Apheleia a écrit :Quand tu décris tes sentiments par rapport à ton ex, ça me fait penser au premier chapitre de "l'éloge de la fuite" de Laborit, L'Amour. Où l'Amour avec grand A décrit dans le comportement tend finalement vers l'indifférence, quand l'amour tend vers la possession, pour raccourcir. C'est assez beau dans un sens, et difficile à accepter dans un autre.
L'Amour avec un grand A j'attache ça plus au mot liberté qu'indifférence. Au contraire, je vois ça plutôt comme
un sentiment de bienveillance qui transcende la matière et tous les sentiments qui lui sont liés (jalousie, possessivité, sentiments liés à l'ego, peur...). Je vois ça comme quelque chose d'absolu, quelque chose vers lequel on peut tendre durant notre séjour sur Terre mais qu'on ne peut pas vraiment atteindre tant qu'on a des attaches matérielles, tant que l'ego existe, etc.
Apheleia a écrit :À ce propos, mon sentiment par rapport aux tiens, c'est d'avoir un peu trop peur quant au regard de l'autre. J'ai presque eu l'impression que tu imagines le potentiel destructeur qu'auraient un mauvais jugement de l'autre à ton égard, alors tu t'en libères par le rire dans la légèreté. Aussi léger est l'arrière goût à la suite du malaise. Peut-être une confiance encore un peu fragile, à renforcer ou à reconstruire, apparemment dans un nouveau départ bien plein d'élan
Oui, tu as raison. Et j'y travaille depuis que je suis pré-ado ahah. En fait j'avais pas cette peur du regard des autres avant mes 13 ans. Puis j'ai vécu un choc émotionnel qui fait que (phobie sociale ++ notamment). Et depuis, j'ai déjà fait pas mal de chemin mais il y a certains ancrages dont il est assez dur de se détacher... Mais voilà,
je progresse encore et heureusement !
Apheleia a écrit :Par ailleurs, j'avais moi aussi vécu une relation libre tout juste suite à une rupture similaire, au même âge qui plus est. Une belle relation mais pleine de faux semblants et de sentiments imaginaires. Comme quoi...
On sent aussi une forte détermination d'un coeur certainement très sensible, mais aussi très endurant, dans ton récit. Je te flatte un peu, mais c'est sincère, tu as l'air solide et plein de recul.
Bon, tout ça n'est qu'un ressenti, et je n'ai pas l'impression de pouvoir actuellement t'aider outres mesures... tu t'en sors bien malgré quelques sentiments perturbateurs !
Juste une chose pour rester dans l'expérience, peut-être que tu géreras mieux, et je te le souhaite : je pensais "soigner ma jalousie" (c'est ce que j'ai voulu comprendre, ne t'en déplaise ;) ) par l'expérience d'une relation libre, suite à une rupture assez traumatisante, et ce fut une fausse bonne idée - sur ce point en particulier. Car sur d'autres plans ce fut une relation très enrichissante.
Hâte de te lire.
Déjà, merci pour ton post, ton partage et tes encouragements. Ça fait plaisir ! J'ai lu une partie de ton journal et j'aime bien aussi ta façon d'écrire.
Pour ce qui est de mon premier amour, c'est bel et bien la seule relation où j'ai connu le sentiment de jalousie et celui de possessivité. Avant elle, je n'avais jamais été jaloux ni possessif. Et depuis elle, après, donc, c'est pareil. Pendant ma période de deuil, qui a duré bien un an, pour être honnête, c'était aussi dû au fait que je pensais encore beaucoup à elle, ce qui ne laissait pas beaucoup de place dans ma tête pour d'autres, même lorsque j'étais en couple, et encore plus lorsque je ne l'étais pas mais que j'avais des plans culs ou autres relations non exclusives. Avec
O, c'est pareil. Je ne ressens pas la jalousie, à la base. Donc pas besoin de soigner ce qui n'existe pas. En fait, par rapport à
Rick, c'est plutôt un sentiment d'injustice que je ressens. Parce que j'ai été plutôt cool avec lui : je lui ai présenté mes potes, je lui ai présenté
O, je lui ai accordé ma confiance un peu trop rapidement, en somme, et lui l'a trahie sans faire attention à mes ressentis, malgré tout ce qu'il prône (il est thérapeute et plein de grands discours bienveillants). Mais ça n'a rien à voir avec le sentiment de jalousie tel que je l'ai connu à l'époque. Je ne pense pas que ce sentiment reviendra, ou alors de façon très mitigée et seulement dans le cas où je tombe à nouveau amoureux d'une fille, ce que je souhaite d'ailleurs. Mais ça, c'est un autre problème :
je n'arrive plus à m'attacher, ou du moins à avoir des sentiments pour quelqu'un. Et même si je m'attache, ça prend beaucoup de temps et je me détache ensuite très rapidement. Sans doute un mécanisme de défense profondément ancré en moi, dû à mon histoire et à mon expérience de vie, ainsi qu'à mon mode de fonctionnement.
