Objectif Zéro

Note : 5

le 25.06.2018 par Axelos

14 réponses / Dernière par Axelos le 23.07.2018, 22h17

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Hello,

J'ouvre ici un carnet dans lequel je consignerai mes expériences et mes réflexions en ce qui concerne non seulement les relations avec les femmes, mais également la sphère amicale et professionnelle.

Pourquoi "Objectif Zéro" ?

Cette année j'ai fait partie d'un atelier groupe de musique rock, dans une MJC, animé par un prof avec une personnalité et une pédagogie bien à lui.

Lorsqu'en cours d'année, le groupe stagnait, j'ai dit au prof que ça nous ferait avancer d'avoir un objectif de concert à préparer.

Il m'a alors répondu, en substance : "Les objectifs, ça sert à rien. On est toujours dans la réalisation d'objectifs. Je préfère que vous fassiez les choses par envie plutôt que pour atteindre des objectifs".

S'en est suivi un débat sur le bien-fondé de se donner des objectifs. En discutant avec lui et en en apprenant plus sur sa vie, il vit vraiment sans se fixer d'objectifs. Cela ne l'empêche pas d'avoir une carrière très variée et dynamique dans la musique (prof, artiste, ingé son, compositeur, machiniste), et d'avoir un couple, qui dure. Bref, il a une philosophie de vie bien à lui et des opinions qui sortent du cadre ordinaire, il est congruent avec, et il suit un chemin singulier sur lequel il trouve des opportunités adaptées pour lui et qu'il saisit.

Concernant le groupe de musique, je lui ai fait confiance et j'ai suivi sa philosophie. Sans nous fixer d'objectifs au départ, nous avons monté un set de 8 morceaux, en switchant d'instruments à chaque morceau, joué 3 concerts, et fait une session d'enregistrement. Le public à adoré et la direction de la MJC était ravie (il faut savoir qu'il y a un enjeu pour eux, car comme la ville subventionne, la ville regarde si les activités sont des succès). Nous avons créé du lien amical entre les membres du groupe.

Je souhaite suivre cette inspiration.

Je prends le parti de m'appliquer à agir sans poursuivre un objectif ni attendre un résultat quelconque.

J'essaye des choses sans calcul, sans cadre théorique, et je vois ce qui se passe.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée le 26.06.18, 10h41 par Jalapeno
  • [+1] Intéressant le 26.06.18, 13h47 par The_PoP
L'axe N° 2 de mon expérience sera la non-concurrence.

Qu'on parle de travail, d'entreprise ou de séduction, le paradigme dominant est celui de la concurrence de tous contre tous.

Je prends le parti de ne pas voir les choses sous cet angle.

En d'autres termes : ce que fait la "concurrence", je m'en fous !

On verra plus loin les impacts que ça peut avoir dans ma manière d'agir, tant en séduction que concernant le travail.

J'expérimente actuellement cette thématique au travers de mes débuts en tant que consultant indépendant.

Des prospects m'indiquent que je suis trop cher car ils ont des consultants expérimentés qui travaillent pour eux pour 230€ / jour. Très bien si ça les amuse. Pour ma part, concernant le bénévolat je préfère le faire dans le monde associatif.

L'optique de non-concurrence me protège de la course au prix le moins cher.

Concernant la séduction, je vois souvent en soirée salsa les mecs se jeter sur les belles nanas pour être les premiers à leur demander de danser. Moi je me presse pas. Je fais aussi danser les mamies. Des fois je me mets en retrait et je regarde les autres danser. Et je me fais inviter.
L'axe N°3 sera la personnalisation.

J'admets qu'il existe des moyennes et des tendances générales. En avoir connaissance est utile pour les politiques publiques.

Mais concernant ma vie privée, je prends le parti de mettre l'accent sur le personnel, le subjectif.

Cela signifie communiquer de manière personnelle, et personnalisée avec les gens. M'intéresser à eux, les faire parler d'eux. Leur demander des nouvelles concernant un évènement important pour eux, une personne chère pour eux, etc... Communiquer avec eux oralement (face à face ou téléphone), ou leur envoyer des messages privés et personnalisés pour les inviter à une soirée ou autre.

Et aussi, cela signifie personnaliser ma vie, suivre mon propre rythme. Par exemple accepter et assumer de ne jamais avoir pu me sentir bien dans le cadre d'une entreprise, alors que beaucoup de gens semblent y arriver, alors que le CDI est le must have pour la majorité des gens. Accepter de suivre mon ressenti, et que d'autres ne le comprennent pas et/ou pensent que je ne devrais pas agir ainsi.
Hier soir je suis allé danser dans une soirée latino.

Comme je danse depuis quelque temps déjà, je connais du monde. Je commence maintenant à avoir beaucoup de monde à qui dire bonjour.

