Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

683 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Répondre
L'histoire du vide est aussi intéressante que terrible.
Des pistes sont données ici pour que ceux qui éprouvent ce vide se posent des questions. Sur eux tout d'abord.

Je n'ai bien entendu aucune solution à apporter, simplement envie de partager ma façon d'envisager une relation même éphémère. Qui peut être riche selon l'état d'esprit que l'on adopte.

Je n'ai jamais aligné les hommes. J'en ai eu.
A la base, ils avaient ce petit plus qui m'a donné envie. La performance ne m'attirait pas, leur performance non plus. La seule chose importante pour moi était de partager avec un homme ce que le sexe a de meilleur c'est à dire la notion de fête. Pour moi le coït doit être flamboyant ou ne pas être.

Je m'intéresse à un homme même nouvellement rencontré et la seule chose que je puisse souhaiter de sa part est qu'il en fasse autant. Même si cela ne dépasse pas l'instant T.
Avec cette façon de voir, l'interaction est très souvent intéressante et à ma grande surprise se renouvelle même si elle n'est pas faite pour durer pour x raisons.

La richesse d'une rencontre n'est pas une question de temps, c'est la capacité de créer à deux une bulle. Et parfois la bulle résiste au temps.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 19.02.17, 20h11 par Allandrightnow
  • [+1] Absolument le 19.02.17, 20h22 par Bumble
  • [+1] Intéressant le 20.02.17, 19h26 par Moumane
Merci à tous pour vos messages, et pour la vie que vous apportez à mon journal. Je vous répondrai un peu plus tard, mais je tenais à vous remercier au plus vite.
Jsh a écrit :... c'est simplement la traduction de l'envie de (re)ressentir des trucs foutrement fort et cool. Et je parle pas de sentiments à l'eau de rose. Juste retrouver le sourire au petit matin quand l'autre se barre et que tu le reverra pas mais que la façon dont vous avez fait trembler les murs de ta piaule était sacrement renversante ? Et c'est peut être ça le vide ? L'absence de ressentir ce truc foutrement cool, même si c'était une parenthèse d'une nuit.
Juste ça.
Parce que c'est le seul truc qui importe vraiment.
Chercher à rencontrer un corps, une âme. Dans un moment de simplicité animale si instinctive, qui a la capacité de nous booster pour les jours à venir. Et ce même si la personne n'a aucune importance pour nous.

Parfois aussi, la rencontre ne se fait pas vraiment. On ne rencontre que ce "vide" dont vous parlez… mais même le vide a des choses à nous apprendre.
Finalement, je pense qu'il ne faut pas toujours avoir des attentes intellectuelles ou émotionnelles. Juste faire du bien à son corps, c'est déjà une satisfaction.

Smooth, c'est un avis complètement subjectif, mais j'ai l'impression que tu as peur de la médiocrité. Et que tu préfères faire le vide autour de toi, te donner l'impression que tu es au-dessus de tout, plutôt que de te retrouver dans une situation qui ne te mettrait pas en valeur.
C'est drôle, ton cheminement sur la déshumanisation, je l'ai déjà eu, et j'ai aussi cette capacité à rationnaliser, à m'extraire complètement de l'équation, à déshumaniser les liens et les relations. Je pense que c'est un schéma intéressant et extrêmement enrichissant en termes d'émancipation et de développement du contrôle des émotions et de soi. Cela dit, j'ai l'impression que tu as fait de ton isolement ta raison de vivre, mais en soi si ça t'isole des gens qu'est-ce que ça t'apporte?
Ou alors rester isolé est justement ton but et ton absolu, une question me taraude: qu'est-ce qui te rend heureux? qu'est-ce qui te fait vivre?

Perso, autant je déteste les gens, autant je les aime pour ce qu'ils peuvent me faire ressentir, même si c'est pour me rappeler que je n'ai aucune dignité un énième lendemain de fête où j'ai merdé. Ce sont des souvenirs doux qui me font rire et que je chérirai jusqu'à ma mort.
Donc malgré la capacité de détachement que j'ai en commun avec toi, je préfère souvent mettre mon cerveau sur off et laisser plutôt mes émotions prendre le contrôle, histoire de vivre un peu… Je suis simplement curieuse de savoir ce qui te tient en haleine, ce qui te tire vers l'avant. Parce que moi sans ça je ne suis rien. Sans la rencontre, même foireuse, je ne suis rien. Je ne m'amuse pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Post de qualité le 27.02.17, 06h12 par Onmyoji
  • [+1] Intéressant le 27.02.17, 18h00 par Moumane
Je te répond juste la MaryeL parce que je part du site et je réponds juste à quelque MP, mais sincèrement c'est complètement HS.

