Questions existentielles ou "Le chant des sirènes Vs. mes doutes"

Note : 5

le 08.06.2015 par Bald_Soprano

13 réponses / Dernière par Axelos le 28.09.2015, 18h18

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Et peut-être que Blusher est dans le vrai, si je trouve un "vrai" (dans le sens pro) coach, peut-être qu'il pourra m'être d'une précieuse aide. Mais je me méfie de cette démarche, ou plutôt je me méfie de moi-même parce que j'ai l'impression que je ferais peser sur lui une obligation de résultat: j'ai payé, donc pond moi une idée et elle a intérêt à être bonne !

Et d'un autre côté, ça m'embêterait un peu de payer "pour rien".

A voir. Je vais peut-être devoir en passer par là.
Justement, le coach a une obligation de moyen. L'acteur du changement, c'est le client. D'ailleurs avec un bon coach on peut parfois avoir l'impression qu'il n'a "rien fait" et d'avoir changé pourtant. C'est bon signe :)
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  • [0] Effectivement le 11.06.15, 09h02 par Bald_Soprano
Salut,

Je remonte le sujet.

Je comprends parfaitement ce que tu ressens car je passe aussi par là.

Ce questionnement et ce malaise ne me sont pas nouveaux, car je les ai depuis l'époque étudiante.

Au fur et à mesure de ma vie professionnelle, je progresse peu à peu vers une meilleure conscience de ce que j'aime ou pas, et de ce qui est supportable ou pas pour moi.

Après avoir testé différentes filières, j'ai fait un choix "raisonnable" de m'orienter en économie-gestion "car il y avait des débouchés".

Je suis entré dans la vie active. J'ai été comptable, pour différentes entreprises, pendant 5 ans. Cela ne me convenait pas. Comme toi j'avais la sensation que mon métier ne me correspondait pas, et j'étais réticent à dire aux gens que j'étais comptable. Je fuyais la question "tu fais quoi dans la vie ?".

Alors j'ai refait mon CV différement, pour toucher aux métiers de l'informatique de gestion.

Depuis un an je travaille chez un éditeur de logiciel de gestion, et je suis technicien support utilisateurs.

Ce n'est pas encore le métier ni la boite de mes rêves, et je cherche à en changer.

Mais la fonction de support et formation aux utilisateurs me convient mieux que celle de comptable. Aujourd'hui je n'ai pas de réticence à dire le métier que je fais.

Cependant, je me rends compte que ça ne me convient pas de travailler 40h / semaine, derrière un écran et vissé sur ma chaise toute la journée.

Mais tout en cherchant une meilleure opportunité, j'apprends aussi peu à peu à relativiser, à moins me mettre la pression tout seul. Il y a plein de choses qui ne vont pas dans mon boulot, mais ce n'est pas si grave. Je ne suis pas beaucoup payé mais ça me permet quand même de manger, de vivre dans un quartier que j'aime et d'avoir quelques loisirs. C'est déjà pas mal. Puis comme rien n'est éternel, un moment donné une opportunité ailleurs se présentera.

J'ai le droit de ne pas être motivé par mon boulot. J'ai le droit d'être fatigué certains jours et d'être moins efficace.

Le boulot n'est pas le seul élément qui définit une personne. Il y a tout le reste aussi !

Il y a tout ce qu'on peut faire dans la semaine, qui fait que notre semaine n'est pas qu'une longue attente du vendredi soir.

Je pense qu'on nous a monté la tête à nous faire croire qu'on devait s'épanouir au boulot. D'un souhait on est passé à l'injonction. Et cette injonction, qu'on finit par s'appliquer à soi-même, augmente le mal-être lorsqu'on occupe un boulot qui n'est pas gratifiant.

Et en début de carrière, on a 90% de chances d'occuper un boulot pas gratifiant.
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  • [+1] A lire le 28.09.15, 09h25 par Baijin
-Alex a écrit : J'ai le droit de ne pas être motivé par mon boulot. J'ai le droit d'être fatigué certains jours et d'être moins efficace.

