Rencontres, nuit et petite mélodie

Note : 75

le 05.04.2016 par amelia

258 réponses / Dernière par Winter le 15.01.2024, 08h28

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Répondre
Nous avons continué à échanger avec Ernest hier soir. Comme si les derniers 18 mois n'avaient pas existé. Nous nous sommes dit que l'absence avait été difficile. Il m'a dit que c'était unique entre nous. Qu'il ressentait encore quelque chose. Les travers sont réapparus. Dont le "Nous devrons arrêter les textos ce soir.". J'ai supporté ça à l'époque. Mais j'ai changé, j'ai gagné en détachement, je suis devenue plus forte. Je vois parfaitement que ça ne mènerait à rien. Il ne la quittera jamais. Je n'ai pas envie qu'il le fasse parce que je n'ai pas envie d'être avec lui. Je n'ai pas envie non plus d'une nuit. La seule chose qui pourrait me pousser à le faire est le souvenir de ce qu'il provoquait chez moi.

Nous nous verrons peut-être mais je ne serai pas malheureuse à cause de lui parce que je ne ressens plus la vibration. il n'a plus l'emprise qu'il pouvait avoir sur moi. J'aimais son côté dominateur parce que j'aime les hommes qui me tiennent tête, avec du caractère mais 1 an et demi plus tard je réalise qu'il l'exprime d'une façon que je ne peux supporter. Je ne veux plus être infantilisée. D'autant que sa lâcheté m'a déçue profondément. Il a perdu mon admiration.

Son "retour" n'est pas une mauvaise chose. ça me permet de ne plus vivre avec les "si" et hantée par des souvenirs. ça me permet de réaliser du chemin que j'ai parcouru en estime de moi, et la force que j'ai gagné.



Sujet suivant.

J'ai retrouvé ma LIBIDO! C'était donc bien un problème de personne et psychologique. J'avoue que je suis soulagée. En tout cas tout fonctionnait parfaitement il y a quelques heures.

****



J'ai vu Antoine hier à 17h pour prendre un café et discuter. J'étais nerveuse mais ça s'est très bien passé.
J'ai dit tout ce que j'avais sur le coeur, la sensation d'étouffement, l'absence de coup de coeur, la perte de libido, que nous n'arrivions pas à avoir des conversations intéressantes, qu'il ne me manquait pas. Je me suis remise en cause évidemment. Je lui ai dit que j'avais eu un coup de coeur très fort en janvier et que j'avais certainement du mal à m'ouvrir à nouveau. Que j'avais toujours eu un souci pour me laisser apprivoiser. Que j'avais une soif très forte et incontrôlable de liberté et d'indépendance.
Il m'a dit qu'il ne s'était pas rendu compte de son comportement. Qu'il était d'accord sur les conversations, le problème de libido et le coup de coeur et que lui aussi ça le dérangeait. Il m'a dit réfléchir beaucoup sur sa vie en ce moment et qu'il ne sait pas ce qu'il veut dans aucun domaine. Que si sur le papier la liberté sexuelle lui plaisait, après y avoir longuement pensé, il ne s'en sentait finalement pas capable et que ça le bloquait avec moi.
C'était très constructif. J'ai tâché d'être la plus sincère et honnête possible avec bienveillance. Je lui ai dit que ça n'enlevait rien au fait qu'objectivement c'est quelqu'un de super. Que nous pourrions nous revoir parce que je l'apprécie au delà de ça et que je nous pense capables de faire la part des choses. Il a été d'accord, m'a remerciée plusieurs fois pour ma transparence. J'ai répondu que j'avais été dans sa position et que j'aurais aimé de réelles explications plutôt que les mensonges, le silence ou la fuite. C'est vrai, ça m'aurait évité de perdre deux ans avec Mathieu, six mois avec Chris ou encore toute cette énergie avec Nuit.
Nous nous sommes quittés après 1h30 de discussion, sur un long câlin et un dernier baiser.
Je me sentais bien après. ça me conforte dans l'idée qu'être sincère est souvent la meilleure solution. C'est plus constructif pour lui comme pour moi. ça m'a permis de mieux le comprendre et réaliser ce qui l'avait poussé à avoir de telles attitudes avec moi.

Il m'a envoyée un message une heure plus tard :

"Tu es d'une lucidité dans tes émotions. La partie du livre que je lisais aujourd'hui portait justement sur voir la réalité de ses émotions et il ne pouvait y avoir mieux que ce moment avec toi pour l'expérimenter. Dommage que le meilleur moment ait été celui-là :) "
(Il écrit la dernière phrase parce que je lui ai dit que c'était dommage d'avoir attendu le dernier moment pour arriver à s'ouvrir à l'autre et qu'il me confie ses doutes plus tôt m'aurait plus touchée.)

