Val découvre le monde : Chapitre III

Note : 124

le 30.08.2018 par valll

120 réponses / Dernière par valll le 04.07.2019, 16h02

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Mon Dieu mais tu as le genre de vie qui me fait encore fantasmer quand je rêve de tout plaquer (de nouveau) pour partir loin de Nantes.

Non sérieux, c'est génial tout ce que tu fais là, et bien que je découvre ton journal aujourd'hui, je suis certain que côté lifestyle tu te prépares à faire partie de ces gens énervants qui ont toujours une histoire à raconter alors qu'ils ont à peine trente ans.

Keep it real. Au plaisir de te lire.
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  • [0] Merci ! :) le 19.01.19, 18h38 par valll
Hello Owen ! Merci pour ton message.

Alors si tu commences juste ce journal je préfère te prévenir : tu t'apprêtes a passer au travers de quelques bonnes pages de lamentations. Mais tout effort est récompensé et si tu arrives a passer cette
barrière de galères, quelques bonnes histoires t'attendes !
Envie de mettre ça dans mon journal.

Langages, Écriture et Systèmes de pensée.

J'ai d'abord été intéressé par les systèmes de pensée en regardant le film Premier Contact (Arrival). Il évoque l’hypothèse de Sapir Whorf selon laquelle notre langage détermine notre façon de penser. Ce qui n’est pas con du tout, rien qu’entre le français et l’anglais – qui sont d’ailleurs plutôt proches – on trouve deux choses qui changent radicalement nos interactions et notre vision du monde.

« Tu » et « Vous » contre le « You ». Rien que cette petite différence change quasiment toutes nos interactions. Je ne m’étale pas là-dessus, vous m’avez compris.

« Le » et « La » contre le « It ». Comment expliquer à quelqu’un que « la table » c’est une fille, « le féminisme » c’est un garçon, « le problème » aussi, « la solution » c’est une fille et merde de chez merde, « le vagin » c’est un garçon putain ! Bref, notre vision des choses autour de nous est clairement conditionnée par notre langage.

Plus que ça, mes faibles connaissances en Japonais me permettent d’entrevoir à quel point les différent langages peuvent être construit différemment ! Le Japonais est très pratique, il y a des petits mots d’une ou deux syllabes qui expriment des choses comme « existe, est là », « là ou l’action se passe », « ceci est le moyen, est utilisé pour faire l’action », je ne pourrais pas vous en dire plus car je galère grave. En plus de ça ils ont un tas de formes verbales ! En gros ils ajoutent quelques chose à la base verbale et ils peuvent exprimer un tas de choses avec ça : la volonté, la suggestion, la proposition forte, la négation, les temps, l’interrogation et d’autres. Nous on utilise d’autres verbes ou mots : « vouloir », « devoir », « ne […] pas », etc…

Bref, tout ça pour dire que c’est quand même pas construit de la même manière du tout, et pourtant ça marche très bien ! Mais quand même, j’ai du mal à réaliser à quel point la gymnastique d’un cerveau Japonais et celle d’un cerveau Français sont différentes pour exprimer une même phrase ou idée.

Allons plus loin : l’alphabet ! Il y en a un tas, l’alphabet Arabe, le devanagari pour l’Hindi, les kana en Japonais, le hangeul en Coréen et le plus fascinant, les kanji pour le Mandarin le Cantonnais. Alors je me prétend pas connaisseurs hein, mais je me renseigne un peu sur les systèmes d’écritures et je trouve ça absolument passionnant ! Par exemple en hangeul tu crée tes lettres ! Pour faire le son « Gya » par exemple, là ou nous on lis trois lettres eux ils prennent la forme pour « G » et la forme pour « Ya » et en les mettant ensembles ça donne une lettre : « Gya ». C’est pas ouf ça ?

Mais ce soir c’était le most. J’ai eu droit à un cours privée de kanji avec Ling et Lili, mes deux nouvelles colloc. Elles sont Taïwanaise et utilisent dans leurs vies de tous les jours, le Chinois traditionnels. Les kanji c’est 2136 putains de pictogrammes à quarante-cinq traits. Et ouais, quand tu lui demande de te sortir le mot « tortue » elle te sort le dessin en quatre secondes. Pour votre appréciation personnelle : Tortue - 龜.

Je sais pas vous mais moi, même en sachant que c’est une langue maternelle qu’ils apprennent à la naissance, je trouve ça juste trop impressionnant. Bon, je me console en me disant que je sais par cœur que « le soleil » c’est un monsieur et « la lune » c’est une dame.

Bref, tout ça pour au final me rendre compte que : j’aurais pas aimé naître Chinois ou Japonais pour avoir cette richesse de langage. J’aurais aimé naître Arabe, Français, Indou, Chinois, Coréen, Australien, Japonais, Brésilien, Russe et bisexuel. Mais ça c’est compliqué, alors je me contenterais de mes deux langues Latines et je continuerais à galérer en Japonais. Et peut-être qu’un jour si j’ai de la thune et du temps je me payerai des cours de Japonais pis j’irais vivre sept ans en Chine et ensuite quatre ans à Doubaï pour parler et comprendre des langages qui n’ont rien à voir les uns avec les autres.

Des langages qui n’ont rien à voir les uns avec les autres et qui pourtant, servent à exprimer vaguement ce qu’il y a à l’intérieur de nous.

Voilà, c’était la branlette de ce soir.

La bise en Cantonnais.
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  • [+1] Bonne idée le 17.03.19, 20h56 par Avalanche
Mon memoire de master s'intitulait : "L'enseignement des articles en francais a un public lituanophone au regard de la methode de l'enseignement par le traitement de l'input".

Un beau bordel que le lituanien qui inverse quasi systematiquement les genres etablis en francais : LE biere, LE lune, LA soleil etc

Comme j'ecris de la poesie en anglais, je joue vachement sur nos metaphores nationales et je trouve le resultat chouette.

Maitriser plusieurs langues. c'est un atout autant social que personnel.
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  • [0] Très intéressant le 22.01.19, 14h16 par valll
Pas mal d'auteurs ont écrit à ce sujet. Orwell, Dick, Nietzsche, Machiavel...
Bon c'était sous un certain angle, mais le sens profond est là: avoir un impact sur le langage c'est affecter le mode de pensée des gens.
En russe il y a plusieurs manières de considérer la relation sexuelle. Le concept de faire l'amour si j'ai bien compris c'est assez détaché de leur manière initiale de conceptualiser la chose.
L'allemand a une manière de considérer l'espace (Et l'espace c'est aussi la zone d'intimité physique) différemment. Certaines langues ne contiennent certains concepts que depuis très récemment (Et souvent préfèrent directement ajouter le mot dans leur lexique qu'en créer un. Exemple avec le japonais, même si le passage aux katakana change la prononciation).
Les américains ont une manière de gérer de nouveaux concepts bien plus décomplexée que les britanniques dans le langage. Quand je lis les nouvelles, je peux dire immédiatement, sans me reposer sur les spécificités orthographiques, si l'auteur est british ou américain. Leur manière de faire des verbes de certains mots dans le sens inverse du nôtre (googling, pour l'exemple technologique mais j'en aurais quelques autres à citer si c'était pas si "commun" finalement que c'était devenu anodin dans ma lecture...).
Leur manière de synthétiser (-work, -job, -gaze...) aussi est particulière.
Ça a forcément un impact sur la manière de former des raisonnements.

