DELIRIUM - Ou l'épopée immature de 5 abrutis en manque de bière
Bonjour FTS.
On va faire court : j'adore écrire, j'ai fait un road trip avec 4 potes bourré d'anecdotes épiques, et j'ai envie de les relater sous forme d'un récit.
Il n'y a pas vraiment de but précis dans ma démarche, si ce n'est peut-être celle de vous faire marrer. Ce que j'espère je parviendrai à faire. Enjoy.
QUI SONT LES 5 ABRUTIS (prénoms non contractuels, c'est pas les vrais donc) :
Mathieu (moi) : L'instigateur du voyage, le plus gros déconneur des 5, incapable de rester 5 secondes sérieux, célibataire et amateur de musique électronique et de hard rock.
Sven : Le plus vieux de l'équipe, amateur de Rock, le plus gros buveur, adore insulter ses potes pour le fun, célibataire également.
Léo : Celui qui a le mieux terminé son collège (lycée en Suisse), fou amoureux de sa copine unanimement admise comme hideuse, fan du Top 50 de MCM Top, intolérant au gluten.
Pedro : D'origine hispanique, ne sait absolument jamais où il se trouve, grand maître des faux plans, fan de tout ce qui est audible, en couple avec une planche à pain.
Antoine : Le plus sérieux du groupe, un très bon cartographe, fan de musique dance et de dubstep, pilote aguerri et fan boy de Chelsea. Célibataire.
PROLOGUE
Suite à leur diplôme (baccalauréat en France, Maturité en Suisse), les 5 acolytes décident sur une initiative de Mathieu de partir en Road-trip de deux semaines en Belgique, ils louent alors une voiture (une Mitsubishi ASX) et taillent la route pour commencer par quatre jours à Londres, avant de retourner sur Bruxelles et de passer le reste de leurs vacances dans le Plat Pays.
Même s'ils ont présenté le programme de ces vacances comme culturel à leurs parents, aucun d'entre eux n'est dupe, l'idée de base est de se détruire le foie.
Même si les 5 amis ont tous un tempérament très différent, ils sont tous très proches et se connaissent plutôt bien. Ou du moins c'est ce qu'ils croient.
EPISODE 1 à venir : FOUILLE CORPORELLE
On va faire court : j'adore écrire, j'ai fait un road trip avec 4 potes bourré d'anecdotes épiques, et j'ai envie de les relater sous forme d'un récit.
Il n'y a pas vraiment de but précis dans ma démarche, si ce n'est peut-être celle de vous faire marrer. Ce que j'espère je parviendrai à faire. Enjoy.
QUI SONT LES 5 ABRUTIS (prénoms non contractuels, c'est pas les vrais donc) :
Mathieu (moi) : L'instigateur du voyage, le plus gros déconneur des 5, incapable de rester 5 secondes sérieux, célibataire et amateur de musique électronique et de hard rock.
Sven : Le plus vieux de l'équipe, amateur de Rock, le plus gros buveur, adore insulter ses potes pour le fun, célibataire également.
Léo : Celui qui a le mieux terminé son collège (lycée en Suisse), fou amoureux de sa copine unanimement admise comme hideuse, fan du Top 50 de MCM Top, intolérant au gluten.
Pedro : D'origine hispanique, ne sait absolument jamais où il se trouve, grand maître des faux plans, fan de tout ce qui est audible, en couple avec une planche à pain.
Antoine : Le plus sérieux du groupe, un très bon cartographe, fan de musique dance et de dubstep, pilote aguerri et fan boy de Chelsea. Célibataire.
PROLOGUE
Suite à leur diplôme (baccalauréat en France, Maturité en Suisse), les 5 acolytes décident sur une initiative de Mathieu de partir en Road-trip de deux semaines en Belgique, ils louent alors une voiture (une Mitsubishi ASX) et taillent la route pour commencer par quatre jours à Londres, avant de retourner sur Bruxelles et de passer le reste de leurs vacances dans le Plat Pays.
Même s'ils ont présenté le programme de ces vacances comme culturel à leurs parents, aucun d'entre eux n'est dupe, l'idée de base est de se détruire le foie.
Même si les 5 amis ont tous un tempérament très différent, ils sont tous très proches et se connaissent plutôt bien. Ou du moins c'est ce qu'ils croient.
EPISODE 1 à venir : FOUILLE CORPORELLE
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 02.06.15, 17h21 par MaryeL
- [0] La suite, vite ! le 02.06.15, 18h31 par Lulla
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
Et???
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Détends toi le 02.06.15, 18h31 par Lulla
La fouille corporelle est anale, j'espere.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Bonne idée le 07.06.15, 07h30 par Couteau2000
- [0] Développe stp le 29.07.15, 22h29 par mctyson
EPISODE 1 : FOUILLE CORPORELLE
- C'est bon, on a tout ?
La question peut paraître stupide, mais connaissant les 4 demeurés avec qui je partais en voyage, je me suis assuré de la poser une 28ième fois afin d'être vraiment sûrs de n'avoir rien oublié.
C'était déjà un miracle que Pedro soit arrivé à l'heure au rendez-vous, donc je n'allais pas me plaindre.
Bref, une fois l'ASX chargé, j'ai pris le volant et il nous fallait tailler la route vers Bruxelles, où nous étions censés prendre l'Eurostar pour Londres. En tout, pour arriver à Bruxelles il nous faudrait environ 8 heures, depuis notre contrée reculée du Valais suisse, peuplée de paysans obscurantistes et conservateurs. Il faut dire que personnellement je voyais toute possibilité de m'éloigner de cette région d'arriérés mentaux (dont je fais pourtant partie) comme une incroyable opportunité. Ça n'était pas vraiment le cas d'Antoine, Pedro et Léo, tous trois très attachés aux valeurs valaisannes. Sven était complètement indifférent, comme à son habitude.
Je vais passer les événements qui nous ont amené jusqu'à Bâle, d'abord parce qu'il n'y a rien de très intéressant à relater (l'autoroute c'est pas l'éclate) mais surtout parce que ces événements consistent surtout en quelques engueulades sur le sujet épineux du football. Il faut dire que je hais le foot, tout comme Sven, mais que nos trois acolytes sont des férus de fotte-balle (comme les valaisans le prononce) et complètement hermétiques sur le sujet.
Je n'avais pas pensé au détail que nous partions en pleine Coupe du Monde.
En approchant de Bâle, et de la frontière avec la France surtout, c'est Léo qui a pris le volant.
- Bon, si on se fait arrêter vous la fermer et vous me passez vos cartes d'identités, dit-il.
- Ma carte d'identité ? réagit Pedro.
- Bah oui ta carte d'identité, tu veux lui donner quoi ? Ton abo au fitness ?
- Mais je l'ai pas ma carte....
Léo se retourna d'un coup sec, fixant Pedro des yeux.
- Non mais tu te fous de ma gueule ?
Antoine leva les yeux au ciel.
- Ça commence...
- Bah j'ai mon passeport espagnol, c'est bon ça passe ! se récupéra l'hispanique.
- Il a raison, ils ont pas de quoi l'emmerder, statua calmement Sven.
En arrivant à hauteur de cette douane franco-suisse (dont j'ai toujours trouvé l'architecture en chapiteaux trop cool), Léo ralentit au 20 km/h demandés en serrant le volant de stress.
En nous voyant arriver, le douanier a fixé le véhicule un moment, avant de lever son bras et de nous faire signe de nous arrêter. Il faut dire que 5 jeunes dans une bagnole ça doit être du pain béni pour ces gars qui s'emmerdent toute la journée.
Léo baissa la fenêtre, et avec un sourire forcé de vendeuse de maquillage atroce, accueille le fonctionnaire, un suisse-allemand qui lui répondit avec un léger accent, mais en français.
- Bonjouuuur, fit Léo, alors que je me planquais le visage de honte derrière ma main.