"ça me tient à coeur d'être transparente et honnête. Je te remercie de l'avoir été aussi et de ne pas t'être braqué. On n'aurait pas pu avoir cette conversation si tu n'y avait pas mis du tien. Dommage oui mais mieux que s'il n'avait pas existé :)"
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 06.05.16, 14h29 par Bumble
  • [0] Like a boss ! le 06.05.16, 14h52 par Onmyoji
  • [0] Bravo le 06.05.16, 14h55 par MaryeL
  • [0] Bravo le 06.05.16, 17h13 par Stayfun
  • [0] Bravo le 08.05.16, 22h41 par Jalapeno
  • [0] Bien joué le 09.05.16, 22h43 par Balzac
Celui qui parlait de Sorrentino


Je suis tranquillement installée en maillot de bain sur mon balcon sous le magnifique soleil parisien de mai, un freestyle de Nekfeu dans les oreilles et mes cours de finances publiques dans les mains lorsque je me souviens que je n'ai pas répondu au dernier message de Thibault. Il me demandait pourquoi j'avais fait nuit blanche mardi (miss procrastination devait réviser 2 tests et faire une dissertation pour le lendemain).

J'envoie un texto court dans lequel je lui dis avoir beaucoup de boulot avec les partiels qui approchent. Il me demande si je veux faire une pause et aller boire un verre dans la soirée.
Je devais Skyner avec Caramelle (contraction de skyper et diner). Je demande à Caramelle si on peut remettre à demain. Elle accepte et envoie "Toi tu vois un mec. Bonne soirée ;) ". Elle me connait un peu trop bien.

Rendez-vous 20h pour des sushis. Je me douche rapidement, me maquille tout aussi vite, j'enfile un slim taille haute (faut assumer le fessier baybay) et un haut habillé, une veste de smoking et 25 minutes plus tard j'étais partie.

28 ans, il est mignon mais pas mon style . Il n'est pas brun barbu, ou brun aux yeux bleus. Si Nuit avait su à quel point il me faisait tripper physiquement. Il était beau. Putain, ça je ne peux pas lui enlever, il était beau. Bref, revenons à nos colibris. Thibault, 28 ans, chatain aux yeux verts, BCBG, pas très grand, tout fin. Elegant.
Encore un au parcours hallucinant. Science po, Stanford en intelligence artificielle, des années de droit et des années de philo "pour le plaisir". Loin d'être élitiste et en toute humilité. Il me parle du plaisir d'échanger avec des personnes de parcours différents et qui réfléchissent autrement. J'adhère 100% puisque j'adore ça.
Il y a quelques blancs parfois mais je suis une sacrée pipelette et vu son parcours, j'ai une collection de questions à lui poser. Il me parle de son boulot en finance qu'il adore, les horaires hallucinants qu'il fait, son avenir. Il me dit que la logique voudrait qu'il termine dans un fond et il gagnerait très bien sa vie mais il recherche plus de sens que brasser de l'argent. J'ai aimé ça. Son désir de sens. Que l'argent ne soit pas que ce qui le guide.

Après les sushis, il me propose de boire un verre. Nous nous retrouvons sur une table côte à côte. Il n'y a pas à dire, cette disposition est beaucoup mieux pour favoriser les rapprochements. Il me parle de Sorrentino, de La Grande Bellezza. C'est un peu le sujet magique avec moi. Il me parle de son enfance avec des parents absents à cause du travail et qu'il souhaite autre chose pour les siens. ça me touche. Je passe un bon moment. Je lui parle de mon amour pour les hommes plus âgés. Je ne suis pas complètement attirée mais le contexte fait que je suis tout du moins troublée et curieuse de la suite. Je lui plais, je le vois, je le sens. Pourtant, il ne tente rien. N'étant pas totalement sous le charme, je ne fais pas grand chose pour l'aider.

Vers 22h30, nous partons. Je le suis jusqu'à sa voiture et il me déposera ensuite. Une fois devant chez moi il me dit avoir passé un très bon moment avec moi. Je sens LE moment. Le moment ambigu. Mais l'attirance n'est pas assez forte. Je le remercie pour la soirée et lui fait une bise. Il laisse trainer sa joue plus longtemps qu'il ne le faudrait. Je sens qu'il voudrait plus mais pourtant il ne tente encore rien. Peut-être que je ne lui en laisse pas le temps. Je le remercie une dernière fois et sors de la voiture avec une drôle de sensation. Sensation que nous sommes peut-être passés à côté du "plus".
Je lui ai envoyé un petit texto pour lui dire que j'avais passé un bon moment et lui souhaiter un bon week-end à la campagne.