Un grand homme a dit (attention paraphrase approximative) que parler un second langage est comme avoir un deuxième esprit.
Ça peut arriver que ce soit primordial dans la compréhension de l'autre dans ses comportements et sa culture.

C'est évidemment une chance. Tu as des cours en groupes dans des associations d'échange linguistique. C'est pas cher et il y a plein d'étudiants donc de rencontres potentielles pour joindre l'agréable à l'utile.
Ça existe certainement au Japon.
Sinon mobilise tes copines pour t'aider. Tu leur apprendras le français.
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  • [0] Bonne idée le 22.01.19, 14h18 par valll
Merci pour vos réponses intéressantes Owen et Onmy ! C'est vrais que je voudrais passer assez de temps au Japon pour que mon Japonais soit à un bon niveau conversationnel. Ce qui nous emmène aux chapitres suivants...


Time flies so fast !

Oui oui, nous sommes déjà fin Janvier et je vois la date d'expiration de mon visa arriver à grand pas ! Même si fin Juillet c'est dans six mois je commence à sentir la pression de l'après. Que faire ? Ou aller ? Que faire ?

J'ai un million de possibilités et je sais pas dans quelle direction aller... Faire un working-holiday en Australie, en Corée ou à Taiwan ? Rentrer en France et taffer le temps de trouver de nouveaux horizons ? Continuer à chercher des volontariat internationnaux dans les domaines qui m'intéressent en Asie ?

Je sais pas. Je fonctionne un peu à l'opportuniste en ce moment. Mais mes options sures se réduisent de jours en jours. J'avias passer un entretient pour faire trois mois en tant qu'équipier de bateau pour une société de plongée à Okinawa. Job de rêve sauf que mon visa expire trop tôt pour qu'ils me prennent...

Alors je sais pas trop quoi faire. J'ai de la visibilité (job rémunéré et logement en gros) jusqu'a début, mi-mai. Après ça je sais pas dutout quoi faire ni ou aller au Japon. Je pense que le working-holiday en Australie peut être une bonne solution pour la suite : le travail est bien payé, c'est anglophone, il y a pas mal d'asiatiques à Melbourne, je connais du monde et c'est pas loin de l'Asie. Mais quand même, je voudrais tellement rester au Japon trois ans de plus !


The underage's scandal !

J'ai du parler à la réceptionniste pour le taff. Oui comme on bosse ensembles je suis obligé d'échanger un minimum avec elle. Et comme elle ne m'écoutait pas je lui ai dit que je me passerai bien de lui parler mais que le travail nous oblige a rester professionnels. Ce à quoi elle me réponds que si je lui adresse encore la parole elle dit à tout le monde ce que j'ai fait. Et malgré mon self control je lui ai quand même balancé quelques vérités car je sais et je sais très bien que je n'ai eu aucun geste forceur ou insistant et que je lui ait demandé à plusieurs reprises si ça allait. C'est juste que madame était trop bourrée pour rester fidèle à son copain et qu'elle assume pas de se sentir coupable.

Bref, elle à passé la soirée à raconter à nos collègues que je l'ai embrassé malgré ses présumés refus et je n'ai pas voulu rentrer dans son jeu et passer après elle pour raconter ma version des faits. Au final elle en a plus dévoilé sur son besoin d'attention qu'autre chose et mes collègues on vite cramé l'intox. Enfin, il y a des femmes qui sont de réelles victimes de harcellements sexuels, cette nana ne fait que les décrédibilisés. Et je serais ravi de dire à son copain qu'après deux verres elle raconte à tout le monde que c'est un trou du cul. Bref, connasse immature.


Hejee, such an opportunity that I missed !

Quelques jours après notre rencontre, Hejee, Kaj, Emma, un autre type et moi sommes allées sur les pistes. Hejee étant débutante, nous nous étions mis d'accord pour que je reste avec elle le temps que les autres dévalent la montagne ! Pour le fun - et parceque j'adore ça - je l'ai emmené dans les bois ! Là pauvre était sur le cul tout les vingt mètres. Mais bon j'étais là pour la relever, la tenir par la taille, jouer avec elle dans la neige. Le moment parfait pour enlever son masque et lui rouler des galoches qui nous auraient emmené dans le lit le plus proche ! Eh bien rien de tout ça ne s'est passé. Je sais pas ce que j'ai branlé mais à aucun moment je n'ai essayé de l'embrasser, j'en ai même pas eu l'idée. Pour moi c'était juste un agréable moment que j'avais pas envie de stopper en cas de refus. Bref, aujourd'hui je sais que j'ai merdé.

Après notre session de ski nous sommes allé prendre un café dans lequel nous avons discretement versé du whisky - j'adore cette fille - et nous avont bien discuté et bien ris ! Elle à touché mon coeur quand elle m'a dit : "I think that people get sick because they don't drink enough."

Et voilà que je la quitte sur son pallier par un timide câlin.

Aujourd'hui elle est partie pour six jours avec son ex, qu'elle m'a toujours présenté comme son pote et qui semble la coller en être lourd plus qu'autre chose. Ce qui est bon signe c'est qu'elle me demande quand-est-ce que je pars et qu'elle avais l'air super partante pour aller manger un bout à la ferme de lait avec moi !


Is having sex a need ?

I don't know ! Ce que je sais en revanche c'est que ça vas faire deux mois et que je commence à bouillir. Je me rassure en me disant que dans deux semaines et demi je passe deux ou trois jours avec ma Tokyoite qui se languis de moi et qui a un appetit sexuel parfaitement convennable pour ce genre de situations.

J'ai le droit de dire la bise en chien ?

La bise !
Mina’s hair.

Toutes ces soirées qui s’enchaînent se mélangent peu à peu dans ma mémoire ! Mais pour remédier à ça j’ai mes albums photos.

Il y a une semaine de ça, mes chères collègues-collocs-amis et moi nous sommes rendus à une soirée Drum and Bass qui avait lieu dans le village de glace à quelques minutes de route de chez nous. La soirée était vraiment bien, surtout le cadre en fait. Ce qui est cool quand tu es saisonnier – mais là je me répète juste – c’est que tu connais du monde partout de chez partout. C’est comme ça que j’ai pas payé mes verres de la soirée ! Par contre j’ai payé le verre que j’ai voulu offrir à Mina. Parce qu’elle a les plus beaux cheveux d’Hokkaido et ça mérite bien de se faire offrir un verre.

