Retour au bar A hier soir 26 novembre.
PREMIÈRE PARTIE
Je dois y retrouver M***, L*** (voir post du 11 octobre) et quelques amis à elles. Depuis quelque temps, je drague L*** (qui passe tous les jours au bar où travaille M***). Oui, L***, dont j’avais presque écrit qu’elle était une “gamine inculte”. On (Popovski) m’a dit ici que j’était prompt à juger. J’ai prévu une grande soirée en ce qui la concerne : dancefloor pick-up, numclose en vue d’un date en tête-à-tête.
Dans le contexte d’un samedi soir au bar A, je trouve L*** changée, moins timide, elle vient vers moi de suite, avec M***. Ce n’est pas l’alcool : elle a dû boire un verre maximum. Discussion, puis les deux filles dansent. Je sors fumer une cigarette. Je suis en train de la terminer lorsque j’aperçois M***, L** et leur groupe visiblement en train de s’en aller. J’interpelle.
M*** : Oui, on va au bar H. Viens me voir lundi au boulot, on est fidèles au poste, Lisa et moi.
Ok.
L*** à M*** :
Viens, on va lui dire au revoir.
Elles viennent me faire la bise. J’en profite pour mettre ma main dans le creux du dos de L***.
Shit, quand même. Ça traîne en longueur cette histoire, ça fait quand même trois semaines que je la drague. Enfin, que j’essaie, dans la mesure où M*** est sa meilleure amie et que quand L*** passe au bar, au départ c’est pour discuter avec elle.
En tout et pour tous, j'ai été avec elles un quart d'heure, j'ai un peu les crocs. Du coup, je me considère libre de tenter quelque chose avec la serveuse du bar A. Je n’en ai pas encore parlé dans mon journal, mais la (seule) serveuse m’envoie des IOI assez évidents depuis plusieurs soirées. On verra ça à la fermeture.
SECONDE PARTIE
Je rejoins la piste de danse, au fond, et je danse. À un moment, je me retrouve au milieu d’un cercle de filles qui m’encouragent, je ne sais pas bien pourquoi, puis voyant que des mecs se joignent au cercle je m’extirpe. Je suis méfiant, d’après la star du X brune de la dernière fois, je dansais comme un pied, alors… j’ai un peu peur de passer pour un guignol. Je n’aurai l’explication de mon succès que plus tard dans la soirée.
En attendant, je trinque avec toutes les filles, je fais un compliment à une fille qui a de très beaux yeux, je discute un peu, je vanne une HB10 (sans déc !) qui a tendance à se coller contre moi alors que j’essaie de me commander un verre :
Non mais t’arrêtes de me draguer ?
Bref, je fais des choses que je n’ai jamais faites jusqu’ici. Une HB9 blonde et craquante veut que je danse avec sa copine.
— Non, je veux danser avec toi.
— Ah, mais moi j’ai déjà un chéri.
Elle me présente son amie, qui décline mon/son invitation.
Et puis, il y a eu Aurore.
Alors que je revenais de fumer une clope, un groupe de trois filles m’open :
Eh ! y a des hashtags sur ton pull !
Je leur fais remarquer qu’il y a aussi des têtes de morts. Alors, l’une, une brune assez grande, me demande si je crois en Dieu et m’explique que je porte un signe diabolique. Elle semble très sérieuse. Nous parlons du Jugement dernier, elle me dit que je ne passerai pas la porte du Ciel. Puis, comme elle n’est pas marrante, je l’envoie ballader.
Je la revois plus tard dans la soirée. Elle me redit avec un grand sourire que je ne passerai pas. IOI ? J’enregistre, je vais danser, je la retrouve plus tard. Discussion du même tonneau, mais un peu plus marrante que tout à l’heure. Je lui propose d’aller danser, elle s’éloigne d’un pas dédaigneux. À la réflexion, elle a dû comprendre que je lui disais que
moi, j’allais danser, seul.
Je l’ai retrouvée plus tard, nous avons discuté plus longuement. J’ai potassé le guide NPU de Pizza, mais j’ai encore des lacunes, j’essaie d’appliquer le
circle of three, kinotage intensif, lui parler à l’oreille, mais j’ai oublié le troisième élément du cocktail.
