Val découvre le monde : Chapitre III
Hey Owen ! Je suis totalement d'accord avec toi. Nous avons choisi de ne pas en parler, c'est moi qui aie demandé car je ne nous vois pas en parler si seulement l'un d'entre nous a quelque chose à raconter. Pas encore assez de confiance en moi pour ça.
Je suis assez complexé par ma maigre expérience sexuelle, même si y'a pas de quoi je perds mes moyens quand j'entends les récits des nanas que je kiff. Même si c'est rien d'exceptionnel j'ai l'impression d'être un enfant innocent coupé du monde du sexe. Reiko : plus de 20 coups d'un soir. Psyka : un threesome. Val : 8 nanas à son actif. Alors je sais que j'en ai aussi eu des expériences géniales et carrément folles, mais je me sens quand même vraiment déstabilisé et j'ai l'impression d'être inexpérimenté.
Donc voilà, on n’en parlera pas et je ne serais pas curieux du tout.
Pour le reste : les "tu me manques", je me sens largement capable de tenir cette distance. Pour le moment c'est plutôt elle qui a du mal, mais je sens gros comme une maison que la situation s'inversera bientôt.
Ah, et merci Owen pour la correction. Ça m'énerve de faire encore ce genre de fautes en anglais, j'ai pris l'habitude de mettre "do" partout sans réfléchir, c'est à changer dès maintenant. Merci.
Je voulais mettre ça dans le post précédent.
Ça faisait bien dix jours qu'au boulot je pensais un peu a Misa. Je voulais avoir des nouvelles, savoir comment elle allait, ce qu'elle faisait, si elle vivait toujours à Tokyo et comment se passait son travail. Ça me fait chier de pas savoir et d'en quelque sorte, la rayer complétement de ma vie. En trouvant un million d'excuses pour pas la contacter – elle m'a traité comme une merde très clairement – j'ai accepté de céder et de faire un premier pas, encore. J'accepte qu'elle ait encore une petite place quelque part dans mon cœur. Elle m'a répondu, comme d'habitude en demandant comment moi j'allais plutôt que de répondre à mes interrogations. Bon, elle est comme ça Misa. Je la recontacterai surement dans deux mois avant de rentrer.
The golden opportunity.
Je vous disais, juste ce matin, que je ne savais pas trop comment faire avec Psyka car nous n'avions pas trop de moments privés. Préparez-vous... Field Report de malade !
Aujourd'hui c'était un grand jour : nous étions tous de repos ! Mayo, Kaj', Psyka et moi avions prévu d'aller découvrir un onsen célèbre et presque unique pour une étrange raison : c'est un onsen radioactif ! En effet le minerai présent dans l'eau est du radium, un élément instable. Apparemment ce onsen a des vertus guérisseuses assez impressionnantes, bon je n'ai pas de problème de santé donc je pourrais pas vous dire mais je pensais pas un jour me baigner dans une eau au radium !
Mais c'est pas tout, ce onsen, au lieu d'être divisé en une partie homme et une partie femme, il était divisé en une partie femme et une partie mixte. Donc je me suis retrouvé dans un bain, nus, avec Psyka. Et elle ne se cachait absolument pas le moins du monde quand elle sortait de l'eau pour prendre l'air. Elle est vraiment belle c'est tout ce que je peux vous dire.
J'ai haïs ce vieux qui m'a plombé mon moment en restant dans le même bain que nous. Bref, nous avons quand même discuté côte à côte devant un paysage montagnard à couper le souffle ! J’en ai profité pour lui demander quel était son type de gars. Il s’avère qu’elle aime les étrangers et qu’elle n’est pas forcément attirée par un côté très viril. Elle m’a aussi avoué qu’elle s’était demandé si j’étais bi ou juste efféminé. Bon, je suppose que c’est bon pour moi car elle m’a clairement dit que les mecs qu’elle avait eus avaient tous l’air un peu féminin.
Nos deux autres amies nous rejoignent et d’autres potes arrivent donc on profite bien des bains. En sortant pour se rhabiller, je sais pas trop comment mais je me retrouve à converser avec Psyka, tous les deux nus, dans un vestiaire vide. Juste une petite serviette couvrait à moitié ses seins et son bas. Nous étions face à face, parlions logistique et de rien d’important.
And I left.
Dès le pallier franchi j’ai réalisé que je venais de louper l’Opportunité en Or. J’y ai juste absolument pas pensé, vraiment. J’y ai pas pensé, c’est trop con. Bon, c’est trop tard maintenant, je vais pas me tirailler pour rien. Mon cerveau ne s’est juste pas branché, je me dit que c’est pour le meilleur.
En revanche, je vois de plus en plus de signaux de la part de Psyka. Surtout depuis ce onsen. Je suis même assez tactile elle ne me repousse ou ne s’esquive jamais. Alors je tenterais si prochaine opportunité il y a, peut-être que ce sera pas le bon moment, peut-être que ce sera un vent ou que ce sera un baisé qui ne mènera a rien mais je tenterai ma chance quand je le sentirai.
N’empêche que… Quelle journée de ouf !
La bise radioactive.
Je suis assez complexé par ma maigre expérience sexuelle, même si y'a pas de quoi je perds mes moyens quand j'entends les récits des nanas que je kiff. Même si c'est rien d'exceptionnel j'ai l'impression d'être un enfant innocent coupé du monde du sexe. Reiko : plus de 20 coups d'un soir. Psyka : un threesome. Val : 8 nanas à son actif. Alors je sais que j'en ai aussi eu des expériences géniales et carrément folles, mais je me sens quand même vraiment déstabilisé et j'ai l'impression d'être inexpérimenté.
Donc voilà, on n’en parlera pas et je ne serais pas curieux du tout.
Pour le reste : les "tu me manques", je me sens largement capable de tenir cette distance. Pour le moment c'est plutôt elle qui a du mal, mais je sens gros comme une maison que la situation s'inversera bientôt.
Ah, et merci Owen pour la correction. Ça m'énerve de faire encore ce genre de fautes en anglais, j'ai pris l'habitude de mettre "do" partout sans réfléchir, c'est à changer dès maintenant. Merci.
Je voulais mettre ça dans le post précédent.
Ça faisait bien dix jours qu'au boulot je pensais un peu a Misa. Je voulais avoir des nouvelles, savoir comment elle allait, ce qu'elle faisait, si elle vivait toujours à Tokyo et comment se passait son travail. Ça me fait chier de pas savoir et d'en quelque sorte, la rayer complétement de ma vie. En trouvant un million d'excuses pour pas la contacter – elle m'a traité comme une merde très clairement – j'ai accepté de céder et de faire un premier pas, encore. J'accepte qu'elle ait encore une petite place quelque part dans mon cœur. Elle m'a répondu, comme d'habitude en demandant comment moi j'allais plutôt que de répondre à mes interrogations. Bon, elle est comme ça Misa. Je la recontacterai surement dans deux mois avant de rentrer.
The golden opportunity.
Je vous disais, juste ce matin, que je ne savais pas trop comment faire avec Psyka car nous n'avions pas trop de moments privés. Préparez-vous... Field Report de malade !