Mina c’est une Japonaise de trente ans qui vit avec moi et qui est très cool mais aussi un peu intimidante. Alors même si elle ne se dévoile pas trop et qu’elle est hyper discrète, Mina je l’adore en secret. En revanche Mina quand elle est pompette elle adore les câlins, et comme moi aussi ça fait bon ménage ! Y’avait aussi une Kaj complètement pétée au village de glace ! C’était bon d'être tout les deux du même côté d ubar pour une fois.

Après que tous les DJs soient passés, l’accès au village de glace était fermé et la soirée ce passait uniquement dans le bar. Que nenie ! Avec Mina et deux autres potes on s’est introduit en secret – en passant en limbo sous une pelle – dans le village désormé désert. C’était tout d’un coup un peu plus fun : il faisait sombre et on s’est tous rapidement dispersés dans ce labyrinthe de glace. Le moment idéal pour s’amuser à faire des rires démoniaques, à se surprendre et a se faire peur, c’était super super fun ! Bref, c’était quand même la soirée qui m’a rapproché de cette Mina que j’apprécie beaucoup.

Je sais pas trop par quel moyen mais le lendemain à neuf heures, Kaj et moi étions sur les pistes. Et quand Kaj et moi on va faire du snow ensembles on passe notre temps à te taper d’énormes barres de rires ! Cette nana ça pourrait être mon Bro’, on s’entend juste trop bien. J’aimerais tellement pouvoir la présenter à mes meilleurs potes.

Elle s’est foutue de ma gueule aussi : « Hahaha, you kissed the receptionnist Val ! The girl has a boyfriend and you knew it ! Ahahah ! ». Merci Kaj, c’est vraiment ce que j’avais besoin d’entendre.

Les jours qui ont suivi je me suis senti assez mal. Pas à cause de cette histoire avec la réceptionniste mais plutôt à cause d’une accumulation de faits qui me déplaisaient et sur lesquels je me concentrais comme un idiot. Premièrement il y avait Kaj qui partait pour plus d’une semaine pas très loin d’ici. Ensuite j’avais toujours un peu en travers de la gorge ma passivité lors de ma dernière sortie ski avec Hejee, et aussi le fait qu’elle soit en séjour avec son ex, et qu’on m’ait dit qu’il y avait un de ses collègues dans la course aussi. Bref, c’est visiblement pas la plus simple celle-là ! Ensuite y’a cette info qui m’est tombé dessus pendant qu’on rentrait de la soirée au village de glace : « Mina elle trouve qu’Allister c’est le staff member number one. Elle a dit qu’elle le trouvait mignon, gentil et travailleur… ». Et ô combien j’ai été jaloux et déçu d’entendre ça ! Et puis dans la foulée je croise Mme. Hiro, cette collègue Japonaise qui me fait craquer mais qui est tellement trop fraîche pour moi, avec un Japonais du staff qui loge dans la maison. Enfin, je les ai juste vu prendre un verre ensembles avec des amis à eux. Mais comme j’étais con et jaloux j’en ai déduit que quelque chose se passait entre eux. Et pour finir le lendemain j’ai vu une nana monter dans la chambre du mec en question et je me suis persuadé que c’était Mme. Hiro. Bref, ça et toute les autres chafouines qui se tramaient autour de moi ne me rendaient rien d’autre que frustré, bête et ennuyant.

Puis ma tatie d’amour que j’aime m’a envoyé, par hasard, un livre audio sur tous ces trucs qui te disent que tu vis tes pensées et que tu choisis la façon dont tu expérimente le monde. Une piqure de rappel plus que bienvenue en ces temps moroses. Alors j’ai repris conscience que si je m’emmerdais et me supportais de moins en moins c’est juste parce que je me concentrais sur ces choses sans importance qui me déplaisent. Cette prise de conscience toute bête a super bien fonctionnée, j’ai simplement arrêté de penser aux autres qui choppent, j’ai arrêté de penser à ce que je n’avais pas et j'ai commencé à penser à ce que j’avais et ce que je voulais. J’ai arrêté de penser au mot « frustration ». Bref, j’ai retrouvé le sourire, me suis souvenu de quelques mantras et j’ai dit à mes collocs que je les aimais. Et tout roule !

En deux jours j’avais retrouvé la patate et je me préparais, tout excité, au retour de Hejee. Ce soir-là, plusieurs chose se sont passées : Kaj est partie pour son trip, Hejee était entrain de rentrer et je sais pas pourquoi ni comment mais avec mes collocs et le staff on a fait une soirée du feu de Dieu dans deux bars différents et puis à la maison et j’ai un espèce de blackout de l’espace sur la fin. Bref, je me suis réveillé dans le lit de mon collègue et lui était dans mon lit – d’accord c’est pas trop mal, ça aurait pu être pire – et avec un énorme bleu bien douloureux sur la hanche.

Ce blackout m’aura servi lui aussi de piqure de rappel – oui il m’en faut quelques-unes des piqures de rappel – parce que me péter la gueule assez fort pour ne pas pouvoir dormir sur le côté et ne pas m’en souvenir ça me fait un peu flipper. Ah oui, j’ai appelé mon meilleur pote que je voulais avoir au tel depuis dix jours et j’en ai aucun souvenir, ça aussi c’est un peu badant. Bref, donc j’ai fait deux petits days off d’alcool et j’ai compris que me faire botter le cul au bière-pong c’était pas une bonne chose quand mes verres étaient remplis d'un cocktail whisky-whisky.


Hejee’s lips.

Ce qui est bien en revanche c’est que quand je suis en PLS-sieste dans le canapé le lendemain parce qu’on est tous fatigué, y’a souvent Laureen qui vient s’allonger sur moi et me câline. Rien de plus, et je trouve ça très bien que ce soit seulement du câlinage. Donc ce matin-là j’ai eu droit à une séance de dodo-câlins avant d’attaquer la journée. Et cette journée était spéciale car Hejee était enfin de retour !
Moi : Do you have plans for tonight ? We might have a party for Emma’s birthday !
Hejee : I’d love to join you but will it be still going on after 11pm ?
Moi : Yep. We can meet up in Tama first !
Hejee : Cooool, let’s partyyyy !
Le service s’est bien passé, pas trop de clients mais pas trop peu non plus. J’ai bu une bière pour fermer et comme j’ai fini plus tôt que prévu j’ai eu le temps d’aller acheter un pack de six et de rejoindre les autres dans un bar fumeux et sans fenêtres, pour une partie de billard bien sympathique. Une petite heure après je me rends au Tama pour retrouver Hejee. Elle arrive un peu après moi, on se fait une accolade et je remarque qu’elle est accompagnée de son ex. Il est vraiment toujours là lui ! En plus elle connaît bien les membres du staff qu’il y avait ce soir-là donc elle était pas mal avec ses amis alors que moi, ceux-là, je les connaissais que vite fait. Elle me demande ou sont mes amis car elle pensait qu’on ferait la soirée au Tama. Bon c'est mal parti mais pas grave, je vais essayer de m’amuser avec eux. Je discute avec une charmante collègue Japonaise a Hejee et je fais plus ample connaissance avec le reste du staff. On danse rapidement, Hejee m’approche mais ne me regarde pas trop. Puis à un moment elle me demande quand est-ce-que je veux aller à la soirée. Tiens, moi qui avais abandonné l’idée, en voilà une bonne nouvelle !