- Bonjour. Je peux voir vos papiers ? (j'ai dit qu'il avait un léger accent, c'est pas une caricature nazie non plus, tous les suisses-allemands ne sont pas des nazis, tout comme tous les nazis n'étaient pas SS).
Nous tendîmes tous nos cartes à Léo, qui les passa au douanier. Il les lut une à une, en s'attardant sur chacun de nos visages. Il s'arrêta sur le passeport espagnol.
- Monsieur Pedro, vous pouvez sortir du véhicule s'il vous plaît ? Coupez le moteur.
Léo et Pedro s'exécutèrent.
Il amena Pedro contre un mur, et deux autres douaniers suisses sortirent d'un bureau, sous les yeux ébahis des autres automobilistes, et sous l'indifférence la plus totale des douaniers français qui s'en battaient royalement les couilles.
Le premier douanier enfila des gans en latex, ce qui m'a franchement fait croire qu'il allait fouiller Pedro de manière anale.
Léo transpirait de plus en plus, à tel point que si j'avais été un des gardes-frontières, j'aurais été persuadé qu'il avait peur que sa mule soit découverte. En même temps, c'est complètement con, quel genre de dealeur voyagerait avec sa mule, dans la même voiture ?
Bref, après cinq bonnes minutes de tripotage intempestif (et cinq minutes, c'est long), le douanier fit signe à Pedro de remonter dans la voiture, qui s'exécuta, encore blanc.
Il nous rendit nos cartes et demanda :
- Rien à déclarer ?
- Si, on a deux roumains dans le coffre qui veulent passer la frontière, dis-je, sans réfléchir une seconde.
Le douanier me lança un regard noir et fit signe à Léo de rouler.
Une fois éloignés de la frontière, Antoine se tourna vers moi.
- Putain mais t'as que ça à foutre de nous mettre en danger ?
- Mais quel danger ? Au pire il fait quoi, il ouvre le coffre et remarque que j'ai dit des conneries ? De toutes manières je pense qu'il est bien content si on sort des roumains de Suisse pour les foutre en France.
Sven nous interrompit.
- Bordel de merde je déteste la France.
Oui, tous les Suisses francophones (les Romands) ou presque haïssent la France et les Français. C'est notre seul point commun avec eux d'ailleurs.
Sven se tourna vers Pedro, qui n'avait pas dit un mot depuis la fin de sa fouille, trois minutes auparavant.
- Ça va ?
- Putain, je crois que j'ai une érection...
EPISODE 2 à suivre
- C'est bon, on a tout ?
La question peut paraître stupide, mais connaissant les 4 demeurés avec qui je partais en voyage, je me suis assuré de la poser une 28ième fois afin d'être vraiment sûrs de n'avoir rien oublié.
C'était déjà un miracle que Pedro soit arrivé à l'heure au rendez-vous, donc je n'allais pas me plaindre.
Bref, une fois l'ASX chargé, j'ai pris le volant et il nous fallait tailler la route vers Bruxelles, où nous étions censés prendre l'Eurostar pour Londres. En tout, pour arriver à Bruxelles il nous faudrait environ 8 heures, depuis notre contrée reculée du Valais suisse, peuplée de paysans obscurantistes et conservateurs. Il faut dire que personnellement je voyais toute possibilité de m'éloigner de cette région d'arriérés mentaux (dont je fais pourtant partie) comme une incroyable opportunité. Ça n'était pas vraiment le cas d'Antoine, Pedro et Léo, tous trois très attachés aux valeurs valaisannes. Sven était complètement indifférent, comme à son habitude.
Je vais passer les événements qui nous ont amené jusqu'à Bâle, d'abord parce qu'il n'y a rien de très intéressant à relater (l'autoroute c'est pas l'éclate) mais surtout parce que ces événements consistent surtout en quelques engueulades sur le sujet épineux du football. Il faut dire que je hais le foot, tout comme Sven, mais que nos trois acolytes sont des férus de fotte-balle (comme les valaisans le prononce) et complètement hermétiques sur le sujet.
Je n'avais pas pensé au détail que nous partions en pleine Coupe du Monde.
En approchant de Bâle, et de la frontière avec la France surtout, c'est Léo qui a pris le volant.
- Bon, si on se fait arrêter vous la fermer et vous me passez vos cartes d'identités, dit-il.
- Ma carte d'identité ? réagit Pedro.
- Bah oui ta carte d'identité, tu veux lui donner quoi ? Ton abo au fitness ?
- Mais je l'ai pas ma carte....
Léo se retourna d'un coup sec, fixant Pedro des yeux.
- Non mais tu te fous de ma gueule ?
Antoine leva les yeux au ciel.
- Ça commence...
- Bah j'ai mon passeport espagnol, c'est bon ça passe ! se récupéra l'hispanique.
- Il a raison, ils ont pas de quoi l'emmerder, statua calmement Sven.
En arrivant à hauteur de cette douane franco-suisse (dont j'ai toujours trouvé l'architecture en chapiteaux trop cool), Léo ralentit au 20 km/h demandés en serrant le volant de stress.
En nous voyant arriver, le douanier a fixé le véhicule un moment, avant de lever son bras et de nous faire signe de nous arrêter. Il faut dire que 5 jeunes dans une bagnole ça doit être du pain béni pour ces gars qui s'emmerdent toute la journée.
Léo baissa la fenêtre, et avec un sourire forcé de vendeuse de maquillage atroce, accueille le fonctionnaire, un suisse-allemand qui lui répondit avec un léger accent, mais en français.
- Bonjouuuur, fit Léo, alors que je me planquais le visage de honte derrière ma main.
- Bonjour. Je peux voir vos papiers ? (j'ai dit qu'il avait un léger accent, c'est pas une caricature nazie non plus, tous les suisses-allemands ne sont pas des nazis, tout comme tous les nazis n'étaient pas SS).
Nous tendîmes tous nos cartes à Léo, qui les passa au douanier. Il les lut une à une, en s'attardant sur chacun de nos visages. Il s'arrêta sur le passeport espagnol.
- Monsieur Pedro, vous pouvez sortir du véhicule s'il vous plaît ? Coupez le moteur.
Léo et Pedro s'exécutèrent.
Il amena Pedro contre un mur, et deux autres douaniers suisses sortirent d'un bureau, sous les yeux ébahis des autres automobilistes, et sous l'indifférence la plus totale des douaniers français qui s'en battaient royalement les couilles.
Le premier douanier enfila des gans en latex, ce qui m'a franchement fait croire qu'il allait fouiller Pedro de manière anale.
Léo transpirait de plus en plus, à tel point que si j'avais été un des gardes-frontières, j'aurais été persuadé qu'il avait peur que sa mule soit découverte. En même temps, c'est complètement con, quel genre de dealeur voyagerait avec sa mule, dans la même voiture ?
Bref, après cinq bonnes minutes de tripotage intempestif (et cinq minutes, c'est long), le douanier fit signe à Pedro de remonter dans la voiture, qui s'exécuta, encore blanc.
Il nous rendit nos cartes et demanda :
- Rien à déclarer ?
- Si, on a deux roumains dans le coffre qui veulent passer la frontière, dis-je, sans réfléchir une seconde.
Le douanier me lança un regard noir et fit signe à Léo de rouler.
Une fois éloignés de la frontière, Antoine se tourna vers moi.
- Putain mais t'as que ça à foutre de nous mettre en danger ?
- Mais quel danger ? Au pire il fait quoi, il ouvre le coffre et remarque que j'ai dit des conneries ? De toutes manières je pense qu'il est bien content si on sort des roumains de Suisse pour les foutre en France.
Sven nous interrompit.
- Bordel de merde je déteste la France.
Oui, tous les Suisses francophones (les Romands) ou presque haïssent la France et les Français. C'est notre seul point commun avec eux d'ailleurs.
Sven se tourna vers Pedro, qui n'avait pas dit un mot depuis la fin de sa fouille, trois minutes auparavant.
- Ça va ?
- Putain, je crois que j'ai une érection...
