Libérer sa réflexion des émotions parasites

Note : 27

le 18.01.2016 par Iskandar

17 réponses / Dernière par Mr.Smooth le 02.02.2016, 19h24

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Salut.

Bon, j'aurais besoin d'aide sur une limite perso qui m'a pas mal enfoncé et défoncé jusque-là.

En fait, je suis un peu trop émotif. Notamment, l'émotion sur laquelle je suis le plus vulnérable, c'est la honte.

Et c'est particulièrement chiant parce que, comme l'expliquait Christophe André, la honte est une émotion qui a cette particularité qu'il semble qu'on est programmé pour sous-estimer sa puissance. En clair, ce n'est que lorsqu'on arrive sur le bord du plongeoir que... mince, il est haut ce plongeoir. Concrètement, il donnait son exemple. Dans le cadre d'une TCC avec ses patients, il explique qu'il devait avoir une discussion avec eux à voix trop haute dans un transport en commun. Rien de plus. Si quelqu'un leur demandait d'arrêter, aucun problème. Si quelqu'un leur demandait ce qui se passait, aucun problème : ils expliquaient qu'il s'agit d'une thérapie. Et donc André expliquait que la première fois qu'il avait dû se livrer à cet exercice avec un patient, il n'appréhendait pas spécialement. Cette tâche n'avait rien de spécialement difficile ou insurmontable. Était bénigne.

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Jusqu'à la demi-seconde avant celle où il devait ouvrir la bouche. D'autant plus qu'il devait montrer l'exemple à son patient. Et là...et là...

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Bon, tout ça pour dire que j'ai mis beaucoup de temps à comprendre à quel point la honte m'affectait et perturbait mon fonctionnement. Ou plus précisément, comment elle m'affectait. Beaucoup de temps notamment pour comprendre que c'était l'explication d'un « truc » qui m'arrivait parfois, et qui m'agaçait. Et quand j'ai compris, j'ai aussi réalisé que ce « truc » m'arrivait beaucoup plus souvent que je ne le croyais. Bon, mais c'est quoi ce « truc » ?

C'est con, mais je me retrouve des fois à faire des trucs assez crétins. Mais. Vraiment. C.R.E.T.I.N.S. Je suis le premier à le dire. Dans ces situations là, la question c'est : pourquoi ? Pourquoi ce crime contre l'intelligence ? Ben... parce que j'y avais pas réfléchi...

Un exemple récent en date. Je bosse sur mon CV en atelier. Et on doit le montrer à notre voisin. Sur mon CV, parmi un certain nombre de déceptions et d'insatisfaction, il y a un truc qui en fait, oui, me fait honte : une année non validée. Sur le CV, attention, tout ce que j'ai écrit est vrai. Mais j'essaie de « maquiller » cette ligne de manière plus ou moins habile, et c'est assez efficace. Mais bon, ça reste du « maquillage », et pour peu que la personne qui lit pose la question, le maquillage disparaît sur le champ. D'où que bon, c'est toujours un point délicat. Bon, mais je suis en atelier et on partage nos Cvs. Je fais un retour à ma partenaire. Elle, pareil. A un moment, elle lit la ligne en question et me pose la question. Donc je lui explique (le « maquillage » a marché, elle avait pas suivi que c'était une année non validée). Mais là, sa réponse lorsque j'ai fini : « Mais, je comprends pas un truc. Pourquoi tu mets cette ligne ? C'est quoi l'intérêt sur ton CV ? ». Ce qui en fait, est une excellente question. A laquelle la seule réponse que j'ai est : « … c'est vrai que c'est pas faux... Je me sens un peu con là... C'est pas la première fois que ça m'arrive. Ça me rappelle _ _ _ ».

Bon, c'était un exemple parmi d'autres, et aux conséquences finalement moyennes. Oui, je ne joue pas le jeu, mais la honte ça sert à quelque chose ! Mais plus sérieusement, j'ai par contre dans mon histoire personnelle des exemples du même type beaucoup plus... funestes dirons-nous :( .