On sort donc du bar, sans son ex – Enfin ! – et je récupère le pack de six et une grosse luge que j’avais préalablement planqués pas loin du bar.
Moi : Let’s ride ? It’s very dangerous but it’s super fun !
Hejee : Ehuu… Yeah.. Yeah why not !
Et c’était en effet super fun ! On s’est tapé d’énormes barres de rires et on est passé à fond devant mes collègues qui étaient en plein départ pour une course de luge ! Arrivé en bas on souffle, on se remet de nos émotions, on rigole... Je me retourne pour lui faire face et l’embrasse sans plus attendre.
Moi : I like kissing you Hejee. Is the pleasure shared ?
Hejee : Mmmh... Yeah, I think so !
On a fait quelques courses de luge avec les autres, puis on s’est fait courir après par une Japonaise énervée qui brandissait un balais avec air menaçant. C’était super drôle !

Rentrés à la maison, nous attaquons les bières-pong – avec de la bière cette fois, pas du whisky – sauf que ma partenaire s’est faite la malle dans la cuisine et discute avec je ne sais qui. J’ai décider de faire cette partie avec quelqu’un d’autre du coup.
Hejee : You replaced me ?
Moi : It seems like. Are you upset ?
Hejee : Yes, a little bit !
Moi : Please, let me make you a fancy drink. Ehuu, with what I can find in this mess !
Donc je me rends dans la cuisine, un peu en panique, car essayer de faire un bon cocktail ici c’est comme se branler avec un gant de boxe : c’est pas pratique, ça peut faire mal et c’est assez expérimental. Donc en fouillant dans la cuisine je trouve du vin pas cher datant de je ne sais quand, du whisky évidemment et de l’Orangina… Shit ! Je demande de l’aide à deux copines qui me dégottent du gin et du jus de framboise, ça fera l’affaire ! P.S. : n’essayez même pas le gin-Orangina.

En attendant notre tour de bière-pong on est allé se poser dans l’igloo, une bonne occasion de se faire de timides bisous. Sa peau douce et ses fines lèvres rendent ça très agréable.

La soirée bat son plein ! Je nous mène à la victoire au bière-pong – pour être honnête c’est elle qui a fait tout le taff – et on se fait botter le cul par Emma, comme d’hab. Malgré ma proposition tout à fait honnête de lui prêter mon lit, Hejee préfère rentrer chez elle. Je la raccompagne, on s’embrasse en bas de chez elle et je rentre tout gai et tout pompette !
Hejee : Thank you so much for inviting me to the party. It was sooooo much fun !
Plus tard dans la soirée je me suis retrouvé sous une couette dans l’igloo avec Mina, Vixine et un Jap. C’était cool de s’allonger avec une Mina un peu pétée dans mes bras, on a voulu regarder un film, je sais pas pourquoi. Un igloo c’est juste la pire place sur terre pour s’allonger et mater un film ! Et puis pourquoi y’avait des couettes et des coussins dans cet igloo putain ? Ils sont vraiment barrés ces Canadiens…


Mai’s eyes.

Le réveil fût assez rude mais après un naan-garlic-cheese j’ai fait une heure de distribution de flyers à -5°C : ça réveille plus que la douche ce truc ! J’en ai profité pour passer au Tama voir ce qui s’y passait et Mai était en service. Mai, j’ai vraiment du mal à la cerner. Un jour c'est une fille sympa avec qui parler, puis quand son mec fait le con elle se numclose et me regarde comme si elle voulait juste me dévorer, ensuite c’est juste du bonjour-au revoir quand son mec essaye de se rattraper, et là, c’était des regards profonds et horriblement sexy, une proposition de se revoir après la saison et un câlin. Bref, ce qui est sûr c’est qu’après la saison elle sera célib et que je prendre un billet d’avion pour passer quelques jours avec elle, ça vaut largement le coup ! Elle m’a fait promettre de venir la voir tous les jours avant que je parte. Seule la suite nous dira s’il y a une suite.

Puis j’ai attaqué le service, un des plus fun que j’ai fait : c’était bien remplis donc on ne voit pas le temps passer, j’étais avec la belle Mme. Hiro et les deux nouvelles Taïwanaise et en cuisine il y avait ce pauvre Daisu qui a passé une drôle de nuit ! Daisu c’est un collègue Jap trop jeune pour boire légalement. Et ce soir-là les cuisiniers ont décidé que Daisu devait boire, de la bière, toute la soirée, à un rythme imposé. Je cite :
Moi : Is there any reason for that ?
Cuisinier Aki-Baka : No reason !
C’était super fun ! Pauvre Daisu.

Ce soir je vais peut-être prendre un verre avec Hejee et sinon je vais faire du snow avec elle demain matin donc c’est cool. Je me prends aussi dans la gueule qu’il ne me reste que sept jours ici, le temps passe vite, trop vite. Ce départ, quitter tout ces amis, ça va me briser le cœur. C'est une bonne chose je trouve. Après ça je vais passer dix jours en vadrouille et je n’ai absolument rien prévu pour l’instant. Deux jours chez Vivi à Sapporo, puis décollage pour Tokyo, une nuit à prévoir, mes affaires à laisser quelque-part, un week-end avec ma petite Uni, trois autres nuits à prévoir et décollage pour Bangkok pour y passer deux jours en solo et enfin retrouver ma môman, ma sœur et ma tatie qui me manquent ! Wow, ça fait peur sur le papier. Mais tout ça s’éclaircira bien assez vite.

La bise excitée, impatiente, reconniassante et pleine d'amour ! ;)
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  • [0] Cool le 04.02.19, 15h38 par Jalapeno
Try hard then try harder boy.

Je vous avais laissé sur une histoire de timides baisées entre Hejee et moi. Eh bien nous nous sommes revus pour une petite leçon de snow que je devais lui donner. Le premier télésiège nous a calmé : vents ultra-violents, neige à n’en plus pouvoir et froid extrême. Bref, on remet ça au lendemain ou le temps fût bien plus clément. C’était marrant, on a bien déliré, elle s’est bien cassée la gueule et moi aussi vu que je voulais frimer en tapant des figures que je ne maîtrise pas. Cependant, j’avais beau essayer d’initier du rapprochement physique, la dame ne faisait aucun effort de réponse. Son rire était le seul signe d’intérêt qu’elle me donnait.