Il m'a répondu : "C'était très sympa! Je dois t'avouer que j'avais une petite appréhension par rapport à ton âge, mais très agréablement surpris :)
J'espère te revoir "


Je ne sais pas s'il va me relancer mais il a piqué ma curiosité. Il a l'air d'être très intéressant et j'aimerais bien voir ce que ça pourrait donner.


ça va paraitre tout bête, mais je suis flattée de voir que je peux plaire à des hommes brillants, que j'admire, qui m'impressionnent. Qu'ils soient des artistes géniaux, des hommes aux grandes qualités de coeur, de réflexion, ou aux parcours hallucinants, et parfois tout à la fois.

J'aime les hommes. Vraiment. J'aime faire des rencontres. C'est tellement intéressant. Je n'ai jamais regretté aucun rendez-vous, même les plus nazes parce que ça permet de toujours en tirer quelque chose. Depuis que je suis à Paris, je n'ai fait presque que des rencontres intéressantes. Presque avec tous j'ai pu avoir des échanges enrichissants. Résultats, j'ai souvent envie de continuer à les fréquenter, même amicalement. J'aurais aimé revoir Nuit amicalement par exemple. J'étais très curieuse d'en savoir plus sur lui et ce qu'il était, il m'intriguait beaucoup. Ce qui m'attirait beaucoup chez lui : je sentais un très gros potentiel qu'il ne livrait pourtant pas. ça m'interpelait.
J'ai l'envie sexuelle curieuse aussi. ça peut m'arriver de ressentir du désir en grande partie parce que j'ai envie de les découvrir dans ce contexte, dans le charnel et le lâcher prise physique. ça me fait toujours penser à L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera.

"Les hommes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les uns cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mus par le désir de s'emparer de l'infinie diversité du monde féminin objectif... "

Il y a un peu des deux chez moi. J'aime découvrir l'unicité d'une personne, et comme son personnage, pour moi celle-ci se trouve souvent dans le sexe.


Il a aussi écrit dans un autre roman :

"Toute relation amoureuse repose sur des conventions non écrites que ceux qui s’aiment concluent inconsidérément dans les premières semaines de leur amour. Ils sont dans une sorte de rêve, mais en même temps, sans le savoir, ils rédigent, en juristes intraitables, les clauses détaillées de leur contrat. "


Enfin bref, j'ai passé un bon moment et c'est agréable de plaire à des hommes que j'estime.


Rendez-vous avec LR, producteur de musique à tendance romantique de 24 ans, lundi soir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 07.05.16, 00h55 par mctyson
  • [0] Encore le 07.05.16, 01h03 par Lulla
  • [0] La suite, vite ! le 07.05.16, 05h14 par Onmyoji
  • [0] La suite, vite ! le 07.05.16, 09h02 par Bumble
  • [0] La suite, vite ! le 07.05.16, 11h20 par MaryeL
  • [0] Like ! le 09.05.16, 22h46 par Balzac
Celui qui buvait du vin

Hier soir après avoir posté mon récit de la soirée, je reçois un message de Mic. Il me propose d'aller boire un café dans l'après midi aujourd'hui. Je réponds que je ne pense pas ayant beaucoup de travail. Il me promet que ce ne sera pas long puisqu'il doit être à 15h dans le Marais pour une dégustation.

Je me réveille tranquillou ce matin. Soleil, je me prépare des pancakes et des fraises avec mon thé du matin préféré et je skype Caramelle. La journée démarre plutôt bien.
Je retrouve Mic à l'entrée du jardin près de chez moi vers 13h et nous allons nous installer à côté du plan d'eau. Il ne me plait pas physiquement. Il est objectivement mignon avec ses yeux très bleus mais il ne me plait pas. Par contre il dégage une énergie positive incroyable. Nous avons discuté pendant 1h d'abord de son parcours, de ses voyages, des plusieurs mois qu'il a passé en Afrique du Sud et au Canada, du vin. Il termine son master 2 dans le domaine du vin. Il est passionné et en parle avec enthousiasme. Je lui pose plein de question et j'apprends sur ce monde que je connais peu.
Nous avons ensuite discuté de Tinder, des rencontres dans la rue, de séduction, d'abordage, de relations. Du fait de commencer à voir quelqu'un quand ton avenir est incertain ( c'est lui qui a abordé le sujet, pas moi !). C'était vraiment intéressant d'échanger avec lui. Je n'ai pas parlé de FTS. Je ne parle presque jamais de FTS. Les deux seuls sont Monsieur Moto et Nuit. Mais j'ai échangé mes idées, mes rencontres, je lui ai parlé de ma petite liste de rencontres. Je l'ai bien fait rigoler et il m'a dit que je devrais écrire un livre.
Clairement j'avais plus l'impression d'être avec un pote. J'ai eu un super feeling amical avec lui mais pas d'attirance et en toute honnêteté, je crois qu'il n'était pas tant que ça attiré par moi.
Le temps passe et il est déjà plus de 16h, je l'engueule en riant que ce n'est pas raisonnable. Sur le chemin du retour, une petite tension s'installe. Mais beaucoup trop légère pour donner lieu à un quelconque rapprochement.
Nous nous sommes quittés sur une bise et un grand sourire. Je ne le reverrai bien en potes.



