drague et handicap
Drague et handicap
Je suis suivi par un psychiatre mais des fois l'entretien dure à peine 5 minutes alors à qui me confier ?
Mieux vaut éviter le sujet avec les filles ? leur dire progressivement ? ou au premier mot : je suis schizophrène ?
Cette maladie qui touche 1% de la population fait tellement peur aux gens à cause des clichés...
Je suis suivi par un psychiatre mais des fois l'entretien dure à peine 5 minutes alors à qui me confier ?
Mieux vaut éviter le sujet avec les filles ? leur dire progressivement ? ou au premier mot : je suis schizophrène ?
Cette maladie qui touche 1% de la population fait tellement peur aux gens à cause des clichés...
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 09.03.15, 08h04 par Zaik
On a tous nos défaut à notre niveau, en situation de séduction, en générale on évite d'en parler, si on te pose une question dessus, bien sur tu réponds, mais dans le cas contraire tu laisse la relations se construire, et puis quand la relation se fera plus intime, tu sentira par toi même que tu peux en parler.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] +1 le 09.03.15, 08h57 par voucny
- [+1] A lire le 17.05.16, 17h41 par LittleNeapolis
D'accord avec hell0. Dans le cadre de la séduction, n'en parle pas tant que tu n'as pas une relation ouverte et sérieuse avec une fille, voir n'en parle pas du tout si ça ne se voit pas.
Et surtout continue de "soigner" ça, de t'améliorer personnellement.
Je ne connais pas la schizophrénie, tu n'as aucun comportement qui puisse être dangereux pour la fille ou pour toi ?
Et surtout continue de "soigner" ça, de t'améliorer personnellement.
Je ne connais pas la schizophrénie, tu n'as aucun comportement qui puisse être dangereux pour la fille ou pour toi ?
Je ne connais pas la schizophrénie, tu n'as aucun comportement qui puisse être dangereux pour la fille ou pour toi ?
Un schizo peut être dangereux pour lui ou pour autrui s'il est en pleine crise ET QU'IL NE PREND PAS DE TRAITEMENT
Je ne me souviens plus des chiffres exacts mais au cours de leurs vies les schizophrènes sont environ 30% de + victimes d'agressions physiques ou verbales que les "neurotypiques" (les gens normaux)
leur vie c'est plutôt le repli sur soi une fois qu'on s'est débarrassé des hallucinations (pour ceux qui peuvent...)
Ça fait un putain de vécu mais impossible a décrire en story telling, d'ailleurs je n'en vois pas l'interet : les bouffées délirantes aigues c'est flippant a mort !

Un schizo peut être dangereux pour lui ou pour autrui s'il est en pleine crise ET QU'IL NE PREND PAS DE TRAITEMENT
Je ne me souviens plus des chiffres exacts mais au cours de leurs vies les schizophrènes sont environ 30% de + victimes d'agressions physiques ou verbales que les "neurotypiques" (les gens normaux)
leur vie c'est plutôt le repli sur soi une fois qu'on s'est débarrassé des hallucinations (pour ceux qui peuvent...)
Ça fait un putain de vécu mais impossible a décrire en story telling, d'ailleurs je n'en vois pas l'interet : les bouffées délirantes aigues c'est flippant a mort !
Tiens, un compère schizo.
Bonjour
Tant de choses à raconter sur le sujet que je ne sais pas trop par quoi commencer, mais je vais essayer de me faire violence et d'organiser un peu ce qui me passe par la tête.
Déjà, concernant le fait que t'es schizophrène: je trouve ça carrément limitant de croire que les "gens normaux" sont sensibles au sujet de cette maladie en particulier. Et que par conséquent ils ne doivent pas être au courant de ton vécu sous peine de les choquer et de provoquer leur éloignement. Ça alimente d'autant plus le mythe de la maladie dangereuse qu'il faut planquer.
Que faire alors? Se promener en homme-sandwich avec une pancarte marquant ta maladie comme les lépreux du moyen age s'annonçant avec une crécelle?