J’avais invité un tas de gens à faire la fête dans notre maison de la fête pour mon anniversaire ! Le problème c’est que ma série de black-out commence avant la fin de mon service au resteau. En même-temps avec Daisu – cet adorable collègue Jap’ – on à découvert la MagicBeer ! C’est une bière qui, quand tu la laisse derrière le bar pour aller servir un client et que tu reviens, est pleine à nouveau ! Sugoi né ? Bref, donc cette fameuse MagicBeer plus les shoots avec le staff… Après le service nous sommes allés au Tama, on devait être six ou sept et Hejee devait me rejoindre un peu après. Je me souviens avoir commandé 10 shoots de :
Moi : Whatever you want Mai ! And take one for you !
Mai : I’ll give you tequila then !
Puis je me suis retrouvé dans mon lit et il était 11h du mat’…

Ma dignité ne se portait pas trop mal jusqu’à ce qu’on me raconte un peu la soirée au repas du staff… Imaginez-vous un peu la scène : il est 16h et on mange tous ensembles avant d’attaquer le service et je me sens comme une merde.
Tom II : Comment tu te sens ?
Moi : Comme une merde. J’ai un putain de black-out et j’ai l’impression d’avoir ignoré Hejee toute la soirée.
Laureen : Peut-être que c’est mieux que tu ne te souviennes pas alors.
Moi : Quoi, pourquoi ? Je me souviens que quand elle est partie elle avait l’air vexée mais je sais pas pourquoi !
Tom II : Ouais mec désolé... T’as été un peu raciste avec elle. Tu pensais être drôle mais t’étais bourré. Et ça faisait rire personne en plus…
Moi : Quoi ? Non sérieux ? Putain noooon, c’est pas possible...
Josh : Si si mec… Désolé. Mais c’est pas le pire.
Moi : Je me barre demain.
Laureen : Tu te souviens pas du désastre de la saucisse ?
Moi : Oui y’avais une saucisse oui. Et ?
Tom II : Ben t’as voulu la mettre en entière dans ta bouche et c’était dégueu mec… T’as tout recraché par la fenêtre, on a cru que t’allais vomir ! En plus personne ne t’a encouragé à le faire. Je crois que c’est après ça qu’Hejee est partie. Ah et tu l’as giflé avec la saucisse aussi.
Moi : Je veux mourir. Je me casse demain.
Tom II : Mec… On rigole haha ! Rien de tout ça ne s’est passé ! Enfin, à part ta tentative de manger toute la saucisse en une seule bouchée…
Moi : Putain les gars je vous déteste.
Pendant le service je retrouve mes collègues mignonnes qui m’apprennent qu’elles étaient toutes venues à mon anniversaire… Et moi j’en ai aucun souvenir.

J’ai retrouvé la photo d’une nana sur mon tel que ne je connais ni d’Eve ni d’Adam mais j’ai un tout petit flash ou on est collés l’un contre l’autre dans la cuisine et ou j’approche mes lèvres des siennes. S’est-on embrassé ? Je ne serais jamais mais j’imagine que non.

Hejee était toujours partante pour une session de snow le surlendemain de mon annif'. Cool, ça veut dire que j’étais pas si ridicule que ça ou qu’elle a fermé les yeux parce que j’avais l’air de bien m’amuser.

On se retrouve devant le Tama à 8h30 comme prévu. J’en profite pour lui demander comment s’est passé la soirée, si on a discuté et pour m’excuser de ne pas avoir été en état d’interagir proprement avec mon invitée. Elle me raconte qu’elle m’a retrouvé au Tama, sans mes potes, et que j’avais l’air un peu perdu. Plus tard Nao m’apprendra qu’il était au Tama et qu’on a bu des shoots gratuits avant qu’Hejee arrive. Hejee est clémente, elle m’a raconté que je n’avais rien fait de stupide – à part essayer de mettre une saucisse entière dans ma bouche – et qu’elle s’était bien amusée, donc ça va ! On se fait une très bonne session de snow durant laquelle, comme d’hab, on rigole bien et on échange beaucoup. On notera qu’on se voit quasiment tous les jours mais elle me raconte qu’elle repart se faire un week-end à Sapporo avec son « pote ». Le fameux « pote » dont elle ne parle jamais. Bref, je sais que c’est un mec qui flirte avec elle depuis décembre et qui bosse avec elle. Shit ! J’ignore ça et lui dit qu’elle ferait mieux de venir passer la nuit sous une tonnes de couvertures dans notre tout nouvel igloo. Elle se marre, c’est tout ! A la fin de notre dernière piste on se retrouve parterre, plutôt proches.
Moi : Hejee, if I would have known you earlier and stayed longer, I would have wished you to be my girlfriend !
Hejee : Why ?
Moi : Because I like you. Because you are funny and a little bit weird.
Elle a ri, c’est tout. Après cette longue session nous sommes allées manger un pizza-wrap tous les deux puis nous nous sommes quittés.

La veille de son départ en week-end on s’est fait un petit restau tous les deux, on a pu parler un peu plus de nous, en apprendre l’un sur l’autre. C’était bien, j’étais à l’aise pour la draguer franchement en la faisant rigoler. En face du Tama, sur le point de se quitter, on s’enlace et alors que je la regardais avec intensité sa tête vient se poser sur mon torse…
Moi : Hejee, will you give up ?
Hejee : You, give up. Bye Val !
C’est plutôt clair comme message. Dommage, je l’aime bien cette petite.


On the road again !

J’ai fait mes adieux à mes serveurs et serveuses préférées, à Mai et Kaj, à mes bars favoris. J’ai eu plein de verres offerts. J’ai fait mes soirées de départ, sans trop d’alcool cette fois. Enfin j’ai vomit quand même mais c’était après un cul-sec de gin plutôt spécial à 47°, vivement encouragé par mes amis qui m’avaient gentiment défoncé à un jeu idiot.

J’ai préparé mon petit carton d’auto-stop et fait ma valise. Laureen, à son habitude, s’est glissée dans mon lit pour me réveiller, elle m’a pris en photo une dernière fois avec son polaroïd. J’ai dit au-revoir à tout le monde et en passant dans la chambre de Laureen j’ai aperçu ma photo sur sa table de chevet, à côté de ses bijoux. Ling, mon amie Taïwanaise m’a donné un petit mot écrit en Japonais très approximatif, avec un chocolat dedans. C’est un cadeau merveilleux qui m’a beaucoup touché.

「日本語を一緒に勉強たのしい!私も。ここの一番友達はバルです。P.S. : I will miss you = さみしくないます。」

Traduction :
« Étudier le Japonais avec toi était vraiment amusant. Pour moi aussi. Val est mon meilleur ami d'ici. P.S. : I will miss you = Tu vas me manquer. »

Hejee s’est réveillé un peu plus tôt et est venue me dire au revoir en face du Tama, ça aussi ça m’a fait plaisir.

Et je suis partit sur la route.

Un premier gars m’a déposé dans un village un peu plus loin, là où j’aurais plus de chances de trouver un long trajet, puis un Japonais plutôt âgé a décidé de partager son trajet avec moi. Il m’a offert du café et du poulet grillé et durant le voyage, entre la côte et les montagnes, j’ai retrouvé cette sensation que j’adore : tout laisser derrière et tracer ma route en emportant avec moi de merveilleux souvenirs. Je n’ai pas baisé là-bas et ça me complexe encore un peu. Mais je me suis fait un tas d’amis et quelques très bons amis, et ça c’est précieux, et c’est ça que j’emporte avec moi !


