Oldboy : Le retour du puceau Part III

Merci pour vos messages, ils filent un sacré mojo.
Après avoir taffé cette nuit de 3h du matin jusqu'à l'instant sans prendre de pause pour boucler mes foutues échéances de la semaine, je suis pas sur d'avoir la motivation nécessaire pour bouger chez mon pote.

Si c'est le cas, je doute de pouvoir l'isoler vu la configuration, la fatigue et le reste.
J'ai quand même envie d'attendre un contexte un peu favorable pour lâcher le cerveau, par exemple la soirée de demain. Mais j'avoue être partagé, mon cerveau a vraiment très envie d'être débranché.

En même temps avec le cerveau en rade pour se chercher des excuses, tu laisseras peut-être le corps prendre le dessus. Proposer de sortir prendre l'air si c'est petit c'est pas con, puis tu peux aussi clairement lui dire ton envie d'être à deux. Rien ne t'oblige aussi à rester jusqu'au bout de la soirée mais justement en rentrant tu peux l'embarquer avec toi.
Là tu procrastines. Tu veux t'économiser, bois moins. C'est l'opportunité de la voir, là c'est sûr. Après tu sais pas, et tu sais pas si elle peut pas sortir avec un mec à cette soirée parce qu'elle s'ennuierait de toi et que ça ferait frétiller ses hormones (c'est du vécu et on se sent con).
Bouge toi!

La nana étant malade, elle est restée chez elle et la question ne s'est donc pas posée.
Sur le coup, malgré le brouillard de fatigue, j'ai été un rien frustré.
J'ai aux moins eu masse commentaires sur le fait que je devenais sec, ce qui est faux, mais ça fait plaisir.
Un truc s'organise ce soir, elle sera là, à suivre.

EDIT : Pour ajouter du piment et me forcer à bouger au plus vite, j'ai dis à un pote que je voulais essayer de la choper ce soir.
Ce pote, c'est D. Ami et collocataire de L.
L sort avec l'ex de D, et cette nana et l'amie de l'espagnol.
C'est compliqué mais voyez le truc? Même si je lui demande de la boucler, ça va circuler, reste à prendre la rumeur de vitesse.

Par avance je m'excuse pour toutes les fautes que je vais faire apparaître ici et pour la vraisemblable longueur de mon récit. Mais j'ai promis des détails, je vais donc les donner, je rentre à peine de la soirée et je suis épuisé.

Voici donc le premier texte que je pourrais véritablement appelé " FR " depuis ma dernière LTR il y a de cela maintenant près de 10 ans.

FR : La chemise rouge

Comme d'habitude, je constate l'état lamentable de mon logis. Il est 11h du mat, je me décide à ranger, laver, méthodiquement.
5h plus tard, l'eau de rinçage est toujours aussi noire, les murs aussi jaunes, aussi vide de toute trace de ma personnalité, de toute image. Je me demande comment j'ai pu en arriver là, à me laisser aller, à me laisser disparaître, tout ce temps. En une journée, j'ai à peine eu le temps de décrasser un peu ma chambre. Ça me déprime, j'ai envie de craquer une allumette et de tout cramer, moyen rapide et sûr pour retrouver de la salubrité, pour purifier.
Un peu déprimé, j'apprend que la soirée s'annonce mal. Un film, pour commencer puis un petit verre dans une ville voisine. Mouais. Faut quand même que je bouge, quand même que je trouve une fruste plus ou moins à ma taille.

Triant des T-shirt et des chemises trop longues / courtes / salles / petites de mon armoire, de plus en plus dépité, je constate au fond du meuble une tâche au reflet bordeaux. C'est ma vielle chemise Zara cintrée, celle que je mettais à 20 ans quand je me rêvais PUA. Marrant ça, que je l'aie pas jetée. Je la sors, l'essaie, convaincu qu'elle ne pourra être que trop petite. C'est pas le cas. Si elle n'a plus de pectoraux à mouler, elle n'emprisonne pas non plus de bide à bière, partis lui aussi. Un coup d’œil dans le miroir. Y'a quelque chose, dans ce reflet, un truc dans cet Oldboy usé qui me rappel vaguement quelqu'un que j'avais fini par croire mort. Marrant, ça. J'opte finalement pour une chemise grise trop grande, laisse tomber ces tâches ménagères insurmontables et me barre au ciné.

Le film est naze. Le pote qui nous a chauffé se barre. 30 bornes. J'ai le choix entre rentrer aussi, mon envie principale, ou rester. Je motive l'espagnole, son amie et mon pote qui sort avec elle. On convient de prendre le train de 1h30. Ce qui me pousse à rester, en toute franchise, c'est FTS. J'ai dis que je devais bouger. Je dois bouger.

On arrive dans un bar. On picole. L'espagnole est comme à son habitude, relativement distante. Mon pote et sa nana sont collés serrés. Je dois bouger. Le bal des prétendants commence. Des types tournent autours de l'espagnole. J'vais me faire griller la politesse. On sort les deux fumer une cloppe. Je ne bouge pas. Je dois bouger.