Si j'avais déjà pris conscience du problème depuis longtemps, c'est récemment que j'ai réalisé qu'il me bousillait en un massacre niveau :

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J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches, notamment sur les sujets où j'anticipe de devoir me confronter à un truc que je perçois comme humiliant ou outrageant, afin de débusquer au plus vite les points sur lesquels je me fais avoir.

Mais j'aimerais trouver des techniques pour gérer ça de manière plus autonome. Parce que c'est plus gratifiant, je trouve. Et aussi plus efficace : faire l'effort de parler à d'autre de ce qui nous fait honte ? C'est très conseillé, je sais. Mais même, je préfère être autonome sur ce point. Surtout que la probabilité que je ne joue pas le jeu sur un certain nombre de points (même) avec mes proches est forte. Et aussi parce que, et là je parle d'expérience, c'est incomparablement plus efficace que je puisse mener seul cet examen de mes motivations que je le fasse avec d'autres.

Donc je voulais vous demander si vous auriez des solutions pour aller dans le sens de plus d'autonomie (genre courants ou techniques PNL ou autre de dev perso, etc, etc...).
La honte vient de la peur du jugement des autres et d'exposer ce que l'on croit être des faiblesses.

On n'ose pas sauter du plongeoir pour les mêmes raisons que de ne pas oser parler dans le bus.

Si on est seul, on redescend et on se trouve un tas d'excuses pour se dire : "bah, finalement, je m'en fou. Une autre fois".

On ressent plus un manque "d'audace/d'envie" sur le moment.

Cependant, avec des gens qui nous regardent, on se dit plutôt :

"Fuck, j'ai pas les couilles de le faire, et en plus je viens de le montrer aux autres".

On se retrouve confronté à nos propres peurs et on éprouve un sentiment d'échec et de honte.

En réalité, les autres s'en battent les couilles que tu sautes ou pas.

L'exemple avec ton C.V le montre.

Tu n’assumes pas cette année non validée. T’as peur de ce que pourraient penser les autres. Comme si tu dévoilais une "faiblesse".

Ce sont des faits de ta vie, puis c'est tout.
Il n'y a pas de raison à les ressentir comme une honte lorsque tu les exposes aux autres.

Ces situations, on en a tous. Ça peut même devenir marrant quand tu arrives à créer une ambiance autour de ce qui te gêne vraiment.

Par exemple, une connaissance pour devenir pilote :

Le jour de son examen, il a fait atterrir son avion sur la mauvaise piste. Bien sûr, il s'est fait lyncher par son prof pour un tas de raisons. Il est super honteux de ça quand il en parle aux autres... alors que merde quoi, je kifferai raconter une histoire autour de ça si c'était moi.

On essaye de lui faire comprendre que c'est bénéfique de l'assumer et d'en rire avec les gens. La putain de classe à l'américaine, le gars débarque en mode rien à foutre, j'me pose là, puis c'est tout !

Tu le dis toi-même :
J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches,
notamment sur les sujets où j'anticipe de devoir me confronter à un truc que je perçois comme humiliant ou outrageant, afin de débusquer au plus vite les points sur lesquels je me fais avoir.
Plus que de parler de ce qui te fait honte, c'est surtout d'assumer.

Tu parles toi-même de confrontation. Tu sais déjà que c'est dans ta tête, mais tu ne comprends pas encore qu'il n'y a pas de confrontation, si ce n'est personnel.

Simple question de perception.

Assumer et réaliser qu'au final, on fait tous des trucs un peu "cons".
C'est aussi ça le charme des gens, parfois :).

Au final, les gens préfèrent ça que de ressentir que tu cales sur certains points.

Pourquoi ne pas tenter de tourner quelques-unes de tes hontes en histoires à raconter ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 18.01.16, 22h39 par voucny
  • [+1] +1 le 19.01.16, 12h30 par Hydrogene
  • [+1] A lire le 01.02.16, 16h53 par mistermint
J'ai tellement l'habitude de me vautrer en long en large et en travers dans des situations aussi bien matérielles qu'émotionnelles que je suis habituée à boire ma honte avec le reste du bain et je ne pourrais pas te donner de pistes sur ça.

