[FR] Alisoa

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le 01.08.2015 par Fladrif

4 réponses / Dernière par Nick007 le 02.08.2015, 23h57

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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C’était un mercredi. Un de ces soirs d’automne, doux et frais. Une de ces soirées teintées d’un brin de nostalgie, comme lorsque vous étiez enfant et que vous voyiez arriver le mercredi soir avec un mélange de déception à l’idée de voir se terminer ainsi votre journée de repos, et d’excitation à la pensée de retrouver vos amis le lendemain.

De la rue au métro, je laissais mon regard se perdre dans les halos lumineux des néons safran, blancs et bleus qui ponctuaient les façades. La fatigue de ma journée de travail était bien présente et j’eus un instant la sensation en me glissant dans la bouche d’entrée de ma station d’être un scaphandrier aux semelles de plomb pénétrant dans l’antre de quelque monstre infâme.

Fort heureusement, au long des couloirs, le frôlement d’une robe me rappela que bien des douces créatures peuplaient ce lagon de béton et que le cours de salsa auquel je me rendais serait, à défaut de l’occasion de faire quelque rencontre inattendue, au moins l’opportunité de retrouver des amis avec qui parler et rire.

A l’entrée du club m’attendait ma partenaire de danse habituelle, Laurianne, toujours aussi gaie et pleine d’humour. Elle était venue avec une amie, désireuse de tester cette honorable institution et son plancher de danse.

La discussion alla bon train de l’entrée à la piste. Tout autour, des visages familiers que je saluai et d’autres totalement inconnus. Lorsque le cours débuta, mon entrain était de retour et je pris place sur le parquet avec énergie.

Rien ne me marqua pourtant lors de la leçon. Je m’insérais dans le flux de la rueda et virevoltais au gré des passes, échangeant les sourires et les bons mots avec tant de demoiselles aussi gracieuses les unes que les autres.

C’est finalement empli d’une sérénité amène que je me dirigeais vers le bar. J’échangeais quelques mots avec d’autres personnes venues tout comme moi étancher leur soif. Mes deux accompagnatrices me rejoignirent bientôt et nous devisâmes quelques minutes, avant que ces dernières ne décident de retourner danser. Je préférai quant à moi profiter encore un peu du tabouret qui avait si généreusement accueilli ma haute stature.

C’est alors qu’un furtif mouvement dans le champ de vision de mon œil gauche attira mon attention.

Je ne distinguai de prime abord qu’un flot sauvage de cheveux ondulés. Puis des yeux mi-clos où scintillaient des iris noirs. Les courbes de deux épaules au teint d’ambre qui se détachaient d’une robe noire. Un décolleté ample et généreux. Un corps reposant mollement sur le comptoir. Je lui souriais. Elle me rendit mon sourire et releva la tête, qui reposait sur ses avant-bras quelques secondes plus tôt. Je lui fis remarquer qu’il y avait plus confortable comme endroit pour faire la sieste, ce qui lui arracha un rire franc.

Elle venait pour la première fois, sans pour autant être une novice en salsa. Une connaissance lui avait proposé de découvrir l’endroit, mais le cours n’avait pas répondu aux attentes de la demoiselle, et son cavalier, indélicat, avait préféré l’abandonner à son sort suite à leurs divergences de vues. Qu’à cela ne tienne : je lui saisis la main et l’entraînai sur la piste. Sourires échangés, regards complices, effleurements osés…

Quelques minutes plus tard, nous regagnions le bar pour reprendre notre conversation.
Je lui indiquai des fauteuils confortables un peu à l’écart, où nous serions moins gênés par le bruit. Elle me précéda, et sa démarche ondoyante, outre le plaisir qu’il me procurait en mettant en valeur ses formes superbes, ne me laissa aucun doute : elle était (très) disponible et il me faudrait vraiment être très maladroit pour ne pas transcender cette rencontre.

Entre deux taquineries, nous avons découvert que nous partagions mouts points communs : domaines professionnels identiques, expériences à l’étranger, hobbies…

« Tu es chatouilleuse ? »
« Oui »
« C’est le genre d’information qu’il ne faut pas me donner » (chatouille)
« Hé ! » (avec les yeux qui brillent et le ton de voix faussement indigné devant cette initiative qui la ravit).

Le temps passe vite dans ces cas-là. M’avisant de l’heure tardive et précisant que je commençais tôt le lendemain, je lui annonçai que j’allais rentrer. Elle me dit qu’elle allait faire de même.

Elle se dirigea vers le vestiaire pour récupérer ses affaires, pendant que je saluai Laurianne et son amie. Elle m’attendit sagement devant la porte de sortie. Nous allions avoir un bout de chemin à faire ensemble jusqu’à la station de métro et dans le métro lui-même.

J’en profitai pour continuer à la découvrir, à la taquiner, à la toucher, et à la faire rire. Aussi, lorsqu’elle me dit qu’elle devait descendre à la prochaine station, ce ne fut qu’une formalité d’obtenir son numéro de téléphone.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 02.08.15, 00h53 par mistermint
  • [0] Like ! le 02.08.15, 10h51 par The_PoP
C'est un plaisir de te lire.
Ah ! La salsa !!!
Pourquoi ai-je vécu tant d'année sans elle !?
Ah ! La salsa !!!
Pourquoi ai-je vécu tant d'année sans elle !?
En même temps, ce n'est pas tant la salsa qui importe ici. C'est ce qu'elle permet en terme d'interactions sociales et de relations de séduction.

Je ne suis pas un bon danseur, mais un cours de salsa c'est avant tout une opportunité en or de rencontrer de jolies filles et de les aborder. Sans compter que quand ça ne marche pas, j'aborde les hommes qui sont là et je me fais de nouvelles connaissances.
Fladrif a écrit :
Ah ! La salsa !!!
Pourquoi ai-je vécu tant d'année sans elle !?
En même temps, ce n'est pas tant la salsa qui importe ici. C'est ce qu'elle permet en terme d'interactions sociales et de relations de séduction.

Je ne suis pas un bon danseur, mais un cours de salsa c'est avant tout une opportunité en or de rencontrer de jolies filles et de les aborder. Sans compter que quand ça ne marche pas, j'aborde les hommes qui sont là et je me fais de nouvelles connaissances.
Quand j'ai débuté la salsa (il y a pas mal d'années maintenant), je me disais que c'était un moyen de rencontrer des nanas.
(Ce qui n'est pas faux, mais c'est bien plus que ça)

Puis je me suis rendu compte que la salsa, c'est aussi un moyen de comprendre les relations de séduction.
(Pas faux non plus)

Puis au bout d'un certain temps, j'ai compris que c'est aussi un moyen d'en savoir plus sur soi-même.
Moi qui par exemple avait du mal à "lâcher prise", c'est ça qui m'a complètement débloqué.

Ceci dit, en danses latines, j'ai découvert encore mieux que la salsa : le tango.
Le tango c'est encore plus ingrat que la salsa (tu en chies vraiment pendant longtemps avant de pouvoir faire quelque chose qui ressemble à du tango).
Mais si tu arrives à bien danser, le sentiment d'abandon total que tu parviens à provoquer chez ta partenaire féminine c'est... woaw j'aurais dû faire ça plus tôt !
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