Aujourd'hui c'était un grand jour : nous étions tous de repos ! Mayo, Kaj', Psyka et moi avions prévu d'aller découvrir un onsen célèbre et presque unique pour une étrange raison : c'est un onsen radioactif ! En effet le minerai présent dans l'eau est du radium, un élément instable. Apparemment ce onsen a des vertus guérisseuses assez impressionnantes, bon je n'ai pas de problème de santé donc je pourrais pas vous dire mais je pensais pas un jour me baigner dans une eau au radium !
Mais c'est pas tout, ce onsen, au lieu d'être divisé en une partie homme et une partie femme, il était divisé en une partie femme et une partie mixte. Donc je me suis retrouvé dans un bain, nus, avec Psyka. Et elle ne se cachait absolument pas le moins du monde quand elle sortait de l'eau pour prendre l'air. Elle est vraiment belle c'est tout ce que je peux vous dire.
J'ai haïs ce vieux qui m'a plombé mon moment en restant dans le même bain que nous. Bref, nous avons quand même discuté côte à côte devant un paysage montagnard à couper le souffle ! J’en ai profité pour lui demander quel était son type de gars. Il s’avère qu’elle aime les étrangers et qu’elle n’est pas forcément attirée par un côté très viril. Elle m’a aussi avoué qu’elle s’était demandé si j’étais bi ou juste efféminé. Bon, je suppose que c’est bon pour moi car elle m’a clairement dit que les mecs qu’elle avait eus avaient tous l’air un peu féminin.
Nos deux autres amies nous rejoignent et d’autres potes arrivent donc on profite bien des bains. En sortant pour se rhabiller, je sais pas trop comment mais je me retrouve à converser avec Psyka, tous les deux nus, dans un vestiaire vide. Juste une petite serviette couvrait à moitié ses seins et son bas. Nous étions face à face, parlions logistique et de rien d’important.
And I left.
Dès le pallier franchi j’ai réalisé que je venais de louper l’Opportunité en Or. J’y ai juste absolument pas pensé, vraiment. J’y ai pas pensé, c’est trop con. Bon, c’est trop tard maintenant, je vais pas me tirailler pour rien. Mon cerveau ne s’est juste pas branché, je me dit que c’est pour le meilleur.
En revanche, je vois de plus en plus de signaux de la part de Psyka. Surtout depuis ce onsen. Je suis même assez tactile elle ne me repousse ou ne s’esquive jamais. Alors je tenterais si prochaine opportunité il y a, peut-être que ce sera pas le bon moment, peut-être que ce sera un vent ou que ce sera un baisé qui ne mènera a rien mais je tenterai ma chance quand je le sentirai.
N’empêche que… Quelle journée de ouf !
La bise radioactive.
Je rebondis sur ca.Je suis assez complexé par ma maigre expérience sexuelle, même si y'a pas de quoi je perds mes moyens quand j'entends les récits des nanas que je kiff. Même si c'est rien d'exceptionnel j'ai l'impression d'être un enfant innocent coupé du monde du sexe. Reiko : plus de 20 coups d'un soir. Psyka : un threesome. Val : 8 nanas à son actif. Alors je sais que j'en ai aussi eu des expériences géniales et carrément folles, mais je me sens quand même vraiment déstabilisé et j'ai l'impression d'être inexpérimenté.
D'un côté je comprends car je suis moi-même toujours un peu dans ce schémas de performance et l'idée de ne pas être l'un des plus fabuleux coups de mes copines me perturbe.
Après, sans mentir, je m'en tire pas trop mal.
Mais c'est de la connerie. C'est ce qui m'a fait entre autre flipper avec mon ex quand elle parlait d'un autre super coup qui était au moins aussi bon que moi.
Si j'avais pas flippé, on serait peut être toujours ensembles et j'aurais dépassé ce mec de loin car...
... La connexion et l'amour et l'entente c'est une composante ESSENTIELLE.
L'une de mes sexfriends (dont je n'étais pas amoureux donc je ne me mettais pas trop de pression) me disait que la seule personne qui était "meilleure" que moi c'était son ex, et que c'est uniquement dû au fait que eux ils avaient les sentiments.
Et je la crois.
Et je ne me morfondrais pas sur ma bêtise concernant mon ex, mais j'en ai tiré une leçon par l'amer : ne pas se comparer, se faire confiance, et a moins d'un gros handicap, on peut totalement prendre son pied et le faire prendre sans grosse expérience.
Pense qualité plutôt que quantité. J'ai fait un threesome et une orgie dans ma vie, le threesome était tres chiant car les filles (deux de mes partenaires) ne se sont pas entendues, l'orgie était cool car j'ai eu une super connexion avec l'une des filles. Et c'est la seule avec qui j'ai couché de toute la soirée.
Et y'a l'alchimie, ce truc qui fait qu'avec ou sans expérience, ca déchire avec telle fille et pas avec une autre. J'ai une super pote avec qui j'ai couché l'année derniere. Elle est tres honnetement canon. Mais son odeur, ses phéromones n'éveillaient pas le désir chez moi (elle ne pue pas hein, c'est juste que ca me faisait comme un "non, ca marche pas"). Tres bizarre, mais on n'y peut rien. (J'ai des théories là dessus, la génétique tout ca...)
Donc no stress.
Et puis enchainer les coups d'un soir ca ne permet pas de progresser, c'est plutôt chiant (mais en général un peu nécessaire au début pour son ego fragile de mâle en questionnement :p ).
Si ca s'est bien passé avec Koko, alors :
- Reste cool.
- Reste créatif.
- Assumes tes envies et communique à propos d'elle.
Tips : j'ai mis 8 ans à me décider à assumer mes envies malsaines de sexe brutal et à déculpabiliser là dessus. Ben en fait non seulement plein de filles sont réceptives, mais en plus ca a fait décupler mon mojo. Attention à rester sur TES envies et pas les standards du porn.
Et puis comme d'hab : consentement, écoute, respect...
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 15.04.19, 12h48 par Jalapeno
- [+1] A lire le 15.04.19, 14h04 par valll
- [+1] Absolument le 15.04.19, 17h11 par Thedaze
- Je poste depuis une WiFi public à coté d'une station essence, sous la pluie. -
Hey Owen ! Merci pour tes messages, ils m'aident vraiment a trouver la raison de pas paniquer.
C’est le moment de faire ce post, ça va me faire du bien et je l’espère, m’aider à y voir plus clair. Mais avant je vous raconte comment ce sont passées mes derniers jours a la ferme de Noix de St. Jacques, c’est insignifiant et pas très profond mais bon, vous le savez, c’est mon journal et je le fais pour moi avant tout !
Internal fight, a Vietnamese girl and my travel buddy.
Voilà que j’avais loupé une occasion en or d’embrasser cette hippie nue qui se tenait en face de moi ! Si je finis en enfer ça sera pour ça. La nuit suivante je n’en ai pas dormi et la seule solution qui me permettait de passer à autre chose c’était de me tirer une balle dans le pied ! C’est deux jour après que j’ai fait mon cirque, dans la cuisine ou nous étions partiellement isolés.