En revanche dans ma famille il y a au moins deux personnes qui sont du genre à vérifier autour d'elle que personne rigole si elles ont trébuché comme si ce simple faux pas remettait en cause toute leur personnalité.

J'en viens donc à ce conseil : est-ce que, pour mieux digérer, évacuer, vivre la honte, il ne serait pas très efficace de commencer par renforcer la perception de nos qualités ? Pour bien ré équilibrer notre vision de nous même ? Et donc redonner à ces motifs de honte la place qui leur revient, c'est à dire souvent pas grand chose ?

Sinon j'imagine qu'un examen attentif, quotidien, et méticuleux des tenants et aboutissants des situations de honte que tu ressens, mettons pendant une semaine, t'en apprendra beaucoup sur comment tu fonctionnes, et quelles sont les émotions en jeu. Personnellement j'ai jamais eu le courage de me lancer dans un tel exercice... :p

Edit : j'ai envie d'ajouter aussi que tu es jeune et que bien des choses vont se décanter plus vite que tu crois, tu t'étonneras peut être dans quelques courtes années d'avoir autant réfléchi à ça alors que ça s'est désamorcé si vite
Edit bis : genre je suis trop vieille j'ai un recul de deux siècles
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 19.01.16, 03h13 par Acier
  • [+1] Constructif le 19.01.16, 09h46 par Onmyoji
"Avoir honte" c'est une manière de se flageller dans son coin pour pas agir.
Bien sûr je parle pas du sentiment à la prise de conscience mais du comportement qu'on adopte pour se montrer à soi même qu'on est quelqu'un de bien et qu'on sait qu'on aurait pas dû faire ça. Pour le montrer aux autres aussi. Sans finalement faire beaucoup plus que des excuses pour changer en vrai.
D'ailleurs l'une des questions à se poser pour avancer c'est savoir si on a vraiment un problème avec le comportement ou si on en a un avec le regard des autres vis à vis de ce comportement (ou tout court).
Dans le premier cas, faut savoir pourquoi on agit comme ça: addiction, réflexe, manque d'attention ou défaut d'apprentissage/manque d'autres options (par incapacité logistique ou manque de savoir faire/être).
Ça permet de mettre en place des corrections.
Dans le second cas c'est à chacun de voir si le regard des autres doit lui dicter sa conduite.
Parfois c'est un indicateur qu'on déconne vraiment. Parfois c'est la pression sociétale dans sa plus brute expression.
Excusez-moi, ma demande d'aide a été mal comprise.

En fait, quand je parlais de ma honte, ce n'était qu'une illustration, pas le cœur du sujet.

Je vais reformuler le sujet d'une manière différente. En partant d'un exemple fictif.

Note : c'est en cherchant un exemple pour cette réponse que je me suis rendu compte que le problème m'arrive en fait quand il s'agit de réaliser une performance quelconque. Ce qui, quelque part, est révélateur... Mais donc. Partons tout d'abord d'un exemple.


Imaginons un gars lambda que nous nommerons Robert. Il a récemment décidé de réaliser la performance X (apprendre un nouveau morceau de musique, un nouveau geste technique dans un sport, peu importe).

Donc si on essaye de décomposer ce qu'il va faire :

1) Chercher le geste en question. C'est-à-dire chercher à apprendre comment on le fait, que ce soit par YouTube, des bouquins, un prof, etc...
2) Mettre en place un cadre pour apprendre et entraîner ce geste. Par exemple, s'entraîner à ce geste pendant 1H tout les samedis et les mercredis.
3) Au bout de quelques temps , Robert constate qu'il y arrive toujours pas. Bon, pas grave, il va faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
5) Robert se dit qu'il doit y avoir un truc qui cloche dans son approche. Donc il analyse pour essayer de voir s'il n'y a pas des trucs à corriger. Après, plusieurs possibilités pour analyser. S'il ne trouve pas la réponse lui-même, chercher des gens qu'il pense susceptibles de l'avoir. La construire par expérimentation. Etc...
6) Il recommence à faire des efforts, en prenant en compte les résultats de l'étape 5.

