Val découvre le monde : Chapitre III

Note : 124

le 30.08.2018 par valll

120 réponses / Dernière par valll le 04.07.2019, 16h02

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Hello guys !

J’ai pas répondu à vos messages mais je les ai lus (et relus) avec attention, et ils m’ont été d’une grande aide.

Je vais relire les bases de FTS et les appliquer FK, ça ne pourra pas me faire de mal. Je prends ça sérieusement : je pense moins aux meufs, moins à chopper pour la gloire et plus à juste apprécier les moments que je passe, et peu à peu c’est venu. Et Onmy, tu as visé très juste, ma frustration vient surtout d’un manque d’initiative. Essayer et échouer c’est ça qui est libérateur.

Bref, merci pour le temps passé à me mettre des coups de pieds au cul ! Pour vous rendre la pareille que dire… Que j’ai passé une semaine géniale ?


A night in Kyoto

Le lendemain de cette soirée saboté, nous sommes retournés à ce club que je nommerai le Fox. C’est incroyable, je n’en reviens toujours pas de rentrer et de boire gratuitement à chaque fois ! Nous fêtions le départ d’un gars du staff donc nous étions un bon petit groupe. Et putain c’était cool ! J’ai dansé et papoté et dansé jusqu’à six heures du mat’, on a fait la bise aux barmans et aux DJ en partant. Alors je me suis épaté moi-même, ça faisait une éternité que je n’avais pas vu un levé de soleil… Sobre ! J’étais pas du tout déglingué en partant, je me suis bien amusé sans même avoir besoin de boire et ça ça fait plaisir ! J’ai même tendu la main à une fille très mignonne et elle l’a prise pour partager une petite danse. Avec les collègues on commencait à plus se connaître et peu à peu les liens se créent, et ça fait du bien !

Je suis pas mal sorti avec mon pote écrivain américano-coréen aussi, même si il me fait dépenser plus d’argent que je peux me permettre on passe toujours de bons moments ensembles et on parle pendant des heures de meufs, de la vie, de l’univers, de physique et de Dieu !

Puis un autre soir j’ai revu des amis de la ferme qui passaient par Kyoto. Après avoir chassé la geisha dans la moitié de la ville pour une photo minable, direction là où l’alcool coule à flots pour pas un rond ! En fait ce soir-là on est juste entré à dix heures, on a bu pendant trois heures et on est repartis. Quoi que j’me suis fait un pote car on avait tous les deux un superbe t-shirt Star Wars ! Sur le chemin du retour ma pote était déchirée, elle est allée emmerder un modèle et son photographe et elle a eu droit à quelques très belles photos. Arrivé à leurs guest house j’ai compris que je ne pourrais pas rentrer chez moi ce soir : trop loin, trop tard, trop crevé. Bon ben c’est une chance que leur guest house n’était pas complète et qu’on ait totalement embobiné le mec qui était à l’accueil. Pioncer gratuit dans une capsule bien luxe : done.


A date in Kyoto

J’me suis pointé à ce rendez-vous Tinder la semaine dernière, nommons la Nezumi. J’avais demandé à ce qu’on aille au musée du manga tous les deux. Alors je sais que les Japonaises sont petite et que je fais un bon mètre quatre-vingt-cinq, mais celle-là c’était vraiment une toute petite souris ! La discussion prend bien, elle rigole quand je parle et elle est sympa. On fait pas mal d’activités au musée et j’ai gagné une bague en ferraille que j’ai dû lui passer au doigt devant une bande de mioches ébahis. C’était assez fun et je trouve les enfants Japonais vraiment trop chou !

Autant en France je sais pas comment faire avec les gosses, j’ai beau essayer ils ne veulent pas être mes amis et on n’arrive pas à communiquer, autant depuis que je suis au Japon je m’entends super bien avec les enfants, et ça c’est cool ! Wow… Sacré hors-sujet.

Bref, la miss et moi on va se boire une bière au bord de la rivière, on est tactiles, mais je me rends compte que si je ne fais pas 150% de la conversation elle ne dit rien et attends. Elle est muette comme une carpe cette petite ! Déjà qu’elle est vraiment pas grande, j’aurais vite fait de la perdre dans la rue. Bon, vu que je la trouvais plutôt mimi j’ai tenté le bisou alors que je la tenais par l’épaule mais elle s’est réfugiée dans mon cou pour l’éviter. C’était zen.