danma6 a écrit :L'effet qu'a eu ce paragraphe sur moi :

Tu y accordes trop d'importance.
Oui, tu as raison, ainsi que les autres commentaires sur cette partie de mon dernier post. C'est vrai qu'après je n'aurais jamais fait autant attention à ça dans un autre contexte. Là, le contexte c'était l'hypnose, la magie, l'inconscient, et
Rick nous parlait de ça, de toutes les choses que l'inconscient peut prendre sans que le conscient n'y fasse attention, etc. Du coup, j'imagine qu'à ce moment-là, ma partie consciente a allumé ses warnings et analysé ça alors qu'en temps normal je ne l'aurais pas fait. Mais oui, sur le coup, j'y ai accordé beaucoup trop d'importance.
Sinon, par rapport à ça, je n'y pense plus trop. A partir du moment où je ne peux pas agir là-dessus, le mieux est de laisser faire le temps. Si il se passe un truc entre eux, je dirai à
O que c'est terminé et Rick se révélera tel qu'il est vraiment, provoquant plutôt la pitié que la colère. Une partie de moi, celle qui a été sévèrement blessée par le passé, continue de me suggérer une certaine peur de perdre le contrôle, notamment avec des questions du genre :
Et si il se passe un truc et que je ne l'apprend pas ? Mais la partie de moi qui est forte et confiante lui répond un truc du genre :
Alors tu ne le sauras pas, et après tout, qu'est-ce que ça change ? C'est la vie, c'est tout !
Lundi soir, je suis sorti. Maintenant que c'est les vacances, mes potes de fac se remettent en mode
soirées et je vais être un peu plus sollicité qu'avant. C'était sympa de rencontrer des gens que je ne connaissais pas, des potes de potes, de taper soirée avec eux, d'être un peu bourré et dans l'instant présent (et de fumer beaucoup trop). Dans ceux que je ne connaissais pas, il y avait deux filles, dont une en couple. Elles ne me plaisaient pas assez physiquement, et du coup je n'avais pas peur de leur regard. Celle en couple s'est barrée tôt parce que son copain est du genre extrêmement jaloux et possessif, pour le coup. Qu'elle soit encore là à 23h relevait apparemment de l'exploit. Et l'autre, pour le délire, je l'ai un peu draguée. Juste verbalement. En fait, je lui envoyais des petits pics, je la remballais en rigolant. Comme si c'était une bonne pote, en fait. Ça la faisait rire, elle rentrait carrément dans le jeu. A un moment, dans un bar, je lui ai piqué sa place alors qu'elle était partie pisser. En revenant, au lieu de s’asseoir à ma place, elle est venue sur mes genoux. Et quand j'ai décidé de ne pas les suivre dans l'appart d'un des mec, ils ont tous insisté pour que je vienne, elle la première, en me traitant de petit joueur. Mais bon, j'était fatigué, et c'est important, aussi, le sommeil. Je dois me faire vieux...
En tout cas, ça m'a rappelé ce que ça fait de draguer : ça donne la pêche, je trouve. Tel un jeu, fun et léger, où tout le monde est gagnant, dans un sens. Et ça m'a encore plus donné envie de m'y mettre. Il faut d'ailleurs que je trouve un wing et le temps de commencer à faire des sessions (
si y en a qui sont intéressés sur Montpellier => MP
).