Apprenti magicien

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le 11.04.2016 par Nonchalance

7 réponses / Dernière par Nonchalance le 21.05.2016, 02h12

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Théorie de la magie.

Vous appelez ça le bien être, le bonheur, la complétude... Bref, ce qui vous pousse à vous lancer dans le développement personnel. Moi j'appelle ça la magie. C'est pareil mais j'aime les histoires avec de la magie.

La plupart du temps je me fais chier. Dans les situations comme avec les gens. Et c'est parce qu'il n'y a pas de magie. Mais c'est quoi? La capacité à s'émerveiller de ce qui est nouveau, de redécouvrir ce qu'on connait déjà sous un nouvel angle, de s'extasier, d'être présent, lucide et bien.

Et cette magie, je peux la ressentir avec assez de justesse et j'ai découvert il y a peu de temps que je pouvais même l'influencer. Il y a d'autres personnes qui peuvent également participer au développement de cette magie ou même en apporter mais chez moi, ces personnes sont rares. Mon ex y arrivait assez bien au début de notre relation. Mon coloc et ami proche y arrive de temps en temps. J'ai un pote que je vois très rarement qui y arrive parfois aussi.

Elle se manifeste sous forme de cercle dans mon ventre. Lorsque je me sens bien, le cercle est entier, il est vibrant et il diffuse une sensation qui renforce le bien être. La plupart du temps, le cercle est là mais il est mince bien que solide, il ne diffuse rien. C'est quand tout me paraît morne, fade... Lorsque je me sens mal, le cercle se plie, comme si vous aviez une pièce et que vous arriviez à la tordre pour la plier en deux. Lorsque je vais prendre une mauvaise décision ou faire quelque chose de mal, le cercle se transforme en boule, je deviens nauséeux. Lorsque je suis positivement excité, le cercle chauffe et irradie, il se propage dans tout mon corps et me donne de l'énergie, une énergie explosive et difficile à retenir. En colère, c'est pareil que quand je suis excité sauf que l'énergie est plus dure, plus lourde et plus sombre. Avant, j'étais dépressif et je n'arrivais pas à ressentir le cercle. Je ressentais de la tristesse et un mal être mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Je savais juste qu'il me manquait quelque chose et j'avais envie de me coucher et de ne plus me lever.

Alors je peux influencer le cercle et ressentir du bien être . Il suffit de faire des choses que j'aime. Il y a très peu de choses que j'aime. Bien sûr il y a remplir mes besoins vitaux (surtout manger et baiser). Il y a aussi être entouré d'univers musicaux, la lecture et la marche. C'est à peu près tout. Comme pour Baloo, il m'en faut peut pour être heureux. En théorie...
Bon maintenant un peu de récit de vie.

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Ça c'était moi il y a à peu près trois ans. Depuis, il y a eu un peu de changements. Changements que j'ai réussi tout seul comme un grand. Grâce notamment à la théorie de la magie.

Les points positifs:

- je ne suis plus dépressif (et je pense que je pourrais difficilement le redevenir, même avec de la volonté)
- je ne suis plus seulement spectateur bien que je le reste en grande partie mais aussi un peu acteur
- j'arrive à nouer avec des gens des liens sains et équilibrés
- j'ai eu une première expérience amoureuse et de nouvelles expériences sexuelles
- je suis moins lisse, plus agressif et confiant

Les points négatifs:

- j'ai très peu d'amis. Plusieurs connaissances, mais en définitif j'ai deux amis qui comptent vraiment dont un avec qui je suis en contact rarement et qui n'habite pas dans la même ville et l'autre qui est mon colocataire.
- je suis toujours paumé parce que je viens de deux cultures complètement différentes et que je fais parti des deux mais que je n'ai de place dans aucune
- j'ai été lâche lors de ma première expérience amoureuse et je suis resté avec une femme avec qui je n'aurais pas dû rester par aveuglement, ce qui m'a créé pas mal de problèmes dans ma sexualité (troubles de l'érection, éjaculation précoce et grosse baisse de libido)
Bon voilà pour poser le cadre.

Je me fais chier dans la vie. J'ai peu de centres d'intérêt et j'arrive difficilement à créer de la magie.