Another home, and another home.

Arrivé à Sapporo j’ai rejoint Laura et Vivi, ces deux copines qui m’avaient proposé un hébergement le temps que je décolle pour Tokyo. J’ai intimement pensé au threesome mais c’est resté de l’ordre du fantasme. En revanche ça faisait du bien de me retrouver dans un endroit où je pouvais me reposer et passer du temps tout seul sans être tenté de picoler et de festoyer tous les deux jours. Le temps passé avec Vivi et Laura était vraiment cool, puis j’ai l’impression qu’avec Vivi on pourrait peut-être se plaire mutuellement. Ou alors on est juste bons amis et je la trouve sexy.

Le premier soir on est allé à un village de glace juste immense. Moi qui adore les sculptures de glace, imaginez le gosse que j’étais là-dedans ! Dans la zone de repos et de réchauffe on est par hasard tombé sur une connaissance de Vivi, qui était avec une connaissance à lui qui était également avec une amie qui avais elle aussi remmené son amie : une petite Japonaise toute timide et mignonne.

Bref on bois un genre de saké fermenté chaud et pas très bon, et alors que je discutais avec les gens j’aperçois les deux yeux de la petite Japonaise qui me fixent sans cligner. Elle était toute seule, à l’écart, et me fixait avec de grands yeux sans aucune expression particulière. Et c’était pas parce qu’elle voyait un blanc pour la première fois puisqu’on était une majorité d’étrangers dans le groupe.

Alors que je me lève pour jeter ma tasse à la poubelle et elle m’accompagne tout simplement. Je lui demande si elle parle anglais et elle me répond que non. Je lui dit que c’est pas grave vu que je parle assez Japonais pour avoir une petite conversation, elle ne me croyait pas jusqu’à ce que je lui demande d’où elle venait et ce qu’elle faisait ici.

Plus tard on va tous ensembles essayer le toboggan de glace, je lui propose de descendre ensemble, elle répond instantanément « oui » et me prends la main timidement. Dis donc ces Japonaise elles ont vraiment un sens du chou et du mignon très aiguisé !

Juste après le toboggan nos deux groupes se séparent sans qu’on ait vraiment le temps de s’en rendre compte. Alors qu’on faisait des signes de la mais aux autres je la voyais encore ne regarder que moi sans cligner des yeux. C’était vingt minutes assez intenses, plutôt dramatique vu sa tête à la fin et qui m’ont un peu rassuré sur la façon dont les filles peuvent me voir.

Et après ses trois jours revitalisant entre les mains de mes deux amies je suis reparti dans un avion pour Tokyo, retrouver mon ancienne hôte, trouver des plans pour dormir pour pas cher, passer du temps avec Uni - que je renomme Koko, désolé - et me préparer pour le départ vers Bangkok. Mais ça ça viendra dans un autre post, je suis fatigué la et je dois quitter ce manga-café demain matin à 7h.

Je dois admettre, je suis content de la vie que je mène cette année.
La bise sur la route. ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Like a boss ! le 17.02.19, 17h32 par Onmyoji
  • [+1] Like ! le 18.02.19, 08h07 par The_PoP
  • [+1] Bien joué le 17.03.19, 22h09 par Oldboy
T'aurais pas quand même intérêt à lever le pied sur la picole pour améliorer un peu tes chances de séduire en soirée ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 18.02.19, 11h35 par Syd_
  • [0] En effet le 18.02.19, 11h56 par valll
Hey The_PoP ! Ouaaaaaais… Je sais que t’as entièrement raison et ça me fait chier parce que j’adore boire ! On me l’a dit et redis ici mais j’ai trop du mal à m’arrêter quand je commence à boire. Les post d’Owen sur l’alcoolisme m’ont fait réaliser que merde, c’est vrai que je picole comme un con à chaque fois qu’on fait une soirée et que c’est pas cool. Au moins jusqu’au black-out ces deux derniers mois. Alors je vais voir comment ça évolue. J’ai pas l’occasion de boire pour l’instant mais la prochaine fois je ferais vraiment l’effort de boire lentement. Et si ça marche pas ben je serais strict sur mes soirées : « Ce soir caisse. », et la soirée suivante : « Ce soir vodka-jus de kiwi sans vodka. »
Bref, s’il vous plait dites-moi si vous sentez qu’aucun effort n’est fait à ce niveau-là dans les prochains mois.
Ce post est long. Ready ?


Blood, sex and fresh air.

Mon retour à Tokyo a démarré par une courte visite chez mon ancienne hôte qui me garde très aimablement une place chez elle pour stocker mes affaires. J’ai ensuite retrouvé Koko – anciennement nommée Uni, que j’avais rencontré avant de quitter Tokyo et avec qui j’avais passé une agréable nuit.

Nous avons mangé à un restau Indien pas cher et nous avons tant bien que mal tenté de trouver une chambre pour deux, à prix abordable, dans Tokyo, un jour de St. Valentin. Autant vous dire qu’on a chialé au moment de passer à la caisse…

On s’échange bien-sûr des nouvelles et alors que je suis vachement complexé par mon absence de vie sexuelle, elle me raconte qu’entre-temps elle a couché avec quatre types, tous rencontré sur Tinder et tous pour juste un rendez-vous et quelques heures dans un hôtel. Donc à ce moment-là j’écoute sans sourcilier et ma confiance en moi s’effrite littéralement en quelques minutes. Et cette pensée qui me hante tout d’un coup : « Ce n’est pas un canon de beauté et elle a du sexe absolument quand elle veut. En plus elle a du choix. Que puis-je faire face à ça ? Moi qui passe deux mois dans un environnement propice aux rencontres et qui ne choppe pas. Je ne suis clairement pas près à affronter cette jungle d’hommes, plus jeunes, plus vieux, plus ou moins expérimentés, tous différents… Il y en a forcément qui sont bien mieux que moi. »

Cette pensée… Ce nœud dans le ventre à chaque fois qu’elle revenait et cette incompréhension du monde dans lequel on vit. Alors que je donne tout ce que je peux pour chopper et que je suis pas trop mal foutu, elle, elle ouvre son app, envoie deux messages et peut décider ou non de baiser ce soir. Ça m’a bien secoué, rendu jaloux d’elle et complètement insécure.

Mais bon, nous marchons au travers des quartiers et finissons par trouver un hôtel convenable, ces hôtel faits exprès pour ça, ou tu peux louer la chambre pour quelques heures ou pour la nuit. En entrant on aperçoit une très jeune fille sortir de l’hôtel avec un vieux dégueulasse. J’ai eu envie de gerber et de chialer en même temps. Et cette vision n’est pas venue améliorer mes insécurités toutes récentes face au monde dans lequel on se retrouve.

