Antidépresseurs : Faut-il en prendre ?

Note : 19

le 26.10.2015 par BadGoodGuy

25 réponses / Dernière par BadGoodGuy le 03.11.2015, 21h02

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Salutation,

j'ai beaucoup discuté de mon problème que j'ai actuellement avec mon psy, et après mûre réflexion, il m'a préscrit un antidépresseur (Escitalopram 10MG), et à vrai dire j'en reste perplexe. Actuellement je dispose de ce médicament, je l'ai récuperé en pharmacie, mais j'hésite à l'ingérer. Parmi les effets il y a :

- Les effets principaux :
Quel bénéfice attendre de ce médicament ?

Le médicament occupe une place importante dans votre démarche de soins car il permet :

de diminuer progressivement les symptômes liés à la maladie,
de vous aider à renforcer vos relations et vos activités.

Mais le médicament à lui seul n'est pas totalement suffisant pour votre rétablissement. Il est très souvent nécessaire d'être soutenu par un accompagnement psychologique et de poursuivre des activités de votre choix (loisir, lecture, activités culturelles, etc.)

Escitalopram est un antidépresseur, voisin chimiquement du Citalopram.

Il est prescrit pour :

soulager la tristesse,
l'absence de motivation et les troubles du sommeil, qui accompagnent souvent la dépression,
vous aider à retrouver votre dynamisme.

Ce produit est aussi utilisé pour soulager la tension nerveuse ou d'autres manifestations d'angoisse, comme la phobie sociale (anxiété provoquée par certaines situations sociales comme la prise de parole en public, le contact, la confrontation avec des personnes inconnues, etc...).

Ce médicament est également indiqué dans la prévention des attaques de panique avec ou non peur des grands espaces (agoraphobie) ainsi que dans les troubles obsessionnels compulsifs (une maladie qui pousse le patient à répéter certains actes ou certaines pensées de façon répétitive et gênante).


Source : psycom.org

- Les effets secondaires (qui m'ont refroidi) :



Quels effets indésirables peuvent apparaître ?

Ces effets indésirables peuvent ne jamais apparaître et sont différents d’une personne à l’autre. La grande majorité des effets indésirables ne sont pas graves. Certains régressent, dès les premières semaines du traitement.

Il faut les connaître pour pouvoir les identifier ou les éviter et, dans tous les cas, en parler à votre médecin qui recherchera une solution pour les atténuer, voire les faire disparaître.
Effets indésirables : que dois-je faire ?

diarrhée :
buvez suffisamment d’eau
contactez votre médecin si elle persiste
constipation :
faites du sport, mangez beaucoup de fruits crus, des légumes verts
buvez suffisamment d’eau, en particulier le matin à jeun
sécheresse de la bouche :
buvez souvent un peu d’eau
mâchez une gomme sans sucre
vaporisez un spray de salive artificielle
somnolence, fatigue (dans la journée) :
évitez de conduire
soyez prudent(e) dans les situations qui nécessitent de l’attention
parlez-en au médecin
nervosité, insomnie :
contactez votre médecin pour changer l’heure de prise
tremblements et rigidité :
contactez votre médecin s’ils persistent
transpiration excessive ou hypersudation :
respectez une bonne hygiène corporelle
parlez-en à votre médecin
maux de tête (en début de traitement) :
ils s'estompent généralement après quelques jours
contactez votre médecin ou votre pharmacien
nausées et vomissements (fréquents en début de traitement) :
prenez votre médicament après le repas
contactez votre médecin s'ils persistent
troubles sexuels :
parlez-en à votre médecin
éruptions cutanées, démangeaisons, petits hématomes ou saignements :
contactez rapidement votre médecin

Source : psycom.org

Voilà à peu près un résumé de ce médoc. Est-il possible que l'on en devienne accro ? Quels sont vos expériences avec les antidépresseurs, pour ceux qui ont déjà eu un passage aux médocs ?