Les jours qui suivent Psyka a perdu tout mon intérêt. Je sais pas pourquoi, je pense qu’au fond j’étais vexé parce que j’y croyais à tous ces signes. Ma faute surement, d’avoir vu des signes là où il n’y en avait pas.
J’avais quand même ma collègue de boulot avec qui parler pour pas trop penser à Psyka, pour éviter de me hanter de délires paranos dans lesquels Koko était en train de se faire baiser comme jamais par des mecs ultra-gaulés, pour me sortir de ma culpabilité de ne pas coucher autant que je le voudrais. Car j’ai dû me battre de longues heures durant contre ces pensées de merde. Me répéter qu’avoir ce genre ce ressassements n’était qu’un moyen de me torturer, de me victimiser pour que ce soit la faute de ce monde de merde et pas de la mienne.
Mais en me recentrant sur moi et sur moi uniquement ça allait. J’ai pas niqué des milles et des cents, ben c’est pas grave, je vous emmerde. Je suis peut-être pas le meilleur au lit, ben… Non, ça je peux pas, je suis trop bon au lit, je veux au moins y croire et je veux que mes copines me le confirment encore et encore. Je m’occupe de mes partenaires comme si chacune d’elles étaient la chose la plus précieuse que ce monde ait porté !
Enfin, ça me faisait quand-même du bien de parler avec ma collègue Vietnamienne. Conversation difficile car elle ne parlait absolument pas anglais, uniquement Vietnamien et Japonais ! C’est peu à peu qu’on est devenus proches. A force de passer des heures côtes-à-côtes à trier des coquillages sans s’échanger trop de mots.
Finalement un jour elle avait accepté ma proposition de passer l’après-midi ensembles. Sauf qu’elle avait invité une copine. Entre temps j’avais fumé un peu avec mes potes Jap, après plusieurs semaines de sevrage j’était trop défoncé pour tenir une aprèm avec les deux filles. On décale donc au lendemain : sortie vélo avec Kaj’ et d’autres Vietnamiens.
Et cette aprèm était probablement une des plus cools de mon voyage au Japon ! Nous étions tous ensembles pendant toute une après avec une seule langue en commun : le Japonais. Et bien que la communication ne paraissait pas facile, nous avons ris, nous nous sommes surpris, exclamés, nous avons partagés ! Que c’était bon, mais que c’était bon de rencontrer ces gens-là. Une après-midi seulement, et ils me manquent.
Le soir je textote un peu avec ma collègue et nous décidons d’aller se balader, dans la nuit et le froid, rien que tous les deux. Mon premier date exclusivement en Japonais ! Le langage corporel fût de rigueur et lorsque j’ai approché mes lèvres des siennes, dans un moment propice, elle s’est retirée, sans rien me dire. Je lui ai signifié que j’avais envie de l’embrasser mais elle aussi m’a dit non. Qu’il en soit ainsi ! Ca ne m’empêchera pas de passer un bon moment avec toi. Les lèvres non mais tu me tiens la main dans les pentes et tu me donnes la permission de te tenir par la hanche. Tu vas me manquer toi aussi. Bon courage pour te faire cette somme pour ta famille, je te souhaite le plus grand bonheur ma petite Couturière.
Trois jours après, c’était l’heure du départ. Kaj’ partait en même temps que moi et nous voulions voyager jusqu’à l’aéroport en stop. Kaj’, je t’aime. Je n’en dirai pas plus ici tellement j’aime voyager avec cette meuf et tellement elle m’a appris ! Kaj’ ça pourrait être mon animal spirituel. Tu ne me manque pas Kaj’, car je te ressens dans mon cœur à chaque instant.
Et je décolle pour Okinawa. Encore une fois plein de souvenirs, et pour une fois plein de billets héhéhé !
Give up Val... Give up and fuck it !
Les choses se passent rarement comme prévue. Aujourd’hui l’écart entre le prévisionnel et le réel est trop grand. Je pensais bosser dans un shop de plongée pour avoir un toit et un repas par jour, sans salaire. Pour moi, cela équivalait à travailler 25 ou 30 heures par semaine et avoir du temps pour moi, pour faire mes plans, pour rédiger mon journal, pour rencontrer des gens, pour étudier le Japonais.
Finalement je bosse 10 heures par jours, soit un temps plein pour aucun salaire. Pour couronner le tout je me suis rendu compte que je détestais cette sensation d’être obligé d’aller dans l’eau. Je m’y sens piégé et en danger. J’aime aller dans l’eau quand c’est moi qui l’ai choisi et que mon corps est d’accord.
Mon boss me considère comme de la merde et me le fait bien comprendre. En gros je peux me noyer il en aura rien à foutre, puis il me parle aussi un peu comme de la merde. Enfin, s’il me payait ce serait acceptable mais là je bosse volontairement donc fuck off you cunt ! Je supporte pas ça. Le mec se paye ma tête.
Et pour accentuer ce sentiment d’être piégé je n’ai pas d’accès wifi pour planifier un échappatoire. Le seul spot wifi est dehors, à 400m de la ou je vis. J’ai deux collègues qui vivent avec moi qui sont… Très Japonais. Du style à te dire, quand tu lui demande un partage de connexion pour charger une page de FTS : « Ah mais le signal est un peu bas… Désolé ». Bref, dis-moi que tu veux pas ça ira mieux. Bon, c’est culturel aussi.
Mais du coup je fais quoi dans tout ça ? Je ne peux pas et je ne veux pas rester dans cette situation. Je ne subirai pas ! Je suis maître de ma vie ! Je préfère mille fois passer la nuit dehors dans le froid par ma faute et être libre que devoir sauter dans l’eau froide et passer la journée dans ces combinaisons mouillées pour quelqu’un qui me considère pas et qui se sert de moi.
Demain je démissionne.
Après demain… Qui sait ou je serais !?
Mais voilà, j’ai fait du blé à la ferme alors je prends mes clics et mes claques (?) et je me casse. Allez-vous faire mettre !
Que vais-je faire ? Quelles sont mes options ? J’ai parlé à Kaj’ de ma situation. Je retiendrais ça : « Don’t plan too much Val. » Et honnêtement, me barrer, avec ma grosse valise intransportable et quelques clopes me semble être la solution qui me ressemble le plus. C’est peut-être le point Godwin de ma vision des voyages : me retrouver totalement démunis mais ouvert à tout !
J’ai quelques plans de secours : Un job horrible et sous-payé dans un hôtel qui commence dans 10 jours. Un type qui peut garder mon bagage et me prêter un vélo et une tente, reste à parcourir 1000 kilomètres pour le trouver. Et un peu d’argent pour me payer quelques nuits en auberge ou en camping.
Ça me fait peur, je me sens extrêmement piégé. Et pourtant, j’ai la sensation au fond de moi, que prendre mes affaires, faire un pas, puis deux, ça me libèrera et m’emmènera vers une aventure pleine de très bas et de très hauts !
Eight months later.
Là où je suis, c’est là où j’étais il y a huit mois en vacances avec Misa.