Bon, il y a toujours l'option abandonner, mais celle-là, on la fera passer dans une trappe d'huile bouillante... :fuckyeah:

Je pense que vous serrez d'accord, globalement, c'est comme que ça se passe la plupart du temps pour la plupart des gens. Le truc, c'est que pour moi, des fois, la mécanique s'enraye. Dans les cas dont je parle, tout se passe comme décrit jusqu'à l'étape 4. Sauf que l'étape 5 arrive jamais. Et je me retrouve dans une alternance entre l'étape 3 et 4. Donc :

1) Chercher le geste en question. C'est-à-dire chercher à apprendre comment on le fait, que ce soit par YouTube, des bouquins, un prof, etc...
2) Mettre en place un cadre pour apprendre et entraîner ce geste. Par exemple, s'entraîner à ce geste pendant 1H tout les samedis et les mercredis.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
….
….
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La fin dans ces cas-là en général, c'est que les événements mettent fin d'eux-même au cycle. Par exemple , la dead-line arrive (parce que dans la vie, il n'y a pas tant d’événements que ça sans dead-line). Et c'est généralement lorsque l'échec est consommé que je finis par réaliser qu'en fait, ouais, j'ai pas réussi à déclencher l'étape 5. Ou que je suis resté figé sur l'étape 3 sur une durée complètement hors de propos (genre 4 heures là où certains estiment qu'1H30, c'est déjà trop).
Et dans de nombreux cas, je me rends compte que, le plus rageant, c'est que si j'étais arrivé à déclencher l'étape 5, la solution n'était pas tellement hors de ma portée... J'ai les capacités d'analyse, c'est pas le problème. C'est juste que des fois, je ne saurais expliquer pourquoi, elles ne se mettent pas en route. C'est comme regarder un clou, et se demander désespérément comment le faire rentrer dans la planche. Avec un marteau à la main... Et c'est à çà que j'aimerais trouver une solution.

Enfin, quand je parlais de mes émotions, c'est parce que je soupçonne que c'est justement à cause d'elles que la réflexion ne se met pas en place. Genre l'année ratée, dans le fond, j'assume, ai avancé malgré, mais n'arrive pas à passer outre, à accepter, non. Donc je pense que oui, instinctivement, c'est pas le truc que je vais regarder de manière sereine et neutre. Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. (Et je répète, le regard que je porte sur cette année n'est pas le sujet ; en plus, ce n'est pas quelque que chose sur lequel je suis ouvert à la discussion). Je pense que mes émotions sont la cause du problème aussi parce qu'il m'est déjà arrivé de me retrouver dans la situation que je décris, face à des blocages. Mais là, de réussir à déclencher l'étape 5. Et là, de me rendre compte que même si je réalisais pas avant, l'affect que j'ai sur la situation n'était pas négligeable, et me perturbait (notamment, une manifestation « physique » qui ne trompe pas : j'ai du mal à formaliser, trouver mes mots, et dois faire un effort pour ne pas être confus dans la formalisation et l'explication que je fais, là où habituellement je suis assez à l'aise avec les mots (à relier au stade plus avancé à l'incapacité à formuler que j'essaie de résoudre avec ce topic)).
Sacrée surprise ce forum. Tombé dessus par hasard et je ne pensais pas que ce genre de sujets y seraient abordés. Bravo.
Donc je voulais vous demander si vous auriez des solutions pour aller dans le sens de plus d'autonomie (genre courants ou techniques PNL ou autre de dev perso, etc, etc...).
La méditation pleine conscience ! Tu trouveras plusieurs topics sur le forum qui en parlent.