Je vous souhaite une bonne soirée !
Une chose m'interpelles:

-Ton age vis à vis de cette classe de médicament. (déconseillé au moins de 25 ans)

source:

http://base-donnees-publique.medicament ... &typedoc=N

Il s'agit d'un sujet médical extrêmement sérieux. Si tu as des hésitations, discute en avec des professionnels de la santé en qui tu as confiance. (ton médecin, l'infirmière de ton lycée, ton psychiatre, ect...). Dans ton cas, je te conseillerais vraiment d'en discuter avec plusieurs, afin de te donner une vue d'ensemble qui puisse te conseiller au mieux.

Comme tout acte de santé, le patient reste libre de ses choix finaux, sur les conseils de professionnels. Et le professionnel de santé doit s'y plier. (refus de traitement, d'opération...) Chaque acte médical, est donc ton choix.

« Toute personne prend, avec le professionnel de santé, compte tenu des informations
et des préconisations qu’il fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informé des conséquences de son choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre tout traitement met sa
vie en danger, le médecin doit tout mettre en oeuvre pour la convaincre d’accepter les
soins indispensables. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré
à tout moment ».


article 1111.4 du Code de la Santé Publique
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 27.10.15, 00h04 par Poivron
Mon thérapeute a longuement hésité, on a longuement hésité et il m'a dit que dans mon cas de figure, les antidépresseurs me seront d'une grande aide. Cela pourra m'aider, et de plus je n'ai aucun problème de santé quelconque comme dit dans la notice. Et avec mon psy on en a discuté, il me les a sérieusement conseillés, après lui avoir expliqué de font en comble mon problème. Donc voilà, sinon je cherche des réponses, si des personnes sur ce forum ont déjà eu des expériences, qu'ils se manifestent. Mais sinon entre moi et mon psy on en a discuté toute la séance et ça a l'air d'être bon pour le médoc.

Mais pour ce qui est de la dépendance, y a t-il des risques ? Et pour ceux qui ont des antécédents avec ces genres de médocs, ça vous a aidé ou fait sombrer encore plus bas ?
Aussi rigoureuse soit-elle, la médecine n'est pas une science aussi exacte qu'on aimerait. C'est une discipline qui évolue, à l'intérieur de laquelle tout le monde n'est pas d'accord. Tu en as discuté longuement avec ton psy et c'est très bien. Maintenant c'est ton corps, c'est ta vie, c'est ton avis. Si tu as des doutes, tu peux en parler avec un autre professionnel de santé, comme te le conseillais Buck : ton médecin traitant, infirmière du lycée etc.

Personnellement, et ceci n'est pas un avis médical :
Si tu ne cours pas de danger pour toi même (risque de TS, de comportements à risques ou auto-destructifs)
Si tes problèmes ne t'empêchent pas de faire les activités que tu avais prévues (aller en cours, assumer les basiques de la vie quotidienne comme l'hygiène et l'alimentation)
Si tes problèmes ne sont pas de l'ordre d'un diagnostic psychiatrique (bipolaire, schizophrénie, troubles anxieux graves, dépression grave)

J'aurais plutôt envie de te conseiller de continuer à essayer de remonter la pente sans médicaments.

Pourquoi :
Parce que les médicaments ne sont pas anodins, en termes d'effets secondaires et de dépendance
Parce que tu es jeune, et que ton organisme n'a pas fini sa croissance
Parce que tu es jeune, et que tu as de la ressource
Parce que tu as besoin de te construire, et avec ou sans médicaments c'est quelque chose que tu devras faire dans tous les cas


Pourquoi pas

garder l'idée des médicaments sous le coude, comme une "sécurité" : si tu sens que ça va trop mal, que ta progression est trop ralentie par tes problèmes, à ce moment là tu en reparles à ton psy pour redéfinir un traitement.

Attention : jamais prendre les médicaments sans avis médical, une prescription appropriée il y a quelques mois peut ne plus l'être ensuite. Jamais commencer/arrêter un traitement sans suivre scrupuleusement la prescription. Jamais prendre les médicaments de quelqu'un d'autres "parce que ça a marché".