Ensuite on s’est fait un petit diner dans un izakaya ou on a pu parler de choses un peu plus perso, c’était cool ! En revanche elle était tellement difficile à faire parler que j’étais sûr de ne jamais la revoir en la laissant devant une bouche de métro.


A day in Kyoto

Un des gars de mon auberge avait organisé une sortie qu’il avait partagée en ligne pour aller visiter une forêt de bambous. On était quatres : un et une italien-ne de l’auberge, moi, et une Taiwanaise qui s’est jointe à nous grâce à internet. Les lieux qu’on a visités étaient juste époustouflants ! On s’est même improvisé une rando qui nous a emmenés en haut d’une montagne avec une vue – à couper le souffle – sur tout Kyoto. Ce genre de paysages qui te met une claque, que tu vois que dans les films de sci-fi, qui te donne envie de contempler la beauté du monde pour l’éternité.

Alors que j’étais debout, à l’écart, pétrifié par une vue aussi irréelle, Bindee, la Taiwanaise est venue me voir. C’est là qu’on a commencé à se parler réellement et que le courant est très bien passé. On s’est entendu comme deux vieux potes !

Le soir on est allé manger avec deux amies Japonaises à elle, très timides et qui voulaient parler anglais. Alors je sais pas ce qui se tramait dans la tête de la plus timide mais elle ne m’a pas lâché des yeux de tout le repas. Sur le chemin retour, de la part de Bindee, j’ai eu droit à l’habituelle question : « Why did you come to Japan ? ». À partir de là on a partagé nos histoires perso, c’était plutôt cool ! J’espère la revoir avant de partir, elle et ses potes.


Another date in Kyoto

Finalement cette petite Nezumi a accepté de me revoir pour une visite guidée d’une des plus célèbres merveilles de sa ville : Fushimi Inari, le temple siégeant au sommet du Mont Inari précédé de ses 10 000 portes rouges !

Dans le train j’ai décidé de me taire jusqu’à ce qu’elle dise un truc. Bon heureusement que j’ai abandonné parce qu’on aurait passé la journée en silence. En revanche le silence était très bienvenu lorsque l’on marchait à travers ses bois et découvrait tous ces mémoriaux cachés au beau milieu de la montagne. Nous avons dévié du sentier principal pour apprécier un peu d’intimité et de silence. C’était une belle balade, une expérience intéressante et un moment en pleine nature.

Nous nous sommes assis sur des marches cachées, proches et tactiles. Elle est presque dans mes bras, un câlin, un bisou sur la tête. Je sentais que j’avais envie de plus. Au sommêt de la montagne, derrière ce monument merveilleux, nous sommes face à face, proches, et elle rejette mes lèvres.

C’était bien. C’était très bien même. Nous avons passés un bon moment et avons pris de belles photos ! J’ai encore profité de visiter le Japon avec quelqu’un qui pouvait m’expliquer les subtilités et les secrets de ce pays.

Nous avons échangés quelques messages dans la soirée et j’ai pensé qu’il était bon de m’excuser si elle pense que j’ai été trop tactile ou entreprenant. Elle m’a dit que c’était ok, que c’était juste qu’elle ne faisait pas ce genre de choses sans être en couple. Nous nous reverrons bientôt pour d’autres balades sauf que cette fois c’est moi qui vais lui faire découvrir quelques secrets de son pays qu’elle ne connait pas encore !


Another night in Kyoto

On voulait fêter proprement le départ d’un bon client de la guest house. Vous connaissez la chanson : direction le Fox. Sauf que cette fois on voulait expérimenter un truc nouveau : y aller déchiré ! Non j’abuse mais déjà pompette quoi. Il a suffi de trois canettes de cette affreuse boisson à 9% pour me mettre dans l’ambiance. J’ai croisé trop de monde que je connaissais dans les rues de Kyoto, des Japonais avec qui j’ai bossé à la station de ski, bref, j’avais le mojo. Et surement un peu d’alcool qui montait à la tête !

