Journal de Carbonnier

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le 23.10.2015 par Carbonnier

2 réponses / Dernière par Carbonnier le 09.01.2016, 13h10

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Voici donc mon journal, où je compilerai mes anecdotes et mes aventures. Ma présentation servira d'introduction, vous pouvez la retrouver ici : carbonnier-un-jeune-homme-qui-veut-assu ... 38688.html

Sur ce, en avant !

Chapitre 1 : "Faut pas gâcher!"

Bon, en ce début d'année, quand on est à la fac, ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Surtout quand on est dans un BDE et qu'on est amené à chouchouter la vague de bacheliers à l'assaut de la L1. Ayant organisé un système de parrainage, je me retrouve donc avec une filleule sur les bras.

Le contexte est en soi quasi parfait, puisque le travail est déjà à moitié, et naturellement j'arrive dans une position de confort propice à être l'aise. Pensez donc, avec la différence d'âge, ce contexte nouveau de la fac, et le fait que je sois de l'organisation, je pars forcément avec des points positifs.

Restez donc à savoir si la demoiselle en question m'intéressait. Après un rendez vous fixé rapidement, nous nous retrouvons dans un pub irlandais pour une première rencontre, qui devait une heure max. Résultat, nous sommes restés tout l'après midi tellement on était à l'aise. Mademoiselle était très attirante pas tant physiquement que par sa spontanéité et son naturel, qui tranche avec le factice et le faux permanent que l'on peut rencontrer sur le banc de la fac!

De mon côté, je me trouve très à l'aise : les blagues font mouche, la conversation est animée et pertinente, et déjà les premiers kinos arrivent naturellement. La confiance s'installe grâce à nos commandes au bar ( " - On s'en reprend une, par contre tu prends ce que je prends. Tu me fais confiance ? - Banco" )
Cerise sur le gâteau, mademoiselle m'apprend qu'elle est récemment célibataire.

En sortant, nous convenons de nous retrouver demain à la soirée d'intégration. Le plan parfait! Je vois tous les artistes se dire "c'est bon, l'affaire est dans le sac!" Et c'est ce que je me suis dit!

Nous nous retrouvons dans le bar/boîte, délaissons totalement nos bandes respectives, et entamons une longue discussion, où la tension monte. Les regards sont plus longs, le kino de plus en plus osé. Vint le moment où je me dis "c'est le moment, si tu l'embrasses maintenant, c'est réglé."

Sauf que, sauf que.... impossible d'amorcer le mouvement. Impossible de débrancher le cerveau qui me paralyse. Le temps passe, je fais tout pour retarder le moment, jusqu'au moment où nous devons nous séparer... sur un câlin.

"- Ne fais jamais confiance à câlin. C'est juste une façon de cacher ton visage." The Doctor

Cette citation de Doctor Who ne m'a jamais parue aussi vraie à ce moment. Cacher son visage pour cacher mon désir manifeste et ma frustration de ne pas avoir pris mes responsabilités fut exactement le motif de ce câlin.

Par la suite, nous nous sommes revus en tête-à-tête pour un dîner, car nous sommes sur des campus différents, il est difficile de se voir souvent. Et je reproduis la même scène qu'à la soirée : je réussis à créer la confiance, l'intérêt et même la tension, mais dès qu'il s'agit de conclure, il n'y a plus personne.

Conscient de ce problème, car j'ai déjà raté deux opportunités, je décide d'organiser un troisième date où je serai sur d'être enfin à l'aise pour conclure. Et quoi de mieux qu'un bon vieux "on se regarde un film chez moi X soir ?" La date est convenue, le film est prêt, tout en prenant grande attention à rester par sms/facebook relativement distant ( enfin pas collé ) pour ne pas flinguer mes chances.

Seulement, la chance que j'avais su provoquer m'a abandonné. La veille, je reçois un sms d'annulation. Mademoiselle est malade et rentre dans la maison familiale pour la semaine. Sur le coup, cela ressemble qu'à un simple retard. Sauf que j'ai eu la surprise de constater que le weekend suivant, remise de sa maladie, elle avait fait une fête.... où elle s'est remise avec son ex :fuuuu:

Me voilà puni de mes hésitations.