EPISODE 2 à suivre
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] le 03.06.15, 10h05 par Thomas W
- [0] Encore le 03.06.15, 16h09 par Lulla
EPISODE 2 - LONDRES MON AMOUR
Après plusieurs heures de routes, nous sommes arrivés à Bruxelles tous complètement crevés. Le fait est que, venant tous d'une région paysanne dont la capitale qui fait à peine 30'000 habitants passe déjà pour une mégapole, nous ne sommes pas préparés à conduire en ville. Mes deux collègues ayant le permis, Léo et Antoine, m'ont gentiment fait comprendre qu'il serait à moi de conduire à Bruxelles pour atteindre la gare du Midi, d'où nous devions prendre l'Eurostar afin de nous rendre dans la capitale anglaise.
Entre Bâle et Bruxelles, aucun élément notoire ne s'était déroulé, hormis peut-être le semi-meurtre d'un chien par notre ami Pedro qui manqua de l'écraser avec la porte des toilettes d'une station-service, et le fait que nous nous soyons complètement paumés après Strasbourg. Hormis ça et quelques passages lyriques dignes des casseroles de la Nouvelle Star, rien de notoire donc.
Bref, une fois dans Bruxelles, j'ai du mettre mes nerfs à rude épreuve. Il faut dire qu'un rond-point à 6 pistes, ça n'existe même pas dans notre code de la route. Alors j'étais plutôt anxieux d'affronter ce genre de saloperies routières. Le volant de l'ASX n'avait certainement jamais vu autant de sueur sortir des mains qui le tiennent.
Une fois parqués, il a fallu que Pedro se fasse fouiller au contrôle de sécurité de la gare. On a fini par se faire une raison, il fallait s'y habituer. Enfin, nous montions dans l'Eurostar. Arrivés à nos places, Léo me prit par le bras :
- Attends, je veux aller à la fenêtre !
- Mais c'est ma place... Pourquoi tu veux absolument te mettre là ?
- Bah pour voir le paysage !
Je crois que mon cerveau a planté devant une telle absurdité. Celui des autres en a fait de même d'ailleurs, ils fixaient Léo avec des yeux gros comme des oranges d'Israël.
- Le paysage ? finissais-je par dire.
- Bah oui, ça doit être cool, maintenait Léo.
- Tu te rends compte que ce train va passer deux heures sous terre ?
- Pas vraiment, on traverse la Manche, donc on passe sous l'eau.
- Mais mon gars, répondais-je en m'asseyant à ma place prévue, on est pas dans un putain de James Bond, le train passe pas dans un tube transparent au milieu de l'eau !
- Ah... Ah merde.
Sven ne trouva rien d'autre à faire que d'effectuer un Facepalm
.
2 heures plus tard donc, nous arrivâmes à Londres, à la Gare de St-Pancras, où je me rendis compte que bordel la Livre est excessivement haute.
Après avoir posé nos affaires à l'auberge, et après avoir cherché en vain un KFC pour vérifier le mythe (à savoir si les KFC sont vraiment uniquement peuplés de noirs, mythe à la con, mais passons), nous avons fini par aller manger dans un Pub, où la bière servie tiède, alors qu'on souhaitait tous juste se rafraîchir le gosier avec une pinte de blonde fraîche, acheva de nous fatiguer pour cette première soirée.
Notre deuxième journée fut ponctuée aléatoirement de visites sans intérêt, comme la Plate-forme 9 3/4 de Harry Potter, mon Dieu que c'était nul, les gens faisaient la queue pour se prendre en photo devant un mur en brique au milieu du hall central sur lequel le panneau indiquant la plate-forme était fixé, avec un caddie à moitié enfoncé dans ce mur en toc, bref un bon gros piège à touristes, et de visites vachement plus cools. Je pense aux Pubs. C'est probablement dans les pubs que nous avons passé le plus de temps en fait, que ce soit pour manger ou boire un coup. Bon, ils font partie du patrimoine anglais, donc c'était culturel.
Après avoir dégusté la plupart des bières que l'on trouvait en pression (Carling, Hadley's, Budweiser qui n'est même pas anglaise mais servie partout), nous avons tous décidé de rejoindre Léo, intolérant au gluten, qui s'enjaillait avec les cidres (Magners, Strongbow, Somersby et j'en passe), servis frais. Tous à l'exception de Sven qui restait dans la Guinness.
Londres, la plus grosse ville d'Europe. Je dois dire qu'on s'attendait à arriver dans une ville qui bouge, qui balance, qui a beaucoup à offrir, de jour comme de nuit.
Alors, si nous avons été comblés par son offre journalière, il faut dire que la nuit nous a déçu. Tous les pubs étaient fermés dès 1h, et il nous a été impossible de trouver une boîte ouverte autre qu'un piège touristique près de Piccadilly Circus, où la musique était catastrophique (Enrique Iglesias et ses copains) et la faune plus que décevante. On m'avait dit que les anglaises étaient probablement les moins jolies d'Europe, mais alors là, hormis une ou deux jolies filles, sur lesquelles dix mecs en chaleurs avec leur sexe déjà prêt à l'emploi se frottaient allègrement, les autres filles restaient coincées dans leurs groupes de copines, assises à une table en sirotant leur Cosmopolitan à 15£.
Comment je connais le prix ? Je me suis dit que c'était trop con qu'on reste là comme cinq quiches avec nos Budweisers, alors je me suis levé avec Sven pour aller parler à un groupe de 3 filles, qui nous ont très clairement dit (traduit de l'anglais) :
- Ils sont où vos verres ?
- Bah moi j'ai une bière, répondit Nils.
- Non mais nos cocktails ? ajouta une des trois.
- Pardon ?
- Bah oui nos cocktails. Vous avez l'air sympa mais les mecs ici ils offrent des cocktails d'habitude....
Et moi, comme un pigeon, à la plus mignonnes (et moins grosse) des trois :
- Tu veux quoi ?
- Un Cosmo, merci.
- Attends le truc à 15£ ?
- Oui.
- Eho ça va aller ouais, tu veux pas un Long Island à 20£ tant que tu y es ?
A ce moment Sven m'a fait comprendre que ces meufs nous voyaient comme des porte-monnaies plus qu'autre chose. Bien saoulé par ce genre d'ambiance où tout ce qui compte c'est la taille de ton compte en banque ou le prix que tu as mis dans ton putain de polo Ralph Lauren, je me suis cassé aux toilettes, demandant à Sven qu'il me prenne une autre bière.
En arrivant aux toilettes, je trouvais Antoine en pleine discussion avec un black qui vendait des parfums et des linges devant le lavabo. Impossible d'accéder aux lavabos sans passer par lui. En fait, ce mec apparement agréé par le club (si on peut appeler ça comme ça) vendait le savon, les serviettes, et autre parfums Playboy ou déos Axe. Je n'ai pas fais gaffe à lui de suite, mais après avoir fait pleurer le cyclope, je souhaitais me laver les mains, et ce type m'a sauté dessus en mode "Achète moi un truc pour ta toilette toi".
C'en était trop, et je pense qu'Antoine l'a lu dans mes yeux, puisqu'il m'a dit :
- Ça va ?
- Ils commencent tous à me casser les burnes dans ce club à la mord-moi le cul.
- Laisse tomber, c'est une arnaque, le black me lâche pas depuis 10 minutes.
A ce moment, ce même black se vexa que je refuse de lui acheter quoi que ce soit. Je me tournai alors vers Antoine :
- Va chercher les autres, on se casse.
- Wowowo je connais ce regard, tu vas faire quoi ?
Avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase, je pris une bouteille d'Axe Chocolat dans la sélection du vendeur, je le décapsulai, et je lui ai giclé du déodorant dans le visage pendant 5 bonnes secondes. Antoine m'arracha le déo des mains, alors que le vendeur hurlait, ses mains sur le visage.
Antoine m'entraîna dehors des toilettes en courant.
- Bordel de merde mais pourquoi t'as fait ça ?