Je dois bouger. On reprend un verre. Elle commence à être bien bourrée, moi aussi. Je deviens plus tactile. Ma main glisse sur son épaule. Elle ne se rebiffe pas, n'apporte pas non plus de réciprocité.
Et dans ma tête, j'me dis :
code]Oldboy : Faut kinoter. Ouais c'est ça ! Kinoter. Il me reste une heure, après on dois se barrer. Y'a plein de mecs qui la regardent. J'peux pas tous les prendre en 1 v 1. Y'en a des gros. Je dois bouger. Elle me regarde de travers, non? [/code]
FTS : Débranche ton cerveau.

Oldboy: Cocky and funny. Ouais, c'est ça. Elle est belle, elle le sait. Casse son égo.
Détruit le Bitch Shield. C'est la chose à faire!
Là, je commence à lui tirer des fions sur son physique, de plus en plus violent, alors qu'on est les 2 au bar. Elle se mare, en premier lieu, puis comme je pousse le bouchon rudement loin, dit que je suis blessant et.. s'arrache.

Oldboy: J'ai merdé ! Elle va se barrer ! Ou est-ce qu'elle est ? Elle est sûrement
avec d'autre gars ! Putain, j'ai encore tout foiré!

FTS : Débranche-ton-cerveau!
Je la retrouve vers notre couple d'ami, elle a pas l'air de bonne humeur. Je m'excuse d'avoir été blessant. Elle a un regard un peu fuyant. Un mec tourne autours. Dois-je essayer de l'agresser ? Il est grand, je dois conserver un casier vierge et ..
FTS : OLDBOY PUTAIN MAIS ECOUTE MOI, DÉBRANCHE TON CERVEAU!!
Je me rapproche de l'espagnole. Je m'excuse si j'ai pu être blessant, la tire par le bras. Je l'isole.
Oldboy: J'ai très envie de t'embrasser.

L'espagnole: Non, je crois pas.

Oldboy: Ah, vraiment ?
Kissclose.

La soirée s'est poursuivie ainsi, mêlée de flirt, de déconne, de boissons. J'ai claqué un fric monstre, bien au dessus de mes moyens. Elle m'a embrassé, encore et encore. Et quand je tenais son visage au creux de mes mains, dans ses yeux, je ne voyais plus cette HB8 distante et trop sûre d'elle, mais une fille a qui je dévorais l'esprit, qui brûlait pour moi, je voyais mes ex LTR que j'étais venu à posséder jusque dans leur âme.
Tu me rends folle
a-elle lâché dans un souffle à peine parfumé de vodka, alors que mes lèvres courraient sur son corps. Même sa voix à changé, ce n'est plus celle d'une princesse, mais celle d'une fille qui a perdu tout contrôle de la situation. Pendant ces quelques heures, j'ai 20 ans à nouveau. Je suis invincible.

Nous finissons la soirée à 3, mon pote étant rentré. Il ne reste que L'espagnole, son amie et moi. Périodiquement, nous flirtons comme deux adolescents lubriques.
Alors que nous rentrons, à mesure que le jour se lève, l'Espagnole reprend de sa superbe assurance. L'alcool se dissipe, les ombres sont avalées de lumière, la fatigue nous marque tous. Arrivé devant chez moi, je la sens hésitante. Partagée entre l'envie de venir passer la nuit chez moi et celle d’accueillir son amie fatiguée chez elle, pour lui épargner un trajet.
La situation redevient étrange, anormale. Je tranche : Ça sera chacun chez sois. Pas envie de lui montrer mon appart, pas envie de baiser. J'ai un FR à raconter. Ne sachant trop que faire, je la smack et je m'éclipse, un sourire au lèvre.

J'ai rempli mon contrat. Après tant d'années, de journaux, de conseils, d'échangent, finalement. Finalement, je peux sortir cette image :

Et je termine en pissant au cul de ceux qui chient sûr ce site, son utilité ou sa pertinence. C'est pas la première fois que FTS me permet de me relever. Aussi simples et évidents que puissent être les conseils, ils n'en sont pas moins sages, et merci à vous d'exister et d'être là pour ceux qui ne peuvent les recevoir ailleurs.

8 ans après avoir closer mon ex HB10 grâce à vos conseils, après près de 6 ans sans toucher le corps d'une femme, sans en effleurer les lèvres, après être tomber tellement bas que j'ai cru en crever, en grande partie grâce à vous, je suis revenu.
Merci.

Bravo mec, enfin !

J'aimerais juste ajouter que "Casse son égo. Détruit le Bitch Shield." c'était inutile comme tu as pu t'en rendre compte. Ça a même failli tout faire foirer. Elle était partante et tu n'avais qu'à avancer physiquement, l'embrasser, comme on te l'avait déjà répété précédemment.
C'était le plus dur et tu as fini par le faire, bien joué et bonne chance pour la suite (et la gueule de bois

).

