Je voulais compléter rapidement sur un point pour ceux que ça intéresse au delà de la séduction:
Tiens, quelqu’un qui ferait l’effort de parler à des collègues d’autres départements ou de déjeuner avec des collègues qui ne lui ont jamais été présentés n’aurait aucun mal à accroître son influence dans l’entreprise ou il travaille. Ce n’est pas que pour chopper des filles, tu sais.
Différentes études menées grâce aux techniques d'imagerie par résonnance magnétique ont permis de mettre en lumiére les effets de deux types de leadership sur l'activité cérébrale.
Dans un cas, les leaders dits "dissonants" activaient chez leurs équipes le cingulaire antérieur, une partie du cerveau associées à des émotions négatives. Ces leaders se caractérisent par une tendance à pointer le négatif, à engager et escalader rapidement les conflits. Globalement, ils ont tendance à démotiver leurs équipes assez rapidement et génére des émotions négatives de nature à mettre en péril la cohésion d'une équipe.
Les leaders "résonnants" à l'inverse ont une tendance plus marquée à la compassion, encouragent plus volontiers leurs équipe et les complimentent le cas échéant quand ils font du bon boulot. Ils se soucient également davantage de leur bien-être et prennent davantage l'initiative d'aborder les personnes qui travaillent sous leurs ordres. Pour ces derniéres (quand elles passent dans l'IRM et sont appelées à se souvenir de moment passés en présence de ces managers) on observe une activation du cingulaire antérieur associé à des émotions positives. Ils ressentent un sentiment accru de connexion, sont plus motivés et trouvent plus de sens à leur activité. Il recherchent aussi plus volontiers la présence de ces leader "résonnants" alors qu'ils évitent de préférence les leaders "disonnants".
Et pour cause, ces derniers plutôt que de favoriser l'autonomie, la créativité et la prise d'initiative des personnes avec qui ils travaillent sont plus enclins à critiquer et à adresser des remarques blessantes. Les sentiments reportés sont de l'ordre de la honte, de la culpabilité et de la conscience de soi (et de ses imperfections).
Je vous met ça de maniére un peu succinte mais ça se base sur ces études et d'autres encore que je n'ai pas pris le temps de dénicher:
Boyatzis, R. E., Jack, A., Cesaro, R., Passarelli, A. and Khawaja, M. (2010), Coaching with Compassion: An fMRI Study of Coaching to the Positive or Negative Emotional Attractor, Presented at the Annual Meeting of the Academy of Management, Montreal.
Boyatzis, R.E., Passarelli, A.M., Koenig, K., Lowe, M., Mathew, B., Stoller, J.K. and Phillips, M. ( in press), “Examination of the neural substrates activated in memories of experiences with resonant and dissonant leaders,” The Leadership Quarterly.
Boyatzis, R. E., Stubbs, E. C., & Taylor, S. N. (2002). Learning cognitive and emotional intelligence competencies through graduate management education. Academy of Management Journal on Learning and Education, 1(2), 150-162.
Il existe d'ailleurs de trés bons cours en ligne (gratuits) du Dr Boyatzis sur le sujet. N'hésitez pas!