- Il casse les couilles ce club !
- C'est parce qu'il est noir ?
- Hein ? Mais non !
Arrivés à la table, je criais aux trois autres :
- Prenez les bières, on se casse !
On sortit tous en courant de cette formidable boîte de nuit, et nous décidâmes à l'unanimité d'acheter des bières au night-shop et de rentrer picoler à l'auberge.
EPISODE 3 à suivre : LA POESIE NE SORT PAS DE LA FRIENDZONE
Après plusieurs heures de routes, nous sommes arrivés à Bruxelles tous complètement crevés. Le fait est que, venant tous d'une région paysanne dont la capitale qui fait à peine 30'000 habitants passe déjà pour une mégapole, nous ne sommes pas préparés à conduire en ville. Mes deux collègues ayant le permis, Léo et Antoine, m'ont gentiment fait comprendre qu'il serait à moi de conduire à Bruxelles pour atteindre la gare du Midi, d'où nous devions prendre l'Eurostar afin de nous rendre dans la capitale anglaise.
Entre Bâle et Bruxelles, aucun élément notoire ne s'était déroulé, hormis peut-être le semi-meurtre d'un chien par notre ami Pedro qui manqua de l'écraser avec la porte des toilettes d'une station-service, et le fait que nous nous soyons complètement paumés après Strasbourg. Hormis ça et quelques passages lyriques dignes des casseroles de la Nouvelle Star, rien de notoire donc.
Bref, une fois dans Bruxelles, j'ai du mettre mes nerfs à rude épreuve. Il faut dire qu'un rond-point à 6 pistes, ça n'existe même pas dans notre code de la route. Alors j'étais plutôt anxieux d'affronter ce genre de saloperies routières. Le volant de l'ASX n'avait certainement jamais vu autant de sueur sortir des mains qui le tiennent.
Une fois parqués, il a fallu que Pedro se fasse fouiller au contrôle de sécurité de la gare. On a fini par se faire une raison, il fallait s'y habituer. Enfin, nous montions dans l'Eurostar. Arrivés à nos places, Léo me prit par le bras :
- Attends, je veux aller à la fenêtre !
- Mais c'est ma place... Pourquoi tu veux absolument te mettre là ?
- Bah pour voir le paysage !
Je crois que mon cerveau a planté devant une telle absurdité. Celui des autres en a fait de même d'ailleurs, ils fixaient Léo avec des yeux gros comme des oranges d'Israël.
- Le paysage ? finissais-je par dire.
- Bah oui, ça doit être cool, maintenait Léo.
- Tu te rends compte que ce train va passer deux heures sous terre ?
- Pas vraiment, on traverse la Manche, donc on passe sous l'eau.
- Mais mon gars, répondais-je en m'asseyant à ma place prévue, on est pas dans un putain de James Bond, le train passe pas dans un tube transparent au milieu de l'eau !
- Ah... Ah merde.
Sven ne trouva rien d'autre à faire que d'effectuer un Facepalm

2 heures plus tard donc, nous arrivâmes à Londres, à la Gare de St-Pancras, où je me rendis compte que bordel la Livre est excessivement haute.
Après avoir posé nos affaires à l'auberge, et après avoir cherché en vain un KFC pour vérifier le mythe (à savoir si les KFC sont vraiment uniquement peuplés de noirs, mythe à la con, mais passons), nous avons fini par aller manger dans un Pub, où la bière servie tiède, alors qu'on souhaitait tous juste se rafraîchir le gosier avec une pinte de blonde fraîche, acheva de nous fatiguer pour cette première soirée.
Notre deuxième journée fut ponctuée aléatoirement de visites sans intérêt, comme la Plate-forme 9 3/4 de Harry Potter, mon Dieu que c'était nul, les gens faisaient la queue pour se prendre en photo devant un mur en brique au milieu du hall central sur lequel le panneau indiquant la plate-forme était fixé, avec un caddie à moitié enfoncé dans ce mur en toc, bref un bon gros piège à touristes, et de visites vachement plus cools. Je pense aux Pubs. C'est probablement dans les pubs que nous avons passé le plus de temps en fait, que ce soit pour manger ou boire un coup. Bon, ils font partie du patrimoine anglais, donc c'était culturel.
Après avoir dégusté la plupart des bières que l'on trouvait en pression (Carling, Hadley's, Budweiser qui n'est même pas anglaise mais servie partout), nous avons tous décidé de rejoindre Léo, intolérant au gluten, qui s'enjaillait avec les cidres (Magners, Strongbow, Somersby et j'en passe), servis frais. Tous à l'exception de Sven qui restait dans la Guinness.
Londres, la plus grosse ville d'Europe. Je dois dire qu'on s'attendait à arriver dans une ville qui bouge, qui balance, qui a beaucoup à offrir, de jour comme de nuit.
Alors, si nous avons été comblés par son offre journalière, il faut dire que la nuit nous a déçu. Tous les pubs étaient fermés dès 1h, et il nous a été impossible de trouver une boîte ouverte autre qu'un piège touristique près de Piccadilly Circus, où la musique était catastrophique (Enrique Iglesias et ses copains) et la faune plus que décevante. On m'avait dit que les anglaises étaient probablement les moins jolies d'Europe, mais alors là, hormis une ou deux jolies filles, sur lesquelles dix mecs en chaleurs avec leur sexe déjà prêt à l'emploi se frottaient allègrement, les autres filles restaient coincées dans leurs groupes de copines, assises à une table en sirotant leur Cosmopolitan à 15£.
Comment je connais le prix ? Je me suis dit que c'était trop con qu'on reste là comme cinq quiches avec nos Budweisers, alors je me suis levé avec Sven pour aller parler à un groupe de 3 filles, qui nous ont très clairement dit (traduit de l'anglais) :
- Ils sont où vos verres ?
- Bah moi j'ai une bière, répondit Nils.
- Non mais nos cocktails ? ajouta une des trois.
- Pardon ?
- Bah oui nos cocktails. Vous avez l'air sympa mais les mecs ici ils offrent des cocktails d'habitude....
Et moi, comme un pigeon, à la plus mignonnes (et moins grosse) des trois :
- Tu veux quoi ?
- Un Cosmo, merci.
- Attends le truc à 15£ ?
- Oui.
- Eho ça va aller ouais, tu veux pas un Long Island à 20£ tant que tu y es ?
A ce moment Sven m'a fait comprendre que ces meufs nous voyaient comme des porte-monnaies plus qu'autre chose. Bien saoulé par ce genre d'ambiance où tout ce qui compte c'est la taille de ton compte en banque ou le prix que tu as mis dans ton putain de polo Ralph Lauren, je me suis cassé aux toilettes, demandant à Sven qu'il me prenne une autre bière.
En arrivant aux toilettes, je trouvais Antoine en pleine discussion avec un black qui vendait des parfums et des linges devant le lavabo. Impossible d'accéder aux lavabos sans passer par lui. En fait, ce mec apparement agréé par le club (si on peut appeler ça comme ça) vendait le savon, les serviettes, et autre parfums Playboy ou déos Axe. Je n'ai pas fais gaffe à lui de suite, mais après avoir fait pleurer le cyclope, je souhaitais me laver les mains, et ce type m'a sauté dessus en mode "Achète moi un truc pour ta toilette toi".
C'en était trop, et je pense qu'Antoine l'a lu dans mes yeux, puisqu'il m'a dit :
- Ça va ?
- Ils commencent tous à me casser les burnes dans ce club à la mord-moi le cul.
- Laisse tomber, c'est une arnaque, le black me lâche pas depuis 10 minutes.
A ce moment, ce même black se vexa que je refuse de lui acheter quoi que ce soit. Je me tournai alors vers Antoine :
- Va chercher les autres, on se casse.
- Wowowo je connais ce regard, tu vas faire quoi ?
Avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase, je pris une bouteille d'Axe Chocolat dans la sélection du vendeur, je le décapsulai, et je lui ai giclé du déodorant dans le visage pendant 5 bonnes secondes. Antoine m'arracha le déo des mains, alors que le vendeur hurlait, ses mains sur le visage.
Antoine m'entraîna dehors des toilettes en courant.
- Bordel de merde mais pourquoi t'as fait ça ?
- Il casse les couilles ce club !
- C'est parce qu'il est noir ?
- Hein ? Mais non !
Arrivés à la table, je criais aux trois autres :
- Prenez les bières, on se casse !
On sortit tous en courant de cette formidable boîte de nuit, et nous décidâmes à l'unanimité d'acheter des bières au night-shop et de rentrer picoler à l'auberge.
EPISODE 3 à suivre : LA POESIE NE SORT PAS DE LA FRIENDZONE
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 06.06.15, 18h28 par BaronViognier
- [0] Lol le 06.06.15, 21h38 par MaryeL
- [0] La suite, vite ! le 07.06.15, 07h39 par Couteau2000
- [0] Enorme ! le 07.06.15, 16h46 par Jafey
Formidable- Le paysage ? finissais-je par dire.
- Bah oui, ça doit être cool, maintenait Léo.
- Tu te rends compte que ce train va passer deux heures sous terre ?
- Pas vraiment, on traverse la Manche, donc on passe sous l'eau.
- Mais mon gars, répondais-je en m'asseyant à ma place prévue, on est pas dans un putain de James Bond, le train passe pas dans un tube transparent au milieu de l'eau !
Hahahaha la nostalgie de ces bonnes vieilles madame pipi de nos amis anglophones! Y'a les mêmes chez les meufs ouais, limite elles t'essuient les mains avec des papiers imbibés à l'eau de rose juste dans l'espoir de recevoir de la thune… non mais!
Une fois j'ai volé une sucette et j'me suis fait engueuler. Ton histoire de déo m'a fait méga marrer.
Une fois j'ai volé une sucette et j'me suis fait engueuler. Ton histoire de déo m'a fait méga marrer.
ÉPISODE 3 : La Poésie ne sort pas de la Friendzone
Après avoir compris que nos soirées à Londres n'allaient pas être particulièrement mémorables, nous avons alors décidé d'être au minimum très actif durant la journée. De ce point de vue, Londres nous a comblé.
Avec Sven, nous sommes deux grands fans de musique. Nous portons tous deux beaucoup d'importance à ce que nous écoutons et nous cherchons toujours à parfaire notre culture musicale. En bref, pour nous, on ne déconne pas avec la musique. Londres a ce magnifique avantage d'être le berceau d'une scène musicale aussi éclectique que mythique, et bien évidemment ses quartiers sont parsemés d'une espèce malheureusement en voie de disparition : les magasins de disques. Ces endroits chargés d'histoire se font effectivement de pus en plus rare, c'est donc tout naturellement, en bons fans de zik, qu'avec Sven nous nous arrêtions dans chaque Music Shop sur lequel on tombait, et on y passait 5 minutes. Enfin, 5 minutes pour nous, car les trois autres nous ont vite fait comprendre qu'on leur cassait les couilles à disparaître chaque 200 mètres dans une échoppe (il faut dire que le quartier de Soho, où nous étions, en est bourré). Nous avons à maintes reprises tenté de leur dire que nous pourrions nous retrouver plus tard, qu'il pouvaient vaquer à leurs occupations alors qu'on fouinait dans les bacs à vinyles, mais rien n'y faisait, ils nous attendaient bêtement devant le shop et nous engueulait quand on y avait passé trop de temps à leur goût.
Quoi qu'il en soit, avec Sven nous avons plusieurs fois trouvé chaussure à notre pied, lui a par exemple trouvé un album de Kyuss, le groupe père de son groupe favori, à savoir Queens Of The Stone Age, alors que personnellement j'étais aux anges d'avoir trouvé West Ryder Pauper Lunatic Asylum de Kasabian et Dance Mania de Boys Noize.
C'est aussi à Soho que j'ai voulu forcer mes collègues à se décoincer un peu en les amenant dans un Sex-Shop. Je savais que Pedro et Léo n'y avaient jamais foutu les pieds, et ça me faisait marrer de voir leurs tronches de déterrés quand nous y sommes entrés.
Je dois par contre dire que c'est moi qui ai tiré une tronche incroyable en voyant sur quels DVDs Pedro était bloqué depuis dix minutes. En m'approchant de lui et en plaçant mon regard sur le présentoir, je me suis rapidement rendu compte qu'il matait les DVDs de films de la catégorie "Shemale". Encore aujourd'hui j'ai de la peine à y croire. Enfin chacun ses goûts.
À partir de ce moment, Pedro s'en est pris plein la gueule, car sa copine d'alors n'ayant pas vraiment de formes (disons-le, c'est une planche à pain), on a commencé à fabuler comme quoi elle aurait en fait une bite. C'est devenu une blague récurrente de notre voyage, au grand détriment de Pedro, qui ne luttait pourtant absolument pas, confortant notre doute.
Après une jolie balade à Soho et une crise de panique de Léo abordé par un gay, nous nous sommes dirigés vers Borough Market pour manger quelque chose, avant de tirer vers la Tate Modern, l'énorme galerie d'art moderne au bord de la Tamise.
Devant la Tate, on a remarqué un gars en chemise et en tongs, avec une cravate orange fluo, assis sur une chaise devant une machine à écrire, au beau milieu de la voie piétonne. Il s'agissait en fait d'un "Poet For Hire", soit un poète à louer. En gros, tu lui donnes 5 ou dix livres, un sujet et 15 minutes plus tard tu repasses et il t'as pondu un poème. Et un bon en plus.
Bref, à l'époque du voyage, j'étais à fond sur une fille de mon lycée, je la connaissais depuis pas mal de temps et on s'entendait super bien (aujourd'hui encore d'ailleurs). J'avais dans l'idée de lui ramener un poème de ce mec, histoire de faire dans le bon vieux cliché romantique. Ce poème, je l'ai toujours. Elle a grillé ma démarche avant même que je n'aie le temps de le lui donner, expédition directe dans la FriendZone. C'est marrant parce qu'en fait peu après je me suis rendu compte que bon, en fait on aurait jamais pu être ensemble. Je me barrais à l'autre bout du pays et c'était mieux si je n'avais rien qui me retenait.
C'est surtout ce que je me disais pour me consoler, en fait, mais finalement on est resté bons potes et ça me va très bien.
Seul Sven avait soutenu ma démarche, les trois autres trouvant ça trop niais. Pedro disait que je devais l'écrire moi même, Antoine que je n'avais qu'à payer ses impôts tant que j'y était (je n'ai toujours pas compris la relation mais bref), et Léo pensait que je devais lui ramener quelque chose de touriste, comme un ouvre bouteille en forme du London Bridge.
Une belle idée à la con. Enfin, je me mets à la place de la fille : tu reçois comme cadeau d'un mec un putain d'ouvre-bouteille. Ça veut dire quoi ?
Le pire c'est qu'il l'a maintenue son idée, et il a ramené ça à sa copine, lui, mais en pire encore, un ouvre-bouteille à l'effigie du Manneken Pis de Bruxelles. Bonjour le romantisme.
"Salut je t'aime beaucoup alors je t'offre un modèle réduit d'un mec qui pisse à la tronche de passants. On baise ?"
Notre séjour à Londres a continué ainsi, majoritairement composé de visites de Music Shops et de Pubs. Et aussi de strip-tease dans l'Underground. Mais je ne m'en souviens pas exactement.
A suivre : LE GLUTEN, CET INCONNU
Après avoir compris que nos soirées à Londres n'allaient pas être particulièrement mémorables, nous avons alors décidé d'être au minimum très actif durant la journée. De ce point de vue, Londres nous a comblé.