Et puis je pense que tu sur-analyse beaucoup trop ton comportement, tu manques de détachement.
Après, pour les émotions, effectivement elles peuvent prendre trop de place et la méditation peut t'aider à leur donner moins d'importance.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Développe stp le 21.01.16, 20h23 par Iskandar
Je pense que ton étape 3 doit déjà comprendre une part d'analyse au cours des efforts pour être efficace. La répétition c'est bien mais à chaque étape faut optimiser.
Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Et que tu essaies pas autre chose parce que tu te dis que tu as ce qu'il faut et qu'il suffit de faire un effort. Alors qu'il faut peut-être développer les compétences et connaissances connexes. Ou y aller plus progressivement. Commencer plus petit.
Ou te faire aider plus que faire les choses en solo.
Trouver d'autres sources et remettre en question la qualité des siennes si on a toutes les compétences connexes et qu'on fait des efforts suffisants et analysés est une étape qui doit venir en dernier.
Par contre le choix initial doit être fait en prenant en compte son degré de diffusion (c'est toujours bien d'apprendre sur les standards car ça permet d'échanger plus facilement et on a pas de risques de changement du jargon), le fait que ce soir généralement ta méthode d'apprentissage optimale (objective. Celle qui marche le mieux, en terme de rendu de résultats. Pas en termes de minimum syndical à fournir pour avoir l'impression d'avoir travaillé une étape. Parce que souvent les gens fonctionnent comme ça: ils veulent suivre les étapes du programme pour avoir l'impression de gagner des points et d'être meilleurs. Mais eu final ils ont pas avancé d'un pouce. Particulièrement frappant avec les cours en ligne et leur "gamification". Les mecs rushent, passent les quiz et tout. Mais au final retiennent rien. C'est comme s'ils passaient un level à mario: ils s'adaptent à un nouveau contexte mais ne gardent pas vraiment la compétence ensuite.
Par contre un mec qui va s'imposer de passer par une méthode plus dure même si c'est pas juste ludique -même si ça doit quand même l'être un minimum, ça donne de meilleurs résultats- est souvent plus performant à la fin).

Ceci dit je suis pas sûr qu'en dehors de l'ego ou d'une probable méconnaissance de ta manière réelle de fonctionner (croire que tu apprends mieux comme ça et pas comme ça alors que c'est pas le cas), ou de tes capacités et besoins quand tu dois apprendre ou réaliser un truc, ça révèle un problème particulier au niveau de tes émotions.
Peut être que tu bloques justement parce que dans ton esprit tu as choisi la meilleure méthode alors que c'est vraiment pas le cas et que ça peut pas marcher.

Peut-être qu'aussi tu dois apprendre à laisser une étape de côté pour y revenir plus tard avec de nouvelles armes. Tant que c'est pas une étape clé pour la suite c'est possible.

Et enfin, faut savoir que tout le monde ne peut pas tout faire malgré ce que veulent nous faire croire les livres de dp pour nous vendre une méthode pour tout.
Il y a des gens tu leur mets un prof de maths du MIT ils vont progresser vraiment alors qu'au départ ils étaient vraiment nuls mais d'autres comprendront toujours rien.
Ça reste un cas rare et il vaut mieux toujours partir du principe qu'on peut apprendre.
Mais le comprendre ça permet aussi de se rendre compte que tout le monde n'atteint pas sa phase de plateau au même niveau. Et que pour toi c'est peut-être normal de bloquer à petit niveau sur certaines choses même si ça fait mal à l'ego et qu'on a l'impression d'être un con. Perso ça me motive mais ça me permet pas toujours d'avoir un bon niveau ou un succès.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Effectivement le 20.01.16, 13h32 par Viking45
Onmyoji a écrit : Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Et que tu essaies pas autre chose parce que tu te dis que tu as ce qu'il faut et qu'il suffit de faire un effort. Alors qu'il faut peut-être développer les compétences et connaissances connexes
C'est là où certains psys en croyant redonner confiance à leur patients en les rassurant sur un pseudo potentiel creusent leur tombe.

