Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

683 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Pourquoi avoir envie de rencontrer des gens dans l'état d'esprit dans lequel tu es actuellement?
C'est quoi ce pétage de plombs violent? Sans vouloir être maladroite ou condescendante, je vois pas ce que ça pourrait t'apporter de bien en ce moment même à part un gros mindfuck et beaucoup plus d'emmerdes que ce que tu sembles souhaiter ("en avoir rien à foutre").
On peut pas en avoir rien à foutre des gens et en même temps vouloir en rencontrer.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 27.11.16, 18h36 par The_PoP
  • [+1] C'est pas faux le 28.11.16, 18h18 par Bumble
Parce que fondamentalement, j'aime faire des rencontres, j'ai envie de faire des rencontres, mais je ne veux plus rencontrer les mêmes personnes que celles que j'ai rencontré. Donc je dois sortir de ma zone de confort pour rencontrer d'autres gens, autrement.
Parce que je regarde trop de putains d'animes. Et aussi parce que c'est trop drôle à assumer dans la vie de tous les jours.
Je ne me souviens plus depuis quand, mais j'ai toujours été fasciné par la ville. Je ne suis pas très proche de la nature. Les néons qui remplissent les rues me fascinent plus que les étoiles. Cette thématique revient dans les œuvres qui me plaisent le plus, qui prennent souvent place dans des métropoles, pour citer Old Boy, Akira, Bakemonogatari, ou encore GTO.

La ville, j'y passe du temps, en ce moment. Je n'ai plus la motivation d'aller en cours. J'ai passé des mois difficiles. Et comme j'en parlé en filigranes dans d'autres sujets, je me suis beaucoup trop consacré à la drague.

A tel point que le plaisir a disparu. J'enchaîne. Sans but. Baiser ne m'intéresse plus. Je prends plus de plaisir à matter un bon hentaï qui stimule mon imagination et mon fantasme que de taper une énième petite brune en missionnaire, andromaque puis amazone avant de me rhabiller et de partir.

Le sexe, c'est devenu un échange, où chacun soigne les maux de l'autre. Où j'écoute ces meufs me parler de leurs complexes, et où les baiser remplit mes journées si désespérément vides, que je passe à errer dans la ville.

Autour de moi, ils sont tous désespérants. A se plaindre, quand ils ne font rien. Chaque jour, j'ai un ami qui se confie à moi. Toujours à propos de meufs ou de baise. Je déteste ça. Parce que je suis aussi malade qu'eux.

Je suis déconnecté. J'ai plus d'émotion. J'ai plus de passion. J'ai plus peur. Je ne vois plus d'enjeu. C'est pour ça que c'est si facile. Parce que j'ai perdu l'élément humain. Le problème vient de moi. Mais j'ai si peur. Alors je considère que je suis juste malchanceux. Je multiplie encore plus les rencontres, insipides. Et parfois, ça dégénère, et je reçois des appels de nanas en pleurs qui me disent "J'en ai assez de n'être qu'une parmi tant d'autres".

Et là je fais ce que je n'ai jamais réussi à faire il y a quelques années.

"Je suis désolé, mais je n'ai pas envie qu'on soit plus qu'un plan cul. Bonne soirée".
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Wow le 05.02.17, 18h20 par Syd_
  • [0] Intéressant le 05.02.17, 19h58 par Moumane
  • [+1] Like ! le 05.02.17, 20h58 par mistermint
  • [0] le 05.02.17, 22h47 par Onmyoji
Bonsoir Raven,

mon message va peut-être être un peu en décalage avec ton dernier post, mais bon ! Nouvelle sur FTS, j'ai découvert ton journal il y a une ou deux semaines, et depuis je le lis, dans le désordre, peut-être, mais avec grand plaisir, et je me permets de rejoindre le chœur de tous ceux qui t'ont déjà complimenté sur ton écriture : quand on te lit, on a envie d'en lire plus ; je ne te connais pas, évidemment, mais j'apprécie ton ton vivant, parfois décalé, et je ressens dans ton journal beaucoup de sensibilité, d'intelligence, d'humanisme, et aussi, parfois, d'amour, même si ce n'est pas ce dernier sentiment qui émane le plus de ton dernier message. Tu t'y prends aussi très bien pour créer un sentiment de proximité chez le lecteur : en te lisant, je me suis sentie proche de toi, concernée par ce que tu écrivais, alors que mes expériences sont très différentes des tiennes.