Me balader seul en ces lieux, sentir ces odeurs et revoir ces gens… Cette plage et ce restaurant… Ça m’a inondé d’émotions. J’ai pleuré, mais en affichant un sourire sur mon visage. C’était de la nostalgie mêlée à un fort sentiment d’accomplissement, d’unicité.
Oui je suis là ! Je suis toujours là et je ne suis pas mort de chagrin. Au contraire, aujourd’hui je suis là à nouveau et je suis maître de ma vie, maître de mes envies ! Je ne suis pas là pour toi Misa, je suis là pour moi ! Je suis là parce que je suis une putain de tornade, parce que quand je vis pour moi je m’aime et j’aime ma vie ! Oui, je suis là et je me débrouille sans toi Misa. J’ai grandis, j’ai appris ta langue et j’ai un peu mieux compris ta culture ! Oui Misa c’est une putain de victoire que je prends sur toi, toi qui n’a cessé de me rabaisser et de m’éloigner de ton peuple et de tes coutumes ! Alors Misa… Désolé. Pardon. Merci. Je t’aime.
La bise d’un mec qui se barre et qui dit fuck you ! Je vous aime.
Hey Owen ! Merci pour tes messages, ils m'aident vraiment a trouver la raison de pas paniquer.
C’est le moment de faire ce post, ça va me faire du bien et je l’espère, m’aider à y voir plus clair. Mais avant je vous raconte comment ce sont passées mes derniers jours a la ferme de Noix de St. Jacques, c’est insignifiant et pas très profond mais bon, vous le savez, c’est mon journal et je le fais pour moi avant tout !
Internal fight, a Vietnamese girl and my travel buddy.
Voilà que j’avais loupé une occasion en or d’embrasser cette hippie nue qui se tenait en face de moi ! Si je finis en enfer ça sera pour ça. La nuit suivante je n’en ai pas dormi et la seule solution qui me permettait de passer à autre chose c’était de me tirer une balle dans le pied ! C’est deux jour après que j’ai fait mon cirque, dans la cuisine ou nous étions partiellement isolés.
Comment faire pire ? Et encore à l’écrit on entend pas mes balbutiements !Val : Psyka ? Tu sais la dernière fois au onsen, dans les vestiaires, je pense vraiment que j’aurais dû t’embrasser.
*La elle a fait deux pas en arrière*
Psyka : Haha, ehuu… Pourquoi ?
Val : Ehuu… Eh bien je pense que j’avais une fenêtre, et tu étais très belle.
Psyka : Mais non, tu blagues haha.
Val : Je peux t’embrasser, là, maintenant ?
Psyka : Non. On est bon potes Val !
Val : Ok, pas de soucis. Tu étais quand même très belle ce jour-là.
Les jours qui suivent Psyka a perdu tout mon intérêt. Je sais pas pourquoi, je pense qu’au fond j’étais vexé parce que j’y croyais à tous ces signes. Ma faute surement, d’avoir vu des signes là où il n’y en avait pas.
J’avais quand même ma collègue de boulot avec qui parler pour pas trop penser à Psyka, pour éviter de me hanter de délires paranos dans lesquels Koko était en train de se faire baiser comme jamais par des mecs ultra-gaulés, pour me sortir de ma culpabilité de ne pas coucher autant que je le voudrais. Car j’ai dû me battre de longues heures durant contre ces pensées de merde. Me répéter qu’avoir ce genre ce ressassements n’était qu’un moyen de me torturer, de me victimiser pour que ce soit la faute de ce monde de merde et pas de la mienne.
Mais en me recentrant sur moi et sur moi uniquement ça allait. J’ai pas niqué des milles et des cents, ben c’est pas grave, je vous emmerde. Je suis peut-être pas le meilleur au lit, ben… Non, ça je peux pas, je suis trop bon au lit, je veux au moins y croire et je veux que mes copines me le confirment encore et encore. Je m’occupe de mes partenaires comme si chacune d’elles étaient la chose la plus précieuse que ce monde ait porté !
Enfin, ça me faisait quand-même du bien de parler avec ma collègue Vietnamienne. Conversation difficile car elle ne parlait absolument pas anglais, uniquement Vietnamien et Japonais ! C’est peu à peu qu’on est devenus proches. A force de passer des heures côtes-à-côtes à trier des coquillages sans s’échanger trop de mots.
Finalement un jour elle avait accepté ma proposition de passer l’après-midi ensembles. Sauf qu’elle avait invité une copine. Entre temps j’avais fumé un peu avec mes potes Jap, après plusieurs semaines de sevrage j’était trop défoncé pour tenir une aprèm avec les deux filles. On décale donc au lendemain : sortie vélo avec Kaj’ et d’autres Vietnamiens.
Et cette aprèm était probablement une des plus cools de mon voyage au Japon ! Nous étions tous ensembles pendant toute une après avec une seule langue en commun : le Japonais. Et bien que la communication ne paraissait pas facile, nous avons ris, nous nous sommes surpris, exclamés, nous avons partagés ! Que c’était bon, mais que c’était bon de rencontrer ces gens-là. Une après-midi seulement, et ils me manquent.
Le soir je textote un peu avec ma collègue et nous décidons d’aller se balader, dans la nuit et le froid, rien que tous les deux. Mon premier date exclusivement en Japonais ! Le langage corporel fût de rigueur et lorsque j’ai approché mes lèvres des siennes, dans un moment propice, elle s’est retirée, sans rien me dire. Je lui ai signifié que j’avais envie de l’embrasser mais elle aussi m’a dit non. Qu’il en soit ainsi ! Ca ne m’empêchera pas de passer un bon moment avec toi. Les lèvres non mais tu me tiens la main dans les pentes et tu me donnes la permission de te tenir par la hanche. Tu vas me manquer toi aussi. Bon courage pour te faire cette somme pour ta famille, je te souhaite le plus grand bonheur ma petite Couturière.
Trois jours après, c’était l’heure du départ. Kaj’ partait en même temps que moi et nous voulions voyager jusqu’à l’aéroport en stop. Kaj’, je t’aime. Je n’en dirai pas plus ici tellement j’aime voyager avec cette meuf et tellement elle m’a appris ! Kaj’ ça pourrait être mon animal spirituel. Tu ne me manque pas Kaj’, car je te ressens dans mon cœur à chaque instant.
Et je décolle pour Okinawa. Encore une fois plein de souvenirs, et pour une fois plein de billets héhéhé !
Give up Val... Give up and fuck it !
Les choses se passent rarement comme prévue. Aujourd’hui l’écart entre le prévisionnel et le réel est trop grand. Je pensais bosser dans un shop de plongée pour avoir un toit et un repas par jour, sans salaire. Pour moi, cela équivalait à travailler 25 ou 30 heures par semaine et avoir du temps pour moi, pour faire mes plans, pour rédiger mon journal, pour rencontrer des gens, pour étudier le Japonais.
Finalement je bosse 10 heures par jours, soit un temps plein pour aucun salaire. Pour couronner le tout je me suis rendu compte que je détestais cette sensation d’être obligé d’aller dans l’eau. Je m’y sens piégé et en danger. J’aime aller dans l’eau quand c’est moi qui l’ai choisi et que mon corps est d’accord.