*******

Je vois Ernest samedi prochain. On a fini par s'engueuler hier soir. Sans surprise. Il me dit que la seule solution qui s'offre à nous est de nous voir, qu'il refuse de me perdre encore une fois. Mais ne me propose que samedi prochain ou mi juin pendant mes oraux. Je lui explique que j'aurais peu de temps samedi prochain du fait des révisions. Il s'énerve et me reproche de vivre dans mon monde, de ne pas être enthousiaste. Il m'emmerde.
Je lui réponds que je n'ai rien à prouver, que je suis déjà gentille d'accepter de lui accorder du temps près des examens, que de son côté il n'a que deux dates à me proposer quand sa copine n'est pas là.
Il se radoucit. Il sent que je ne rigole pas et que je ne risque pas de me laisser faire ou manipuler.
Je dois donc le voir samedi prochain. Je n'en suis pas particulièrement heureuse. J'y vais plus pour enfin me débarrasser définitivement de cette histoire et démystifier les retrouvailles.


********

J'ai un date avec un certain LR lundi soir. Je ne le sens pas vraiment. Je risque d'annuler. Il me parle de rencontres inconventionnelles, et de plans à 3. Il en parle bien mais ça me rend légèrement méfiante.

********


C'est la minute honnêteté du samedi soir. Je m'étais promis de ne plus en parler dans ce journal. Pourtant, je dois bien avouer que c'est là. J'ai quelques difficultés à dégager Nuit de ma tête. Je sais bien que ça se sent dans mes écrits. Il revient sans cesse dans mes récits. J'essaie vraiment de ne pas y penser. Je rationalise. Je fais des rencontres cools et intéressantes, j'aime ma vie en ce moment. Mais je pense à lui. ça m'énerve parce qu'il ne le mérite pas. Parce que Juju a raison quand elle dit qu'il s'est mal comporté.
C'est une histoire de temps, je sais bien. Mais j'aimerais bien que ça me passe plus vite. C'est tellement pas logique qu'un mec que j'ai vu si peu me perturbe autant.
Je crois que j'ai aussi hâte de rentrer dans le sud pour ça. M'éloigner, changer d'air, ne pas prendre le risque de le croiser à chaque fois que je sors ou que je fais mon footing et mes squats. Mais je ne rentre pas avant fin juin. Qu'on se méprenne pas, je ne suis pas triste. Je me sens même super bien. Mais il est dans ma tête. Son regard surtout est dans ma tête. Pas que son regard d'ailleurs... Je garde quand même un souvenir plutôt inoubliable du sexe avec lui. C'est pas humain ça ! Rendre accro une nana et ne plus lui donner. C'est comme si on me punissait à vie de chocolat. Comme dirait JSH "Je crois que je tombe amoureuse avec mon vagin". Je ne suis qu'une faible jeune femme dominée par ses sens. :mrgreen:

*******

Je vais faire en sorte de revoir Thibault.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 08.05.16, 00h28 par Atz
  • [0] Like ! le 08.05.16, 02h19 par mistermint
  • [0] Like ! le 08.05.16, 09h23 par Perlambre
  • [0] La suite, vite ! le 08.05.16, 20h56 par Jsh
J'ai quelques difficultés à dégager Nuit de ma tête. Je sais bien que ça se sent dans mes écrits. Il revient sans cesse dans mes récits. J'essaie vraiment de ne pas y penser. Je rationalise. Je fais des rencontres cools et intéressantes, j'aime ma vie en ce moment.
Je me demandais. Ce qui te hante, c'est lui, ou ce qu'il a représenté ?
Ok, dans l'amour, il y a une part de l'autre pour l'autre, et une part de l'autre pour ce qu'il retourne en nous. Et si ce qui te restait maintenant, c'était simplement un souvenir de toi à cette époque ? De ce qu'il a retourné en toi à cette époque, donc.