Avec Sven, nous sommes deux grands fans de musique. Nous portons tous deux beaucoup d'importance à ce que nous écoutons et nous cherchons toujours à parfaire notre culture musicale. En bref, pour nous, on ne déconne pas avec la musique. Londres a ce magnifique avantage d'être le berceau d'une scène musicale aussi éclectique que mythique, et bien évidemment ses quartiers sont parsemés d'une espèce malheureusement en voie de disparition : les magasins de disques. Ces endroits chargés d'histoire se font effectivement de pus en plus rare, c'est donc tout naturellement, en bons fans de zik, qu'avec Sven nous nous arrêtions dans chaque Music Shop sur lequel on tombait, et on y passait 5 minutes. Enfin, 5 minutes pour nous, car les trois autres nous ont vite fait comprendre qu'on leur cassait les couilles à disparaître chaque 200 mètres dans une échoppe (il faut dire que le quartier de Soho, où nous étions, en est bourré). Nous avons à maintes reprises tenté de leur dire que nous pourrions nous retrouver plus tard, qu'il pouvaient vaquer à leurs occupations alors qu'on fouinait dans les bacs à vinyles, mais rien n'y faisait, ils nous attendaient bêtement devant le shop et nous engueulait quand on y avait passé trop de temps à leur goût.
Quoi qu'il en soit, avec Sven nous avons plusieurs fois trouvé chaussure à notre pied, lui a par exemple trouvé un album de Kyuss, le groupe père de son groupe favori, à savoir Queens Of The Stone Age, alors que personnellement j'étais aux anges d'avoir trouvé West Ryder Pauper Lunatic Asylum de Kasabian et Dance Mania de Boys Noize.
C'est aussi à Soho que j'ai voulu forcer mes collègues à se décoincer un peu en les amenant dans un Sex-Shop. Je savais que Pedro et Léo n'y avaient jamais foutu les pieds, et ça me faisait marrer de voir leurs tronches de déterrés quand nous y sommes entrés.
Je dois par contre dire que c'est moi qui ai tiré une tronche incroyable en voyant sur quels DVDs Pedro était bloqué depuis dix minutes. En m'approchant de lui et en plaçant mon regard sur le présentoir, je me suis rapidement rendu compte qu'il matait les DVDs de films de la catégorie "Shemale". Encore aujourd'hui j'ai de la peine à y croire. Enfin chacun ses goûts.
À partir de ce moment, Pedro s'en est pris plein la gueule, car sa copine d'alors n'ayant pas vraiment de formes (disons-le, c'est une planche à pain), on a commencé à fabuler comme quoi elle aurait en fait une bite. C'est devenu une blague récurrente de notre voyage, au grand détriment de Pedro, qui ne luttait pourtant absolument pas, confortant notre doute.
Après une jolie balade à Soho et une crise de panique de Léo abordé par un gay, nous nous sommes dirigés vers Borough Market pour manger quelque chose, avant de tirer vers la Tate Modern, l'énorme galerie d'art moderne au bord de la Tamise.
Devant la Tate, on a remarqué un gars en chemise et en tongs, avec une cravate orange fluo, assis sur une chaise devant une machine à écrire, au beau milieu de la voie piétonne. Il s'agissait en fait d'un "Poet For Hire", soit un poète à louer. En gros, tu lui donnes 5 ou dix livres, un sujet et 15 minutes plus tard tu repasses et il t'as pondu un poème. Et un bon en plus.
Bref, à l'époque du voyage, j'étais à fond sur une fille de mon lycée, je la connaissais depuis pas mal de temps et on s'entendait super bien (aujourd'hui encore d'ailleurs). J'avais dans l'idée de lui ramener un poème de ce mec, histoire de faire dans le bon vieux cliché romantique. Ce poème, je l'ai toujours. Elle a grillé ma démarche avant même que je n'aie le temps de le lui donner, expédition directe dans la FriendZone. C'est marrant parce qu'en fait peu après je me suis rendu compte que bon, en fait on aurait jamais pu être ensemble. Je me barrais à l'autre bout du pays et c'était mieux si je n'avais rien qui me retenait.
C'est surtout ce que je me disais pour me consoler, en fait, mais finalement on est resté bons potes et ça me va très bien.
Seul Sven avait soutenu ma démarche, les trois autres trouvant ça trop niais. Pedro disait que je devais l'écrire moi même, Antoine que je n'avais qu'à payer ses impôts tant que j'y était (je n'ai toujours pas compris la relation mais bref), et Léo pensait que je devais lui ramener quelque chose de touriste, comme un ouvre bouteille en forme du London Bridge.
Une belle idée à la con. Enfin, je me mets à la place de la fille : tu reçois comme cadeau d'un mec un putain d'ouvre-bouteille. Ça veut dire quoi ?
Le pire c'est qu'il l'a maintenue son idée, et il a ramené ça à sa copine, lui, mais en pire encore, un ouvre-bouteille à l'effigie du Manneken Pis de Bruxelles. Bonjour le romantisme.
"Salut je t'aime beaucoup alors je t'offre un modèle réduit d'un mec qui pisse à la tronche de passants. On baise ?"
Notre séjour à Londres a continué ainsi, majoritairement composé de visites de Music Shops et de Pubs. Et aussi de strip-tease dans l'Underground. Mais je ne m'en souviens pas exactement.
A suivre : LE GLUTEN, CET INCONNU
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 16.06.15, 18h30 par Lulla
- [0] Sympa :) le 05.07.15, 15h46 par Snow
Wow ça fait un moment que j'ai pas actualisé cette histoire. Trop d'exams en cours. Bref, on continue.
EPISODE 4 : LE GLUTEN, CET INCONNU
Léo a toujours été intolérant au gluten. Et on ne peut pas dire qu'il soit très discret sur le sujet. Dès qu'on énonçait un nom de plat, si ce dernier comportait du gluten (donc de la farine en gros) il nous gratifiait d'un sympathique "Ah ça j'peux pas bouffer.".
Autant au début nous nous en foutions allègrement, au bon d'un moment à force d'entendre cette phrase 15 fois par jour, j'avais fini par lui faire comprendre que ça nous brisait gentiment les noix dans l'Eurostar pour notre retour sur Bruxelles :
- Tu te rends compte que nous on est pas intolérant ?
- Bah oui mais...
- On sait que t'es intolérant mais t'es pas obligé de nous le rappeler à chaque fois qu'on veut bouffer un truc.
- Mais oui mais je...
- On bouffe ce qu'on veut, donc maintenant je te serais reconnaissant de bien vouloir fermer ta gueule quand on choisit un resto.
Antoine réagit :
- Tu trouveras toujours quelque chose sur les cartes.
- Putain mais j'ai pas envie de tout le temps manger des salades ! se plaint Léo.
- Parce que tu crois qu'on a envie de constamment se taper des putains de Döner Box à cause de toi ? finis-je par dire, faisant taire les protestations de Léo.
Ce que je ne savais pas, c'est que le soir même le Gluten allait faire vivre une nuit inoubliable à Antoine et Sven. Ou plutôt un réveil inoubliable.
Une fois arrivés à Bruxelles et nos affaires déposées à l'auberge de jeunesse, nous sortîmes afin de nous sustenter. Le choix s'était porté sur une casa espagnole où les tapas étaient réputés très bons. On s'en est foutu plein la panse en commandant 15 plats différents, et en arrosant ça de 5 carafes de Sangria. Et ouais c'était bon.
Juste après les tapas, nous nous rendîmes dans un bar où du Hard Rock était diffusé à pleins tubes, pour notre plus grand plaisir à Sven et à moi. Léo, Antoine et Pedro se concentraient à jouer au Babyfoot ou aux échecs alors que le suédois et moi-même débattions de la situation actuelle de l'industrie musicale.