Il y a deux semaines, je me suis séparé de mon ex. Je suis resté sept mois avec une femme que j'aimais certes mais que je n'aurai pas du accepter dans ma vie. Je pensais naïvement que avec le dialogue et la patience, les choses pouvaient changer.

Maintenant que j'y repense, je suis vraiment soulagé que ce soit fini. Elle semblait avoir tout expérimenté au niveau sexuel et pourtant, elle ne voulait quasiment rien faire avec moi. Elle avait peur de ma libido parce que j'avais tout le temps envie, elle ne prenait aucune initiative et critiquait toutes les miennes, voulait que je la prenne sauvagement mais fuyait dès que j'essayais quelque chose... Bref, malgré toutes mes tentatives, on s'est tous les deux fait chier royalement au niveau sexe et j'ai mis du temps à comprendre pourquoi. Elle avait l'habitude de régler ses problèmes avec une bonne séance de baise mais comme je l'écoutais et la conseillais sur ses problèmes au lieu de la baiser, elle a fini par m'assimiler à une sorte de proche pas du tout intime au sens sexuel. Et si au début j'avais des problèmes d'érection dus à mon statut de novice du sexe, ça s'était amélioré par la suite pour revenir pour d'autres raisons. À force d'être rejeté et de la sentir mal à l'aise face à mon désir, j'ai fini par avoir des problèmes plus fréquents et plus durables de baisse de libido, éjaculation précoce et pannes d'érection. Et ça c'était juste les problèmes sexuels.

Je me fais chier dans la vie et il y a peu de magie parce que j'ai l'habitude de ne pas prendre de risques. Pas dans le sens où je n'essaye pas de nouvelles choses mais dans le sens où je n'essaye pas des choses palpitantes. Parce que je confonds ce qui ne m'intéresse pas de ce que je ne veux pas. C'est pour ça que je suis resté pendant sept mois avec une femme qui ne me désirait pas.

Du coup, je suis devenu plus tranchant. J'élimine petit à petit tout ce que je ne veux pas et il reste de plus en plus de ce qui m'intéresse et la magie revient. Et ce qu'il y a de bien avec la magie, c'est que quand on lui laisse de la place, elle en prend toujours plus jusqu'à littéralement jaillir de toi.
Je sais que c'est débile mais j'ai l'impression de vivre une injustice.

En décembre, je découvrais à ma plus grande joie que j'avais un ulcère. Je suis parti pendant un mois et demi dans un bled paumé à 12h de vol direct depuis la France juste après, je me suis vraiment fait chier bien que l'expérience en soit n'était pas désagréable et je suis revenu avec une tristesse à laquelle je ne m'attendais pas parce que ma famille que je n'avais pas vu depuis 11 années me manquait.

Un mois plus tard les choses ont sérieusement commencé à se dégrader avec mon ex et on s'est quittés peu de temps après et une des raisons pour lesquelles on se quittait c'était que selon elle j'étais inexpressif et potentiellement dépressif.

Moi hamdoullah ça va comme disait l'autre, je vais enfin quitter mon boulot de merde sous payé, j'ai commencé à prendre des cours de chant et c'est génial mon pote, je crois que j'ai trouvé ma vocation en plus, je sors beaucoup et j'ai revu une amie que je n'avais pas vu depuis 2 ans de retour sur Lyon pour quelques jours, j'ai quelques voyages bien sympas prévus pour le mois de juin et cet été, mes projets d'investissements pour gagner encore plus de sousous se concrétisent petit à petit...

Mais ma joie est chaque jour tâchée par l'ombre de mon ex. Elle me poursuit du lever jusqu'au coucher du soleil, tous les jours, des pensées pour elle en arrière plan. Bon, je l'aime toujours donc ça n'aide pas et je ne suis pas très doué pour faire d'autres rencontres, ça n'aide pas non plus. Mais ce qui m'énerve le plus, c'est les pensées que j'ai. Je repense aux deux dernières discussions qu'on a eu avant que je ne coupe les ponts complètement pour ne pas la détruire. "On dirait que tu fais tout le temps la gueule, j'ai besoin d'être avec des gens qui sont plus expressifs que moi." "Je crois que j'ai brisé quelque chose en toi, ton innocence, ta légèreté..." "Depuis qu'on ne se voit plus, je fais plus de choses, j'ai repris ma vie en main..."