Déjà le premier truc à faire, c'est d'accepter ta maladie. Le fait qu'elle soit là, qu'elle partira pas, et qu'elle fait partie de toi. Ne vis pas contre, mais vis avec.
Essaies aussi de comparer les bouffées délirantes qui mènent à la schizophrénie avec d'autres trucs. Du genre.. tiens, une fracture.
Quels sont les points communs?
- un traumatisme
- un passage a l'hosto
- une rééducation
Quelles sont les différences?
- l'une est physique l'autre mentale
Eh oui le cerveau aussi peut avoir des problèmes. Mais bon sur le coup cette petite comparaison sert juste à démystifier le truc.
Mais alors, comment insérer dans une conversation le fait que tu sois malade? Simplement en répondant à des questions, et en te dévoilant peu à peu. Après il suffit juste de répondre aux questions qu'on te pose; je suis jamais tombé sur quelqu'un qui a soudainement changé de comportement une fois le morceau craché.
Par contre je suis à chaque fois tombé sur des gens curieux de savoir ce qu'était cette bien drôle maladie.
Un exemple: tu rencontres quelqu'un et vous échangez sur vos vies respectives, vos goûts, vous discutez pour vous découvrir.
- Et toi c'est quoi ton parcours? t'as vécu ou? Tu travailles ou? t'as des projets?
- J'ai fait truc, machin et chose, mais à un moment j'ai eu des problèmes de santé et j'ai du tout arrêter. Maintenant ça va mieux, du coup j'ai entrepris truc et bidule..
- Ah. C'était grave? T'as eu quoi si c'est pas indiscret?
- C'est un peu délicat à en parler, mais j'ai une maladie mentale.
- Ah?
- Ben je suis schysophrène
- Ah..
(en général une ou deux secondes de silence)
- J'en ai entendu parler, mais c'est quoi exactement? ça se déclare comment?
Etc, une conversation qui peut déboucher sur beaucoup d'autres sujets.
C'est un exemple type de conversation que j'ai avec des gens que je rencontre, et ou je me sens assez à l'aise pour en parler. Après à qui en parler? c'est au feeling.
Mais bon dans tous les cas, le fait de raconter ça à une fille ne t'empêchera pas de la choper. Les deux dernières filles avec qui il s'est passé quelque chose étaient au courant de ma maladie, c'est pas ça qui les a empêché de m'enlever mes fringues
Quand à ton psy.. sérieux 5 minutes? le mien c'est 30 minutes. Après des fois j'ai pas grand chose de neuf à lui raconter donc ça dure moins longtemps, mais bon.. 5 minutes, quoi!
Y'a une couille dans le pâté quelque part.
Je te proposerai d'en changer si tu le peux, et si tu ne peux pas essaies de voir si t'as la possibilité d'aller dans un CMP (centre médico psychologique) pas loin de chez toi. Y'a des infirmiers, des psychologues des psychiatres, et une structure qui est mise en place pour accueillir des patients atteints de diverses maladies.
Et au pire si t'arrives pas à discuter avec ton psuchiatre tu pourras avoir un autre soutient là-bas.
Courage!
Bonjour

Tant de choses à raconter sur le sujet que je ne sais pas trop par quoi commencer, mais je vais essayer de me faire violence et d'organiser un peu ce qui me passe par la tête.
Déjà, concernant le fait que t'es schizophrène: je trouve ça carrément limitant de croire que les "gens normaux" sont sensibles au sujet de cette maladie en particulier. Et que par conséquent ils ne doivent pas être au courant de ton vécu sous peine de les choquer et de provoquer leur éloignement. Ça alimente d'autant plus le mythe de la maladie dangereuse qu'il faut planquer.
Que faire alors? Se promener en homme-sandwich avec une pancarte marquant ta maladie comme les lépreux du moyen age s'annonçant avec une crécelle?
Déjà le premier truc à faire, c'est d'accepter ta maladie. Le fait qu'elle soit là, qu'elle partira pas, et qu'elle fait partie de toi. Ne vis pas contre, mais vis avec.
Essaies aussi de comparer les bouffées délirantes qui mènent à la schizophrénie avec d'autres trucs. Du genre.. tiens, une fracture.