Je vais à cette soirée sans me donner d'objectif. Je ne cherche pas à obtenir de numéro de tel, ni à avoir un rencard. Je n'attends pas de choper ni rencontrer la mère de mes enfants en sortant danser.

Parmi toutes les femmes avec qui je danse, il y en a une qui est particulièrement avenante. Elle engage la conversation avec moi : "Tiens maintenant c'est l'été alors tu viens danser toutes les semaines ? Tu restes tard en général ? Tu danses souvent le week-end ? et bla bla bla"

Puis on se sépare pour changer de cavalier.

A ce moment là, dans ma tête il y a la voix qui dit : "T'aurais pu prendre son numéro ! Réinvites là à danser, réengage la conversation et conclus en proposant de la revoir !". Et ensuite de mentaliser la conversation qui n'a pas encore eu lieu : "Je peux lui dire ça, et alors à ce moment là, je fais ça, etc..."

Objectif zéro j'ai dit. C'est typiquement ce genre de mentalisations que je souhaite éviter à travers la non-fixation d'objectifs.

Je me prends un verre pour me désaltérer et je m'adosse au bar, pas très loin de l'endroit où elle danse à ce moment là, dans l'idée de l'inviter derrière. Je suis toujours en dehors de l'objectif zéro, puisque cette action est réalisée dans un but précis.

Le mec avec qui elle danse la réinvite une 2e fois. Ils discutent et je les entends en partie. Je comprends qu'il lui demande son numéro, et qu'elle lui dit : "Oui mais je ne serai pas là pendant un mois, bla bla"

Voyant ça, je me dis que c'est pas une bonne idée d'être le 2e mec (au moins) de la soirée à lui demander son numéro. La tentation est alors grande de rester à la soirée jusqu'à ce que je réengage la conversation et prenne son numéro.

Là je suis sorti depuis un moment du principe N°2, la non-concurrence.

Mon mental me dit : "Ha, au début de la soirée, tu as raté l'occasion de prendre son numéro. Tu avais les voyants au vert, et dans un tel cas de figure, tu aurais pu prendre son numéro".

Je sors alors de l'axe N°3 : la personnalisation. En effet, je me mets à envisager cette femme comme "une femme" et mon intéraction comme un processus de séduction standard qui en est à une étape donnée. Et je me mets à me dire que dans un cas de figure similaire, l'action adéquate serait telle action.

Non non non. Avant de prendre un numéro ou de proposer un rendez-vous, je veux développer un lien personnalisé. C'est à dire apprendre son prénom, ce qu'elle fait dans la vie, de quelle région elle vient, etc...

En l'écrivant, je me dis que c'est fou d'avoir envisagé de prendre son numéro de téléphone avant la fin de la soirée alors que je ne connaissais pas encore son prénom. C'est le fait d'avoir vu l'autre gars prendre son numéro qui a fait que mon esprit s'est emballé en mode : "faut accélerer sinon un autre gars va te la piquer".

Mais là encore, je sors de la personnalisation. Mon rythme à moi, et ce soir là, était plus lent que ce que font d'autres mecs. Peu importe.

D'autres mecs peuvent "me la piquer" en étant plus rapides que moi. C'est possible. Et à ce moment là, je me remémore l'état d'esprit d'abondance évoqué par un ancien membre de qualité de ce forum. Il y en a plein d'autres des opportunités de rencontres.

Je rentre donc chez moi, à mon heure habituelle, en renonçant à l'objectif de prendre son numéro ce soir là.

Autre point de la soirée. J'ai rencontré une connaissance que je n'avais pas vu depuis longtemps. Elle a su, via Facebook, que je me mettais actuellement en indépendant dans l'informatique. Elle m'a proposé de me mettre en contact avec son homme, qui se met également à son compte, dans l'informatique aussi mais dans un autre métier que le mien. J'ai bien sûr accepté avec plaisir.

Conclusion

J'ai débarqué à cette soirée sans objectif.

Il s'est produit :
- Une intéraction sympa avec une nana
- Un apprentissage sur moi même
- L'opportunité d'un contact professionnel
Intéressant ce début de journal Alex.
Finalement ça rejoint ce principe d'objectif zéro rejoint l'idée de profiter du moment présent, non ?
Je vais suivre ça aussi.
Nous n'avons pas la même stratégie, donc je suis curieux :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bienvenue le 26.06.18, 13h13 par Axelos
Intéressant cheminement et début de journal.


Pour la non concurrence dans ton cadre pro, un truc très simple c'est d'adapter ton prix à ta charge de travail.

Quand tu as besoin de bosser tu baisses un chouïa tes prix, quand tu as plein de taf, tu remontes. Simple, efficace. Et comme ça tu sors assez vite du piège de ce que tu estimes que ton travail vaut, pour en arriver à une approche plus vraie de sa valeur...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 26.06.18, 13h57 par Onmyoji
  • [0] +1 le 26.06.18, 14h16 par Jalapeno
  • [0] Merci ! :) le 26.06.18, 15h10 par Axelos
  • [+1] Bien joué le 26.06.18, 20h18 par Allandrightnow
Merci pour vos encouragements ! :)
Finalement ce principe d'objectif zéro rejoint l'idée de profiter du moment présent, non ?
Un peu mais en différent.