En tout cas dans le club on a continué de boire et on faisait pas semblant, on s’est régalés et cette petite DJ – la plus belle femme du monde en passant – a envoyé du son plutôt bien énervé comme j’aime, différent des sons habituels de club. Et bien que ma mémoire soit haché et floue à partir d’une certaine heure, je me souviens très bien d’une chose : la douceur d’un baisé.

J’étais avec mes potes sur la piste fumeur, puis à une table en train de parler avec une jolie occidentale. Et la minutes d’après nous nous embrassions d’un baisé bien sensuel. Je ne me souviens absolument pas de quoi nous avons parlés mais je me souviens bien que tout était fluide pour moi, nous nous rapprochions à un rythme correct, etc… En fait je savais que d’une manière ou d’une autre nous finirions par nous embrasser.

Pis on s’est tous les deux sentis cons quand on s’est rendu compte qu’on était tous les deux Français. On s’attendait, comme toujours en voyage, à un peu d’exotisme. Honnêtement même si c’est couillon ça a un peu cassé le délire, de son coté comme du mien.

Bref, durant l’interlude mes potes s’étaient barrés à la maison et après les avoir cherchés pendant un bon moment j’ai décidé de rentrer moi aussi, au petit jour, super bourré avec une grosse journée de taff qui m’attendait. Et je rage de pas me souvenir exactement comment j’ai fait pour être aussi direct avec cette nana. Et je rage du fait qu’un peu de mojo et de l’alcool plein les veines réussissent mieux la drague que mon cerveau.


A trip in Kansai

J’ai eu des nouvelles de Koko. En fait ça fait une semaine qu’on reprend contact petit à petit. Elle a eu les réponses qu’elle attendait donc est bien moins sous pression que le moins dernier.

Dans trois semaines nous irons explorer le Kansai et rentre visite a des amies à elle, je suis super excité de découvrir toutes ces places, j’ai attendu tellement longtemps pour ça et honnêtement je suis super heureux de le faire maintenant. Aujourd’hui je suis bien plus apte à saisir des subtilités culturelles que je n’aurais su voir ou comprendre il y a huit mois de ça.

Pour ce qui est du reste, avec Koko ben… Je vais essayer d’être fort, de ne pas lui demander avec combien de mecs random elle a couché. Et quand bien même nous aurions cette conversation, j’essayerai d’affronter mes insécurités et de laisser tomber un peu mon égo pour profiter du temps que je passe avec elle. Et j’ai eu droit à un « Oh, by the way Val… Uuuh, I miss you a lot. », un peu avant qu’elle ne raccroche.

Le temps s’accélère et j’ai hâte de la suite ! Mais j’ai également envie que le temps ralentisse, rester ici plus longtemps. Ce pays me fait sourire tous les jours, les ruelles, les gens, les temples, les gares, les forêts, les bars et les restaurants… Tout ! Tout est incroyable ici !


La bise à la DJ du Fox, plus belle femme on Earth. ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bravo le 25.05.19, 21h25 par Onmyoji
  • [+1] Like ! le 26.05.19, 08h16 par Jalapeno
  • [+1] Boom le 27.05.19, 03h56 par Bumble
  • [+1] Bien joué le 04.06.19, 17h35 par Oldboy
Pour ce qui est du reste, avec Koko ben… Je vais essayer d’être fort, de ne pas lui demander avec combien de mecs random elle a couché. Et quand bien même nous aurions cette conversation, j’essayerai d’affronter mes insécurités et de laisser tomber un peu mon égo pour profiter du temps que je passe avec elle. Et j’ai eu droit à un « Oh, by the way Val… Uuuh, I miss you a lot. », un peu avant qu’elle ne raccroche.
Ca n'a aucune espece d'importance sur la connexion que vous créez. Votre connexion est unique (oui, comme celle qu'elle crée avec les autres, mais elle est unique quand même), et c'est ca qui compte.

N'invite pas les autres dans vos soirées en les mentionnant. Garde vos moments pour vous deux.

Petite suggestion : se réjouir qu'elle s'épanouisse et qu'elle soit de bonne humeur quand vous vous voyez (bon ok, perso j'en suis encore pas là, mais j'essaie de prendre cet angle de vue quand je badde sur ce genre de possibilités).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Compliqué le 27.05.19, 17h11 par valll
Hey Owen, merci pour les conseils. Ça a l'air quand même super difficile a appliquer...