Mon boss me considère comme de la merde et me le fait bien comprendre. En gros je peux me noyer il en aura rien à foutre, puis il me parle aussi un peu comme de la merde. Enfin, s’il me payait ce serait acceptable mais là je bosse volontairement donc fuck off you cunt ! Je supporte pas ça. Le mec se paye ma tête.
Et pour accentuer ce sentiment d’être piégé je n’ai pas d’accès wifi pour planifier un échappatoire. Le seul spot wifi est dehors, à 400m de la ou je vis. J’ai deux collègues qui vivent avec moi qui sont… Très Japonais. Du style à te dire, quand tu lui demande un partage de connexion pour charger une page de FTS : « Ah mais le signal est un peu bas… Désolé ». Bref, dis-moi que tu veux pas ça ira mieux. Bon, c’est culturel aussi.
Mais du coup je fais quoi dans tout ça ? Je ne peux pas et je ne veux pas rester dans cette situation. Je ne subirai pas ! Je suis maître de ma vie ! Je préfère mille fois passer la nuit dehors dans le froid par ma faute et être libre que devoir sauter dans l’eau froide et passer la journée dans ces combinaisons mouillées pour quelqu’un qui me considère pas et qui se sert de moi.
Demain je démissionne.
Après demain… Qui sait ou je serais !?
Mais voilà, j’ai fait du blé à la ferme alors je prends mes clics et mes claques (?) et je me casse. Allez-vous faire mettre !
Que vais-je faire ? Quelles sont mes options ? J’ai parlé à Kaj’ de ma situation. Je retiendrais ça : « Don’t plan too much Val. » Et honnêtement, me barrer, avec ma grosse valise intransportable et quelques clopes me semble être la solution qui me ressemble le plus. C’est peut-être le point Godwin de ma vision des voyages : me retrouver totalement démunis mais ouvert à tout !
J’ai quelques plans de secours : Un job horrible et sous-payé dans un hôtel qui commence dans 10 jours. Un type qui peut garder mon bagage et me prêter un vélo et une tente, reste à parcourir 1000 kilomètres pour le trouver. Et un peu d’argent pour me payer quelques nuits en auberge ou en camping.
Ça me fait peur, je me sens extrêmement piégé. Et pourtant, j’ai la sensation au fond de moi, que prendre mes affaires, faire un pas, puis deux, ça me libèrera et m’emmènera vers une aventure pleine de très bas et de très hauts !
Eight months later.
Là où je suis, c’est là où j’étais il y a huit mois en vacances avec Misa.
Me balader seul en ces lieux, sentir ces odeurs et revoir ces gens… Cette plage et ce restaurant… Ça m’a inondé d’émotions. J’ai pleuré, mais en affichant un sourire sur mon visage. C’était de la nostalgie mêlée à un fort sentiment d’accomplissement, d’unicité.
Oui je suis là ! Je suis toujours là et je ne suis pas mort de chagrin. Au contraire, aujourd’hui je suis là à nouveau et je suis maître de ma vie, maître de mes envies ! Je ne suis pas là pour toi Misa, je suis là pour moi ! Je suis là parce que je suis une putain de tornade, parce que quand je vis pour moi je m’aime et j’aime ma vie ! Oui, je suis là et je me débrouille sans toi Misa. J’ai grandis, j’ai appris ta langue et j’ai un peu mieux compris ta culture ! Oui Misa c’est une putain de victoire que je prends sur toi, toi qui n’a cessé de me rabaisser et de m’éloigner de ton peuple et de tes coutumes ! Alors Misa… Désolé. Pardon. Merci. Je t’aime.
La bise d’un mec qui se barre et qui dit fuck you ! Je vous aime.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Fuyez, pauvres fous ! le 28.04.19, 19h56 par Jalapeno
- [0] Courage le 28.04.19, 20h33 par Thedaze
Si jamais t'es vraiment en galère, tu peux tenter de te faire héberger via un site d'HospEx, genre Trustroots, beWelcome (je conseille plus CouchSurfing parce que c'est devenu vachement commercial mais ça peut être une option aussi)...
Barre toi en tout cas, pas de raison de te faire exploiter surtout que t'as encore un peu de thune pour temporiser !
Barre toi en tout cas, pas de raison de te faire exploiter surtout que t'as encore un peu de thune pour temporiser !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Merci ! :) le 29.04.19, 01h07 par valll
Yo…
Non j’suis pas au max de ma forme aujourd’hui.
Job, roof, girls : fuck off
Job.
J’me suis barré de ce shop. Le mec m’a ris au nez et s’est barré quand je lui ai parlé de « démissionner », je mets des guillemets parce que c’était plus du volontariat que du travail hein. Ben du coup j’ai pris mes affaires et me suis barré. Le mec est revenu pour me dire que c’était enfantin et irresponsable, qu’ici j’étais au Japon que ce n’était pas comme ailleurs (?? sérieux t’es con mec ?). Puis il m’a demandé de rester au moins une semaine de plus. Bref… Il m’a bien confirmé que c’était un gros con et ça m’a fait du bien de lui mettre un doigt.
Si j’avais su j’aurais fait deux semaines de plus à la ferme des Noix de St. Jacques. Bref, ne pas penser aux « si j’avais ».
Roof.
Ouais, du coup comme j’avais plus de toit il s’est mis à pleuvoir, Murphy poto tu fais bien ton boulot mais la t’es chiant. Bref, suivant mes intuitions, et puisque je venais du Sud, je suis allé un peu plus au Nord. J’ai atterris dans un petit village pas très charmant ou j’ai trouvé une guest house très charmante et pas très chère. N’ayant aucun plan j’ai tenté de trouver un petit job qui me permette de… Rester-là et faire un truc.
J’ai décroché une interview dans un supermarché mais le mec s’attendait à ce que je sois bilingue en Japonais. Donc non, j’ai pas été pris. C’était quasiment le seul commerce du village.
Girls.
Pis on s’est séparé avec Koko parcequ’elle voulait qu’on s’éloigne émotionnellement. Ouais elle m’a quitté mais je préfère dire que j’ai eu le choix. Elle supportait pas la distance et ne voulait pas me tromper. Elle supportait pas de m'avoir dans sa tête sans m'avoir dans ces cuisses. Me voir à l’aventure et plein de joie ça la rendait insécure, dépendante, en danger. Et ça la faisait chier que je planifie de revoir Kaj’ pour un trip en duo. Elle se fait absolument chier à Tokyo et elle a besoin de décompresser. Comprenez Tinder, mec random, hôtel, bye.
Ca fait chier. Moi je gérais très bien la distance, j’avais plein d’autres trucs en tête mais elle n’arrive pas à s’épanouir autrement qu’en ayant des plans le plus souvent moyens qu’elle n’apprécie qu’à moitié. Bref, c’est mieux pour elle et j’veux pas qu’elle soit triste à cause de notre relation. Fuck.
Du coup nos plans de se revoir been… On s’est dit que oui, ils tiennent toujours. Dans un mois on se retrouve à Nagasaki. Mais franchement, je sais pas si j’en aurais envie, pour plusieurs raisons.