Je ne suis pas un moine bouddhiste cherchant une maîtrise parfaite de son mental.

Je ne m'interdis pas de me remémorer le passé ou de me projeter dans le futur.

Je me permets, en face d'une femme qui me plait, de fantasmer sur une possible nuit avec, ou d'imaginer un repas de famille avec elle.

J'assume aussi espérer repartir avec un numéro et un rencard lorsque je vais dans une soirée salsa.

Ce sont des intentions, des souhaits, des motivations, mais pas des objectifs.

La nuance tient au fait que mes actions ne sont pas intégralement dirigées pour obtenir un numéro, un date, etc... en fin de soirée. Et également au fait que ma soirée n'est pas considérée comme ratée si je n'atteins pas l'objectif fixé ou réussie dans le cas contraire. Atteindre un but précis n'est pas un impératif.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée le 26.06.18, 20h19 par Allandrightnow
Je vais suivre aussi...ça me parle assez dans l'idée ;)

La suite, vite ;)
La semaine qui s'est écoulée, je suis sorti tous les soirs, que ce soit pour jouer de la musique, pour assister à un concert ou pour boire l'apéro avec des amis.

Il n'y avait pas de but précis derrière. Néanmoins, en discutant avec les gens, j'ai pu avoir 1 mail d'un contact pro à démarcher, et avoir une conversation avec un freelance en informatique, que j'ai ajouté à mon réseau LinkedIn.

Egalement, je suis allé voir un pote chanter le vendredi soir. Celui-ci m'a proposé, à la dernière minute, une invitation à une soirée chez lui le samedi, avec ses amis. Je n'ai pas pu y aller car j'avais déjà quelque chose de prévu. Mais cette initiative est clairement liée au fait que je sois allé le voir la veille, puis que je lui aie fait un retour constructif et positif sur sa prestation, et qu'on soit allé boire un coup derrière, avec un couple d'amis à lui venus également le voir chanter, et dont le mec était freelance (cf ci-dessus).

Enfin, samedi prochain, j'organise un boeuf guitare-chant dans les locaux d'une association. J'en ai fait la pub sur Facebook bien sûr. Mais conformément à mon principe de personnalisation, je double ça par des envois de messages privés aux personnes susceptibles d'être intéressées. Cela fonctionne bien, car les personnes répondent toujours lorsqu'on leur écrit personnellement, que la réponse soit positive ou négative.

J'ai envoyé cette info sur la messagerie Adopte d'une nana avec qui j'étais en contact depuis octobre 2017. L'historique résumé est le suivant :
- Octobre 2017 : Elle accepte mon charme sur adopte. Premier échange.
- Octobre 2017 : Une semaine plus tard, je lui propose de nous rencontrer autour d'un verre. Pas de réponse. Je ne relance pas.
- Mai 2018 : Je me rends à une sortie jam session sur OVS
- Mai 2018 : Le lendemain, une nana visite mon profil sur Adopte. Je clique sur son profil, et je fais alors le rapprochement : "Hé hé, on mate les mecs d'OVS en cachette ?". Elle m'avait reconnu lors de la soirée (mais pas moi).
- Mai 2018 : Quelques échanges. Je lui propose une nouvelle fois un rencard. Elle me répond : "J ai fait une pause dans les rencontres internet j ai été un peu blasée. Mais si tu veux me revoir rapidement je serais lundi pro au même endroit :) ". Elle me dit préférer qu'on se voie dans le cadre d'une sortie car "dans le cadre d une sortie, avec d autre gens, on voit mieux la personnalité et c'est plus facile qu un rencard." Ce point de vue se défend, mais comme je comptais faire autre chose le lundi suivant, je lui ai répondu que je n'y serai pas mais qu'on s'y recroiserait surement car le lieu m'avait plu.
- Juillet 2018 : Je lui envoie donc l'info de l'animation que je fais samedi prochain (je lui avais déjà parlé précédemment d'une autre anim du même type que j'ai organisé en juin). Elle me répond : "Tu fais plein de trucs en fait c'est cool. Malheureusement encore pas dispo, je suis à [autre_ville] tout le week-end. Tu viens pas au [Même_Bar] ce soir ? Bonne journée.

Cette fois-ci j'ai plus envie d'y aller que la dernière fois. Donc j'y serai.

J'y vais sans objectif rencontre. J'y vais pour jouer de la musique. J'y vais parce que ça attise mon envie qu'elle me le suggère. Il se passera peut être quelque chose, ou peut-être pas. Cette incertitude est excitante.
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