D'autres idées
Sophrologie
Art-thérapie
Séjour hors de ton contexte habituel pendant les vacances
Consultation avec un nutritionniste pour équilibrer ton alimentation
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 27.10.15, 10h49 par Onmyoji
  • [+1] Constructif le 27.10.15, 12h09 par Bald_Soprano
  • [0] Bonne idée le 27.10.15, 12h23 par BadGoodGuy
  • [0] Post responsable le 27.10.15, 14h03 par mctyson
  • [+2] Ca va mieux en le disant le 27.10.15, 18h18 par The_PoP
  • [+1] Oui le 27.10.15, 22h23 par Rickhunter
  • [+2] Absolument le 03.11.15, 14h02 par Nidwazo
Peut-être que ça a été prescrit car c'est une dépression sérieuse et que dans ce cas, parler, avoir un régime alimentaire sain et faire du sport ça aide mais ça suffit pas parce que le trouble neurochimique est profond. Et que justement, il pourrait s'installer car il est jeune. Alors que le médicament va le ramener dans son état de fonctionnement normal.
Je pense que c'est pas anodin et que prendre un second avis n'est pas une mauvaise idée.
Mais même si tu en es pas à la ts, si être déprimé doit te foutre en l'air un ou deux ans, et te faire galérer au lycée, à des années cruciales, que ce soit dans ta vie sociale et future vie étudiante et professionnelle, et que les solutions conventionnelles fonctionnent pas/n'ont pas aidé, ça reste une bonne option.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Effectivement le 27.10.15, 12h23 par BadGoodGuy
  • [0] Post responsable le 27.10.15, 12h43 par Blusher
  • [0] Pertinent le 27.10.15, 15h41 par Rickhunter
  • [+1] Il y'a du vrai... le 27.10.15, 18h18 par The_PoP
Oui Onmyoji je trouve ton avis tout à fait responsable.
Ce qui m'a fait être modérée c'est que BadGoodGuy a écrit "mon psychiatre a longuement hésité".

En fait BadGoodGuy les questions que tu nous poses il faut que tu les poses à ton psy, quitte à ce que vous en reparliez longtemps encore, et que tu les poses à une deuxième personne de la santé, pour avoir un autre avis.
@voucny

Je sait que c'est une solution peu conventionnelle, voire un peu "expérimentale", même si je doit m'attendre à des effets secondaires, au point où j'en suis, je souffre trop pour tomber plus bas, donc c'est un pari à prendre.

@Onmyoji

Exactement, en fait dans chacune de mes activités je n'ai aucune motivation, je suis toujours dans le négatif, la nuit dans l'angoisse, avec des envies de pleurer . Mon psy m'a dit que cela m'aiderait à penser moins négativement et si tu regardes les effets positifs de ce traitement (cf: début du topic), cela pourrait m'aider à être plus "normal". Bien entendu, je doit pas prendre ce médicament comme une solution qui va résoudre tous mes problèmes. C'est une sorte de béquille, elle m'aidera à me lancer pour résoudre tous mes problèmes. En gros ça pourra m'aider à soulager mes émotions, mes problèmes de phobie sociale, et mes pensées noires, mais bien entendu à condition qu'un travail sur soi soit fait.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 27.10.15, 12h43 par Yragael
  • [0] Oui le 27.10.15, 14h36 par Rickhunter
Tu te sens de sortir de cette situation en travaillant sur toi même ou ça te paraît impossible ?

Simplement mieux manger, faire de l'exercice et mieux dormir ça te paraît envisageable ou pas ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Constructif le 27.10.15, 14h14 par Rickhunter
  • [0] C'est pas si simple le 27.10.15, 14h39 par BadGoodGuy
@Syd_

Cela peut paraître évident dit comme ça. Mais crois-moi quand je suis à la salle de sport, j'ai des envies d'arrêter sans aucune raison, je suis tout le temps dans la déprime. Il m'arrive de me dire que ça s'arrangera, mais je me rappelle que je suis toujours dans cette spirale, ce qui me fait descendre le moral. Je pense que ce conseil serait plus facile à appliquer au préalable à une personne qui n'est pas d'une nature dépressive. Et je pense avoir atteint ce stade, car je présente une bonne partie de ces symptômes. Il m'en arrive même de manger la nuit à cause de mes angoisses, du moins je mange, dans l'inconscience.

Je pense que mon thérapeute n'est pas fou à ce point pour me prescrire des médocs, et si ça peut m'aider à retrouver un certain équilibre pour pouvoir enfin lever le pied, pourquoi ne pas tenter ce pari ? Je suis entrain de souffrir, au point que cela en devienne invivable, alors mieux vaut tenter le coup, avant que des idées d'irréparable me viennent à l'esprit. Je vous rassure, je n'y ai jamais songé, mais mieux vaut guérir avant que cela ne s'aggrave.