Le boulot n'est pas le seul élément qui définit une personne. Il y a tout le reste aussi !

Il y a tout ce qu'on peut faire dans la semaine, qui fait que notre semaine n'est pas qu'une longue attente du vendredi soir.

Je pense qu'on nous a monté la tête à nous faire croire qu'on devait s'épanouir au boulot. D'un souhait on est passé à l'injonction. Et cette injonction, qu'on finit par s'appliquer à soi-même, augmente le mal-être lorsqu'on occupe un boulot qui n'est pas gratifiant.

Et en début de carrière, on a 90% de chances d'occuper un boulot pas gratifiant.
Crois moi, j'ai essayé de prendre les choses sous cet angle, me dire que j'avais une vie en dehors du boulot, même la semaine, que le travail me permettait d'être libre car je pouvais me payer les voyages, sorties, restos dont je profite pleinement. J'en suis conscient et pourtant, tout cela ne pèse pas lourd dans la balance quand je vois les 8/9 heures par jours passées à faire quelque chose qui ne me plait pas.

"on nous a monté la tête", "cette injonction": je ne le vois pas du tout sous cet angle, car au contraire, 99% des gens de mon entourage me disent d'arrêter de me prendre la tête, et me disent grosso modo la même chose que toi: un travail épanouissant, ça reste rare, et le plupart des gens vont bosser à reculons.

Et pour autant, je n'accepte pas. Je n'arrive pas à me résigner, et je ne le ferai pas. C'est peut-être une injonction que je me fais à moi même et je me mets la pression tout seul, n'empêche que, j'ai pas envie de lâcher.

Ceci dit, comme je le disais dans mon post initial, je pense qu'au-delà du fait de trouver un taff épanouissant, je ressentais comme besoin le fait de travailler à mon compte:
Bald_Soprano a écrit : Mais que faire lorsque vous n’avez pas de talents particulier? Je m’intéresse à plein de choses et j’ai des hobbies assez variés, mais aucun domaine dans lequel j’excelle et qui me permettrait d’envisager une activité d’auto entrepreneur… Pourtant, en terme d’épanouissement et accomplissement, bâtir son petit business doit apporter son lot de satisfaction. Mais j’imagine qu’il faut avoir un service à proposer, un truc auquel on croit pour avoir une chance de réussir.
Comme je l'ai brièvement mentionné dans un autre post, un proche va monter son business et m'a proposé de se joindre à lui. Enfin je vais pouvoir oeuvrer pour MON truc à moi (à nous en l'occurrence). Je sais que ça ne va pas être facile, mais je ne cherche pas la facilité.

Mais je sais déjà que: pas de hiérarchie (donc totale autonomie), accomplissement personnel, mouvement (pas assis devant un bureau pendant des heures)… tout ça va m'apporter, enfin, l'épanouissement tant recherché.

Après, peut-être que ça va déboucher sur une habituation qui va me faire à nouveau cogiter, c'est possible et il ne faut pas que je l'occulte. Mais si c'est le cas, ça signifiera que ce qu'il me faut, en fait, c'est changer régulièrement de boulot. Et bien soit, j'en changerai !
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  • [0] Like a boss ! le 28.09.15, 13h39 par Lulla
  • [0] Like ! le 28.09.15, 16h13 par Blusher
Mon post ne visait pas à dire qu'il fallait se résigner (pas du tout), mais plutôt à donner des idées pour aller mieux lorsqu'on n'a pas le boulot de ses rêves, et avoir les idées claires pour se lancer sur des bonnes pistes.

Cette disposition d'esprit peut te servir même une fois à ton compte.

Bon courage et bonne chance pour ta future entreprise.
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  • [0] Merci ! :) le 29.09.15, 10h19 par Bald_Soprano
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