Je sais pas si je suis clair. Je sais même pas si j'ai raison, mais sait on jamais.

Si ça peut t'aider à dépersonnifier ces sentiments, qui au final viennent plus de toi que de lui. Ca résoudra pas tout, mais peut être l'impression de manquer de lui alors que cest pas le cas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pertinent le 08.05.16, 07h20 par Onmyoji
  • [0] Intéressant le 08.05.16, 09h24 par Perlambre
  • [0] Intéressant le 08.05.16, 12h02 par Stayfun
Excellente remarque ! J'ai tenté plusieurs fois d'analyser ma rencontre avec lui et les raisons de cet attachement peu logique.



Je pense qu'il y a un peu des deux.
Juste avant de coucher avec lui, j'ai eu un instant d'hésitation. Quelque chose que n'importe quel autre n'aurait jamais senti. Il m'a serrée dans ses bras. Il a senti. Je n'ai aucune idée de comment mais il a senti et ça m'a touchée.
J'ai son regard qui me hante. Quand j'ai couché avec lui. Son regard. Impossible d'oublier. C'est totalement irrationnel mais c'est ce qui me reste. Ce n'est ni le premier ni le dernier que j'ai regardé dans les yeux à ce moment là mais c'est le seul qui a déclenché une telle sensation. Il a eu un regard, un sourire, et c'est comme si toutes mes barrières s'étaient écroulées d'un coup pour laisser place à une pleine confiance.
C'est ce qui m'a poussée à lui confier à demi mots quelque chose que je ne raconte jamais.

Le contexte de la rencontre a joué énormément. Le fait qu'il vienne chez moi un soir tard directement, chose que je n'avais jamais faite. Le fait que je venais de faire une crise d'angoisse dans l'avion et qui me rendait plus vulnérable. Le fait que ça faisait 3 semaines que je n'avais couché avec personne et que je sortais de ma fameuse anesthésie émotionnelle de plusieurs mois. ça a dû avoir un impact énorme sur notre rencontre et ce que j'ai pu ressentir.

La suite du contexte (malade + partiels) a beaucoup joué aussi.

Quand je l'ai revu il y a 5 semaines, c'était à nouveau le bordel dans ma tête. Je l'embrassais et j'étais totalement perdue. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais, partagée entre la peur et l'envie de recréer ce lien si fort en couchant avec lui. Voir si ce n'était qu'un rêve ou s'il existait toujours.

En cela, oui c'est ce qu'il a représenté qui me manque.

Et il y a lui et ce que j'ai vu de lui. J'ai aimé chaque conversation avec lui, chaque détail que j'ai pu apprendre de lui. La sensation qu'il y en a eu trop peu. J'aurais aimé en savoir plus sur lui. Là c'est ma curiosité qui parle. Il avait vraiment piqué ma curiosité.


Mais tout ça reste de l'émotionnel. Je sais parfaitement qu'objectivement ça n'aurait jamais fonctionné en réalité. Du fait de mon parcours, de ma vie, je sais qu'il me faut un homme fort, qui ne fuit pas au moindre problème, qui est capable de faire preuve d'assez de maturité pour communiquer. Alors je rationalise au maximum. J'y suis obligée maintenant que je me suis faite à l'idée que c'est définitivement terminé et que je n'aurais plus jamais de ses nouvelles.


Si ça peut aider à comprendre, voici le récit que j'avais écrit le lendemain de notre première rencontre le 6 janvier 2016.
Celui qui me mordillait le cou

Nous devions partager un petit déjeuner ce matin. En théorie.
Nous discutons par textos en attendant mon vol de 20h50 hier soir. Crise d'angoisse pendant le voyage, puis longue attente à l'aéroport, j'arrive chez moi à 23h30 fatiguée. Je fais couler un bain moussant Coco Mademoiselle. L'odeur envahit tout l'appartement, je commence à me sentir mieux. Il m'envoie un message :

- J'ai envie de câlins

- Moi aussi et j'ai eu un gros coup d'angoisse dans l'avion ...

- Je te rejoins maintenant et on dort en Koala. ( c'est mon expression !)

S'ensuit une grosse hésitation, j'avais envie de faire "les choses bien" pour une fois avec lui. Un début normal avec un premier rendez-vous normal.

- Je t'amène le petit dej au lit.

- Ce serait une première ^^

- Mais c'est quoi ces mecs ? Ok laisse moi faire, je t'amène le petit dej au lit demain matin.

