Quand en septembre dernier, j'avais ouvert mon premier journal sur FTS, l'heure était aux pleurs. Parce que je connaissais mon premier vrai gros chagrin d'amour, parce que les jours allaient raccourcir, le temps se faire froid...
Une bonne partie de ma vie allait, je le sais, être remise en question. Mais j'étais au fond du trou et il fallait que ça sorte, alors j'ai fait un journal. Pas spécialement très sympa à lire et pas bien écrit ni fun, c'était le journal d'une rupture. Je l'ai arrêté parce que l'impulsion était partie et qu'il me fallait cette période pour me remettre. Pour revenir tout beau, tout frais, tout neuf!
Depuis les choses sont évidemment allé dans le bon sens. Des événements, bons ou mauvais, des supers aventures sur des coups de tête, des rencontres inattendues...Et voilà l'été qui arrive.

Forcément ça mérite un journal. Un journal neuf, qui durera jusqu'à la fin de l'été (début septembre grosso merdo)!
En plus de ça, j'ai toujours autant cette envie d'écrire qui me brûle les doigts, alors n'hésitez pas si vous trouvez le style intéressant, perfectible. Critiques littéraires à vos claviers!
Vous êtes prêts? Installez vous dans le transat, prenez un verre et on y va!
Chapitre 1 : Le printemps breton, entre confiance au beau fixe et vent doux d'inattendus
Le printemps touche à sa fin et il faut avouer que sur les côtes bretonnes où vont se dérouler l'histoire qui va suivre, on a eu beau chercher, on n'a pas vu des masses de différences avec la fin de l'Hiver.
On peut souvent râler contre les clichés vus et revus sur le temps qui passe au-dessus de cette belle région, mais la seule différence avec la fin de l'hiver c'est peut-être bien la chaleur de la pluie.
Mais peu importe le temps, quand l'été arrive, la magnificence des côtes bretonnes et cette mer qui déroule l'horizon t'incite forcément à détendre ton esprit, te laisser aller à déambuler, à lâcher cette pression accumulée toute l'année et forcément te rend propice aux rencontres en tout genre.
Notre histoire commence hier soir. Il fallait bien qu'elle commence quelque part de toute façon et hier soir, c'était un de ces fameux mois de juin où tu te dis que la vie n'est pas si mal, que tu te contente finalement d'être heureux parce que voilà, tu as le soleil, les potes, les copines et les filles... Toutes les filles qui elles aussi entendent le signal des beaux jours.
Les gens ont un esprit apaisé en ce moment, l'Euro va accompagner cette première partie d'été comme une petite mélodie de fond. Peut-être que le 10 juillet prochain sera une soirée d'été magnifique en France, qui donnera envie à tous d'oublier l'espace de quelques heures ou jours, les soucis de la vie quotidienne, et même surement, de se laisser tomber dans les bras et les draps d'une inconnue...
A l'année sur Rennes, je suis en ce moment de retour au berceau familial le temps d'une partie de l'été. Mes études se termine et ce sera probablement le dernier été que je passerai ici avec qui plus est, tous mes amis. L'an prochain ma vie sera ailleurs, alors autant en profiter à fond!
Mes amis sont en terrasses hier, mon meilleur pote et wingman attitré, deux trois bons amis et deux jeunes filles rencontrées quelques mois plus tôt et qui ont accepté au détour d'une rue l'après midi de nous rejoindre pour ce verre.
Je suis le dernier arrivé. De toute façon je prend toujours mon temps, l'arrivée n'en est que plus délectable!
"Aaaah enfin, voilà le champion, pas trop tôt!" Il faut dire que ce soir j'emmène les gens sur la côte dans une boite ouverte spécialement l'été, pas loin du bord de mer. Bref, je donne de ma personne mais forcément traité en prince. Aucune conso payée, le Coca coule à flot. Les potes c'est quand même reconnaissant.
Je discute avec nos deux jeunes filles. Elles ont envie de s'amuser, je leur propose de nous accompagner pour la suite de la soirée, elles sont partantes! Pas assez de voiture? Peu importe on va se débrouiller!
La soirée se passe bien, des amis d'amis nous rejoignent, ça fait une grande tablée. Les autres enchainent les shots et verres de vin. Ca monte vite mais je n'ai pas besoin de ça pour m'amuser. Je me mets vite à leur niveau d'ambiance, voir même mieux! Je cause à droite à gauche, avec n'importe qui et j'arrive à agrandir un peu notre tablée.
Je m'en étonne de plus en plus, mais j'ai été quasiment toujours été le timide d'un groupe. Le mec en retrait qui voit les choses se passer, qui ne va pas parler aux filles. Mais depuis quelques mois (années?), je vois bien que ça change. Que j'ai de plus en plus confiance en moi. D'ailleurs ça se ressent, un de mes potes me sort d'ailleurs hier autour d'une conversation "T'as un truc. Je crois que j'ai peu de pote hormis toi, B, H et P qui avez cette tchatche avec les gens. J'en serais incapable."
D'ailleurs ça se voit, c'est souvent à moi qu'on confie les tâches d'aller chercher de la compagnie quand elle manque en soirée. Peu m'importe, ça me va bien et cette attente m'amène à briser toujours un peu plus les barrières!
Hier soir, j'étais serein. Le genre de soirée où tu sais que quoi que tu fasses, ça va marcher. Je sentais qu'un truc cool allait se passer. Et devinez quoi? Mais on y reviendra un peu plus tard.