Quant à ton dernier message, je n'en saisis peut-être pas tous les tenants et aboutissants, faute d'avoir suffisamment lu ton journal dans l'ordre, mais voilà ce qui me vient à l'esprit quand je le lis : tu décris une forme de fatigue, de lassitude, de vide, teintés peut-être parfois de désespoir, et ça me rend un peu triste, parce que j'aimais beaucoup le ton plein d'élan de certains autres passages de ton journal – j'espère que ce n'est que passager ! Est-ce que la drague frénétique, chez toi, comble une sorte de vide ? Tu écris que tu es déconnecté, que tu n'as plus d'émotions, mais est-ce que tu sais pourquoi tu es devenu comme ça, est-ce qu'un événement a déclenché ce changement ? En lisant ce passage, je n'ai pu m'empêcher de penser à une interview que j'avais lue un jour, du psychiatre Christophe André, qui disait qu'il avait parfois affaire à des personnes hypersensibles qui s'étaient coupées de leurs émotions parce qu'elles ressentaient trop de choses, de façon trop forte. Et du coup, ben, comme ça leur faisait mal, parfois, souvent, au bout d'un moment elles se blindaient et ne ressentaient plus rien. Ça me fait penser aussi à une sorte de trop-plein : il n'y a plus de place pour de nouvelles émotions, peut-être, quand on a vécu trop de choses.

Tu écris que tu n'as plus peur, que tu as si peur. Ça m'intrigue. Je ne veux pas jouer à la psy (j'ai un peu peur que ça soit l'impression que donne mon message), mais je suis curieuse. Je me dis que tu devrais prendre le temps de faire des choses pour toi, de te retrouver. Je me dis aussi que tu as bien choisi ta signature, elle me parle beaucoup. Tu cherches, je crois.

Et enfin, une question qui n'a, à première vue, rien à voir : tu connais l'écrivain japonais Haruki Murakami ? Pour ce que j'ai lu de toi, je me dis que ça pourrait te parler. La ballade de l'impossible, notamment, que je trouve magnifique personnellement.
Tu écris que tu n'as plus peur, que tu as si peur.
Cela peut sembler si paradoxal, et pourtant ça m'est évident. Je n'ai plus peur de ne pas parvenir à plaire. Plus peur de ne pas réussir à baiser. Plus peur de crever célibataire. Plus peur de compter les jours depuis que j'ai pas touché une meuf. Plus peur de me sentir inférieur à ceux qui ont une vie sexuelle épanouissante. Plus peur de ne pas parvenir à échapper à cette compétition qui nous emprisonne.

Mais j'ai si peur d'être arrivé à ma limite. Peur de ce dégoût que j'ai pour ma vie sexuelle et affective. Peur de sentir les insécurités de ces gens qui m'entourent. Peur de sentir que je ne baise que pour échapper aux miennes.

Les badauds se font une idée fausse de ce qu'est la drague. Pas l'amour, ou la séduction. Mais ce truc crade qu'est la drague. Accepter l'idée d'être un remède éphémère à un mal. Accepter l'idée de soulager ses complexes, sa solitude, son besoin de quelqu'un.
Et parfois, ça dégénère, et je reçois des appels de nanas en pleurs qui me disent "J'en ai assez de n'être qu'une parmi tant d'autres".

Et là je fais ce que je n'ai jamais réussi à faire il y a quelques années.

"Je suis désolé, mais je n'ai pas envie qu'on soit plus qu'un plan cul. Bonne soirée".
Je baise souvent avec ce genre de meufs. Et ça ne me fait rien de leur dire ça. Elles m'inspirent de la pitié et du dégoût. Je suis tellement agacé de sentir qu'elles ont besoin de moi. Alors que j'ai envie et besoin de ma solitude.

J'arrive à tenir en un seul morceau, parce que j'ai encore de l'espace, du temps, pour m'exprimer. En couple, je ne tiendrai pas le coup. Je me sentirai trop oppressé.
Est-ce que la drague frénétique, chez toi, comble une sorte de vide ?
Oui. Elle comble mes insécurités. Peur de foutre en l'air mes études, de remettre de l'huile sur le feu que sont mes relations conflictuelles avec mes parents. C'est idiot, mais quand je drague, quand je baise, j'ai l'impression de faire quelque chose de constructif. Comme si cette journée n'était pas vaine. Que j'avais fais un effort, un travail, et que je pouvais en retirer quelque chose.
Je me dis aussi que tu as bien choisi ta signature, elle me parle beaucoup.
Raspoutine illustre le mysticisme que je recherche. Et tout ce qui est sale, qui s'y rapporte. Toute son errance me rapporte à la mienne, bien différente, évidemment.