Dans la chambre rien ne se fait attendre, on se jette l’un sur l’autre et on se retrouve très vite tout nus. Sauf que… Manque de confiance en moi, stress, envie d’être le meilleur… J’ai fait n’importe quoi, j’ai été trop pressé, trop dans mes pensées et tout ce que j’ai eu pour la St. Valentin c’est une presque rupture de frein. Le sang affluait, il y en avait partout, sur les draps, sur elle, sur moi. Ça m’était déjà arrivé deux fois d’avoir une microcoupure et ça fait toujours flipper les premières secondes tellement ça saigne quand tu bandes. Bref, la catastrophe ! J’ai jamais été comme ça au lit, j’ai toujours été très attentifs aux désirs de l’autre et plutôt sûr de moi. On a réessayé un peu après, encore moins confiant je lui ai fait mal et on a arrêté le carnage. C’était une grosse claque dans ma gueule, j’ai été un mec qui ne me ressemble pas du tout. À partir de là, tout allait aller mieux, j’avais pris conscience de toutes mes pensées nocives et mes croyances irrationnelles, j’avais pris conscience du regard rabaissant que je portais sur moi-même jusqu’ici et j’avais désormais les clés pour redevenir un bon amant. Je me suis bien sûr excusé auprès d’elle, lui ai dit que j’avais été un peu trop ailleurs et que ça ne se reproduirait plus. Je m’endors, effrayé mais prêt à changer cette image que j’avais de moi d’un point de vue sexuel et attractif. Et aussi j’ai imploré à Rocco, Bouddha, Satan et pas mal d’autres de rendre ma bite fonctionnelle sous 24 heures.

Nous prenons le train à l’aube pour un séjour de deux nuits dans les montagnes de l’ouest du Japon. La journée se passe très bien, nous sommes plutôt câlins et ça me rassure. Je guide, je l’écoute et me rends compte que je peux avoir une conversation réfléchie et des idées qui me sont propres, je prends des initiatives et trouve des bons plans. Ça me rassure aussi, je me sens plus homme adulte et moins collégien insécure. Nous visitons un très beau temple avec un passage souterrain complètement noir où les lumières sont interdites et dont le but est de trouver et toucher une barre métallique censé représenter la porte du paradis. Nous mangeons dans un restaurant réputé pour ses bonnes nouilles soba – et c’était bon ! Visiter le Japon avec une Japonais qui prend plaisir à te présenter son pays et sa culture est une expérience extraordinaire ! C’est bien mieux que de visiter le Japon avec une Japonaise qui sort les griffes dès que t’essaye de la comprendre – big up Misa, je rigole c’est ok.

Un dernier train et nous arrivons dans cette petite ville de montagne au style vintage. Notre auberge est tout à fait charmante, nous sommes les seuls voyageurs et notre chambre est style traditionnel Japonais avec deux futons sur un tatami, j’adore, j’adore, j’adore ! Pour nous ce soir ça sera sexe, supermarché, onsen, sexe. Dans cet ordre et c’est donc l’occasion pour moi de, me rattraper pour la veille, et de me retrouver seul dans un bain chaud pour me relaxer et travailler sur cette pensée qui me dérange.

Le sexe était bien, mieux que la veille évidemment et j’ai retrouvé mes façons de procéder : établir la communication, prendre mon temps et ne pas me juger. J’ai repensé à Owen – oui je pense à toi durant mes rapports – et ce qu’il disait sur le slow sex. Le slow sex ca m’était arrivé de la faire mais sans mettre un nom ou une fonction dessus. Ben là je devais tenir plus d’une minute trente alors écoute, j’ai opté pour la lenteur. Bon, c’était quand même un peu court selon elle, et selon moi aussi, et ça me fait chier parce que je veux être le meilleur ! Je veux être son meilleur coup et le rester pour un long moment. Pour ça, plus de communication, plus d’imagination et plus de solutions mécaniques ! Après ça et pendant le onsen j’ai eu super mais super mal à l’estomac. Koko, pour me faire me sentir mieux, m’explique que c’est parceque j’ai pas baisé depuis un moment. Merci Koko.

Le lendemain après un bon petit dèj’ et tout ce qui va avec un matin réussi on décide d’aller voir ce parc ou une bande de singes sont apparemment les seuls au monde à profiter de sources chaudes ! Wow ! Vaste supercherie et ce comportement animal est plus domestique que naturel depuis que l’Homme dépose de la nourriture sur toute la zone et fait payé les autres Hommes. Du coup nous on a pris en photo les humains qui prenaient en photo les singes. Koko a aussi réussie a interagir avec un petit singe, ils se sont regardé de très près et c’est toujours un peu secouant de voir un visage aussi humanoïde que celui d’un singe, surtout quand il t’observe également le visage.

Nous avons marché de la montagne à la ville et dans la ville pendant au moins quatre heures avant de s’arrêter pour manger. Ces quatre heures de marches nous ont permis de parler, de tout, d’absolument tout mais surtout de relations sexuelles, du sexe en soi, de relations amoureuses, de ses expériences sexuelles, de mes expériences amoureuses, de la manière dont je me jugeait par rapport à ma vie sexuelle, du fait qu’elle ne soit jamais sortie avec un mec et qu’elle n’ait eu que des coups d’un soir via des applis. Tout ça, tout, et ça m’a fait un bien fou ! Et ça m’a montré à quel point mon jugement était d’une débilité sans nom. Oui, parce que même si elle à baisé avec bien plus de gens que moi, elle me voit quand même comme un mec très bien, séduisant, plutôt mature et positif, gentil, expérimenté et qui peut la faire rendre folle de désir à toute heure de la journée ! Besoin de validation ? Peut-être. En tout cas me rendre compte de ça et l’entendre m’a fait me sentir beaucoup mieux.

Ce jour-là nous avons inversé l’ordre de nos activités, pour voir la différence. Ça sera onsen, sexe, onsen, sexe. Le onsen c’est vraiment un truc que j’adore : c’est pas cher, c’est relaxant, c’est apaisant, ça te lave et ça évapore tout tes soucis ! J’en ai testé un paquer à la station de ski et avec Koko on en a testé trois de différents. Nous voilà tout propre et bien relaxé, on se balade un peu avant d’aller à l’auberge. Cette fois-ci nous avions convenu de le faire en deux manches ou plus si nécessaire, pour que madame puisse en profiter comme il se doit. Et voilà, c’était ça que j’attendais depuis deux mois : une validation de ma capacité à bien faire l’amour. C’était long, c’était bon, elle a plus qu’aimé et j’ai eu ce que je voulais, à savoir : « Oh my God… I never had something like that Val. I think I came. »

Alors pourquoi je tiens tant à être bon au lit ? Parce-que quand Yoshi, ce coup de cœur ultime, m’a dit que j’avais l’air gay et qu’elle ne sortait qu’avec des mecs des vrais, ça a mis une graine empoisonnée dans ma tête ? Probablement en fait, et c’est que maintenant que je le réalise. C’est une sorte de revanche que je prends sur elle : « Des mecs des vrais, si tu veux Yoshi. N’empêche que moi l’efféminé un peu extraverti, ben je baise bien aussi. »

Le dernier jour arrive et après un énième onsen, il est temps de partir munis de nos sourires et de notre beau carton d’auto-stop ! C’est une première pour elle donc elle compte beaucoup sur moi et ça me va. Fun fact :
Koko : Why are you training to write the kanjis for Tokyo ? I’m not only Japanese on paper, I’m really Japanese, I can write it.
Moi : Ok ok, but don’t mess it up !
Koko : It’s my language, I won’t mess it up.
Et donc Koko a écrit Tokyo comme suit, en kanji et en romanji : 東京 – TOKTO.
Koko : Val, I messed up. I wrote TOKTO…
J’aime ce moment !

