Paix, Amour et Créativité

Mon café coule en attendant de reprendre une activité que j'aime beaucoup, je prend quelques minutes pour raconter un truc arrivé ce samedi soir dernier et la petite réflexion que j'en tire.
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Je suis dans ce bar avec ma copine du moment et d'autres amis pour célébrer le temps fort du weekend. Saturday Night! Comme à mon habitude je papillonne un peu et surtout je ne me retient pas de parler aux garçons et aux filles présents ce soir là. Seuls ou en groupes. Je suis sociable et j'aime beaucoup ça.

A la faveur de mes déambulations dans l'infâme mais festif débit de boisson, j'accroche un groupe de filles qui me semble tout à fait sympathique. Mon instinct pas encore trop embrumé par les vapeurs de rhum me donne raison, elles sont vraiment très très sympas.

Je remarque ce petit groupe de jeunes hommes accoudés au comptoir tout près de nous, le regard légèrement acerbe et la mine crispée. Réflexion faite, les mecs étaient carrément rivés au zinc comme un banc de moule à son rocher.

Même très agréable, je met fin à interaction avec ces charmantes demoiselles pour partir retrouver ma partenaire et un nouveau verre à torpiller. Je me retrouve donc de l'autre côté du bistrot au milieu de quelques potes, buvant joyeusement à la vie tout en roulant d'énormes pelles à ma demoiselle.

Entre un échange de salive et une blague surement très fine de mon cru genre: tu sais pourquoi le castor a la queue plate? (c'est samedi soir, faut pas trop m'en demander) je reçoit un bâtonnet de couleur lumineux sur la nuque. Puis une deuxième un peu plus fort. Puis d'autres encore. Presque une pluie.
J'identifie les assaillants comme les garçons de l'autre côté du bar, vous savez les mêmes qu'au début de l'histoire, qui se voyant démasqué commencent vraiment à me chercher du regard de façon insistante.

Plutôt que de renvoyer les projectiles, je ramasse les bâtonnets puis je les nettoie avec un mouchoir pour les donner à mes amis. Chacun fait preuve d'originalité et créé de fabuleux ornements, le trophée revenant à mon pote Marty (pseudo made in chez moi) qui s'est concocter un magnifique chapelet d'épingles tenant sa longue chevelure. J'en vient à vouloir plus de projection de matériel de la part des messieurs du comptoir.

L'effet de surprise fut intéressant car beaucoup de clients et clientes du bar se sont pris au jeu avec nous.

Les affreux rabats joie ont fini par partir sans que je ne m'en rende compte et surtout sans pertes ni fracas.

#L'agressivité engendre l'agressivité#

Love, Peace et créativité.

Bisous

En vrai c'est ton aisance et leur jalousie qui ont engendré l'agressivité.
De ta part c'était le fait d'être positif.
S'il n'y a pas eu de suites malencontreuses c'est parce que tu n'as pas donné prise et qu'ils n'étaient pas très courageux.
Mais rien ne dit qu'ils t'auraient pas tabassé s'ils t'avaient croisé seul plus tard en dehors du bar, aigris qu'ils étaient.
Dans ces cas là être gentil ça t'aurait pas sauvé.

Je sais que je suis rabat joie, mais prends conscience que même si là tu as eu la bonne réaction, dans l'ensemble la chance a aussi joué.

Je sais que je suis rabat joie, mais prends conscience que même si là tu as eu la bonne réaction, dans l'ensemble la chance a aussi joué.

Bouh le gros-gros rabat-joie. ;)
Ouais il est évident que j'avais à faire à une grande bande de coincés de la nouille qui, plutôt que de se mêler à la conversation, ont rien trouvé de plus génial qu'un truc digne de l'école primaire (et pas dans le côté positif).
Peut-être que j'aurais pas eu la même réaction si j'avais été seul, mais voila, j'étais loin d'être seul. Le lieu et les gens s'y prêtaient. J'étais dans le thème de la soirée , pas les autres relous. Fin de l'histoire.
La vrai chance m'aurait fait rencontrer une bande de mecs supers sympas.
La malchance m'aurait porté un mauvais coup ou que sais-je.. Mais quel intérêt de penser de cette façon?