Pour revenir à tout ton message, Moumane, merci.

Ce journal est autant un divertissement, qu'un exutoire. Un endroit où je peux livrer ce qu'il y a de plus sale en moi sans être jugé. Je suis trop fauché pour aller voir un psy et lui parler de mes baises sauvages, et je n'ai aucun ami qui peut m'écouter. Leurs expériences sont trop limitées pour qu'ils soient lucides vis-à-vis des miennes. Ce n'est pas le nombre qui compte, mais l'énergie qu'on met dans les relations avec les autres. Celle que j'investis dans mes relations avec les autres en ce moment est aussi fine qu'une aiguille.
tu décris une forme de fatigue, de lassitude, de vide, teintés peut-être parfois de désespoir, et ça me rend un peu triste, parce que j'aimais beaucoup le ton plein d'élan de certains autres passages de ton journal – j'espère que ce n'est que passager !
Le feu ne m'a jamais quitté. "I will raise like a Phoenix, from the ashes". En ce moment, je suis en cendres. Et je ne me laisse pas me reconstruire. J'ai avalé ma rupture avec mon ex comme un sabre, que j'ai digéré, quitte à ce qu'il me tranche. Je n'ai pas laissé de temps au temps, et j'ai sombré dans une boulimie de rencontres.

Mais au bout, il y a aussi l'amour. Et je suis très loin de désespérer de trouver une personne avec qui mes cheveux verdâtres ne recouvriront pas des yeux fixant le ciel de dégoût.

Et je vais me servir de toute cette expérience sale. Pour trouver l'amour, et ne pas le laisser m'échapper.

"J'ajoutai que mon coeur était sans doute une coquille dure que bien peu de gens arrivent à percer, et que c'était peut être pour cela que je n'arrivais pas à aimer correctement."
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 13.02.17, 23h34 par Safrania95
  • [0] Courage le 19.02.17, 10h46 par Moumane
Hey Raven,

C'est super dur de rebondir sur ton journal parce que t'as une clairvoyance assez juste de ta situation et de comment l'améliorer.


Toujours est-il que j'ai tendance à me reconnaitre dans ton prisme actuel. Dans le sens ou j'ai pris une grosse claque (comme beaucoup de monde), qui a bousculé mes petites convictions sur l'amour.

Et la seule réponse que j'ai trouvé à la détresse passionnelle c'est de me vautrer dans l'abondance. De baiser, de rencontrer, beaucoup. Sauf que j'ai l'impression que les filles se ressemblent, que les dates se ressemblent et finissent pareil et que j'ai du mal à être surpris. Autant par elles que par moi même. Je tourne en rond dans un bocal de drague que je connais par coeur.

L'abondance c'est bien parce que ca permet de relativiser à peu prêt tout, et surtout la valeur qu'on attribue à nos vieux fantôme. Mais aussi j'ai l'impression que ça noie l'authenticité des rencontres quand on y est pas habitué. Moi j'y étais pas habitué en tout cas.

Cette abondance m'a envoyé au milieu d'un désert émotionnel. J'ai perdu mon rapport aux filles et au sexe. J'y prend plus le même plaisir qu'avant. Y a plus aucune magie la dedans parce que je me suis habitué au fait de séduire et baiser. #mercitinder

"Utilise Tinder, ne laisse pas Tinder t'utiliser"
.

C'est putain de juste. Bravo.

Je suis pas venu sur ton journal pour chialer. Mais poser ici les questions qui me taraudent. J'emploierai le "Je" et pas le "nous" parce que j'ai pas la prétention de t'avoir cerné ni de te mettre dans le même sac.



Est ce que je ne serai pas en train de courir après cette espèce de passion, cette façon pas très saine d'aimer qui un jour m'a foutu des électrochocs à me rendre complètement dépendant ?

Cette passion serait-elle aussi magique qu'avant si je la rencontrais à nouveau, sachant que je l'ai déjà vécu ?