Déjà faudra que je gère le fait que pendant que moi j’aurais galéré et pas baisé ben elle, elle se sera tapé tonne de mecs. C’est grandir mais c’est difficile à gérer. Ca ravive des complexes, des insécurités, de la frustration. Ensuite je sais pas si en étant passé à autre chose j’aurais toujours les mêmes plans et la même envie de la revoir. J’aimerais l’aimer toujours comme je l’aime mais je sens bien que mon système de défense va tuer ce petit bout d’amour que je lui porte. Et pour finir peut-être qu’elle ne voudra pas me revoir. Donc ça aussi ça me laisse avec le plan « on verra ». Fuck.
Étonnement je discute beaucoup avec mon ex-collègue Vietnamienne de la ferme de Noix de St. Jacques. Elle est vraiment gentille et mignonne. Elle qui n’avait pas voulu m’embrasser me dit de passer au Vietnam l’année prochaine, et que là elle m’embrassera et même plus.
Fuck.
J’pige pas. Elles ont vraiment toutes un pet au casque les nanas que je rencontre c’est pas possible ! Non mais sans dec’ entre la Koko qui a besoin de passer à autre chose parce que penser à moi qui m’amuse, elle ne gère pas, et l’autre qui m’avait sur un plateau et qui se réveille une semaine après quand je suis plus là, bon. Et Misa j’en parle pas hein.
Mais putain c’est chiant de revoir toujours le même schéma ! Amy, mon départ au Canada. Misa, son départ à Tokyo. Koko, mon séjour dans le Sud. C’est le prix à payer pour voyager je suppose mais c’est lourd des fois. Genre là c’est lourd. Ça m’soule. J’y suis tellement habitué que j’chiale même plus comme une merde, j’ressens juste une envie de faire la gueule aux passants, de fumer 20 clopes et de m’envoyer un flash de whisky pour juste me déglinguer le corps et l’esprit… Parce que ça m’fatigue cette vie des fois... Parce qu’elles me fatiguent ces meufs ! Putain qu’est-ce que j’donnerais pas pour être gay des fois… Désolé les filles, c’est sur le coup de l’émotion.
Eh sérieux faut que je me remette en question parce que je suis plus sûr d’aimer ce schéma à la longue.
Fun facts pour finir ce post de haine.
J’avais fait les courses un peu avant de décider de quitter ce job. Du coup j’me suis retrouvé à gambader avec ma grosse valise, mon sac à dos et… 5kg de riz, cadeau ! J’ai réussi à les vendre à une mamie dans une petite échoppe héhé !
Sinon à la guest house ou j’ai passé deux nuits j’ai rencontré quatre Coréennes qui ne parlaient que Coréen et Japonais. On a passé une superbe soirée à boire et à rigoler, je pense que j’aurais pu faire mieux avec l’une d’entre-elle si on avait eu un peu plus de temps pour s’isoler et planifier le reste de la nuit.
Désolé y’a plus de fuck off que de fun facts dans ce post…
J’ai failli oublier de vous conter mes plans, mais je sais pas vraiment si c’est pertinent vu qu’en ce moment ils changent deux fois par jours. Donc, je suis actuellement sur un ferry qui m’emmène de Okinawa au Sud du Japon. Ben du coup je vais essayer de me faire ce trip à vélo avec Kaj’ hein ! J’expédie ma valise à Tokyo le plus-tôt possible, essaye de me trouver un vélo d’occas’ et une tente pas chère et c’est parti. « - Ou vous aller ? - Lol. »
Ah, et comme j’suis sûr un bateau, j’suis un peu un marin. Et un marin c’est un peu un pirate. Et un pirate ça boit quand c’est sur un bateau. Alors à la vôtre !
La bise de nulle part.
Non j’suis pas au max de ma forme aujourd’hui.
Job, roof, girls : fuck off
Job.
J’me suis barré de ce shop. Le mec m’a ris au nez et s’est barré quand je lui ai parlé de « démissionner », je mets des guillemets parce que c’était plus du volontariat que du travail hein. Ben du coup j’ai pris mes affaires et me suis barré. Le mec est revenu pour me dire que c’était enfantin et irresponsable, qu’ici j’étais au Japon que ce n’était pas comme ailleurs (?? sérieux t’es con mec ?). Puis il m’a demandé de rester au moins une semaine de plus. Bref… Il m’a bien confirmé que c’était un gros con et ça m’a fait du bien de lui mettre un doigt.
Si j’avais su j’aurais fait deux semaines de plus à la ferme des Noix de St. Jacques. Bref, ne pas penser aux « si j’avais ».
Roof.
Ouais, du coup comme j’avais plus de toit il s’est mis à pleuvoir, Murphy poto tu fais bien ton boulot mais la t’es chiant. Bref, suivant mes intuitions, et puisque je venais du Sud, je suis allé un peu plus au Nord. J’ai atterris dans un petit village pas très charmant ou j’ai trouvé une guest house très charmante et pas très chère. N’ayant aucun plan j’ai tenté de trouver un petit job qui me permette de… Rester-là et faire un truc.
J’ai décroché une interview dans un supermarché mais le mec s’attendait à ce que je sois bilingue en Japonais. Donc non, j’ai pas été pris. C’était quasiment le seul commerce du village.
Girls.
Pis on s’est séparé avec Koko parcequ’elle voulait qu’on s’éloigne émotionnellement. Ouais elle m’a quitté mais je préfère dire que j’ai eu le choix. Elle supportait pas la distance et ne voulait pas me tromper. Elle supportait pas de m'avoir dans sa tête sans m'avoir dans ces cuisses. Me voir à l’aventure et plein de joie ça la rendait insécure, dépendante, en danger. Et ça la faisait chier que je planifie de revoir Kaj’ pour un trip en duo. Elle se fait absolument chier à Tokyo et elle a besoin de décompresser. Comprenez Tinder, mec random, hôtel, bye.
Ca fait chier. Moi je gérais très bien la distance, j’avais plein d’autres trucs en tête mais elle n’arrive pas à s’épanouir autrement qu’en ayant des plans le plus souvent moyens qu’elle n’apprécie qu’à moitié. Bref, c’est mieux pour elle et j’veux pas qu’elle soit triste à cause de notre relation. Fuck.
Du coup nos plans de se revoir been… On s’est dit que oui, ils tiennent toujours. Dans un mois on se retrouve à Nagasaki. Mais franchement, je sais pas si j’en aurais envie, pour plusieurs raisons.
Déjà faudra que je gère le fait que pendant que moi j’aurais galéré et pas baisé ben elle, elle se sera tapé tonne de mecs. C’est grandir mais c’est difficile à gérer. Ca ravive des complexes, des insécurités, de la frustration. Ensuite je sais pas si en étant passé à autre chose j’aurais toujours les mêmes plans et la même envie de la revoir. J’aimerais l’aimer toujours comme je l’aime mais je sens bien que mon système de défense va tuer ce petit bout d’amour que je lui porte. Et pour finir peut-être qu’elle ne voudra pas me revoir. Donc ça aussi ça me laisse avec le plan « on verra ». Fuck.