Félicitations oldboy ! vraiment je suis trop content pour toi ! ;)

Ça fait plaisir;)
C'est un beau FR, le moment de la chemise m'a parlé.
Pour le BS, pas sûr que sur le moment tu n'aies pas eu raison, et puis savoir s'excuser c'est aussi un bon point. Faut juste être plus doux, et puis le bs tu peux aussi le casser en lui donnant envie de le jeter à terre, en tournant en dérision son attitude sans la basher mais en l'impliquant dans le délire.
Mais peut-être que Jalapeno a raison et que c'était futile.
Par contre, "pas envie de baiser, j'ai un FR à raconter", c'est gentil mais tu fais ça pour toi, pas pour briller pour nous...
Ce n'est que partie remise.
Le début de nouvelles aventures^^

Bravo

Et le meilleur est encore à venir.

Qu'est ce que cela fait du bien de lire ca.

Bravo mec. C'est avant tout à toi que tu le dois.

Yeaah mec, bravo !

C'est toujours un plaisir de te lire, mais ça l'est encore plus quand tu nous racontes des trucs comme ça !

Ca m'a foutu le modjo pour la soirée, tout ça, putain !

Merci pour vos retours, ça fait plaisir

!

J'ai l'impression que la brume qui s'était immiscée dans mon esprit ces dernières années est entrain de se barrer. Hormis quelques ajustements cosmétique, c'est pas moi qui change, c'est mon regard sur moi. De là découle tout le reste.

Pour en revenir "brièvement" à l'Espagnole, @Onmyoji a parfaitement raison. Si je l'ai pas ramenée chez moi, c'était pas pour relater ici le FR ( je vous aimes bien, mais quand même ) ni vraiment à cause de l'état de mon appartement ( ça joue un rôle, mais mineur ) mais j'ai peur du coup de la panne. C'est purement psychologique, pas spécialement lié aux exigences de l'Espagnole, qu'elle avait crû bon de me relater par Whatsapp, mais ça m'est déjà arrivé lors d'une précédente relation, stress de la première fois quoi.

J'ai omis quelques détails de la soirée :

-> Alors que nous flirtions, vers 3h du matin, Morticia ( une pote qu'elle connait de vue et qui n'a, physiquement, rien à lui envier ) m'a écrit des messages. L'Espagnole a montré des signes assez forts de jalousie.
-> Une bribe de discutions entre son amie et elle " J'arrive pas à savoir ce qu'il veut, ce qu'il pense, il connait bien les femmes " . Ah ouais? Ma pauvre, si tu savais

!
->Son amie qui essaie de me la vendre par tous les moyens possibles et imaginables sauf la menace de mort, quitte à prendre le volant bourrée afin que l'Espagnole puisse dormir chez moi ( ce qui m'avait donné une excuse en or pour refuser ) .

Une petite discussion, alors que nous flirtions :

L'Espagnole : Non mais je sais pas...j'ai dis que je sortais pas avec les gars du groupe ( référence au groupe de pote sur whatsapp ).
Oldboy : On sort pas ensemble il me semble ?
L'Espagnole : Je sais pas...je dois rester célibataire, je sais plus...
Oldboy : Strong independant Woman !
L'Espagnole rigole, se jette dans mes bras.

->Au moment de la quitter, à 7h du mat devant chez moi. Elle savait pas s'il fallait m'embrasser ou me claquer la bise, du coup j'avais opté pour un smack. Dans mon souvenir, après un simple flirt de bourré, ça se termine par une bise ou par une baise.

Enfin, hier, ses coups de sondes plus ou moins discrets sur whatsapp afin de savoir " A quoi j'avais bien pu penser jusqu'à 9h du matin ". J'allais quand même pas lui dire que j'étais resté à écrire notre soirée sur un site de drague, j'avais pas envie de dire que je pensais à elle, du coup j'ai dis une blague. J'ai mis rapidement un terme à la conversation, qu'elle a essayé de relancé ce matin en me demandant comment j'allais et si elle m'avait pas refilé son angine.

Bref, je suis parfaitement conscient que la vérité n'est pas toujours dans le vin, encore moins dans le whisky coca trop cher et trop abondant, mais j'ai l'impression qu'en l'espace de 24h je suis passé d'un objectif de close à la possibilité d'une relation.
A mon avis, si je la rencarde comme mercredi passé, je la ramène chez moi et la Fclose sans problèmes, si Majesté ( mon pénis ) coopère.
En gros, je pense avoir les cartes en mains. Je dois vaincre la peur de la débandade ( puéril ) et celle du rejet ( genre, me faire jeter dans les 15 jours et du coup perdre mon focus sur les études ) plus emmerdante. Par contre, j'sens que si je veux bouger, j'dois le faire vite.

Mais rassurez-vous. Pendant toutes ces années, avant une soirée, je me suis toujours rasé les couilles. Étonnamment, par contre, j'ai jamais racheté de capotes. Il doit y avoir un truc philosophique à tirer de ça. Mais ce matin, j'me suis acheté un paquet.

La suite bientôt, donc.