Quels sont les points communs?
- un traumatisme
- un passage a l'hosto
- une rééducation
Quelles sont les différences?
- l'une est physique l'autre mentale
Eh oui le cerveau aussi peut avoir des problèmes. Mais bon sur le coup cette petite comparaison sert juste à démystifier le truc.
Mais alors, comment insérer dans une conversation le fait que tu sois malade? Simplement en répondant à des questions, et en te dévoilant peu à peu. Après il suffit juste de répondre aux questions qu'on te pose; je suis jamais tombé sur quelqu'un qui a soudainement changé de comportement une fois le morceau craché.
Par contre je suis à chaque fois tombé sur des gens curieux de savoir ce qu'était cette bien drôle maladie.
Un exemple: tu rencontres quelqu'un et vous échangez sur vos vies respectives, vos goûts, vous discutez pour vous découvrir.
- Et toi c'est quoi ton parcours? t'as vécu ou? Tu travailles ou? t'as des projets?
- J'ai fait truc, machin et chose, mais à un moment j'ai eu des problèmes de santé et j'ai du tout arrêter. Maintenant ça va mieux, du coup j'ai entrepris truc et bidule..
- Ah. C'était grave? T'as eu quoi si c'est pas indiscret?
- C'est un peu délicat à en parler, mais j'ai une maladie mentale.
- Ah?
- Ben je suis schysophrène

- Ah..
(en général une ou deux secondes de silence)
- J'en ai entendu parler, mais c'est quoi exactement? ça se déclare comment?
Etc, une conversation qui peut déboucher sur beaucoup d'autres sujets.
C'est un exemple type de conversation que j'ai avec des gens que je rencontre, et ou je me sens assez à l'aise pour en parler. Après à qui en parler? c'est au feeling.
Mais bon dans tous les cas, le fait de raconter ça à une fille ne t'empêchera pas de la choper. Les deux dernières filles avec qui il s'est passé quelque chose étaient au courant de ma maladie, c'est pas ça qui les a empêché de m'enlever mes fringues

Quand à ton psy.. sérieux 5 minutes? le mien c'est 30 minutes. Après des fois j'ai pas grand chose de neuf à lui raconter donc ça dure moins longtemps, mais bon.. 5 minutes, quoi!
Y'a une couille dans le pâté quelque part.
Je te proposerai d'en changer si tu le peux, et si tu ne peux pas essaies de voir si t'as la possibilité d'aller dans un CMP (centre médico psychologique) pas loin de chez toi. Y'a des infirmiers, des psychologues des psychiatres, et une structure qui est mise en place pour accueillir des patients atteints de diverses maladies.
Et au pire si t'arrives pas à discuter avec ton psuchiatre tu pourras avoir un autre soutient là-bas.
Courage!
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] A lire le 09.03.15, 11h14 par Cellar Door
- [+3] Post responsable le 09.03.15, 13h29 par Rickhunter
- [+3] Constructif le 09.03.15, 15h24 par Poivron
- [+3] Like a boss ! le 10.03.15, 17h25 par Olfff
- [+3] Absolument le 11.03.15, 12h52 par Nidwazo
- [+3] Bien joué le 12.03.15, 13h18 par Blusher
- [0] Instructif le 15.05.16, 19h21 par Stayfun
- [+3] Constructif le 27.06.16, 19h58 par Baijin
Merci pour ta réponse Zaik
+ le psy que je vais voir c'est justement celui du cmp :/
+ le psy que je vais voir c'est justement celui du cmp :/
Essaies de voir à ce moment-là si tu peux pas prendre rendez-vous avec un psychiatre dans un hôpital le plus proche.
Et si je me souviens bien dans le cmp ou j'allais il y avait 2 psychiatres, voire 3. Essaies de voir si tu peux changer, discutes en avec les infirmiers du centre.
Et si je me souviens bien dans le cmp ou j'allais il y avait 2 psychiatres, voire 3. Essaies de voir si tu peux changer, discutes en avec les infirmiers du centre.