Les plans changent encore et je finis par lui demander de venir maintenant. Le stress monte. Je le reçois en petit short et haut de pyjama. Tout est normal. Je lui dis que c'est une première et que je ne reçois jamais quelqu'un chez moi directement au premier rendez-vous. Je lui demande de m'offrir un match retour avec du vrai Amélia, habillée, maquillée. Je me dis que si je lui plais avec les cheveux trempés, pas maquillée et en pyjama, je lui plairais toujours.

Il arrive à ma porte. Il vit à 10minutes à pied de chez moi. Il est beau. Ho ça il est beau. Je n'avais pas totalement réalisé. Il est grand et fin, brun, des cheveux qui n'attendaient que mes mains, des yeux bleu marine à tomber à la renverse, un joli nez et une bouche à croquer. Son parfum est une perfection.
Je me sens tout de suite bien avec lui, en confiance. On discute, il caresse mes jambes. Il aime mes jambes et ma peau. Je rayonne intérieurement et je souris timidement. Je n'initie jamais les contacts physiques au début, je suis toujours sur la réserve. Avec lui, je me rapproche sans me poser de question. J'ai envie de le toucher.
Le conversation est agréable et légère. Il me pose des questions et s'intéresse sincèrement. Je lui parle rapidement de ma santé, il me tient la main. Il me mordille le cou. J'ai toujours été persuadée de n'être pas sensible de cette zone. Avec lui je fonds. Je joue au défi de résister, on fait durer le plaisir de l'avant baiser. Nos lèvres se cherchent, s'éloignent. J'ai le coeur qui palpite et les mains qui tremblent. Il m'embrasse, je l'embrasse. Ses baisers, mon Dieu, ses baisers...

Tout se déroule naturellement, spontanément. Les bougies s'allument, les lumières s'éteignent, la musique démarre, il me masse, se déshabille. Je trouvais que ma vie manquait de sensualité. C'était une explosion. Incroyable. Une connexion sensuelle. Attentif à chacun de mes soupirs, de mes gestes. Avant le moment fatidique, un instant, j'ai eu un regard un peu perdu, pas un mot de ma part, il m'a prise dans ses bras. Avant que la danse reprenne.
Son regard plongé dans le mien.

Fini, j'ai eu la sensation que ça avait duré une éternité. Une éternité hors du temps. Juste à nous. Il me prend dans ses bras, me fait plein de jolis compliments. Je sens que je dois lui avouer quelque chose. Il ne m'a posée aucune question mais il faut.

- Je dois te dire quelque chose. Attends, c'est difficile. Il faut que je respire. C'est difficile.

-Prends ton temps, tu peux me le dire une autre fois tu sais.

J'ai respiré un grand coup et j'ai réussi. Il m'a posée quelques questions. Je lui ai dit que c'était une longue histoire, que je lui raconterai un jour. J'ai résumé en quelques mots. Il m'a serrée contre lui, m'a embrassée les épaules.
" Quand tu seras prête, tu as le temps.". J'ai difficilement retenu mes larmes. J'aurais pu passer la nuit à le remercier pour ces quelques mots.

Nous sommes restés accrochés toute la nuit. Je sentais ses bisous dans ma nuque de temps en temps et je serrais sa main.

Réveil en douceur. Avant le réveil des corps.
Il file prendre sa douche avant de rejoindre son père pour un déjeuner d'anniversaire. Je le raccompagne à la porte. Il me prend dans ses bras, m'embrasse. Je n'ai pas envie du tout de le laisser partir. Il appelle l'ascenseur. Revient m'embrasser encore et encore. Et finit par me laisser avec mes petites étoiles dans les yeux.
C'est marrant, j'avais oublié certains détails.
Toute sortie est une occasion de rencontre


Quand j'étais ado, ma mère répétait inlassablement cette phrase : "Toute sortie est une occasion de rencontre". Epoque lointaine où je vivais dans mes livres et rêvais d'être une héroïne du romantisme anglais du 19e siècle.

Forcée de constater que ma chère maman a parfois raison.

13h30, après avoir dégusté du pain perdu, j'enfile un legging, une brassière, mes nike roses fluo et me voilà partie courir dans le jardin à côté de chez moi.

Je passe 2 fois à côté de deux hommes, 25/30 ans, à l'ombre, en train de s'entrainer à un sport de combat. Je repasse une 3e et dernière fois, fin de mon footing. Je suis intriguée. Je reconnais la prise de l'étranglement et je jurerais qu'ils font du Krav. J'ai envie d'aller leur parler. J'hésite. Au bout de quelques secondes, je me décide en me disant qu'ils ne me mangeront pas.