Et puis, quand on ne connaît pas grand-chose à la séduction, autant y aller cash. D’où une discussion de ce tonneau-ci :
— Tu es une sorcière.
— Ah bon ?
— Oui, tu m’as envouté.
— Je suis la Lumière.
— Tu parles ! Quand je te regarde, j’ai envie de pécher.
— De quel péché ?
— Disons que je pourrais t’embrasser… pour commencer…
— Dégage. Tu es démoniaque.
— Démoniaque, n’exagérons rien, Aurore, mais il m’arrive effectivement d’être satanique.
— Hein ? Comment tu sais mon prénom ?
— Tu me l’as dit il y a deux minutes !
— Il y a quelqu’un d’autre en toi !
— Quelqu’un d’autre ?
— Un démon. Comment aurais-tu deviné mon prénom, sinon ?
— Non, je suis seul. Tu t’en rendras compte lorsque nous copulerons.
— Parce que tu as envie de copuler avec moi ?
— Oui, et ça va se faire, peut-être dès ce soir.
— Il n’y aura jamais rien entre nous.
— Ça, c’est ce que tu crois.
— Tu es diabolique, et moi, je suis la Lumière.
— Non, tu es la Tentation incarnée.
Pendant tout ce temps-là, elle affiche un grand sourire. C’est positif, et cette discussion m’a plu, mais avec le recul je m’aperçois que j’aurais dû la sortir de sa frame.
Je me souviens pourtant qu’à un moment donné, elle m’a envoyé bouler, et j’ai été m’en plaindre à une fille du groupe :
— Oh, tu sais, il faut se méfier d’elle.
— Pourquoi ?
Je croyais qu’elle allait me dire qu’Aurore pratiquait la magie noire. Sa réponse, je ne m’y attendais pas :
Elle est borderline.
À la réflexion, étant donné mon aversion pour les diableries, je préfère encore ça, mais sur le coup ça m’a échaudé, et je n’ai plus su ce que je devais faire. La discussion avec Aurore a eu lieu presque sous les yeux de la serveuse, à qui j’ai lancé régulièrement des œillades. Je n’avais pas envie qu’elle me voie numcloser Aurore, je n'avais pas forcément envie de la numcloser, d'ailleurs, connaissant maintenant son trouble. J’ai demandé à celle-ci où elle allait après, elle est restée évasive. Je me suis dit que je la retrouverais peut-être au bar C (bar de nuit).
Je reste jusqu’à la fermeture du bar A, il n’y a plus que moi et une fille, peut-être la copine d’un serveur. Je me dis, il va y avoir une fin de soirée proposée et la serveuse va m’inviter. Mais non. Les membres du staff ne parlent pas entre eux, ils font un peu de vaisselle, un peu de rangement. Je lance un regard appuyé à la serveuse et me dirige vers la sortie. Elle lève soudain la tête :
Bonne soirée ! À bientôt !
Ouais. Bon.
TROISIÈME PARTIE
Je me suis retrouvé au bar C, après trois quarts d’heure d’une pénible attente. Le bar C est immense, je n’en avais vu qu’une partie, il est bien difficile d’y chercher quelqu’un.
Je me suis retrouvé à discuter / danser avec trois filles avec qui j’avais discuté en faisant la queue, Cassandra, Stéphanie et Séverine. À un moment donné, je vois que la serveuse du bar A est là. Je m’arrange pour me trouver sur son passage, elle me demande avec un sourire si ça va. Oui. Je vois un autre membre du staff, apparemment ils ont tous échoué ici et, non, je n’ai pas été invité.
J’ai alors dansé avec Cassandra, Séverine m’a paru bien effacée, un mec qui draguait Stéphanie m’a demandé :
— T’es d’origine espagnole ?
— Ouais, vachement ! Pourquoi ?
— Parce que tu as le rythme dans la peau.
Ah ! Voilà l’explication pour le cercle autour de moi de tout à l’heure.
Les leçons de danse de la pornostar ont dû porter.
Et puis, j’étais fatigué (cette longue attente debout), et comme les trois filles se sont éloignées sans rien me dire, j’en ai déduit qu’elles voulaient s’amuser entre elles. Ou choper. Je suis rentré chez moi en repensant à l’envoutante Aurore avec qui j’aurais volontiers copulé.