sentiment de pouvoir lui apporter quelque chose... Le forum est rempli de mecs qui idéalisent tellement la demoiselle qu'ils veulent séduire qu'ils s'imaginent simplement ne rien pouvoir lui apporter. Ce qui ne les empêche pas de désirer et de tenter...
Moro a écrit :
Mais n'oublies pas qu'il s'agit d'un sentiment d'abandon, pas d'un abandon à proprement parler. :wink:
Pour l'inconscient c'est la même chose...

Et cela vaut aussi pour les relations amicales.
D'ailleurs, pour ce qui est des amitiés toxiques et/ou unilatérales (comme tu le décris), je te conseille de faire un bon tri, au risque de passer pour une folle hautaine (ah oui c'est parfois mal pris quand tu dis au revoir aux gens qui te faisaient pourtant une fleur en t'accordant leur amitié si sincère et inconditionnelle Image ).
Mais tu n'en ressors que plus libre et intègre, sans compter que c'est une décision qui (te) prouve que tu te respectes et que tu t'estimes !
C'est fait ! J'ai enlevé les oeillères et admis les choses que je ne voulais pas voir... Je m'apprête à entamer une page blanche avec l'angoisse que cela peut générer car oui j'ai sorti peu à peu ces personnes de ma vie mais... Est-ce que moi j'ai changé pour pouvoir écrire un scénario totalement différent ?
A côté de cela, et même sachant qu'on n'a aucun mal à créer du lien et être généreux dans le relationnel, c'est difficile de ne pas réfléchir à la possibilité que cela se termine toujours de la même façon, tant qu'on a pas réglé son problème de fond...
Pour (enfin) finir, pourquoi ne pas te lancer un défi qui te prouverait que ce "je ne suis pas à la hauteur" n'a pas lieu d'être ?
Personnellement je me suis lancée il y a peu dans un nouveau travail qui m'attirait mais me faisait très peur ("Non mais je ne vais pas y arriver ; Je ne serai pas à la hauteur ; Moi, faire ça ?!").
Et bien non seulement c'est possible, mais qu'est ce que ça fait du bien !
Je ne te dis pas (forcément) de changer de boulot, mais ce doit être adaptable à ta situation (prendre part/te lancer dans un projet associatif par exemple) Image
Cela mûrit de plus en plus dans ma tête, sachant que j'ai déjà pas mal de projets en cours. Après je sais, pour en avoir déjà pris, que je suis capable d'initiatives et que je peux les mener à bien (à ma grande surprise parfois, au point de conclure qu'on a réussi par hasard ou parce qu'on a eu un traitement de faveur immérité, je sais c'est idiot).

En fait, j'aimerais pouvoir me permettre le même état d'esprit vis à vis mes relations car c'est là que cela pèche surtout...
Giulia a écrit :Bonjour Sahasrara,

tu parles de tes rapports avec les autres (amitiés) dans lesquels tu sembles apporter un soutien "parental" d'une grande pureté mais que penses-tu attendre en retour? si la réponse est "rien", c'est louable mais dommageable... aux yeux de la grande majorité des personnes, le désintéressement parait désinvesti.
en te positionnant en tant que "parent", tu les positionnes comme "enfant". on aime la compagnie d'une personne qui nous fait nous sentir bien, parés de qualités, fort. momentanément celle de personnes purement bienveillantes, surtout quand on va pas super bien :arrow: tu attires les personnes fragiles, qui sont dans une période embrouillée où tu apparais comme une bouée lumineuse.

une relation humaine saine et enrichissante nous permet de donner et de recevoir. "se voir" n'est pas recevoir. comment peuvent-ils te donner?
J'ai réfléchi à cela et je te remercie de l'avoir pointé si justement. Effectivement en voulant materner d'une certaine façon, le lien est déséquilibré et n'a pas lieu entre alter ego mais entre parent-enfant.
De plus tu as tout à fait raison dans le fait d'être attirée et de m'attirer des personnes qui ont momentanément besoin de ce maternage. Car si je fais un tour d'horizon, je me suis entourée de personnes peu épanouies ou satisfaites de leur vie actuelle, qui avaient besoin d'être coachées et éclairées sur les problématiques qui les empêchent d'avancer. Et une fois fait, c'est comme si j'appartenais à un lointain passé.
Mais en fin de compte, je ne leur ai pas laissé l'opportunité de me rendre la pareille.
A ma décharge, il m'est arrivé de m'ouvrir à eux mais de me rendre compte que d'attendre d'eux qu'ils puissent me soutenir et me guider comme je l'avais fait pour eux, c'était placer la barre trop haut... Car je ne récoltais souvent que de la compassion assez maladroite -dans le meilleur des cas - et finalement peu de conseils avisés de leur part.
les autres femmes ont en plus leurs imperfections visibles, leurs désirs marqués, simples, auxquels les hommes se font un plaisir de répondre.
Tout cela est assez flou pour moi, pourrais tu préciser ta pensée ?
A vrai dire je sais qu'il y a un gros malentendu qui entoure l'image que je renvoie (très sûre d'elle même etc), pour autant je ne cherche plus à camoufler mes failles à tout prix...
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