Nous vîmes arriver un groupe de trois filles qui semblaient tomber des nues en arrivant dans le bar. Il faut dire que pour y accéder il fallait passer dans un tunnel de briques à peine éclairé et les décorations satanistes du bar n'arrangeaient rien. Le barman changea de Playlist pour nous gratifier de Queens Of The Stone Age, ce qui nous motiva à soudainement faire de l'air-guitar dans le bar sur le refrain de Smooth Sailing. Ouais, la Sangria et nos deux chopes de Jupiler commençaient à fair leur effet. Il n'empêche que Sven, en voulant faire un grand mouvement de tête pour envoyer ses longs cheveux blonds dans les airs, les envoya malencontreusement dans le visage d'une des trois filles qui apparement nous regardaient, hallucinées, depuis 3 bonnes minutes.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucune d'entre elles ne le pris mal, et elles se mirent à rire lorsque nous étions en train de nous confondre en excuses. Pour nous faire pardonner, je leur proposais de leur payer une bière, ce qu'elles refusèrent poliment car elles souhaitaient changer de bar.
- Ah bah on pensait bouger nous aussi justement !
- T'es con ou quoi y'a Queens Of The motherfucking Stone Age mec ! hurla Sven.
Je lui donnais un coup dans le bras pour lui faire comprendre que c'était une opportunité sympa de passer une soirée avec des filles souriantes et jolies, qui pouvaient en plus nous montrer des coins, ce qu'il compris heureusement rapidement.
Ce ne fut pas le cas des trois autres demeurés, qui, ayant fini leurs parties respectives, vinrent nous interrompre pour nous demander de partir.
Soudainement, les trois filles se retrouvaient non plus face à deux mecs, mais face à 5.
J'ai rapidement compris que ça ne les enchantait pas trop.
- Ils sont avec vous les trois là ?
- Ouais, malheureusement hahaha.
- Mais vous faites quoi tous ensemble ?
- Un road trip en Belgique. Pour découvrir le pays, et Bruxelles notamment.
- Ah c'est cool.
Sven me tira un peu à l'écart :
- Putain on va aller nulle part avec ces trois abrutis, regarde Léo il a déjà de la peine à enfiler sa veste.
- Effectivement, ça va être lourd pour elles. Je me tournais vers les filles. Bon on aurait adoré vous suivre mais il faut qu'on garde un oeil sur nos amis.
Pedro m'entendit.
- De quoi tu parles toi ?
- Ferme ta gueule, lui soufflais-je.
- Ah oui je comprends, rajouta la petite blonde. D'ailleurs ton pote n'a toujours pas réussi à mettre sa veste.
- PUTAIN, jurait Léo.
- Bon on va vous laisser. Mais c'était sympa de vous rencontrer dans ce.... cette cave hahah.
- Ouais hahah.
- Bonne soirée alors ! concluait Sven.
Un dernier signe de la main et voici ces trois sympathiques demoiselles disparues dans le sombre couloir de la sortie.
- Merde c'est trop con !
- Boh c'est pas bien grave, relativisa Sven.
Léo réussit enfin à mettre sa veste.
Nous nous rendîmes donc là où tout bon touriste visitant Bruxelles doit se rendre, au Delirium Café. Les bruxellois savent tous sans aucun doute de quoi je parle, cette petite impasse remplie de bars qui ont tous leur spécialité comme les bières pour le Delirium, les tequilas pour le Floris, les rhums ou encore l'absinthe.
Nous avons donc commandé, il faut le dire, une grosse quantité de bière, de tequilas (tequila mexicaine notamment), et de cidre pour Léo. Je décidais de rentrer sur le coup des 1h du matin, car je devais prendre le volant quelques heures plus tard. Je laissais donc mes collègues sur place.
Les événements suivants m'ont été relatés par Sven et Pedro, qui sont eux rentrés dans un état acceptable.
Peu après que je sois parti, tout partit en couille. Pedro et Léo firent un concours pour voir lequel des deux pouvait taper le plus fort dans les couilles de l'autre, Antoine convaincu Pedro d'imiter une fellation avec un magazine trouvé sur place, et ces événements furent prouvés par la vidéo que Sven enregistra. Antoine décida ensuite de gouter une bière sans gluten de Léo, et ces bières sont immondes. Juste après avoir trempé ses lèvres dans la bouteille, il se pencha sous la table, puis releva la tête avant de s'exclamer :
- On y va !
- Hein ?
- On y va, MAINTENANT !
Sven Pedro et Léo se levèrent donc sans trop comprendre ce qu'il s'était passé, et une fois dehors, Antoine leur expliqua qu'il venait de vomir sous la table du Delirium, la bière sans gluten ayant retourné son estomac.
Ils rentrèrent donc à l'auberge. Je dormais dans la même chambre que Pedro, alors que les trois autres dormaient ensemble.
Le lendemain matin, on toqua à la porte de la chambre, Pedro se leva avec difficulté pour ouvrir la porte. On vit Sven dans l'embrasure de la porte tirer un tête d'enterrement.
- Bah qu'est-ce qu'il se passe Sven ? demanda Pedro.
Sven ne quitta pas son expression très sérieuse et dit d'une voix monocorde :
- Léo a vomi partout dans la chambre. Je vous attend en bas. Salut.
À cet instant précis, on entendit Antoine hurler :
- MAIS PUTAIN LÉO !
30 secondes plus tard, Antoine était à son tour dans l'embrasure de notre porte :
- Bon Léo a vomi même dans la salle de bain, sur les chiottes et sous son lit.
- Sous son lit ? demandais-je.
- Bordel mais comment il a fait pour gerber sous son lit ? demanda Pedro.
- Moi ce que j'aimerais savoir c'est POURQUOI CE CONNARD N'A PAS LEVÉ LA CUVETTE DES CHIOTTES EN GERBANT ! s'énerva Antoine.
Avec Pedro, nous n'avons pas pu nous empêcher d'éclater de rire.
On entendit Léo gémir. Et on allait l'entendre gémir souvent.
Une bonne demi-heure plus tard, nous nous retrouvâmes tous devant l'auberge. Il nous fallait retourner au parking où se trouvait la voiture. Et prendre le métro.
A chaque poubelle, Léo s'arrêtait pour vomir dedans. Ou du moins , c'est ce qu'il nous faisait croire. Parce qu'il ne faisait en réalité que racler sa gorge de manière très bruyante. Imaginez la gueule des passants en voyant un mec penché la tête dans une poubelle faisant des bruits proches de "Beeeerkeurkfgrgfgerkfkfkjkegfgfr !", et ce tous les 50 mètres.
Dans le métro Léo partit dans le bad trip le plus complet, se liquéfiant dans son siège et gémissant en articulant seulement "Je vais mourir."
Une fois arrivés dans la voiture, mes 4 collègues s'endormirent rapidement, Antoine mon copilote y compris. À chaque petite aspérité de la route, Léo gémissait.
Et il n'était pas au bout de ses peines.
A SUIVRE : LA MITRAILLETTE DE BONASSES-CITY
EPISODE 4 : LE GLUTEN, CET INCONNU
Léo a toujours été intolérant au gluten. Et on ne peut pas dire qu'il soit très discret sur le sujet. Dès qu'on énonçait un nom de plat, si ce dernier comportait du gluten (donc de la farine en gros) il nous gratifiait d'un sympathique "Ah ça j'peux pas bouffer.".
Autant au début nous nous en foutions allègrement, au bon d'un moment à force d'entendre cette phrase 15 fois par jour, j'avais fini par lui faire comprendre que ça nous brisait gentiment les noix dans l'Eurostar pour notre retour sur Bruxelles :
- Tu te rends compte que nous on est pas intolérant ?
- Bah oui mais...
- On sait que t'es intolérant mais t'es pas obligé de nous le rappeler à chaque fois qu'on veut bouffer un truc.
- Mais oui mais je...
- On bouffe ce qu'on veut, donc maintenant je te serais reconnaissant de bien vouloir fermer ta gueule quand on choisit un resto.
Antoine réagit :
- Tu trouveras toujours quelque chose sur les cartes.
- Putain mais j'ai pas envie de tout le temps manger des salades ! se plaint Léo.
- Parce que tu crois qu'on a envie de constamment se taper des putains de Döner Box à cause de toi ? finis-je par dire, faisant taire les protestations de Léo.