Est ce que je serai pas en "état de choc émotionnel" et est ce qu'il me faudrait pas un peu plus de temps pour que tout se remette en place ? Ou est ce que j'ai pas simplement pris de la hauteur la dessus. Maintenant que j'ai éradiqué mes peurs, j'accorde beaucoup moins d'importance au fait de rencontrer quelqu'un.

Saturation ou empirisme en somme ?


Est ce que j'ai pas du mal a dealer avec cette nouvelle forme d'indépendance affective amenée par l'abondance ? Est ce que c'est pas finalement une bonne chose avec laquelle il faut composer ?


La seule question qui me semble légitime dans tout ça c'est :

Est ce que tout n'est pas constamment en train de changer ? Fonctionnant par cycle, et que cet état, mon être, ma façon de voir la vie, n'est qu'une phase, une passerelle vers un autre état ?
Et dans ce cas là, la ligne à tenir serait de prendre son mal en patience sans forcément attendre un signe de la vie. D'accepter ce qu'on est devenu plutôt que de s'auto dégoutter. Mais ça tu le dis très bien à la fin de ton poste.


Est ce qu'il faudrait pas juste désinstaller cette merde de Tinder et retourner draguer à la boulangerie ?


En tout cas bon courage. J'ai hâte de voir comment tu vas rebondir.

Peace

Finn.
(27 ans Célibataire et libre comme l'air.)
Sauf que j'ai l'impression que les filles se ressemblent, que les dates se ressemblent et finissent pareil et que j'ai du mal à être surpris. Autant par elles que par moi même. Je tourne en rond dans un bocal de drague que je connais par coeur.
Je ressens ainsi. Je range les femmes dans des cases. A chaque case un comportement associé. Et ça fonctionne. C'est devenu naturel. Et durant les dates, c'est une représentation, comme un spectacle. Même mes mots ne changent plus. Chaque rencard est un nouveau moment où je me répète, comme une machine dysfonctionnelle, ou un disque qui tourne encore et encore.
Est ce que c'est pas finalement une bonne chose avec laquelle il faut composer ?
Il y a beaucoup de positif qui ressort de ma situation. Par exemple, je ne suis plus ce mec qui se fout en couple sans savoir pourquoi il l'est. Je ne suis plus en couple pour me rassurer quant à mes facultés de séduction, ou pour être certain que je ne passerai pas 6 mois sans baiser.

Aujourd'hui, je suis celui qui refuse de se mettre en couple, parce que j'ai compris pourquoi je veux me mettre en couple, mais surtout pourquoi je ne veux pas me mettre en couple. Si je n'ai pas réussi à construire quelque chose avec quelqu'un de durable jusque là, c'est parce que je me mettais en couple pour moi, pour ME rassurer. Alors que c'est une démarche qu'on fait pour bâtir un pont qui nous rapproche d'une personne, avec qui on veut partager plus.
Cette abondance m'a envoyé au milieu d'un désert émotionnel. J'ai perdu mon rapport aux filles et au sexe. J'y prend plus le même plaisir qu'avant. Y a plus aucune magie la dedans parce que je me suis habitué au fait de séduire et baiser. #mercitinder
Parfois je décommande en prétextant que ma mère est malade parce que je prends plus de plaisir à jouer à un jeu de cartes en ligne plutôt qu'à baiser. Parfois je prends plus de plaisir à me branler qu'à baiser. D'un côté j'explore cet univers de fantasme qui m'est presque redevenu inconnu qu'est mon désir, et je le nourris avec une infinité de supports, tandis que de l'autre, j'aurais une baise moyenne sans investissement émotionnel avec une personne pour qui je ne ressens rien. Même pas de désir. De l'excitation, sur le moment, mais rien de plus.
Est ce que je ne serai pas en train de courir après cette espèce de passion, cette façon pas très saine d'aimer qui un jour m'a foutu des électrochocs à me rendre complètement dépendant ?
Est-ce que je n'ai pas pris peur de ces passions mystiques et souvent toxiques qui m'animent pourtant ? Est-ce que je ne les noie pas dans un océan de baise formalisée et "bien comme il faut" qui me rassurent tout en me coupant de cette passion ?
Est ce qu'il faudrait pas juste désinstaller cette merde de Tinder et retourner draguer à la boulangerie ?
Aujourd'hui, en passant devant la Fac de Droit, et en voyant toutes ces jolies étudiantes, j'ai eu envie d'hurler au monde. Que si. Il faut lâcher ces merdes. Il faut accepter d'avoir envie, et aller voir ces personnes et leur dire qu'elles nous plaisent.