Tu traces beaucoup de noires hypothèses. C'est pas la première fois que je me fait prendre à partie (ou bien pire) dans un bar de nuit. L'alcool+ la frustration+ le QI d'un bulot cuit...Ca fait parti du jeu, tu sais qu'il va y avoir des sous-primates avinés dans tout les coins.
Néanmoins y'a plein de moyens de s'en sortir avec panache, faut juste avoir bien conscience de la situation et jouer un coup d'avance. Sinon je ne serais plus de ce monde.

Tout de même, j'ai pas été spécialement gentil. Je suis pas allé leur faire un bisous quand même. J'aime pas les barbus, ça pique.

Pour l'absence de prise je suis 100% d'accord avec toi, c'est LE truc à avoir en tête quand on vient justement te la prendre. Faut se rendre lisse. J'ai fait mon truc sans jamais me soucier des autres ou leur donner plus de grain à moudre dans leur façon d'agir.
Du coup ça désamorce une grande partie du processus. Quand tu attends une réaction de quelqu'un de part une de tes actions mais que la personne répond totalement à côté de la plaque ça rend ton rôle caduc, plus particulièrement si l'éventuel publique te suis pas du tout.
Dans mon cas la confrontation était souhaitée par les loulous.
Moi je répond en m'amusant avec mes potes sans faire grand attention au reste.
L'absurdité joue en ma faveur et je trouve ça drôle.

Ce qu'il manque à mon histoire c'est le pourquoi du départ u temps plus tard des dits loulous.
Manque d'intérêt de leurs parts?
D'autres chats à fouetter?
Sortis par les barmans que je connais pas mal?
Pris conscience qu'il y avait plus de monde de mon côté que du leur?
J'en sais rien. Dans tout les cas ils auraient perdus.

Je trouve que tu as très bien géré la situation. Je suis persuadé que dans cette même situation, beaucoup d'autres, moi compris, auraient été offensés par ce geste (la pluie de bâtonnets) et auraient répondu par la violence.

Il faut être bien courageux (et philosophe) pour parvenir à ne pas accepter l'offense. Beaucoup de violence et de mal-être pourraient être évités dans ce monde si les gens pouvaient comprendre que ce ne sont pas les paroles ou les gestes qui sont offensant, mais le fait de nous sentir offensés nous appartient entièrement. Ou comme on dit plus généralement, ce ne sont pas les événements en eux-mêmes qui nous affectent, c'est la représentation qu'on s'en fait.

Il y a trois manières de répondre à une offense:

- par la violence (verbale ou physique), réaction la plus répandue, par laquelle nous sommes conditionnés

- mais on peut aussi apprendre à ne pas l'accepter. Thedaze, tu aurais très bien pu laisser les bâtonnets à terre et n'avoir aucune réaction

- et enfin, on peut aller un palier au-dessus, non seulement en n'acceptant pas l'offense, mais en la désamorçant, par l'humour notamment. Ce que tu as fait.

Ces idées ne sont pas de moi, elles sont tirées en grande partie du livre La Philosophie C'est La Vie, Lou Marinoff ; mais je trouve qu'elles s'appliquent très bien à ce cas.

L'auteur raconte cette anecdote pour illustrer son propos:

Deux hommes marchent dans la rue (disons Thedaze et un inconnu), sur deux rues différentes menant à la même intersections. Les deux personnages approchent de l'angle de leur rue respective mais ne se sont pas vus l'un, l'autre. Arrive donc l'inévitable, lorsqu'ils arrivent tous deux à l'intersection, il y a collision.

L'inconnu bondit et s'écrit "Imbécile !". Thedaze enlève calmement son chapeau comme pour le saluer et répond "enchanté, moi c'est Thedaze".

Offense pas acceptée, et désamorcée (en plus d'être renvoyée à l'envoyeur).

Et, si jamais ces messieurs avaient eu comme objectif final de te casser la gueule et avaient mis tout en oeuvre pour arriver à leurs fins, ma foi, j'imagine qu'il aurait fallu te défendre du mieux possible…

Haha pas mal.
Mon père a vécu un truc similaire: ils se sont percutés sans faire exprès avec un type.
L'autre lui a fait "Pardon?!?" de manière agressive comme pour attendre des bredouilles.
Mon père a dit avec le sourire "J'accepte vos excuses".
Sur le coup ça avait très bien marché