Il est 1h, on commence à quitter notre confortable terrasse. En discutant avec une des deux jeunes jolies poupounes (18 et 19 ans ndlr), je rappelle brutalement à l'une des deux que mon wing et moi-même avons respectivement 7 et 9 ans d'écarts avec elles. Visiblement trop pour elles, peu importe, on se marre bien avec elles, ça restera une soirée agréable en leur compagnie.
Un petit voyage en voiture plus tard, nous voilà arrivé devant la boite! L'air iodé remonte un peu jusqu'à atteindre les alentours de la boite. Une petite brise chaude et quelques rares gouttes nous accompagnent. Je suis le premier arrivé avec les deux jeunes et mes potes suivent quelques minutes après.
On rentre, on commande une bouteille, on s’assoit à une table. Deux copines qui devaient nous rejoindre arrives C et L. C est le genre de fille qui nous apprécie bien avec mon wing, on la charrie un peu (beaucoup), mais elle a du répondant.
L? Une aventurette de soirée. Je pense me dire que j'aurais pu éviter avec le recul...
Vous le sentez arriver le cliffhanger?
On était assis tranquillement, toujours mon coca à la main et voilà que derrière moi...
E : Antoine?
A : Ouii? On se connait?
E : Mais oui! Enfin non pas vraiment mais je me souviens de toi! Je suis E!
(Quelques secondes de réflex...OH PU**** E! La E? Oh là vache! E! La bombe de mes années licence! Une fac entière à lui tourner autour! A l'époque j'étais timide comme pas permis, je me contentais de la regarder de loin, je l'avais ajouté sur Facebook comme 1200 autres personnes et on ne s'était jamais causé! Comment elle peut se souvenir de moi? Elle a pas changé, elle est toujours aussi magnifique... )
A : Ah mais oui E? C'est génial de se voir! Mais je crois que c'est la première fois qu'on s'adresse la parole non?
E : Oui c'est le cas, mais tu sais à l'époque à la fac, j'avais tout mon groupe d'ami et puis mon mec avec qui j'étais et enfin voilà...Mais pourtant je me souviens bien de ta petite bouille! Je peux m'asseoir?
A : Ouais bien sur prend le fauteuil?
E : Oh si ça te gène pas, je préfère m'asseoir ici.
Et là elle s'assoit à califourchon sur mes genoux.

Mince quoi, combien de mecs auraient rêvé que ce truc leur arrive à l'époque de la fac? Combien de mecs a t-on vu se faire bâcher par la belle?
A : Alors dis moi E, que deviens tu? (Je suis complètement en train de me poser la question sur la taille actuelle de mes attributs)
E : Bah tu sais à l'époque j'ai loupé la fac. Alors je me suis réorienté et puis j'ai vécu des choses compliqués, et en ce moment c'est un peu l'incertitude. Et toi alors?
A : Bah finalement, je vais l'avoir ce master...
E : C'était à prévoir, ça se voyait que t'étais le genre de mec à être persévérant. C'est super pour toi ça.
(Et pendant ce temps là je pose mes mains, un peu partout, elle ne dit rien, j'ai même l'impression qu'elle aimerait que je les pose ailleurs).
On échange les banalités et puis "Je vais te laisser j'ai repéré un pote plus loin. De toute façon tu devrais pouvoir me retrouver sur Facebook, salut!"
Je n'avais pas remarqué entre temps que mes amis m'avaient observé à moitié. Assaillis de question, je leur propose comme réponse le dancefloor!
Oui mais le chemin au dancefloor est long et semé d'embuches. Agréables embûches néanmoins...