Mais cet élan, il faut en faire quelque chose. C'est une étincelle, et le vent souffle fort. J'ai très envie de me mettre à un DayGame reconnecté à mes émotions. Mais force est de constater que c'est difficile, périlleux. Mais ça vaut le coup.

En tout cas, je songe de plus en plus à me couper de Tinder. Cette merde est plus agressive vis-à-vis de ma sexualité et de mon désir que le porno et la drogue n'ont pu l'être.
Finn.
(27 ans Célibataire et libre comme l'air.)
T'es un sacré petit bâtard. Parce qu'en plus d'avoir le bon goût de faire du plus grand professeur que la Terre ait portée ton avatar, tu l'as choisi dans sa période la plus sombre et la plus, selon moi, palpitante. T'as toute mon estime.
J'ai toujours trouvé la drague assez violente. On se confronte à la solitude, on y affronte nos peurs. On ressent de l'excitation, du rejet, de la réussite. On se sent coincé, puis d'un coup on découvre un monde de possibilités. On se rappelle qu'au fond, on est personne, puis on se croit le roi du monde. On se sent aimé et puis on se découvre abandonné. Elle est vraiment là la différence avec la séduction. Elle est en ce qu'à travers la drague, on va chercher la partie sombre qui vit en nous. On va la stimuler. Et tout ça, ça se passe au moment de l'approche.

Tinder, ça te flingue la peur de l'approche, mais aussi tout ce qui va avec. Alors, il ne reste que le plaisir de la conquête. Au début, quand tu choppes, t'es comme un gamin qui reçoit un cadeau. Ensuite, tu ressens du pouvoir. Après, tu automatises ce qui fonctionne. Tu deviens un acteur, tu joues une représentation. Tu surjoues même, c'est marrant ! Jusqu'à ce que tu ne ressentes plus rien, parce que limite tu sais comment ça va finir. Pire, tu flippes, parce que tu vois que ça marche que la fille soit bonne ou pas, qu'elle soit philosophe ou coiffeuse. Mais aussi parce qu'elle ressent le truc, le feu. Elle croit que tout ça c'est spontané, alors que toi tu voyais arriver le truc depuis le début. Limite, ça t'aurait plu que ça ne fonctionne pas, qu'elle t'envoie chier, qu'elle te dise que t'es un gros con. Ca t'aurait rassuré.

Une détox de sites de rencontres me paraît une très bonne idée. Tout comme une réflexion sur la place de la drague dans notre vie. Un truc qui me met en crise c'est de m'apercevoir que de draguer me manque, non pas pour me rassurer sur mes capacités de séduction, mais parce que je ne sais plus comment explorer ce qu'il y a de sombre en moi. C'est flippant. Mais je trouve ici matière à réflexion.

Je pense vous l'avoir déjà dit et redit mais je kiffe vous lire, Raven et Finn.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 15.02.17, 09h44 par Finn
Parfois je décommande en prétextant que ma mère est malade parce que je prends plus de plaisir à jouer à un jeu de cartes en ligne plutôt qu'à baiser.
Hahaha bordel. C'est tellement ça. Ou juste être tranquille. J'en avais annulé avec une parce que j'avais la flemme de changer les draps.

Bon, bande de pédés, je suis pas venu ici pour brosser dans le sens du poil.

Raven, je vais enlever mes gants.

Tu me connais suffisamment. Tu sais de quoi je peux parler ou pas. Déjà parenthèse, cette discussion peut peut-être me remotiver à venir participer sur le forum parce que je suis dans cette situation, sauf que la flemme de baiser est venue très vite. Notamment car je ne sent rien quand je couche ou très peu. Bon.

Moi je vais te dire. Le couplet que vous me sortez sur tous là, sur "c'est plus comme avant, je baise un peu quand je veux mais je ressent rien, on est des hypersensibles et on se protège mais on baise quand même donc ça fait qu'on peut le sortir et faire stylé", c'est vraiment le level 1.

J'y vois 2 points:

-Le premier c'est comme pour les filles moches et l'alcool. Tout ceux qui couchent avec sous alcool te diront "mais j'étais bourré" alors que moi et certains de mes amis avant refusé des avances très "avancées" de filles qui nous plaisaient pas, même déchiré. Pourquoi? Parce qu'on fond l'envie n'est pas présente.

