Samedi 8 juillet
Passage au bar C. J’ai enfin compris que pour être validé auprès des filles, il faut aussi opener les mecs, et que certains peuvent même, d’ailleurs, devenir des potes ---> Je discute avec des mecs, dont un groupe de trois, longuement, au fumoir. J’aborde un set de quatre filles, la plus moche me
cockblocke en me disant qu’elles veulent être entre elles. Avec le recul: elles étaient en cercle, donc le truc de vouloir être entre elles est logique, que ce soit la plus moche qui le dise ou non.
C’est la première fois que j’aborde un set de quatre en soirée.
Je rejoins Despacita, Bonita et Nénufar, une troisième fille, à la boîte N. Je danse un peu avec elles. C’est soirée
sex toys et la foule est compacte. Au fumoir, un mec me demande si je suis Thibault, puis lui et son pote me présentent deux filles, Emma (qui sort avec l’un deux) et Justine. Je dragouille Justine, mais me fais renvoyer dans les cordes. À un moment donné, je lui sors:
—T’as l’air cool comme ça, toi, mais je me demande si t’es aussi cool que ça.
—Mais oui, je suis cool, moi! Je suis cool!
Là, il y avait de l’idée, sauf que j’aurais sans doute commencé par dire ça, et que je ne rebondis pas à ses protestations.
J’ai passé un bon moment à danser avec Emma, je l’ai fait tourner, nous avons ri ensemble. Elle me plaît vachement (bien plus que Justine), elle est prise, je me dis que je n’aimerais pas avoir cette configuration dans mon cercle social.
Bien sûr, je délire aussi avec les deux mecs, sans squatter le groupe, en rejoignant le mien de temps à autre.
Anaktis (une connaissance fille) me demande si je veux de son verre, comme il ne reste pas beaucoup de boisson j’ai cru comprendre qu’elle me demandait de le finir à sa place. Du coup, face à son air dépité, je lui paie un autre verre, ainsi qu’à Despacita et à moi.
Avec le recul, j’ai été très en colère avec moi-même et je me suis promis de ne plus payer un verre avec une fille pour un oui ou pour un non.
Je la retrouve au fumoir, où elle semble avoir été isolée par un mec qui la drague. Elle n’a pas grand-chose à faire de lui, au contraire elle vient me parler. Nous trinquons, elle me dit de passer la voir dans le restaurant où elle travaille. Je le lui promets.
Un regret: je me suis trouvé, au fumoir, face à HB 2000, une fille déjà aperçue à la boîte N antérieurement, je l’avais lorgnée mais elle était avec un mec. Là, elle est seule. Je l’open mais m’arrache de suite. Pourquoi fais-je encore ça, bordel? Surtout avec elle?
Au total, quand même, même si le ton de ce FR peut paraître froid,
c’est la meilleure soirée que j’aie passé depuis longtemps.
Lundi 10 juillet
J’ai revu Despacita dans son café. Elle me dit qu’Anaktis me trouve “mignon”, que je devrais tenter le coup avec elle. Je ne suis pas vraiment convaincu. Nous tombons d’accord sur le fait que je n’ai pas à aller la voir à son restaurant. Ce serait le meilleur moyen de me faire friendzoner, si ce n’est déjà fait. Plus j’y pense, plus je me dis que je serais con de le faire, et je me demande même si
elle ne me prend pas pour un con (= le verre que je lui ai payé).
Mercredi 13 juillet
L’entrée étant gratuite à la boîte N ce soir, nous décidons de remettre ça. Je me dis: la dernière fois, c’était super, donc ce soir ça sera nul (la loi des séries). Ça sera quand même pas trop mal.
Despacita et Bonita font le début de soirée chez Nénufar. Elles n’ont pas trop d’argent pour faire les bars. Après avoir bu une guinness dans un bar vaguement irlandais, je me retrouve au bar B, où je ne fais rien de valable (il va vraiment être temps de changer de QG) et bois une despé, puis je passe au bar C. Là, je danse avec un groupe de mecs et j’open une Espagnole.
Là, une fois de plus, en parlant avec elle je me rends compte de mon manque de capacité à rebondir: elle me pose des questions sur moi, je devrais en profiter pour développer, ce ne sont que des
sí et des
no. Ça me le fait en journée aussi, hors de tout contexte de séduction,
c’est vraiment le prochain truc que je dois travailler.
L’heure tourne, je dois rejoindre les filles à la fille à la boîte N. Je tente un truc avec Lilia l’Espagnole:
—Bueno chica, me voy al N***
—¿A dónde?
—A otra discoteca. ¿Has visitado la ciudad?
—No…
—Yo te la haré visitar.
—Ja ja ja no, gracias.
Là, avec le recul, j’identifie un autre problème: je ne croyais pas moi-même en ma tentative, ce qui m’a fait prendre un air faussement sûr de moi presque ridicule. Et je ne lui ai pas dit ce qu’elle pourrait voir d’intéressant en ville, non plus, je ne lui ai pas donné envie.
Je rejoins Despacita, Bonita et Nénufar en boîte. Comme l’entrée est gratuite,
je décide tant qu’à faire de ne pas m’acheter de boisson. Je passe 2 h sans boire, mais aussi, au bout d’un moment, je bâille pas mal.
J’aperçois une fille aux cheveux rouges à macarons près du bar, j’essaie de la montrer à Despacita (---> pivot), mais elle est bourrée et ne comprend pas. J’open la fille ainsi que sa copine.
—Comment tu t’appelles?
—Anne-Marie.
—Comme ta mère?
—Comme ma grand-mère.
Là, je voulais ne surtout pas la valider; le truc, c’est que ça doit être quelque chose qu’on lui a dit cent fois. Sa copine me dit qu’elle s’appelle Kylie et ajoute que c’est joli. Je laisse encore passer cette occasion de rebondir. Nous conversons, toutefois, jusqu’à ce qu’un groupe de mecs qu’elles connaissent surviennent. Elles les suivent.
Plus tard, après les avoir cherchées toutes les deux, je les retrouve au fumoir, mais elles viennent de finir leur clope et s’en vont.
Je retrouverai Anne-Marie plus tard, par hasard, mais une autre meuf me
cockblockera et elle-même confirmera le
cockblock.
J’ai alors parcouru la boîte dans sa longueur plusieurs fois, voyant quelles filles je pourrais opener. Peut-être parce que je ne suis pas vraiment bourré, elles me semblent toutes “plutôt jolies”, mais aucune fille ne se détache assez du lot pour que j’aie envie. Au fumoir, itou, où j’ai quand même réussi à encore m’éjecter d’une interaction qui avait bien démarré (je veux des claques!). À la limite, je danserais bien avec Anaktis, mais elle danse seule avec un mec, pote ou cible (?).
J’ai alors rejoint mon groupe et ai dansé jusqu’à la fatigue prenne le dessus. Du moins, j’ai tenu ma résolution de ne pas boire, et je n’ai payé de verre à aucune fille.
Voilà ce que je peux dire sur ces deux soirées et les enseignements que je peux en tirer.