Pour les psychiatres, tu peux aussi chercher sur ameli.frle site de l'assurance maladie.
Il faut que tu précises quand tu appelles pour prendre rdv que tu ne cherches pas uniquement un suivi avec des médicaments mais également une psychothérapie (et donc de réels rdv de 30min).
Petit topo sur le remboursement :
Dans tous les cas il faut que tu aies déclaré ton médecin traitant.
Le remboursement se fait sur la base d'un tarif fixé par la sécurité sociale. Il faut donc chercher les praticiens qui respectent ce tarif, c'est à dire les médecins en secteur 1. Dans les autres secteurs, les consultations peuvent dépasser le tarif de la sécu, et ce dépassement n'est pas remboursé.
Le remboursement se fait en deux parties : l'assurance maladie (généralement 70%) et la mutuelle ou la cmu complémentaire (généralement 30%).
Si tu as entre 16 et 25 ans, tu peux consulter directement un psychiatre sans y être adressé par ton médecin traitant. Tu peux y aller en accès direct (c'est comme ça que ça s'appelle) et être remboursés normalement.
Si tu as plus de 25 ans tu dois être adressé par ton médecin traitant pour que l'assurance maladie rembourse 70%. C'est le parcours de soin coordonnés. Si tu as plus de 25 ans et que tu n'es pas adressé par ton médecin traitant, tu es hors du parcours de soins coordonnés, et l'assurance maladie ne rembourse que 30% au lieu de 70%. Cela dit, il est avéré que beaucoup de psychiatres "font comme si" le patient était adressé par le médecin traitant, pour que le patient puisse être remboursé.
Résumé :
médecin traitant + mutuelle ou cmu + secteur 1 = remboursement 100%
(moins 1€ par consultation au titre de la participation forfaitaire sauf si tu as la cmu. Mais c'est du détail)
Evidemment "remboursement" signifie qu'il faut faire l'avance des consultations, mais ça va quand même assez vite maintenant et tu peux demander que ton chèque soit encaissé à une certaine date, pour attendre que le remboursement soit arrivé.
Pour répondre à ta question initiale
Comme les autres je ne pense pas que tu doives informer dès les débuts d'une rencontre de ta maladie. Si tu étais diabétique, tu n'en parlerais pas forcément d'emblée non ?
Dans la mesure où tu prends ton traitement, et que tu ne risques pas d'imposer de bouffées délirantes à une jeune fille qui n'a pas demandé à vivre ça, je ne vois pas de nécessité à "prévenir".
Si on te pose des questions, ou que pour une raison x ou y tu as besoin de mentionner ta maladie, tu peux selon ton ressenti y répondre précisément, ou rester évasif ("des ennuis de santé", des "problèmes neurologiques").
Je pense que le meilleur moment pour en parler c'est soit parce que tu en as besoin, soit si une relation un peu suivie s'installe.
Au gré de quelques lectures et expériences, je trouve que la maladie mentale est méconnue, et souffre de tabous et de préjugés encore ancrés. Tu en as peut être déjà fait l'expérience ?
Du coup il t'aidera peut-être d'avoir en tête une façon courte et claire de parler de ta maladie, pour donner des repères à ton interlocuteur, dissiper le flou voire dans certains cas les craintes. C'est d'ailleurs ce genre de chose que tu peux discuter/élaborer avec un psychothérapeute.
EDIT ça rejoins d'ailleurs ce que disait très bien Zaik sur le fait de démythifier la maladie et d'en parler simplement.
EDIT BIS tiens d'ailleurs je viens de voir que du 16 au 29 mars c'est les semaines d'information sur la santé mentale
Il faut que tu précises quand tu appelles pour prendre rdv que tu ne cherches pas uniquement un suivi avec des médicaments mais également une psychothérapie (et donc de réels rdv de 30min).
Petit topo sur le remboursement :
Dans tous les cas il faut que tu aies déclaré ton médecin traitant.
Le remboursement se fait sur la base d'un tarif fixé par la sécurité sociale. Il faut donc chercher les praticiens qui respectent ce tarif, c'est à dire les médecins en secteur 1. Dans les autres secteurs, les consultations peuvent dépasser le tarif de la sécu, et ce dépassement n'est pas remboursé.