- Excusez moi, je peux vous déranger quelques secondes ? * Grand sourire*

- Ahahah non non non. Me répond le plus musclé.

- Ahah. C'est la 3e fois que je passe et ça m'intrigue, c'est du krav que vous faites ?

- Non, un autre sport de défense indonésien, le Pencak-Silat. Lui pratique le Krav par contre. Dit Muscle en désignant son partenaire. Tu fais du Krav ?

- J'en ai fait 8 ans oui, 3e grade. Mais ça fait longtemps que je ne m'entraine plus...

- Tu veux t'entrainer avec nous ?

- Ho j'allais rentrer là, c'est gentil. Mais une autre fois avec grand plaisir !


Muscle sort son téléphone et prend mon numéro. Je lui laisse mon prénom. Il s'appelle Olivier.

- Bon et bien bon entrainement et à bientôt alors !

- Merci et bon footing à toi !


Je suis partie faire mes squats. Il a fait sonner mon numéro pour que je l'ai. Voilà comment j'ai trouvé des partenaires pour ENFIN me remettre au Krav. Depuis le temps que j'en ai envie. Et puis ils étaient mignons, je ne le cache pas.

Morale : Toute sortie est une occasion de rencontre. Il faut être ouvert, curieux et aller vers les autres. C'est la meilleure méthode que je connaisse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like a boss ! le 08.05.16, 20h56 par Jsh
  • [0] Bien joué le 11.05.16, 09h07 par Onmyoji
Du foot-pickup! ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 le 10.05.16, 01h09 par amelia
Je comptais poster ma rencontre avec Monsieur Moto de Novembre mais j'ai mieux pour vous.

Celui qui se prenait pour Musset


Echanges Happn. Pépites poétiques. Romain, 26 ans, trader, chatain aux cheveux bouclés et aux yeux bleus. Le premier poème est à double lecture.
(moi c'est le bleu, désolée pour les quelques fautes.)

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Je bois donc un verre avec lui à 20h30. J'ai le trac ahah. Comment il a fait pour trouver mon mode d'emploi ? Lynch, Noé, Musset, c'était dans ma description, ok. Mais la poésie, le côté sensuel...


****

Je vois Thibault demain soir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 10.05.16, 17h58 par Sathinelilly
  • [0] OMG le 10.05.16, 20h32 par mistermint
  • [0] Like ! le 11.05.16, 09h46 par Jsh
Bon, pas de suspens : ce fut un échec.

J'aurais dû m'en douter en me préparant. Je n'arrivais pas à faire mon trait de liner porte bonheur et mes cheveux n'en faisaient qu'à leur tête avec la pluie. Je me mets en conditions au cas où tout de même.

Il est mignon. Il est même objectivement beau. Pas mon style. J'y peux rien si je suis amoureuse des bruns barbus et des bruns aux yeux bleus.

J'ai beaucoup porté la conversation. Comme d'habitude j'ai envie de dire. Mais rien ne m'a touchée chez lui. Il est sympathique, intéressant, cultivé mais il ne se passe rien.
Il a un langage corporel efféminé et j'ai eu beaucoup de mal à faire abstraction. ça manque de virilité. J'ai beau avoir une libido explosive, je ne ressens rien. Absolument rien. Ni en émotions ni en attirance. Pourtant il est objectivement très bien. Je suis tellement chiante putain.
Par rapport à ses attitudes (tentative d'être tactile mais très très léger) et ses mots, j'ai senti que je lui plaisais. Pourtant je le regardais et impossible de me forcer à avoir envie. Je me disais juste que je préférais dormir seule. Ecouter Nekfeu. Prendre un bain. M'endormir avec Kundera tranquillou. Il ne valait pas que je sacrifie mes petites habitudes confortables. C'est très révélateur.

Il m'a envoyée un message 20 min plus tard pour me remercier et a demandé à me revoir dans la semaine. Je ne sais pas trop. Si j'avais du temps, pourquoi pas mais je n'ai pas le temps.


J'ai la sensation que l'anesthésie émotionnelle est revenue depuis Nuit. Je ne ressens rien. Rien de rien du tout. Ce n'est pas bien ou mal. C'est juste rien.

************


C'est marrant parce que j'ai vraiment envie de revoir Thibault. J'aime bien la façon dont il communique par textos. Il me fait des compliments mais me met aussi au défi. J'aime ça. Il pique ma curiosité, fait augmenter la tension subtilement et a de l'humour.
On verra bien demain.