Ce que je ne savais pas, c'est que le soir même le Gluten allait faire vivre une nuit inoubliable à Antoine et Sven. Ou plutôt un réveil inoubliable.
Une fois arrivés à Bruxelles et nos affaires déposées à l'auberge de jeunesse, nous sortîmes afin de nous sustenter. Le choix s'était porté sur une casa espagnole où les tapas étaient réputés très bons. On s'en est foutu plein la panse en commandant 15 plats différents, et en arrosant ça de 5 carafes de Sangria. Et ouais c'était bon.
Juste après les tapas, nous nous rendîmes dans un bar où du Hard Rock était diffusé à pleins tubes, pour notre plus grand plaisir à Sven et à moi. Léo, Antoine et Pedro se concentraient à jouer au Babyfoot ou aux échecs alors que le suédois et moi-même débattions de la situation actuelle de l'industrie musicale.
Nous vîmes arriver un groupe de trois filles qui semblaient tomber des nues en arrivant dans le bar. Il faut dire que pour y accéder il fallait passer dans un tunnel de briques à peine éclairé et les décorations satanistes du bar n'arrangeaient rien. Le barman changea de Playlist pour nous gratifier de Queens Of The Stone Age, ce qui nous motiva à soudainement faire de l'air-guitar dans le bar sur le refrain de Smooth Sailing. Ouais, la Sangria et nos deux chopes de Jupiler commençaient à fair leur effet. Il n'empêche que Sven, en voulant faire un grand mouvement de tête pour envoyer ses longs cheveux blonds dans les airs, les envoya malencontreusement dans le visage d'une des trois filles qui apparement nous regardaient, hallucinées, depuis 3 bonnes minutes.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucune d'entre elles ne le pris mal, et elles se mirent à rire lorsque nous étions en train de nous confondre en excuses. Pour nous faire pardonner, je leur proposais de leur payer une bière, ce qu'elles refusèrent poliment car elles souhaitaient changer de bar.
- Ah bah on pensait bouger nous aussi justement !
- T'es con ou quoi y'a Queens Of The motherfucking Stone Age mec ! hurla Sven.
Je lui donnais un coup dans le bras pour lui faire comprendre que c'était une opportunité sympa de passer une soirée avec des filles souriantes et jolies, qui pouvaient en plus nous montrer des coins, ce qu'il compris heureusement rapidement.
Ce ne fut pas le cas des trois autres demeurés, qui, ayant fini leurs parties respectives, vinrent nous interrompre pour nous demander de partir.
Soudainement, les trois filles se retrouvaient non plus face à deux mecs, mais face à 5.
J'ai rapidement compris que ça ne les enchantait pas trop.
- Ils sont avec vous les trois là ?
- Ouais, malheureusement hahaha.
- Mais vous faites quoi tous ensemble ?
- Un road trip en Belgique. Pour découvrir le pays, et Bruxelles notamment.
- Ah c'est cool.
Sven me tira un peu à l'écart :
- Putain on va aller nulle part avec ces trois abrutis, regarde Léo il a déjà de la peine à enfiler sa veste.
- Effectivement, ça va être lourd pour elles. Je me tournais vers les filles. Bon on aurait adoré vous suivre mais il faut qu'on garde un oeil sur nos amis.
Pedro m'entendit.
- De quoi tu parles toi ?
- Ferme ta gueule, lui soufflais-je.
- Ah oui je comprends, rajouta la petite blonde. D'ailleurs ton pote n'a toujours pas réussi à mettre sa veste.
- PUTAIN, jurait Léo.
- Bon on va vous laisser. Mais c'était sympa de vous rencontrer dans ce.... cette cave hahah.
- Ouais hahah.
- Bonne soirée alors ! concluait Sven.
Un dernier signe de la main et voici ces trois sympathiques demoiselles disparues dans le sombre couloir de la sortie.
- Merde c'est trop con !
- Boh c'est pas bien grave, relativisa Sven.
Léo réussit enfin à mettre sa veste.
Nous nous rendîmes donc là où tout bon touriste visitant Bruxelles doit se rendre, au Delirium Café. Les bruxellois savent tous sans aucun doute de quoi je parle, cette petite impasse remplie de bars qui ont tous leur spécialité comme les bières pour le Delirium, les tequilas pour le Floris, les rhums ou encore l'absinthe.
Nous avons donc commandé, il faut le dire, une grosse quantité de bière, de tequilas (tequila mexicaine notamment), et de cidre pour Léo. Je décidais de rentrer sur le coup des 1h du matin, car je devais prendre le volant quelques heures plus tard. Je laissais donc mes collègues sur place.
Les événements suivants m'ont été relatés par Sven et Pedro, qui sont eux rentrés dans un état acceptable.
Peu après que je sois parti, tout partit en couille. Pedro et Léo firent un concours pour voir lequel des deux pouvait taper le plus fort dans les couilles de l'autre, Antoine convaincu Pedro d'imiter une fellation avec un magazine trouvé sur place, et ces événements furent prouvés par la vidéo que Sven enregistra. Antoine décida ensuite de gouter une bière sans gluten de Léo, et ces bières sont immondes. Juste après avoir trempé ses lèvres dans la bouteille, il se pencha sous la table, puis releva la tête avant de s'exclamer :
- On y va !
- Hein ?
- On y va, MAINTENANT !
Sven Pedro et Léo se levèrent donc sans trop comprendre ce qu'il s'était passé, et une fois dehors, Antoine leur expliqua qu'il venait de vomir sous la table du Delirium, la bière sans gluten ayant retourné son estomac.
Ils rentrèrent donc à l'auberge. Je dormais dans la même chambre que Pedro, alors que les trois autres dormaient ensemble.
Le lendemain matin, on toqua à la porte de la chambre, Pedro se leva avec difficulté pour ouvrir la porte. On vit Sven dans l'embrasure de la porte tirer un tête d'enterrement.
- Bah qu'est-ce qu'il se passe Sven ? demanda Pedro.
Sven ne quitta pas son expression très sérieuse et dit d'une voix monocorde :
- Léo a vomi partout dans la chambre. Je vous attend en bas. Salut.
À cet instant précis, on entendit Antoine hurler :
- MAIS PUTAIN LÉO !
30 secondes plus tard, Antoine était à son tour dans l'embrasure de notre porte :
- Bon Léo a vomi même dans la salle de bain, sur les chiottes et sous son lit.
- Sous son lit ? demandais-je.
- Bordel mais comment il a fait pour gerber sous son lit ? demanda Pedro.
- Moi ce que j'aimerais savoir c'est POURQUOI CE CONNARD N'A PAS LEVÉ LA CUVETTE DES CHIOTTES EN GERBANT ! s'énerva Antoine.
Avec Pedro, nous n'avons pas pu nous empêcher d'éclater de rire.
On entendit Léo gémir. Et on allait l'entendre gémir souvent.
Une bonne demi-heure plus tard, nous nous retrouvâmes tous devant l'auberge. Il nous fallait retourner au parking où se trouvait la voiture. Et prendre le métro.
A chaque poubelle, Léo s'arrêtait pour vomir dedans. Ou du moins , c'est ce qu'il nous faisait croire. Parce qu'il ne faisait en réalité que racler sa gorge de manière très bruyante. Imaginez la gueule des passants en voyant un mec penché la tête dans une poubelle faisant des bruits proches de "Beeeerkeurkfgrgfgerkfkfkjkegfgfr !", et ce tous les 50 mètres.
Dans le métro Léo partit dans le bad trip le plus complet, se liquéfiant dans son siège et gémissant en articulant seulement "Je vais mourir."
Une fois arrivés dans la voiture, mes 4 collègues s'endormirent rapidement, Antoine mon copilote y compris. À chaque petite aspérité de la route, Léo gémissait.
Et il n'était pas au bout de ses peines.
A SUIVRE : LA MITRAILLETTE DE BONASSES-CITY