Déjà il faut arrêter avec les "peurs de". C'est pas une question de peur. C'est une question que t'as accès à bien d'une part, et que j'ai pas de pulsion de me vider d'autre part;

Donc ça me gène pas de ne pas me forcer avec des gens que je trouve pas top, particulièrement pour les femmes.

Ensuite, il n'y a aucunement de déshumanisation. Parce que déjà se terme ne veut rien dire, ensuite parce que j'ai chéri chaque rencontre que j'ai faite et aboutie, chose que j'explicite quand meme clairement.

Je comprends pas comment tu peux dire de mon message qu'il est question d'isolement. C'est l'inverse: je suis entouré de gens qui me correspondent y compris dans leur "différence".
La raison pour laquelle je peux ne pas avoir de relation pendant 3 mois c'est précisément parce que je ne suis pas isolé!
l'impression que tu es au-dessus de tout
? Where did that come from?
mais en soi si ça t'isole des gens qu'est-ce que ça t'apporte?
Bah que ça m'isole pas en fait?
Et que ça m'évite de côtoyer des gens qui me font chier. Et de baiser des meufs bonnes et intéressantes et agréables?
Et que quand j'en ai pas envie, que je veux prendre du temps pour me développer ou faire autre je culpabilise pas en me disant que je rencontre pas?
qu'est-ce qui te rend heureux? qu'est-ce qui te fait vivre?
En fait je suis vraiment pas sur que tu as vraiment lu ce que j'ai écris en lisant ça.

Mais si je dois repréciser: le fait devenir meilleur, d'avoir ce que je veux dans la vie (et continuer à augmenter le niveau, ça peut être des objectifs intellectuels, de curiosité, de gentillesse, de physique, ou de rencontres), d'être indépendant et complet (tout en sachant que je dois continuer et ne jamais me reposer sur mes lauriers)
Et puis a terme, le fait de désirer de la puissance/solidité/force (au global, ça veut pas dire Goldman Sachs et de la politique) et de faire en sorte d'en avoir te rends apte à donner beaucoup plus, à être bien plus bienveillant, à attendre moins des autres, beaucoup moins, ce qui te permet d'être bien plus serein quand tu te donnes, et justement à ne pas être stressé quand "tu prends des risques" y compris émotifs".

En gros, en réglant tes problèmes aussi, il arrive comme le dit Montherlant un moment ou tu te rend compte que t'as plus de soucis dans ta vie, et là vient une espèce de sérénité assez magique, qui fait drôle quand tu as été longtemps un type angoissé. Des moments de contemplation.

Et ça s'entretient, c'est pas un acquis.

Et enfin les liens extrêmement solides que je tisse, que j'assume tisser, famille amis. Et ce qui est cool c'est que je continue de rencontrer de nouveaux amis, donc il n'y a absolument d'isolement.

Par contre oui, la médiocrité, quand tu peux t'en passer, ça fait vraiment du bien, à commencer par se passer d'être soit meme médiocre c'est quand meme le meilleur début et le meilleur moyen de:
-ne pas trainer avec des gens médiocres
-de developper une vie saine et heureuse, quelque soient tes choix de vie


Et sinon pour ça:
plutôt que de te retrouver dans une situation qui ne te mettrait pas en valeur.
Oui là il y a du vrai par contre!
Mais c'est en gardant cet état d'esprit -encore une fois- que j'ai eu ce que je voulais et que je n'ai jamais vu en dessous de mes exigences.
Donc c'est un soucis que quand tu peux pas te permettre tes exigences. Tout le point est là!

Et pour avoir les exigences que tu veux bah...faut travailler, s'ouvrir, découvrir, penser, agir, la vie quoi.