Étonnement je discute beaucoup avec mon ex-collègue Vietnamienne de la ferme de Noix de St. Jacques. Elle est vraiment gentille et mignonne. Elle qui n’avait pas voulu m’embrasser me dit de passer au Vietnam l’année prochaine, et que là elle m’embrassera et même plus.
Fuck.
J’pige pas. Elles ont vraiment toutes un pet au casque les nanas que je rencontre c’est pas possible ! Non mais sans dec’ entre la Koko qui a besoin de passer à autre chose parce que penser à moi qui m’amuse, elle ne gère pas, et l’autre qui m’avait sur un plateau et qui se réveille une semaine après quand je suis plus là, bon. Et Misa j’en parle pas hein.
Mais putain c’est chiant de revoir toujours le même schéma ! Amy, mon départ au Canada. Misa, son départ à Tokyo. Koko, mon séjour dans le Sud. C’est le prix à payer pour voyager je suppose mais c’est lourd des fois. Genre là c’est lourd. Ça m’soule. J’y suis tellement habitué que j’chiale même plus comme une merde, j’ressens juste une envie de faire la gueule aux passants, de fumer 20 clopes et de m’envoyer un flash de whisky pour juste me déglinguer le corps et l’esprit… Parce que ça m’fatigue cette vie des fois... Parce qu’elles me fatiguent ces meufs ! Putain qu’est-ce que j’donnerais pas pour être gay des fois… Désolé les filles, c’est sur le coup de l’émotion.
Eh sérieux faut que je me remette en question parce que je suis plus sûr d’aimer ce schéma à la longue.
Fun facts pour finir ce post de haine.
J’avais fait les courses un peu avant de décider de quitter ce job. Du coup j’me suis retrouvé à gambader avec ma grosse valise, mon sac à dos et… 5kg de riz, cadeau ! J’ai réussi à les vendre à une mamie dans une petite échoppe héhé !
Sinon à la guest house ou j’ai passé deux nuits j’ai rencontré quatre Coréennes qui ne parlaient que Coréen et Japonais. On a passé une superbe soirée à boire et à rigoler, je pense que j’aurais pu faire mieux avec l’une d’entre-elle si on avait eu un peu plus de temps pour s’isoler et planifier le reste de la nuit.
Désolé y’a plus de fuck off que de fun facts dans ce post…
J’ai failli oublier de vous conter mes plans, mais je sais pas vraiment si c’est pertinent vu qu’en ce moment ils changent deux fois par jours. Donc, je suis actuellement sur un ferry qui m’emmène de Okinawa au Sud du Japon. Ben du coup je vais essayer de me faire ce trip à vélo avec Kaj’ hein ! J’expédie ma valise à Tokyo le plus-tôt possible, essaye de me trouver un vélo d’occas’ et une tente pas chère et c’est parti. « - Ou vous aller ? - Lol. »
Ah, et comme j’suis sûr un bateau, j’suis un peu un marin. Et un marin c’est un peu un pirate. Et un pirate ça boit quand c’est sur un bateau. Alors à la vôtre !
La bise de nulle part.
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- [0] Courage le 01.05.19, 10h21 par Jalapeno
Indeed, voyager c'est rencontrer plein de gens mais aussi devoir s'en séparer, au moins pour un temps.valll a écrit :Mais putain c’est chiant de revoir toujours le même schéma ! Amy, mon départ au Canada. Misa, son départ à Tokyo. Koko, mon séjour dans le Sud. C’est le prix à payer pour voyager je suppose mais c’est lourd des fois.
Reste dans le présent, courage pour la suite !
Si je peux je permettre un avis : j'ai l'impression que tu mets les meufs au centre de ta quête, genre c'est un objectif, un besoin effréné.
Plus tu cours après, plus ça t'échappe. D'autres ici confirmeront : c'est pas les meufs dont tu dois être en quête, mais de toi-même avant tout.
J'ai l'impression que tu tombes amoureux de chaque meuf qui te sourit : du coup, ça te frustre parce que tu mets la charrue avant le buffle.
Essaie de moins penser sexe, de plus penser joie, légèreté, moment présent, que tu sois seul ou à deux. La tendresse est un bonus. L'intimité et le sexe viennent souvent quand on laisse venir, ça se force pas bien ces choses là.
Plus tu cours après, plus ça t'échappe. D'autres ici confirmeront : c'est pas les meufs dont tu dois être en quête, mais de toi-même avant tout.
J'ai l'impression que tu tombes amoureux de chaque meuf qui te sourit : du coup, ça te frustre parce que tu mets la charrue avant le buffle.
Essaie de moins penser sexe, de plus penser joie, légèreté, moment présent, que tu sois seul ou à deux. La tendresse est un bonus. L'intimité et le sexe viennent souvent quand on laisse venir, ça se force pas bien ces choses là.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] A lire le 01.05.19, 11h11 par Thedaze
- [+2] 100% d'accord le 02.05.19, 17h53 par Bumble
- [+1] Bien vu le 05.05.19, 03h08 par valll
C'est juste, Fk, mais c'est tellement classique de fonctionner comme ca quand on est jeune et qu'on voyage (mode vieux con on).
Déjà parce que quand on voyage tout seul, le besoin d'intimité se fait ressentir, et qu'au delà du sexe, ce qu'on cherche ce sont ces moments de connexion avec quelqu'un, pour se sentir bien et avoir une sorte de nid douillet éphémère (je me trompe peut être, Vall?).
Aussi parce que ca va avec l'imaginaire du baroudeur solitaire qui vit ses aventures, et qu'on a tendance parfois a en faire un échelonnage de la "réussite" de nos voyages. Ca doit faire partie des expériences, il le faut.
Et puis parce que y'a l'ego, les besoins de validation etc.
Du coup, ca c'est totalement vrai :
Petite astuce, Vall. La méditation (je pratique la mindfulness), c'est un bon moyen de créer un ancrage quand on voyage. Un espace de sécurité intérieur non négligeable.
Quand je voyageais je mettais en place certaines routines qui me rassuraient, genre aller courir régulièrement (et c'est trop cool de découvrir un lieu en courant de la musique sur les oreilles) ou autre.
Déjà parce que quand on voyage tout seul, le besoin d'intimité se fait ressentir, et qu'au delà du sexe, ce qu'on cherche ce sont ces moments de connexion avec quelqu'un, pour se sentir bien et avoir une sorte de nid douillet éphémère (je me trompe peut être, Vall?).
Aussi parce que ca va avec l'imaginaire du baroudeur solitaire qui vit ses aventures, et qu'on a tendance parfois a en faire un échelonnage de la "réussite" de nos voyages. Ca doit faire partie des expériences, il le faut.
Et puis parce que y'a l'ego, les besoins de validation etc.
Du coup, ca c'est totalement vrai :
Mais il faut que Vall se le répète en mantra en le lisant tous les jours quand il fait caca sur ses chiottes japonaises.Essaie de moins penser sexe, de plus penser joie, légèreté, moment présent, que tu sois seul ou à deux. La tendresse est un bonus. L'intimité et le sexe viennent souvent quand on laisse venir, ça se force pas bien ces choses là.