Elle me dira plus tard qu’elle allait prendre du temps pour regarder ce qu’elle avait expérimenté ce week-end car je n’étais évidemment pas qu’un simple ami avec avantages pour elle, et que c’était la première fois qu’elle vivait une expérience de la sorte.

Un groupe de trois skieurs Japonais s’arrêtent et acceptent de nous conduire à Tokyo centre. Sur la route je lui parle de mes meilleurs amis, Guytk et Dadou, et elle me dit qu’elle n’a pas d’amis comme ça. Que c’est probablement moi son meilleur ami. Et en écoutant ses récits de vie j’ai trouvé ça plutôt difficile de se faire de bons amis, des amis de l’enfance à l’âge adulte, quand on grandit à Tokyo. Donc j’ai de la chance d’avoir fait l’école primaire, le collège, le lycée et le supérieur en étant toujours aux côtés de mes amis du village. Bref, c’est la troisième personne en 2019 à me dire que je suis un très bon ami, je dois être en train d’évoluer. C’est cool.

Notre adorable conducteur a fait une escale, rien que pour nous, à un temple très célèbre pour son apparition dans un drama Japonais. C’est toujours plein de surprises l’auto-stop, j’adore ça !

Puis je raccompagne Koko chez elle. Avoir fait ce trajet en stop lui a donné le sentiment que tout est possible ! Il y a quelques mois elle avait obtenu un visa vacances-travail pour l’Inde, voyage d’un mois qu’elle voulait faire mais ne cessait de repousser. Ni une ni deux, elle prenait ses billets d’avion le soir même ! Et c’est là que j’ai compris que Koko, elle rock du poney sa mère :
Koko : Val, all the flight to India stop at Bangkok, you’ll be there alone from the Friday to Sunday isn’t it ? What about visiting Bangkok together ?
C’est comme ça que je vais visiter Bangkok avec Koko pendant deux jours et que j’aurais la chance de la présenter à ma mère, ma tante et ma sœur le dernier jours, juste avant que nos chemins se séparent !

Le monde est petit, et plein de surprises. Je crois que Koko et moi on pourrait se recroiser, de temps en temps, ici et là. Nous sommes tous les deux des voyageurs, nous poursuivrons nos chemins respectifs et si nous avons l’opportunité de se recroiser, nous nous recroiserons probablement.


Tokyo, you’re f*cked up, you blow my mind !

Voilà deux jours que je suis sans domicile fixe à Tokyo et arpenter ses rues me rend toujours aussi fou. C’est démesuré, c’est labyrinthique, c’est infini et c’est pas pour les épileptiques. Il y a de la musique partout, toujours trois pubs en même temps sur des écrans géants et comme d’habitude, un million de gens. Ah oui et y’a forcément des pauvres jeunes filles payées une misère et surveillées pour faire coucou aux passant dans des tenues plus qu’outrageuses qui, à mon goût, promeuvent la pédophilie. Il est assez facile de voir la honte et le ras-le-bol derrière leur sourire, et ça fait chier. Je suis pas expert en culture Nippone donc je ne vois peut-être pas la chose de la même manière que les locaux, mais moi perso ça me soule, me dégoute et m’enrage de voir l’énorme inégalité des sexes de cette société. Une femme, peu importe sa place dans la société, est grandement jugée et évaluée par son physique et sa sexualité. Elle doit porter un tailleur sexy et de petits talons si elle fait carrière, et surtout, elle doit toujours sourire et complimenter ses supérieurs masculins. Oh sinon elles sont payés pour distribuer des flyers en cosplay relativement courts et parfois douteux. Ah et je ne parle pas de la prostitution flagrante, des bars a filles et des manga-café remplis de pornos en VR. Bref, ce n’est que mon ressentis, surement voilée par un grand manque d’approfondissement et de connaissance réelles de l’industrie sexuelle au Japon. J’ai d’ailleurs très peur de la Thaïlande pour ça. Voir le regard désespéré de prostitués plus jeunes que moi ça me fait juste perdre toute envie de faire des gosses. Fin du vomit de colère. Désolé, le post avait pourtant bien commencé.

Bon, en plus d’être sans domicile je suis radin quand je suis tout seul. Autant vous dire que j’ai faim et que j’ai passé ces deux dernières nuits dans des manga-cafés qui en passant, sont à 15€ la nuit mais t’en chie au réveil. J’ai voulu essayer quelque chose hier que je réessayerai probablement un jour. Demander à des passants de prendre ton flyer c’est le lvl. 1, demander aux conducteurs de te prendre en stop c’est le lvl. 2, demandé aux passantes de t’accorder du temps et de te donner leur numéro c’est le lvl. 3. Hier j’ai expérimenté le lvl. 4 : demander a des gens au hasard de t’héberger pour la nuit. Ben quoi ? Ils le font dans Pékin Express ! Bon c’est sûr qu’avec un sac-à-dos sponso, un cameraman et un certificat de participation à une émission de TV française j’aurais eu plus de chances, je pense. Mais c’était quand même à essayer. Ca fait cent fois plus peur que le street pick-up et franchement, j’ai abandonné après deux tentatives. Mais je réessayerai un jour, c’est sûr. Parce que même si on se retrouve dans une société ou des gamines sont forcées de vendre leur corps a des vieux dégueulasses, je crois en l’équilibre et en la bonté de l’humains. Y’a toujours un côté obscur et un coté lumineux. Et Star Wars est toujours la réponse au final. Quoi je cite trop de marques dans ce post ? Bon faudrait que je prenne une douche moi un jour.


See yah !

Je laisse mon ordi à Tokyo pour mes trois semaines de voyage donc je vous concocterais un petit post en rentrant. En rentrant c’est directement un retour à Hokkaido pour travailler dur et renflouer les caisses, et après ça j’ai trouvé un petit volontariat à Okinawa dans une boutique de plongée. Je serais pas payé mais j’aurais logement, nourriture et cours de plongée gratuit ! Il faudra quand même que j’essaye de trouver un temps-partiel pour pas trop tuer mon compte en banque.


La bise et à bientôt ! ;)
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