Donc quand je vois des gens dirent qu'ils aiment pas baiser en masse mais en fait si quand même (parce qu'ils continuent) , je me dis qu'un truc est hypocrite quelque part. Ou c'est peut être pour faire "culture destroy" des gens trop blasés qui sont quand même des "winers". Je pense qu'on peut évoluer.

Parce que si vraiment, ça ne vous dit rien de coucher, vous feriez comme moi: j'ai pas baisé depuis 3 mois et je m'en tape complètement. J'ai même arrêter d'allumer les filles et de leur dire de venir chez moi en sexto.

- 2 eme point Raven. Et là dessus je pense que le select peut aider, mais c'est aussi une question de niveau. Enfin chacun ses gouts, mais si vraiment tu t'ennuies, vise des nanas super attirantes et/ou intéressantes. C'est aussi con que ça.

Au final j'ai jamais trop aimé la baise de masse. J'ai voulu faire ça, et je me suis très vite rendu compte que -selon mes critères- ça ne vaut pas l'investissement nécéssaire en temps et énergie, alors même que je parle de filles qui venaient chez moi direct au 1er rdv ou suivant la date. Ca viendra peut être après. Je ne sais pas.

Résultat: j'ai arrêté. Or toi Raven, tu n'arrêtes pas.

Donc soit:

-> t'as un rapport "de drogue", malgré toi, de ce mode fonctionnement. Là il faut travailler sur les pourquoi

->tu vises pas les meufs qui te font vraiment kiffer. Parce que je vais te dire, même les filles que j'ai vu en mode hyper vite fait, elles m'ont aussi marquées, même quand c'était en mode bonjour-baise-aurevoir et que c'était juste "marrant".

->ou bien que t'essais de te donner un style (je critique pas et ça peut être cool parce que ça fait de bon écrits)



Enfin dernier point possible qui rejoint ce que je viens de dire: c'est parce que vous assumez pas le plaisir simple du coït.
Parce qu'on vous appris que c'était à la fois le truc mal mais désirable, et qu'une fois que vous l'avez, ça ne goute pas comme vous pensiez.

J'ai jamais tenu en consommation massive plus de 2 semaines -faut dire que je fais jamais rien bourré ou avec une fille bourré, c'est peut être plus compliqué au final- mais même, quand j'arrêtais, c'était plus avec une sensation de rassasiement que de vide.

Je n'ai jamais senti de vide. Même quand c'était "simple", il n'y avait pas de vide. Même avec des schémas à répétition, pas de vide.

La réalité les gars c'est que vous venez avec le vide que vous apportez. J'ai toujours l'impression d'avoir donné un moment cool, d'avoir partagé un truc, ne serait-ce qu'un moment de plaisir sans jugement. Pas de vide.

Pourquoi y voyez vous du vide?

Et sinon pourquoi couchez avec des filles qui ne vous intéressent pas du tout? Elles ont interêt à être vraiment bonnes alors. Mais soyez honnête: les filles pas intéressantes avec qui vous faites des trucs, elles sont vraiment bandantes ou pas?

Parce que le angry sex avec une fille que tu apprécie pas mais par qui t'es sincèrement attirée, encore une fois, pas de vide, j'ai aimé.


De toute façon faites pas genre haha, on sait tous que ça fait des histoires cools à raconter, donc quelque part c'est quelque chose aussi.


Et durant les dates, c'est une représentation, comme un spectacle. Même mes mots ne changent plus. Chaque rencard est un nouveau moment où je me répète, comme une machine dysfonctionnelle, ou un disque qui tourne encore et encore.
Je m'étais plaint de ça aussi à un moment. Mais en vrai, je le faisais bien plus par lieu commun que par réalité.
Quand j'ai compris ça, dès qu'une fille me faisait chier pour X raisons, j'écourtais la date fissa.

Après - la vérité- les dernières dates que j'ai eu étaient tellement à chier que ça m'as tranquillisé sur mon inaction paisible et momentanée.



Hate de lire vos réponses et critiques les dudes
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 17.02.17, 11h57 par The_PoP
  • [+1] Intéressant le 19.02.17, 10h48 par Moumane
  • [+1] Pertinent le 25.10.17, 10h17 par Ash
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