Le remboursement se fait en deux parties : l'assurance maladie (généralement 70%) et la mutuelle ou la cmu complémentaire (généralement 30%).
Si tu as entre 16 et 25 ans, tu peux consulter directement un psychiatre sans y être adressé par ton médecin traitant. Tu peux y aller en accès direct (c'est comme ça que ça s'appelle) et être remboursés normalement.
Si tu as plus de 25 ans tu dois être adressé par ton médecin traitant pour que l'assurance maladie rembourse 70%. C'est le parcours de soin coordonnés. Si tu as plus de 25 ans et que tu n'es pas adressé par ton médecin traitant, tu es hors du parcours de soins coordonnés, et l'assurance maladie ne rembourse que 30% au lieu de 70%. Cela dit, il est avéré que beaucoup de psychiatres "font comme si" le patient était adressé par le médecin traitant, pour que le patient puisse être remboursé.
Résumé :
médecin traitant + mutuelle ou cmu + secteur 1 = remboursement 100%
(moins 1€ par consultation au titre de la participation forfaitaire sauf si tu as la cmu. Mais c'est du détail)
Evidemment "remboursement" signifie qu'il faut faire l'avance des consultations, mais ça va quand même assez vite maintenant et tu peux demander que ton chèque soit encaissé à une certaine date, pour attendre que le remboursement soit arrivé.
Pour répondre à ta question initiale
Comme les autres je ne pense pas que tu doives informer dès les débuts d'une rencontre de ta maladie. Si tu étais diabétique, tu n'en parlerais pas forcément d'emblée non ?
Dans la mesure où tu prends ton traitement, et que tu ne risques pas d'imposer de bouffées délirantes à une jeune fille qui n'a pas demandé à vivre ça, je ne vois pas de nécessité à "prévenir".
Si on te pose des questions, ou que pour une raison x ou y tu as besoin de mentionner ta maladie, tu peux selon ton ressenti y répondre précisément, ou rester évasif ("des ennuis de santé", des "problèmes neurologiques").
Je pense que le meilleur moment pour en parler c'est soit parce que tu en as besoin, soit si une relation un peu suivie s'installe.
Au gré de quelques lectures et expériences, je trouve que la maladie mentale est méconnue, et souffre de tabous et de préjugés encore ancrés. Tu en as peut être déjà fait l'expérience ?
Du coup il t'aidera peut-être d'avoir en tête une façon courte et claire de parler de ta maladie, pour donner des repères à ton interlocuteur, dissiper le flou voire dans certains cas les craintes. C'est d'ailleurs ce genre de chose que tu peux discuter/élaborer avec un psychothérapeute.
EDIT ça rejoins d'ailleurs ce que disait très bien Zaik sur le fait de démythifier la maladie et d'en parler simplement.
EDIT BIS tiens d'ailleurs je viens de voir que du 16 au 29 mars c'est les semaines d'information sur la santé mentale
Salut!
Je suis guérie d'un TAG et j'ai un toc du couple -- certes ce n'est pas comme un trouble psychotique mais les troubles anxieux et obsessionnel sont aussi une paire de manches à porter.
Je suis complètement dans la lignée de Zaik!! C'est exactement la même stratégie que j'ai utilisé pour ne pas faire peur à l'autre ni me faire sombrer moi-même.
Accepter le trouble : pour soi, pour les autres, et pour l'autre. Il faut vivre avec, faire par avec et tu seras plus serein dans ta vie perso et interpersonnelle.
Notre société a encore énormément à faire concernant l'information et la sensibilisation des troubles mentaux. Ils sont encore complètement emprunts, tâchés de stéréotypes. Que ce soit pour la dépression quand on croit qu'il suffit de conseiller à l'autre d'être heureux, pour les anxieux quand on leur dit d'arrêter d'être angoissé, et puis pour les autres cas qu'on évite parce que la différence et l'absence de connaissance font peur.