Allez Raven bon courage!
Et au revoir à tout les autres, bon vent à tous :)
Ça doit être lourd à porter une vie pleine d'exigences :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Hors sujet le 27.02.17, 23h46 par Onmyoji
  • [0] WTF le 28.02.17, 00h24 par mistermint
Je mate peu de porn, aucune drogue ever, pas de virtuel, aucune dépression.
La baisse de mon empathie est en fait du -je pense- à la qualité de mes liens existants, à la démystification quasi complète des relations humaines voir des humains, et au fait que ce que je constate autour de moi est assez déplorable.
Je suis dans une situation à peu près similaire. Suivre mes inclinations me mène toujours à des détraquées phobiques sociales, ou des artistes suicidaires. M'écarter des chemins que j'ai arpenté traditionnellement m'amène à des personnes qui me dégoûtent. Finalement, le seul enseignement que j'en retire est surtout qu'il faut faire ses choix. Aujourd'hui je mène une vie plate d'un point de vue émotionnel, ce qui n'arrivait pas lorsque je rencontrais des meufs comme Nolwenn (Cheveux Bleus).

Par contre, je tape salement de la weed et du shit, en ce moment. L'un de mes plans cul traîne dans des milieux où y'en a à foison. Le porno, je redécouvre un peu, après une grosse période de sevrage. Je suis tellement gavé de baiser des meufs sans savoir pourquoi que je prends plus de plaisir à fantasmer devant du porn.
Mais du coup, là tu dis que tu "baises" pour échapper à tes insécurités, donc finalement, il n'y a eu qu'un déplacement du problème et pas de véritable résolution. Est-ce que sur le long terme cela ne te serait pas bénéfique de les affronter ?
Ces deux frustrations sont liées, et elles sont comme les deux faces antagonistes d'une pièce de monnaie. Avant, j'avais un désir continuellement éveillé parce qu'insatisfait. A un tel point que j'en étais frustré. Aujourd'hui, j'en suis vidé et je me retrouve à devoir gérer ce "vide". Pour des questions d'égo et de plaisir, j'ai toujours fais du sexe une priorité. Aujourd'hui, le fait de sentir que je dois ne pas m'en soucier me laisse avec une vie qui s'est beaucoup trop axée autour.
Et sinon pourquoi couchez avec des filles qui ne vous intéressent pas du tout? Elles ont interêt à être vraiment bonnes alors. Mais soyez honnête: les filles pas intéressantes avec qui vous faites des trucs, elles sont vraiment bandantes ou pas?
Smooth, toi et moi on se connaît pas mal, et on connaît surtout les profils de meufs qui nous font kiffer. Dans notre société, malgré les complexes, les gens sont conscients de la valeur qu'on leur attribue. Une bimbo 10/10 comme tu les kiffes c'est un challenge, parce qu'elle a baigné dans un milieu où on lui a conféré cette valeur. Et cette meuf, c'est ce que tu retrouves comme fake tinder, etc. D'ailleurs, chose amusante, il m'arrive assez peu de match des fake parce que .. C'est pas mon genre.

Mon type de meuf, c'est plutôt des beautés exotiques. Des meufs à cheveux courts, peroxydes, ou des petites asiats.

En gros, les meufs qui me font le plus bander sont pas dures à chopper. Parce qu'elles s'inscrivent dans une dynamique qui fait d'elle l'inverse de ce qui est valorisé en tant que femme, comme moi en tant qu'homme. J'ai des poignets très fins, je suis une asperge, et j'ai des cheveux longs, soyeux, et bicolores. Et me construire à l'ombre du concept de virilité traditionnel m'a modelé jusqu'à mon désir. Je n'aime pas les femmes qui sont "femmes". Ce qui est traditionnellement lié à la féminité ne m'attire pas, et je suis un amoureux de l'androgyne.
Finalement, je pense qu'il ne faut pas toujours avoir des attentes intellectuelles ou émotionnelles. Juste faire du bien à son corps, c'est déjà une satisfaction.
C'est justement ça, le problème. A force de laisser ma queue me dicter ma conduite et de me taper des corps qui me plaisent mais qui sont des marionnettes, la baise devient fade. Il n'y a plus la connexion.

D'ailleurs, cela nous amène à une autre question.

Je me suis redécouvert une passion pour la domination au pieu. Attention, je ne parle pas de BDSM. Je parle juste de "domination". Toutes mes partenaires récentes étaient dans une optique d'être dominées, et je sens que mon besoin de dominer s'étend.

Au début, c'était surtout dans la prise d'initiative. Maintenant, c'est à un niveau de thrash bien plus relevé, à base de dirty talk, de fessées, de "je t'attrape par les cheveux et je te force à faire une gorge profonde", étranglement pendant la pénétration, etc.