Petite astuce, Vall. La méditation (je pratique la mindfulness), c'est un bon moyen de créer un ancrage quand on voyage. Un espace de sécurité intérieur non négligeable.
Quand je voyageais je mettais en place certaines routines qui me rassuraient, genre aller courir régulièrement (et c'est trop cool de découvrir un lieu en courant de la musique sur les oreilles) ou autre.
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- [+2] 100% d'accord le 05.05.19, 03h09 par valll
Yo vall, j'ai vu que tu regardais mon journal et j'ai un peu lu le tiens, c'est de la bombe gros !
Vu que t'es un peu dans le mal et que je suis passé/passe/passerai encore par ces émotions aussi, voici quelques trucs qui m'aide pas mal quand je suis en coup de blues !
1) Mec, un des syndromes quand on baroude c'est qu'on rencontre beaucoup de gens qui voyagent aussi, et qu'on se met dans une routine ou on trouve ce mode de vie de plus en plus normal.
Du coup, on a tendance à oublier que ce qu'on fait, c'est hyper cool et que y'a pas grand monde qui à la chance de le faire !
Tu viens de prendre un ferry sans savoir ou aller, tu te faisais exploiter, bah bordel t'as pris ton sac à dos et tu t'es cassé comme un grand, tu fais des soirées avec des inconnus qui parlent même pas francais ni anglais et encore plein d'autre truc, parfois faut vraiment relativiser, repenser à tout ce qu'on a fait, tout ce qu'on à accomplis et tous les moments qu'on à passer avec des gens incroyables qui t'ont vraiment aimé le temps de votre rencontre.
Ca fait du bien de se rappeler tout ça, souvent ca me met un énorme sourire au lèvre et même l'envie de chialer parfois !
2) Niveau femme, je plussoie Owen, c'est dur quand on voyage car ce qu'on cherche avant tout c'est une connexion avec une personne, de la tendresse, un nid douillet ou on peut mettre tous nos doutes de coté pendant un instant ( y'a pas a dire, t'a beau galerer avec ton sac à dos pendant 2 semaines sans argent, tout va mieu quand tu met ta tête sur les genoux d'une belle fille !)
Mais il est important, je crois, de réaliser que justement on cherche plus cette connexion que vraiment une fille !
Du coup y'a pas de mal à la chercher parfois et a vouloir baiser la première fille qui passe ( parce que c'est ca aussi qui est rigolo quand même ! ) , mais aussi parfois prendre du recul et se dire "wait a minute, est ce que cette fille est vraiment intéréssante, ou est ce que je cherche juste du réconfort ?"
Ca permet vraiment de relativiser par rapport a beaucoup de fille et a se prendre beaucoup moin la tête !
Autre chose niveau femme, parfois de nouveau on oublie ce qu'on représente, mais imagine toi : t'es une fille, tu vis dans ta petite campagne au japon, et là t'as un blanc qui arrive avec son sac à dos qui voyage a travers le pays sans aucun plan, même si il est canon, même si il te plait, c'est quand même un gros choc de se laisser allez à ses envies et de l'embrasser/coucher avec, surtout que ca reveille surement plein de questionnement chez elle et qu'en plus ca correspond vachement au stéréotype du baroudeur qui arrive pour se faire un maximum de femme. Faut pas sous-estimer ce côté aussi !
3) Everything is always gonna be fine... pense-y, mais au fond de toi , tu le sais tu t'en sortira toujours, t'as appris bien assez de trucs pour t'en sortir toujours...
C'est ca la vie que t'a choisis, des montagnes russes, des haut incroyable, et des bas bien profonds, mais tu remonte toujours !
Vu que t'es un peu dans le mal et que je suis passé/passe/passerai encore par ces émotions aussi, voici quelques trucs qui m'aide pas mal quand je suis en coup de blues !
1) Mec, un des syndromes quand on baroude c'est qu'on rencontre beaucoup de gens qui voyagent aussi, et qu'on se met dans une routine ou on trouve ce mode de vie de plus en plus normal.
Du coup, on a tendance à oublier que ce qu'on fait, c'est hyper cool et que y'a pas grand monde qui à la chance de le faire !
Tu viens de prendre un ferry sans savoir ou aller, tu te faisais exploiter, bah bordel t'as pris ton sac à dos et tu t'es cassé comme un grand, tu fais des soirées avec des inconnus qui parlent même pas francais ni anglais et encore plein d'autre truc, parfois faut vraiment relativiser, repenser à tout ce qu'on a fait, tout ce qu'on à accomplis et tous les moments qu'on à passer avec des gens incroyables qui t'ont vraiment aimé le temps de votre rencontre.
Ca fait du bien de se rappeler tout ça, souvent ca me met un énorme sourire au lèvre et même l'envie de chialer parfois !
2) Niveau femme, je plussoie Owen, c'est dur quand on voyage car ce qu'on cherche avant tout c'est une connexion avec une personne, de la tendresse, un nid douillet ou on peut mettre tous nos doutes de coté pendant un instant ( y'a pas a dire, t'a beau galerer avec ton sac à dos pendant 2 semaines sans argent, tout va mieu quand tu met ta tête sur les genoux d'une belle fille !)
Mais il est important, je crois, de réaliser que justement on cherche plus cette connexion que vraiment une fille !
Du coup y'a pas de mal à la chercher parfois et a vouloir baiser la première fille qui passe ( parce que c'est ca aussi qui est rigolo quand même ! ) , mais aussi parfois prendre du recul et se dire "wait a minute, est ce que cette fille est vraiment intéréssante, ou est ce que je cherche juste du réconfort ?"
Ca permet vraiment de relativiser par rapport a beaucoup de fille et a se prendre beaucoup moin la tête !
Autre chose niveau femme, parfois de nouveau on oublie ce qu'on représente, mais imagine toi : t'es une fille, tu vis dans ta petite campagne au japon, et là t'as un blanc qui arrive avec son sac à dos qui voyage a travers le pays sans aucun plan, même si il est canon, même si il te plait, c'est quand même un gros choc de se laisser allez à ses envies et de l'embrasser/coucher avec, surtout que ca reveille surement plein de questionnement chez elle et qu'en plus ca correspond vachement au stéréotype du baroudeur qui arrive pour se faire un maximum de femme. Faut pas sous-estimer ce côté aussi !
3) Everything is always gonna be fine... pense-y, mais au fond de toi , tu le sais tu t'en sortira toujours, t'as appris bien assez de trucs pour t'en sortir toujours...
C'est ca la vie que t'a choisis, des montagnes russes, des haut incroyable, et des bas bien profonds, mais tu remonte toujours !
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- [+2] Sympa :) le 02.05.19, 13h15 par FK
- [+2] Ca va mieux en le disant le 02.05.19, 14h13 par Jalapeno
- [+2] 100% d'accord le 05.05.19, 03h09 par valll
Je lis toujours ton journal avec plaisir. Tu es en train de vivre une aventure qui te marquera, aucun doutes. Tu chériras toute ta vie ces souvenirs. Mais ne passe pas à côté du moment pour autant.
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- [+1] Merci ! :) le 05.05.19, 03h09 par valll