Donc, pour lutter contre la peur de l'inconnu? Information!
Pour commencer, il faut aborder le sujet en douceur au cours d'une conversation. L'exemple donné par Zaik est très bon, c'est exactement comme ça que je procède. Tu as peut-être peur qu'en te dévoilant, l'autre ne réagisse pas ou prenne peur... Dans ce cas:
- Si tu es zen, l'autre seras zen. Reste zen et explique tout calmement et brièvement ce que c'est, tout en rassurant "ne t'inquiète pas, la schizophrénie est stéréotypée, en réalité il n'y a pas de risques que....."
- Laisse un peu de temps à la personne, certaines choses sont difficiles à entendre / beaucoup d'un coup. Laisse l'autre digérer
- Si l'autre a une réaction de rejet... Et bien tu sais quoi? Tant mieux! Tu sais que l'autre ne sera pas prêt à y faire face. Et ça, pas besoin d'attendre des semaines ou mois de relation pour le savoir, si l'autre a une telle réaction sur ce sujet c'est qu'elle n'aurait probablement pas été très supportive quand tu aurais eu besoin.
Et puis donner les infos pratiques. Par exemple au début de l'année j'avais peur de faire une crise de panique ou une crise d'angoisse chez mon ex, donc je l'ai prévenu: "si je suis palote j'irai m'isoler et il faudra me laisser tranquille et ne pas dramatiser, me laisser faire ce que je veux même si ce que je veux c'est partir. Si je suis juste angoissée je te dirai et ce serait super si tu pouvais me tenir la main ou me masser un peu le cou pour m'aider à me détendre."
Pour pas que l'autre s'imagine des scénarios ou ne sache pas quoi faire. Mais pour ça j'attendrai quand même un peu que l'autre soit un minimum engagé du style après plusieurs rendez-vous si il y a risque, en passant beaucoup de temps avec toi, que l'autre soit exposé un peu à ton trouble. Uniquement dans le but d'éviter à l'autre d'être surpris.
Et un dernier conseil: Sois concis! Reste factuel. Essaie de ne pas mélanger psy et petite amie. C'est évident mais la limite est parfois floue surtout quand l'autre pose plein de questions. Il faut savoir préserver l'autre à moins que ça fasse déjà un bout de temps que vous êtes ensembles. Là, si elle te pose des questions c'est qu'elle est curieuse et voudrait probablement gérer au niveau supérieur, ce qui est chouette pour votre relation.
Quand lui dire? Caaa... Ca dépend de toi. Sur d'autres forums spécialisés on m'avait dit "ne le dit pas au début ça va faire peur à l'autre". Mais l'un d'entre eux m'a dit qu'il en parlait dès les premières phrases.
J'ai réfléchis, ça dépend de ta force et ton état d'esprit.
- Quand tu n'as pas encore accepté le trouble pour toi-même, évite d'en faire l'étalage tu ne veux pas être blessé pour quelque chose qui se passe en toi, personne n'a le droit de t'attaquer là-dessus car c'est toi qui doit vivre avec.
- Quand tu es dans l'acceptation je trouve ça mieux de le dire dès que tu es en confiance, ainsi tu le dis uniquement aux personnes qui pourront te soutenir et tu seras assez fort pour t'en ficher de celles qui ne comprennent pas.
- Et ensuite... Actuellement je le dis dès que possible, parce que je suis le genre de personne très très transparente et je communique beaucoup. J'essaie de pas trop en dire sur le sujet mais je n'ai pas envie de perdre mon temps à m'attacher à quelqu'un qui finalement me dira tchao à cause de mon trouble.
En septembre j'ai une relation qui n'a pas marché à cause de ça. L'autre était super et avait la volonté de me soutenir, il était adorable mais il ne pouvait pas faire avec la version de moi angoissée, il avait du mal à supporter que je ne sois pas assez disponible pour lui / pour aller à son rythme.
Le mieux c'est que tu l'acceptes comme une partie de toi, presque oublier que c'est un trouble mais plutôt une condition. Et ceux qui peuvent pas l’accepter ne t'apporteront rien de positif, il faut penser à toi
C'est une chose primordiale quand on a un trouble mental : penser à soi!