O : Antoiiiiiine!
A : Ooooooh ça alors!
(O...une autre aventure. Je l'ai laissé un peu vite mais à l'époque je voyais bien qu'on était pas sur la même longueur d'onde, et pourtant elle continuait à m'envoyer régulièrement des nouvelles.)
Un bisou plus que prononcé sur ma joue, qui me laisse une trace de rouge à lèvre prononcée...Elle a marqué son territoire, malin!
Je m'avance sur la piste, on danse encore et encore, y'a des choses magnifiques et scandaleusement impensables pour la vue humaine qui se trémousse sous nos yeux.
Je prend ma pause, je retourne au bar pour commander mon verre. Un pauvre casse burne beurré vient m'emmerder alors que juste à ma gauche, une jolie brune toute seule. Mais qu'il est tarte lui, faut que je m'en débarrasse.
Moi à jolie brune : J'ai pas de talent de télépathes particuliers mais je sens que toi comme moi, on rage de voir le serveur passer devant nous et ... (au relou) excuse moi mon vieux, t'as une halène à faire surement s'évanouir un bon paquet de fille mais visiblement tu vois bien que je partage pas tout à fait les mêmes attributs.
(Bien, monsieur s'en va, nous voilà tranquille...)
La jolie brune me répond, elle me dit maitriser la force et pouvoir ramener le serveur à nous sans problème. Ses talents marchent à merveille, on prend nos consos et on en profite pour caus...ah non la jolie brune décide visiblement de savoir si mes lèvres ont un goût sucré ou salé. Au diable les conventions après tout.

Le serveur arrive, on continue de faire un peu connaissance. Elle m'explique sa situation compliquée (en instance de divorce, le papa qui prend la garde de sa fille), j'arrive à la faire sourire sur sa situation et je m'éclipse pour rejoindre mes potes...Je ne l'ai pas recroisé de la soirée.
Sur la piste c'est compliqué. Mon wing a tenté l'approche avec nos deux jeunettes et c'est un double stop. Arf, j'aurais dû lui dire que c'était mauvaise idée de tenter. Au moins je n'aurais pas à aller au feu pour rien!

On continue à se déhancher, on alterne les pauses clopes. Et je repère cette superbe blonde. Mais si vous savez, cette superbe blonde qui attire tous les regards sur la piste. Je suis tellement en confiance, que je tente le coup, la blonde bien qu'au regard méprisant au premier abord, semble finalement vouloir partager quelques pas en ma compagnie et...

Je ressens une vive clé de bras dans le dos. Le copain, merde. Gros molosse, une coiffure excécrable, tous biceps de sortie!
Copain : C'est ma fiancée, tu te calme tout de suite!
M : Autant pour moi, j'avais pas vu le marquage au fer rouge que tu lui as posé visiblement. Mais elle me l'a pas signalé pour autant.
Le mec renforce la clé de bras, c'est pas le moment de déconner visiblement.
Je lui dit que je vais aller voir ailleurs et que sa copine n'est pas le seul centre d'attention de la soirée, il relâche, je me tire.
Voilà ce qui m'emmerdait avant pour aller draguer les supers poupounes. Mais depuis j'ai gagné cette chouette répartie. En temps normal ça sert. Pas là.
Je retrouve mes potes, ils vont faire un tour au coin fumeur. J'aperçois E au loin, notre fameuse reine de la fac. Elle est en pleurs, ses copines autour d'elle à la rassurer. Elle passe devant moi :
A : Garde la pêche, ça va aller mieux.
E : Tu sais ce que c'est, on accumule, on accumule et un peu d'alcool en plus et voilà. Mais t'inquiète ça va mieux (elle sourit...j'ai le cœur qui pète).
A : Au fait avant de partir, ton Facebook je ne le retrouve pas...
E : Merde, c'est étrange, attends je m'en occupe.
Elle remarque effectivement qu'elle n'est pas vraiment atteignable sur Facebook. Madame se cadenasse. Nous voilà de nouveaux amis.
E : Et surtout tu m'envoies un message d'accord? Je suis contente de t'avoir vu.
Me voilà complètement ailleurs, j'écoute plus vraiment la conversation de mes potes. Il est 5h, le soleil se lève, on aperçois l'horizon de la mer qui se découvre.
Il est l'heure de rentrer...
Cet été s'annonce plus que bien...