Évidemment, mes partenaires sont toujours consentantes, safeword et tutti quanti, donc pas d'inquiétude à ce sujet.

Mais je m'inquiète de voir que le manque d'intérêt que j'ai pour ces femmes me pousse à chercher une sexualité plus hardcore pour me donner du plaisir.
Ça doit être lourd à porter une vie pleine d'exigences
Pas plus lourd que ce genre de commentaires.

Nan, je déconne, c'était surtout pour la blague, en vrai j'en ai rien à foutre et j'aime bien le taunt.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 01.03.17, 11h02 par MaryeL
  • [0] Instructif le 01.03.17, 15h52 par Arawyn
Waw !

Salut Raven, salut à tous d'ailleurs !
J'ai commencé la lecture de ce journal il y a deux semaines. C'était comme un très bon bouquin. Je ne m'attendais pas cette "fin", je la trouve très intéressante. (C'est pas la fin hein, c'est juste le présent qui passe à son rythme)

Désolé, j'ai pas de réflexion constructive sur la(les) question(s) à faire. En tout cas j'ai beaucoup appris en lisant ce journal.

Voilà, un grand merci pour cette lecture ! :)

"Vois au delà de ce que tu vois"
Timon et pumba ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 01.03.17, 15h34 par valll
Yop,

J'avais suivi ton journal à tes débuts et en lisant les derniers posts il y a eu une vraie évolution. J'adore toujours autant ton style, ta plume singulière qui retrace un univers qui t'es propre.

Comme valll, je suis un peu surpris de la tournure que ça a pris, mais ça semble plutôt logique, en fait. Ça me fait repenser à ce cher et célèbre The Game de Neil Strauss. Vers la fin, il décrit les mécaniques de la séduction comme quelque chose de déshumanisant. C'est peut-être ce qui a fini par t'arriver. Maintenant que tu peux chopper qui tu veux quand tu veux, le challenge de départ a peut-être disparu, et le côté humain des meufs que tu choppes, avec. Du coup, comme tu le dis, il manque quelque chose qui me paraît essentiel, même pour un simple plan cul : une connexion émotionnelle. C'est ça qui crée l'intensité du moment, c'est aussi ce qui crée l'excitation, le plaisir, le désir... Juste un corps, ça suffit pas. On est des êtres d'imagination et, là, c'est de ça ton tu sembles manquer.

En général, on attire à soi toujours le même type de meufs (ou de mecs), et il est très difficile de se sortir de ce schéma. C'est juste une idée, mais peut-être que tu devrais essayer de, au choix :
-Prendre un petit moment pour te retrouver, seul, entre toi et toi, écouter ce que tes émotions ont à te dire et pourquoi elles galèrent à s'exprimer vraiment en ce moment. Et en profiter pour te recentrer.
-T'écarter un peu de tes habitudes en termes de goûts et d'attirances, en termes de meufs vers lesquelles tu as tendances à aller, et voir ce que ça peut donner.

La plupart du temps, on croit savoir ce qu'on veut, ce qu'on aime, et ce qu'on n'aime pas. Pour prendre un exemple, j'ai pas bouffé d'olives pendant une dixaine d'années parce que je pensais que j'aimais pas (plus) ça, et y a deux-trois mois j'en ai mangé par hasard et je me suis rendu compte que, en fait, ça a changé, et maintenant je kiffe. Pas sûr que ce soit le meilleur exemple (ahah), mais en gros on a tendance à rester sur des goûts erronés alors qu'on est en constant changement. Et on finit par se retrouver à détester l'idée d'une chose en pensant que c'est la chose elle-même qu'on déteste, alors qu'on pourrait l'aimer simplement en l'(a ré)essayant et en mettant ses à prioris de côté.

Bon après voilà, c'est juste des pistes de réflexions, je me plante peut-être totalement, mais on sait jamais, si ça peut aider...
Je suis en couple depuis 5 mois, et je n'y arrive pas. J'ai trop envie de baiser à côté. On a fait un plan à 3, c'était génial, mais j'ai envie de plus. Les nanas me proposent des cafés à la Fac, on me contacte sur Facebook pour me proposer des verres le soir, et les matchs Tinder se multiplient.

J'en peux plus.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est balot le 12.09.17, 08h11 par valll
Répondre