PS. Zaik !!!?? Au début je pensais à une coïncidence ou un pseudo qui ressemblait au Zaik avec qui j'avais parlé il y a deux ans. Mais c'est toi, alors quand tu me parlais - c'était confus j'avoue avoir arrêté de lire à un moment - d'une mauvaise phase, et suite à ton message privé qui disait que tu avais pu te faire aider, il s'agissait de la schizo? Si c'est le cas j'en suis ravie, que tu n'aies plus à vivre sans pouvoir mettre de mot sur ce qui te faisais du mal. Et tu as l'air de sacrément bien savoir gérer le trouble vu les conseils que tu as donné. Bref, contente de savoir que tu vas mieux.
Je suis guérie d'un TAG et j'ai un toc du couple -- certes ce n'est pas comme un trouble psychotique mais les troubles anxieux et obsessionnel sont aussi une paire de manches à porter.
Je suis complètement dans la lignée de Zaik!! C'est exactement la même stratégie que j'ai utilisé pour ne pas faire peur à l'autre ni me faire sombrer moi-même.
Accepter le trouble : pour soi, pour les autres, et pour l'autre. Il faut vivre avec, faire par avec et tu seras plus serein dans ta vie perso et interpersonnelle.
Notre société a encore énormément à faire concernant l'information et la sensibilisation des troubles mentaux. Ils sont encore complètement emprunts, tâchés de stéréotypes. Que ce soit pour la dépression quand on croit qu'il suffit de conseiller à l'autre d'être heureux, pour les anxieux quand on leur dit d'arrêter d'être angoissé, et puis pour les autres cas qu'on évite parce que la différence et l'absence de connaissance font peur.
Donc, pour lutter contre la peur de l'inconnu? Information!
Pour commencer, il faut aborder le sujet en douceur au cours d'une conversation. L'exemple donné par Zaik est très bon, c'est exactement comme ça que je procède. Tu as peut-être peur qu'en te dévoilant, l'autre ne réagisse pas ou prenne peur... Dans ce cas:
- Si tu es zen, l'autre seras zen. Reste zen et explique tout calmement et brièvement ce que c'est, tout en rassurant "ne t'inquiète pas, la schizophrénie est stéréotypée, en réalité il n'y a pas de risques que....."
- Laisse un peu de temps à la personne, certaines choses sont difficiles à entendre / beaucoup d'un coup. Laisse l'autre digérer
- Si l'autre a une réaction de rejet... Et bien tu sais quoi? Tant mieux! Tu sais que l'autre ne sera pas prêt à y faire face. Et ça, pas besoin d'attendre des semaines ou mois de relation pour le savoir, si l'autre a une telle réaction sur ce sujet c'est qu'elle n'aurait probablement pas été très supportive quand tu aurais eu besoin.
Et puis donner les infos pratiques. Par exemple au début de l'année j'avais peur de faire une crise de panique ou une crise d'angoisse chez mon ex, donc je l'ai prévenu: "si je suis palote j'irai m'isoler et il faudra me laisser tranquille et ne pas dramatiser, me laisser faire ce que je veux même si ce que je veux c'est partir. Si je suis juste angoissée je te dirai et ce serait super si tu pouvais me tenir la main ou me masser un peu le cou pour m'aider à me détendre."
Pour pas que l'autre s'imagine des scénarios ou ne sache pas quoi faire. Mais pour ça j'attendrai quand même un peu que l'autre soit un minimum engagé du style après plusieurs rendez-vous si il y a risque, en passant beaucoup de temps avec toi, que l'autre soit exposé un peu à ton trouble. Uniquement dans le but d'éviter à l'autre d'être surpris.
Et un dernier conseil: Sois concis! Reste factuel. Essaie de ne pas mélanger psy et petite amie. C'est évident mais la limite est parfois floue surtout quand l'autre pose plein de questions. Il faut savoir préserver l'autre à moins que ça fasse déjà un bout de temps que vous êtes ensembles. Là, si elle te pose des questions c'est qu'elle est curieuse et voudrait probablement gérer au niveau supérieur, ce qui est chouette pour votre relation.