Affronter avec terreur la réalité => NON on n'a pas les capacités et rabaisser ses prétentions à la baisse reste une des étapes les plus dures à passer ... Pire si depuis petit on a été bercé dans l'illusion d'avoir beaucoup de potentiel.
Venusian a écrit :La méditation pleine conscience !
Je connais, même si je pratique pas car pas encore eu le temps d'approfondir et de tester (c'est pas pour rien que je parle de Christophe André :wink: ).
Et puis je pense que tu sur-analyse beaucoup trop ton comportement, tu manques de détachement.
Deux questions :

1) qu'est-ce qui te fait dire que je sur-analyse. Parce que si j'analyse, c'est pour essayer de trouver une solution à un problème qui me pénalise pas mal. Je veux dire, à part analyser, je peux faire quoi ? Sachant que j'agis déjà, et que c'est une limite à mon action que j'expose
Iskandar a écrit : J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches, ... 
.

2)
(...) tu manques de détachement.
J'ai toujours eu du mal avec la notion de détachement. Concrètement, dans la situation que j'expose, où est la limite entre détachement et abandon ?
Iskandar a écrit :Bon, il y a toujours l'option abandonner, mais celle-là, on la fera passer dans une trappe d'huile bouillante... :fuckyeah:
Venusian a écrit :(...) tu manques de détachement.
@Onmyoji :
Je pense que ton étape 3 doit déjà comprendre une part d'analyse au cours des efforts pour être efficace.
Ben justement, quand le problème se pose, elle est faible. Et c'est pour ça que dans les cas dont je parle, en général, mon efficacité est... faible (au mieux) ! Quand je parlais des 4H au lieu d'1H30, ça te donne une bonne première idée. Et vu comment la suite se déroule, dans les cas problématiques dont je parle, elle augmente pas.
Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Confiance dans mes capacités, non. Ce serait même plutôt l'inverse... Mais justement, le truc, c'est l'incapacité à se remettre en question. Serait-elle liée à la peur par rapport à mes capacités ? Pas impossible, mais je vois pas ce que je peux y faire.

Mais sur l'incapacité à se remettre en question. Si je m'assois, et me force à analyser, oui, la remise en question viendra si elle a lieu d'être. Des solutions comme :
développer les compétences et connaissances connexes. Ou y aller plus progressivement. Commencer plus petit.
Je pense dans ces circonstances être capable de les trouver aujourd'hui. Mais pourquoi s'asseoir et se forcer à analyser ? Quand j'y réfléchis, la vérité, c'est surtout que quand j'étais gamin, on va dire que j'ai « appris » à ignorer dans certaines circonstances les signaux qui pousseraient à peu près n'importe qui à se remettre en cause. Stratégie qui a perduré de nombreuses (près de 10 quoi...) années. Et ce en plus, sans vraiment me rendre compte de ce qui se passait. D'où que ça a été aussi destructeur, et chiant à réaliser.

Récemment, j'ai pris conscience du problème. Mais le truc, c'est que la réaction reste avant que l'analyse consciente se mette en place. C'est justement parce qu'elle ne se met pas en place que le problème existe. Pas parce qu'il y a un problème avec mes capacités d'analyse. Les mêmes causes provoquent les mêmes effets, je continue à réagir comme à l'époque. Sauf que contrairement à l'époque, mes capacités d'analyse me sont aujourd'hui d'un grand secours. Le truc, c'est que je continue à réagir comme si ce n'était pas le cas.

En résumé, le problème que je veux régler est que la ré-optimisation permanente dont tu parles ne se fait pas. Ou au mieux, à un niveau (très) faible. Pourquoi, j'ai rien d'autres que des suppositions.



Par contre, dis-moi, autre problématique par rapport à ce que tu expliquais.
méconnaissance de ta manière réelle de fonctionner (croire que tu apprends mieux comme ça et pas comme ça alors que c'est pas le cas), ou de tes capacités et besoins quand tu dois apprendre ou réaliser un truc,
Tu apprends à fonctionner comment ? Cette connaissance de soi, de sa manière d'apprendre, dont tu expliques qu'elle est faible chez beaucoup, tu es censé l'apprendre où et comment ? Un adulte peut l'améliorer par quels moyens ? Tu as des ressources à proposer qui traitent de cet aspect ?
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