Bref, j'ai l'impression d'avoir été un monstre bourreau qui détenait une princesse en détresse. Et je sais que ce n'est pas vrai. J'ai toujours été inexpressif depuis que j'ai arrêté de pleurer au début de mon adolescence et elle m'a toujours connu inexpressif. Je ne suis ni innocent, ni léger et il n'y a rien à briser en moi, je suis brisé depuis bien longtemps et j'ai réussi à me reconstruire et à devenir presque incassable. Et enfin, je ne l'ai jamais empêchée de faire sa vie, bien au contraire, je l'ai toujours encouragée à faire des choses en dehors de notre couple et souvent, c'est elle qui pleurait quasi tout le temps, elle qui voulait tout le temps me voir, elle qui disait qu'elle se sentait obligée de faire des choses pour moi parce que je me faisais tout le temps chier (ce qui n'était pas souvent vrai quand j'étais avec elle)... J'ai l'impression qu'elle m'a pris pour un guignol et malgré mon amour toujours présent, j'ai envie de lui mettre des coups de boule. Heureusement qu'on ne se voit plus putain. Mais j'arrive pas à me débarrasser de ces pensées. Ça me casse les couilles.

Bon j'avais besoin de le dire, même si tout le monde s'en fout.

Sinon, je me suis rendu compte que j'étais un peu dans la merde niveau rencontres parce que je me suis inconsciemment créé un blocage. Je désexualise les femmes. Ça se fait automatiquement et je m'en suis rendu compte parce que même si je trouve des femmes belles ou jolies, c'est juste une appréciation physique, sans aucune intention sexuelle derrière, même quand on se connaît un peu plus. Et c'est con parce que j'ai souvent envie de baiser mais ça ne m'arrivera jamais de mettre un corps et un visage sur cette envie. Et s'il arrivait de me retrouver dans une intimité avec une femme, ça m'exciterait, mais avant ça, non, même pas une petite envie de taquinerie ou de sexualisation. Donc j'ai envie de baiser mais quoi, qui? Il faut que je trouve l'origine de ce blocage parce que c'est putain de frustrant.
Tiens je suis retombé là dessus récemment, ça devrait t'intéresser :
post352669.html
Je suis un idiot.

Des sorties, j'en ai fait ce mois ci. Habiter dans une ville où il y a un guide gratuit et super bien foutu - petitpaumé représente - ça aide. Tous ces bars super cools à Lyon, ces endroits un peu cachés mais où tu rencontres des gens, où tu t'amuses même...

Au début, je n'osais pas trop aller vers les gens. Je me prenais ma petite bière, j'allais me caler dans un coin et je me faisais tranquillement le bidon en observant les alentours. Perdu dans mes pensées comme d'hab. Les conversations autour de moi, toujours les mêmes, les rires fusent, les gens interagissent, se regardent, sourient. J'observe. Le monde extérieur comme le monde intérieur.

Pourquoi les gens disent toujours la même chose? Je n'arrive pas à comprendre, quel que soit l'endroit où je vais, les discussions sont les mêmes, les enjeux sont les mêmes, le mode de fonctionnement est le même. Et c'est pareil pour moi. Je suis la même personne. Que je fasse des trucs intéressants ou que je ne foute rien, je suis exactement la même personne. Ça me paraît bizarre que les autres jugent une personne dans son entier par ce qu'elle montre et pas pour ce qu'elle est. J'y reviendrai dans un autre post.

Bref, les jours passent et je vais voir des gens naturellement sans peur ou prise de tête.

"Bonjour, je m'appelle .... et j'ai décidé de sortir rencontrer des gens parce que je m'ennuie et que je ne connais pas grand monde. C'est quoi ton nom?
- Moi c'est ... Ah tu es nouveau sur Lyon?
- Non, j'ai toujours vécu ici depuis que je suis en France mais j'étais plutôt renfermé auparavant, j'ai décidé de m'ouvrir.
- C'est courageux, je n'oserai jamais faire ça.
- Ha ha, on fait comme on peut. Tu viens souvent ici?"