Quand lui dire? Caaa... Ca dépend de toi. Sur d'autres forums spécialisés on m'avait dit "ne le dit pas au début ça va faire peur à l'autre". Mais l'un d'entre eux m'a dit qu'il en parlait dès les premières phrases.
J'ai réfléchis, ça dépend de ta force et ton état d'esprit.
- Quand tu n'as pas encore accepté le trouble pour toi-même, évite d'en faire l'étalage tu ne veux pas être blessé pour quelque chose qui se passe en toi, personne n'a le droit de t'attaquer là-dessus car c'est toi qui doit vivre avec.
- Quand tu es dans l'acceptation je trouve ça mieux de le dire dès que tu es en confiance, ainsi tu le dis uniquement aux personnes qui pourront te soutenir et tu seras assez fort pour t'en ficher de celles qui ne comprennent pas.
- Et ensuite... Actuellement je le dis dès que possible, parce que je suis le genre de personne très très transparente et je communique beaucoup. J'essaie de pas trop en dire sur le sujet mais je n'ai pas envie de perdre mon temps à m'attacher à quelqu'un qui finalement me dira tchao à cause de mon trouble.
En septembre j'ai une relation qui n'a pas marché à cause de ça. L'autre était super et avait la volonté de me soutenir, il était adorable mais il ne pouvait pas faire avec la version de moi angoissée, il avait du mal à supporter que je ne sois pas assez disponible pour lui / pour aller à son rythme.
Le mieux c'est que tu l'acceptes comme une partie de toi, presque oublier que c'est un trouble mais plutôt une condition. Et ceux qui peuvent pas l’accepter ne t'apporteront rien de positif, il faut penser à toi

PS. Zaik !!!?? Au début je pensais à une coïncidence ou un pseudo qui ressemblait au Zaik avec qui j'avais parlé il y a deux ans. Mais c'est toi, alors quand tu me parlais - c'était confus j'avoue avoir arrêté de lire à un moment - d'une mauvaise phase, et suite à ton message privé qui disait que tu avais pu te faire aider, il s'agissait de la schizo? Si c'est le cas j'en suis ravie, que tu n'aies plus à vivre sans pouvoir mettre de mot sur ce qui te faisais du mal. Et tu as l'air de sacrément bien savoir gérer le trouble vu les conseils que tu as donné. Bref, contente de savoir que tu vas mieux.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] A lire le 12.03.15, 08h06 par Zaik
@Nidwazo > Effectivement y'a a peu près 3 ans de ça j'ai pas mal foutu le dawa sur le forum, j'étais en pleine bouffée délirante
C'est à cette époque en effet qu'on avait discuté un peu par MP et ou tu me conseillais d'aller voir un spécialiste, mais j'avais décidé que j'en avais pas besoin jusqu'au moment ou j'ai atterri à l'hosto en hypothermie après avoir passé une nuit à la belle étoile en octobre.
Après une période qui a duré 5 mois, quand je suis sorti de là j'étais pas encore au point ou j'en suis.
Deux ans ce sont écoulés depuis, et ma vision de la maladie a évolué, comme ma façon d'aborder le sujet et d'en parler. Ca m'a pris beaucoup de temps, mais maintenant je pense être serein avec ça.

C'est à cette époque en effet qu'on avait discuté un peu par MP et ou tu me conseillais d'aller voir un spécialiste, mais j'avais décidé que j'en avais pas besoin jusqu'au moment ou j'ai atterri à l'hosto en hypothermie après avoir passé une nuit à la belle étoile en octobre.
Après une période qui a duré 5 mois, quand je suis sorti de là j'étais pas encore au point ou j'en suis.
Deux ans ce sont écoulés depuis, et ma vision de la maladie a évolué, comme ma façon d'aborder le sujet et d'en parler. Ca m'a pris beaucoup de temps, mais maintenant je pense être serein avec ça.
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- [0] Bravo le 12.03.15, 11h44 par Nidwazo