*************

Pour compenser cette absence de LFG, voici le Fr de ma rencontre avec Monsieur Moto :


Celui qui me faisait visiter Paris - 26 octobre 2015

Match avec Monsieur Moto samedi après-midi alors que je montrais les profils mecs à Cellar. Il m'a envoyée un message directement. Conversation sommaire et je me montre peu coopérative il faut bien l'avouer.

Je me réveille dimanche vers midi, il me demande s'il peut venir me chercher à 16h30. J'accepte. Je pars en étant persuadée qu'il ne se passera rien.
Il n'a rien en commun avec mon style habituel. Petit (grand) parisien de 24 ans, des photos FB qui laissaient imaginer un corps pour le moins attirant mais pas mon style. Il passe me chercher en moto. J'ai mon shoot d'adrénaline, monsieur ayant une conduite "sportive" et le mot est faible. Sa moto est le paradis de tout motard. Mon père l'appelle la moto "suicide".

Jardin des tuileries. La lumière est magnifique, les mouettes me provoquent une vague de nostalgie. La mer me manque. Il me prend dans ses bras rapidement. Bisou sur la joue. Je tourne la tête. On s'embrasse.

La ballade reprend dans Paris, la nuit qui tombe, les lumières, la pleine lune, la tour Eiffel qui scintille. Magique magique magique. Je commence à avoir froid. Il me propose de prendre un thé chez moi. Hum hum hum.

Je me laisse difficilement faire, je suis un peu perdue. Mon envie, que je tente de minimiser depuis la veille, reprend le dessus. Je stoppe tout. Il me dit qu'il ne veut rien de sérieux. Parfait en l'état actuel des choses et il n'a pas du tout le profil de mecs qui me donne envie de plus. ça me débloque. D'habitude une telle verbalisation me fait fuir pourtant. Je ne vous fais pas un dessin de la suite. Il est reparti puis revenu pour dormir chez moi. C'est la première fois que je me retrouve dans une telle situation je crois aussi.

Il a oublié deux trois trucs chez moi. Je vais donc le revoir. Pas sûre que je remette le couvert.



Analyse après coup :

- Il a été efficace par textos, sans fioriture.

- Le coup de la balade en moto m'a vendue du rêve. J'étais collée à lui et bien accrochée. ça a créé une vraie émotion forte. Sans compter que j'adore m'émerveiller et que Paris sous cet angle, c'était sublime.

- Il assumait totalement. Il savait ce qu'il voulait, ce n'était pas lourd, naturel. ça se sentait qu'il connaissait les "ficelles".

- Les suites :
On a continué à se voir. On s'envoyait des textos vers minuit à base de "tu viens ce soir ?".
Il a passé le week-end des attentats avec moi. Le soir du 13 novembre, il m'a rejoint et ne m'a pas lachée jusqu'au dimanche, il a été mon pilier et je lui en serai éternellement reconnaissante.
Il était câlin et adorait dormir collé à moi. J'adorais les dimanches matins avec lui. Nous ne partagions rien de fort et pourtant c'était simple et facile. Je lui préparais des gâteaux, on couchait ensemble, et on dormait collés.
Il voyait d'autres nanas, je voyais d'autres mecs, on se racontait et on s'en foutait. Il a connu une centaine de femmes et ça me faisait rire.
C'est quelqu'un que j'aime beaucoup, c'est un mec bien. ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. J'ai toujours des affaires à lui. Il est occupé par son mémoire je crois.
Avant Noël je me suis demandée sérieusement si je ne voulais pas plus avec lui. ça faisait plusieurs mois que je ne ressentais rien et j'avais la sensation de bien l'aimer. J'ai totalement oublié cette idée quand j'ai commencé à échanger avec Nuit. J'avais confondu tendresse et coup de coeur avec Monsieur Moto.

Pour finir je lui dois un déclic. En décembre je lui dis que je vais essayer de maigrir de 2 ou 3 kilos et couper mes cheveux. Il m'a dit instantanément "Ah non ne maigris surtout pas! Et tu touches pas à tes cheveux!". C'était un cri du coeur. Je l'aurais épousé pour ça.


***********


La bonne nouvelle du 10 mai 2016 : après 3 semaines de négociation durement menée, mon offre pour mon prochain appartement a été acceptée. Je suis folle de joie. Septembre prochain je déménage donc dans mon premier appartement à moi (dans le même immeuble qu'aujourd'hui). C'est le bonheur !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 11.05.16, 09h47 par Jsh
  • [0] Like ! le 11.05.16, 13h19 par Atz
  • [0] Bravo le 11.05.16, 15h45 par Lulla
Félicitations pour ton appart !

Y'a t'il un élément déclencheur à cette anesthésie émotionnelle que tu mentionnes ?
Répondre