Banalités, banalités, banalités. Je me fais chier mais j'essaye vraiment de rentrer dans la conversation. Ils s'intéressent vraiment à moi putain. J'essaye de faire pareil. J'oublie quasiment jamais rien, même quand je n'écoute pas donc ça aide. Est ce que je suis un connard? J'ai l'impression d'être un connard des fois.

"Bon c'était sympa de te rencontrer, on va y aller.
- Ok, cool, bonne soirée les gars, j'ai eu plaisir à vous parler."

C'était vrai. Je me suis ennuyé mais j'ai aussi pris plaisir à parler aux gens. J'aime bien les gens. On a rien partager sauf un moment de parlotte et c'était sympa. Je ne vais plus les revoir, je ne demande pas leur numéro ou leur facebook.

Un autre soir, je sors encore tout seul. Je fais le même speech, avec plus de décontraction. Autour de moi encore des rires, l'ambiance est détendue, encore des banalités. Je m'y essaye aussi. Je m'ennuie moi même quand je parle. Je ne me force plus, je me présente et j'écoute.

Je rencontre deux types plutôt sympas. Y'en a un qui arrête pas de m'appeler "gros" et qui m'apprends qu'il vendait de la drogue quand il était en galère en Australie. L'autre est plus volatile et séducteur, il acquiesce à tout ce que je luis dit et parle de "respect" et de "c'est trop cool mec ce que tu fais". Je lui raconte un peu ma vie et il ne change pas de cassette. Les gens sociaux font souvent ça. Ça m'énerve et ça me fait rire à la fois.

Y'a un groupe de femmes qui ont la quarantaine qui débarquent et s'installent à côté de nous. Le séducteur passe tout de suite en mode chasse. Son pote le suit avec moins d'aisance mais il le suit quand même. Les gars font juste ça pour le sport, ça se voit. Les femmes ne sont pas dupes mais elles se laissent séduire, elles sont là pour s'amuser. Sur le thème de "Tu pourrais être ma mère", "Tu parles comme mes vieux..." la soirée passe, je me mets en retrait et j'essaye d'en placer une de temps en temps. Mes blagues ne font rire personne mais ça ne me mets pas mal à l'aise. Plus tard, on va tous danser. Elles sont dans leur délire, j'essaye de m'intégrer mais je finis par vraiment me laisser embarquer dans la musique et danser tout seul. Je fais souvent ça.

Finalement, les musiques suivantes ne me plaisent pas trop. J'essaye de trouver les gens pour leur dire au revoir mais je ne vois personne. Je m'en vais seul. Au moment de prendre le bus de nuit, je croise un pote et on va boire une bière avec deux autres gus. C'était cool comme soirée. Je remarque que les autres tables rient mais notre table pas trop. Un des types avec qui je bois se mets en tête de commenter haut et fort toutes les femmes qu'ils trouvent jolies. Je le fais taire et me mets à danser et à chanter pour passer le temps. Mon pote et les autres se foutent de ma gueule. On rigole enfin.

Aujourd'hui je passe la journée dans mon lit en mode grosse loque. J'ai des retours de l'élève de mon prof de chant qui devait me donner des adresses pour aller chanter dans des scènes ouvertes. Yeah baby.

Le soir, je vais à un concert que je pensais gratuit. J'entraîne mon coloc de force mais il doit aller au ciné juste après. Finalement, le concert coûte 6€ et la première partie du concert est juste horrible. Le gars chante et joue toujours de la même façon. Sur dix titres. Je préfère écouter du Christophe Mae. Je lis un manga sur mon smartphone et je me fous de sa gueule avec un type à côté. Mon coloc se barre au cinéma en médisant de mes plans foireux et je fais plus ample connaissance avec les deux personnes presque aussi jeunes que nous. Ils sont sympas. Eux aussi ils me trouvent brave parce que je vais à la rencontre des gens spontanément. Ils ont l'air de faire pas mal de sorties dans les environs et ils sont intéressés par le fait que je chante. On échange nos contacts.