Je sais que ton conseil partait d'un bon sentiment, mais je suis déjà en train de surveiller mon alimentation, et pour ce qui est du sport avec mon état actuel des choses je perds toute motivation. J'espère que les médocs m'aideront, même si je garde à l'esprit que ce ne seront pas eux qui me feront avancer, même si ils y contribueront.

Et de plus mon psy m'a dit que les médocs m'aideront à voir moins négativement les choses, ce qui me bloque dans ma vie sociale (inexistante), et que je serait mon angoissé qui est mon problème.
Petit retour d'expérience : On m'a prescrit par trois fois des antidépresseurs et je peux confirmer que c'est pas une chose simple. La première fois je me suis retrouvé avec un rythme de sommeil à l'envers, plus aucune libido et l'envie de rien. Échec ! (C'était mon premier contact avec un psy(chiatre) et je ne lui faisais pas suffisamment confiance pour être honnête, la prescription ne correspondait probablement pas à mon cas ...).

La deuxième fois, (il-y-a bientôt 4 ans) suite à un burn-out épique,je dormais déjà le jour, j'avais la libido d'une plaque d’égout et envie de rien à part mater Breaking Bad en boucle et jouer des heures à des jeux de tower defense. Sur conseil de mon généraliste, j'ai commencé à prendre une autre molécule en même temps que j'ai commencé la méditation dans mon coin. En l'espace de quelques semaines, je me suis retrouvé avec un moral correct et un mental à tout casser : Envie de ranger chez moi, sociabilité inédite, envie de me dépenser physiquement, capacité accrue à me faire confiance et amour propre boosté. Je suis toujours incapable aujourd'hui de dire si la méditation n'a pas fait la majeure partie du boulot (j'aurais tendance à penser que les deux ont été complémentaires). Ce qui est certain c'est que ça m'a donné une expérience d'un quotidien avec un élan vital correct et m'a aidé à réaliser que ça faisait bien longtemps que je n'avais connu ça.

Certains des symptômes dépressifs que je connaissais au quotidien ne sont jamais revenus avec la même intensité qu'avant le traitement (manque d'appétit, tristesse). C'était donc une franche réussite mais comme je n'ai pas donné suite à mon contact avec un professionnel, que donc, je n'ai pas été suivi, et que j'ai choisi d'arrêter les cachetons à l'arrache, me sentant trop surpuissant et ne voulant pas vraiment me remettre en question, je suis doucement reparti en sucette ces dernières années alors que je n'ai (dans les grandes lignes) pas lâché le morceau malgré mon énorme réticence à me faire aider.

On en arrive donc à l'été dernier ou, poussé par l'urgence de ma situation pro et mon incapacité totale à y faire face, je suis allé voir un généraliste pour reprendre le dernier traitement. J'attendais un effet "coup de pied au cul" que j'attends toujours... Je me suis juste retrouvé avec les effets secondaires (trop de sommeil et constipation pour ma part) et une conscience accrue de l'utilité de consulter.

A ce jour, après un dizaine d'entretiens avec une psy(chologue), on est tombés d'accord sur la pertinence d'une thérapie ainsi que d'un nouveau traitement pour m'aider à faire face au fait que je détruis l'estime-de-soi aussi vite que je ne la construis(handicapant au quotidien).

Ce que je retire pour l'instant de mon expérience des antidépresseurs c'est avant-tout l'aspect primordial de faire ça avec un bon professionnel et de jouer le jeu du traitement.

Seul toi peux décider de prendre un traitement et ta démarche de te renseigner comme tu fais est bonne, les question posées par @Syd_ sont très pertinentes pour savoir si tu crois avoir en toi suffisamment de ressources pour faire face à un travail long et pas forcement agréable ni rapidement gratifiant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] A lire le 27.10.15, 16h03 par Poivron
  • [0] +1 le 27.10.15, 16h19 par BadGoodGuy
  • [+1] Très intéressant le 27.10.15, 16h50 par voucny
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