Depuis, nous nous sommes revus, et bizarrement, rien n'a changé. Nos rencontres sont trop peu nombreuses pour qu'on tombe dans la routine et l'amitié totale, ce qui fait que je n'ai pas totalement l'impression d'être en friendzone. De plus, j'ai pu constater que son copain était beaucoup attaché à elle que l'inverse. Cependant à mes hésitations se rajoutent maintenant les remords à s'intéresser à une fille casée.

Résultat, je ne crois plus beaucoup aux chances de conclure avec elle. Même si je maintiens quelque peu mes distances avec elle et que son couple n'est pas très solide, j'ai vraiment la sensation d'avoir laissé ma chance.

Moralité de l'histoire, donnée aujourd'hui par le légendaire Guy Roux : "FAUT PAS GACHER!"

Mais tout n'est pas à jeter pour moi. Je n'avais jamais réussi à intéresser une nana à ce point, ni à créer une tension sexuelle. De plus, je vais probablement gagner une amie très sympathique, sur lequel je n'ai pas de sentiments amoureux, donc pas de risque de one-itis. Et qui sait, les opportunités peuvent toujours arriver lorsqu'on s'y attend le moins...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 23.10.15, 13h31 par Snow
Vraiment dommage tout ça, tous les éléments étaient là, tu n'avais plus qu'à faire le premier pas. Si tu as envie de l'embrasser, et que tu sens que la tension est palpable, tu tentes. C'est aussi simple que ça.

Là je te conseille de clairement prendre tes distances. Le retour avec les exs c'est rarement durable. Donc peut-être que ça ne durera pas et que tu auras une autre opportunité, que cette fois tu te devras te saisir.

Mais je pense que tu as compris la leçon et que c'est une erreur que tu ne feras plus ;)

En attendant, trouves toi d'autres targets. Au BDE à 21 ans, ça regorge de possibilités donc fonces ! Et surtout tentes les KC. Quitte à te prendre quelques bâches, ça te permettra de désacraliser le truc.
Chapitre 2 : Tellement proche qu'on ne le voit pas venir.

La dernière fois, ( en septembre, c'est une éternité dans l'internet ), j'avais fini mon journal par :
Les opportunités peuvent toujours arriver lorsqu'on s'y attend le moins.


En effet, rien ne s'est passé comme prévu. Pendant ce semestre universitaire, je me suis rendu qu'entre le travail colossal imposé par mes études, et toutes les activités extrascolaires que je me suis imposé, je n'avais guère de temps pour sortir, voir du monde et m'amuser. Alors oui, je voyais plein de monde, mais dans un manège infernal, sans pouvoir prendre le temps de se poser pour s'intéresser à cette jolie brune par exemple...

Du coup, toute tentative pour des moments plus intimes ou pour des dates devenaient des casse-têtes d'emploi du temps, ce qui étaient lassant et pour moi et pour la demoiselle. En plus, je dégageais toujours ce côté pressé, en retard, en galère, qui n'est pas très attirant. J'ai voulu trop en faire pour booster mon relationnel, pour montrer que je suis intéressant.

Voilà la leçon que j'ai tirée de ce semestre : avoir des choses à raconter c'est bien, mais si tu n'as pas le temps de les raconter, cela sert à rien.


Passons maintenant au vide du sujet

Alors que je rentrais des fêtes de fin d'année bien calmes et reposantes, je suis arrivé dans ma ville universitaire, avec en tête de d'organiser quelque chose avec deux amis de longue date à qui j'avais décliné leur soirée de nouvel an. Histoire de leur montrer que je les ai pas oubliés.

Le premier est le pote rigolo un peu susceptible avec lequel on peut passer la soirée à ne pas d'accord pour se tomber dans les bras à la fin. On va l'appeler M.