Dans toutes ces sorties, je me suis amusé et je me suis fait chier en même temps et je me suis rendu compte que j'étais un idiot. Dans le sens où je parle un idiome, je ne communique pas tout à fait comme les autres et je dois faire un effort pour rester en contact avec mon entourage. Et je me suis aussi rendu compte que je m'en foutais royalement. Au début, je pensais que c'était une excuse pour cacher ma peur. Mais non, je m'en fous vraiment. Je peux aller vers n'importe qui et dire ce qui me passe par la tête sans prise de tête et sans pression. Et je m'en fous du résultat. Il faut que j'arrête d'être un idiot. Que je comprenne et que je me mette à parler comme les autres pour m'intégrer. C'est sans doute la partie la plus difficile.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 16.05.16, 10h16 par Jalapeno
Merci Jalapeno.

Ce soir pour la première fois, j'ai chanté devant un public. Et j'ai bien chanté. Et on m'a applaudit. Et y' a des gens qui sont venus me parler après. C'était génial.

La magie est enfin en route...

Demain (enfin ce matin en fait) je commence mon nouveau taf de commercial porte à porte. Il me reste un peu plus de cinq heures de sommeil. Ce n'est pas suffisamment de sommeil pour moi mais...

No ragrets
Je suis allé à un rendez vous que j'ai obtenu sur tinder. C'était plutôt marrant, même si le courant passait moyen. Elle était un peu bruyante et surexcitée.

Conversation de gentleman:

"(moi)Bon tu m'as dit que tu allais rentrer chez toi parce que tu étais trop fatiguée du coup je vais devoir accélérer l'interview. Pourquoi Tinder? Qu'est ce que tu recherches?
- (rire nerveux) bah je sais pas, je vais sur Tinder, je rencontre des gens et je vois ce qui se passe. Pourquoi tu me demandes ça? Et toi tu cherches quoi sur Tinder?"

Je mets un moment avant de répondre

"(elle)Aaah, t'es mal à l'aise.
- Non, je n'ai aucune pudeur. Je cherchais à formuler une réponse honnête et pas flippante. Bah, je recherche juste à m'amuser.
- Ha ha, si la question c'est est-ce que je recherche un plan cul, je crois que Tinder, c'est un peu fait pour ça. Par contre ce soir je suis vraiment crevée mais on se voit une autre fois avec grand plaisir.
- Cool.
- La conversation trop romantique qu'on vient d'avoir.
- Ouais mais il faut savoir être clair haha. Bon j'ai vraiment faim, je vais me chercher un kebab."

Sur ce on est parti, je me suis pris un kebab et on a encore discuté un peu avant que je prenne le dernier métro et qu'elle rejoigne sa pote chez qui elle dort et qui habite à côté. Je récupère mon kebab. Aux revoirs de beau gosse un kebab à la main, je tape des crocs de temps en temps.

"(moi) J'ai envie de t'embrasser mais je ne fais pas ça.
- Pourquoi?
- Bah, je sais pas, il s'est rien passé de spécial et je suis en train de manger un kebab avec un supplément viande de foie.
- Et?"

Du coup je l'embrasse. Je ne ressens rien de spécial, ce n'est pas désagréable mais le kebab passe bien. Elle essaye pas de m'avaler tout cru, c'est bon signe. Elle rigole parce que je viens de l'embrasser avec un goût de kebab dans la bouche et on se quitte.

En rentrant chez moi, je décide de retenter Tinder. Ça ne marche pas des masses, avec de la persévérance, j'ai trois affinités par semaine mais bon c'est normal, mes photos sont pas terribles. Du coup je fais la technique de bourrin et je like tous les profils sans regarder pour faire le tri après. Sur cinquante likes, j'ai deux matchs. Mon premier match ne me plaît pas trop, je supprime l'affinité. Mon deuxième match, c'est mon ex avec qui j'ai volontairement coupé les ponts. J'ai envie de rire et de pleurer en même temps. Je décide de rire. Je sais que je n'ai pas envie de recontacter mon ex ou de revivre un truc avec elle mais je n'arrive pas à supprimer l'affinité. Je décide qu'on verra bien ce que ça donne et je continue de liker des profils. Après cinq minutes toujours pas de nouveaux matchs.

Je me suis bien marré, c'est l'essentiel. Demain soir, je vais chanter dans un restaurant où il y a une jam. Ça va être une bonne soirée aussi.
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