La seconde est une amie. Une très ancienne amie, datant de ma tendre pré-puberté. Je suis ce qu'on pourrait appeler son "ami gay", enfin un pote mec avec lequel elle se comporte comme si j'étais une fille. N'ayant jamais été attiré l'un par l'autre, cette situation ne me gênait pas outre mesure. Je pouvais sans crainte me confier à elle de tous mes problèmes, angoisses, galères. Je savais qu'à défaut de trouver une solution, elle ne se moquerait jamais.
De son côté, elle pouvait faire de même, tout en sachant qu'au contraire de moi, elle avait une vie sentimentale et sexuelle des plus remplies et débridées. Elle enchaînait les petits amis et les aventures d'un soir, et au vu de sa plastique, il n'y avait pas de mal à la croire. Si au départ je n'avais droit qu'à la version "feuilleton sur M6", avec le temps, j'ai une vision de la chose qui ressemblait plus au film érotique du dimanche soir sur M6. De façon très détaillé. Pour la suite de l'histoire elle sera appelée H.

Je les emmène s'amuser à faire tomber quelques quilles au bowling du coin. Où tout se passe à priori comme d'habitude, les potins se succèdent au vanne dans la bonne ambiance.

Ayant du temps devant moi, je propose de prendre un verre dans un bar proche où j'ai mes habitudes. Sur le coup, je n'ai pas fait attention, mais avec le recul, H a répondu très vite par la positive, surtout pour quelque chose qui n'était pas prévu alors que son copain était chez elle.

Nous voilà donc installé à ce bar, à écluser quelques pintes, et surprise, des amis de fac sont là et me reconnaissent. C'est dans ces moments-là que je comprends l'intérêt du relationnel, il est toujours très agréable d'être reconnu.

Après ce moment de satisfaction d'ego, nous nous lançons tous les trois sur le sujet de la drague et de la séduction. C'est alors qu'arrivant à mon cas, H, répétant pour la centième fois que je devrais bientôt réussir à concrétiser quelque chose avec une fille, me lance "De toute façon, si à 25 ans tu as rien fait, je m'occupe de toi!". Je ne relève pas, mais dans mon esprit déjà alcoolisé, cette remarque allume quelque chose, comme si d'un seul coup je me rappelais qu'en face j'avais une femme, pas une pote.

C'est alors que M. doit partir. Nous nous retrouvons seul à seul avec H., qui me parle de ses difficultés dans son couple, de l'envie de passer à un mec à l'étranger... à l'endroit où elle part faire ses études dans pas longtemps. Elle parle de sa culpabilité vis-à-vis de son copain, et en général d'être aussi "légère". Je lui réponds qu'elle devrait juste écouter son corps ou son coeur, mais surtout ne pas se prendre la tête par l'avis des autres, et que la seule limite est de ne pas faire quelque chose qu'elle regretterait.

Elle me répond en souriant que cela devrait s'appliquer pour moi. Que par exemple, si je voulais l'embrasser, je ne devrais pas me poser de question.

A ce moment là, sachant qu'on était éméché, j'ai marqué un temps d'arrêt. Qui m'a semblé long. Très long. Est ce qu'elle rigole ? Est ce qu'elle raconte n'importe quoi à cause de l'alcool ? Est ce que j'ai envie d'embrasser une personne que je considère plus comme une soeur ?

J'ai pensé à ce qu'elle venait de dire, à mon précédent rencard où je n'avais pas su sauter sur l'opportunité. J'ai même pensé à ici à FTS, à ses articles que je lis depuis si longtemps.

Et j'ai sauté le pas. Et j'ai recommencé. Puis je l'ai emmenée chez moi. Et on a couché ensemble. En se marrant comme des baleines. En faisant abstraction de tout. Nous nous connaissons si bien, nos goûts, nos envies, nos limites, que le fait que ce soit ma première fois n'a pas gâché le moment.

Elle est rentrée chez elle, comme elle partait à l'étranger nous nous sommes dits adieu. Avec une bise. Le lendemain, nous avons parlé sur facebook comme si de rien n'était.

Aujourd'hui, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Je ne sais pas comment l'histoire va continuer. Il n'y a qu'une chose que je sais : je ne regrette pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like a boss ! le 09.01.16, 13h25 par Hydrogene
  • [0] Bien joué le 09.01.16, 15h43 par amelia
  • [0] Bravo le 10.01.16, 13h36 par Snow
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