Pour être franc le moyen le plus simple que je vois pour être a même de passer outre le fait qu'elle se soit tapée des mecs rencontrés le jour même sur Tinder c'est pas de travailler sur ma confiance en moi et mon égo, c'est de coucher avec une nana qui me plaît moi aussi.

C'est très probablement une fausse solution, mon esprit rationnel le sait mais, primo ça chérira un peu mon égo et ma confiance en moi, ensuite ça me mettra a son niveau en terme de "pouvoir dans la relation". Et bien-sûr, parce-que c'est toujours cool une petite partie de jambes en l'air.

Alors ouais, dit comme ça ça ne semble pas saint du tout du tout je sais. Verra bien comment ça se passe.

PS : D'ailleurs si tout roule le prochain post pourrait être assez croustillant. ;)
C'est pas particulièrement sain mais c'est un quick fix efficace.

Et c'est pas tres "saint" non plus, mais ca on s'en fout XD

Dis toi juste que notre société calibre beaucoup (trop) la valeur d'un homme sur sa capacité a baiser des femmes, et que c'est cool parfois de ne pas avoir cette pression (mais perso je continue à la ressentir quand ca fait quelques temps, donc on ne s'en sortira pas).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] En effet le 02.06.19, 12h14 par valll
Hai minna-san !

Bon alors j'ai plein d'histoires cools à raconter mais d'abord faut que j'évacue celle-là.


A Nintendo 64 controller in the hair and a bottle of Shochu in the hand.

C'est mon premier soir à Osaka - ouais j'ai dû bouger de Kyoto mais ça sera pour un autre post - et je rejoins une pote Française qui bosse dans un bar.

Le bar est franchement cool ; petit, pas cher, avec des néons partout et des shishas qui embaume l'atmosphère de parfums en tous genres. On m'offre la bière et ma pote me présente à cette fille étrange qui a une manette de Nintendo 64 en guise d'accessoire dans les cheveux.

La créature est charmante avec ses cheveux noirs et son shochu qu'elle boit à la bouteille je cite : « du matin au soir parce que ça rend fort ». Elle est plus âgée que moi et ne parle que Japonais. Oh try me ! On s'engage donc dans une discussion inattendue pour moi et assez intense je dois dire. Car Mme. est DJ et fait des musiques de jeux vidéo pour gagner sa vie. Je lui parle de mon artiste dubstep préféré et - Magie ! - c'est aussi son artiste préféré ! Peu après je parle avec ma pote, la DJette s'en vas et deux nanas viennent s'asseoir à côté de moi au bar. Au bout d'une quinzaine de minutes la conversation commence, conversation qui s'avère être tout aussi intéressante que la précédente, bref, ce soir j'ai la côte on dirait !

La miss aux cheveux noir ne tarde pas a revenir et s'impose vite face aux deux autres, moins entreprenantes. Je suis assis sur un tabouret et elle est debout face à moi, on se touche les mains, on s'échange des regards profonds - Waw, elle est intense celle-là ! - quand je lui donne mon âge elle me fait la tronche, je suis jeune qu'elle me dit ! Ben oui, j'ai 24 ans et elle 32, et moi, j'aime les femmes plus vieilles. Puis elle repart, elle devait jouer vers minuit.

Ma pote au bar finit son service, on ne sait pas trop quoi faire. Il faut que je mange un truc et que j'essaye d'attraper le dernier train pour récupérer ma veste à Kyoto. Donc on s'en va, en plus je suis un peu fatigué. Bon, j'ai finalement pas attrapé le dernier train et suis rentré me coucher.

Frappez-moi s'il vous plait.

Ma pote m'a envoyé une vidéo de la soirée sur laquelle j'apparais entrain de discuter avec la nana. Et sur la vidéo, comment dire, on voit à quel point nous sommes proches, on voit qu'elle me prend la main et me dévore du regard. Bref, j'aurais jamais du aller me coucher !

Résultat je lui ai envoyé un petit message auquel elle ne répondra surement jamais. Maintenant j'essaye de me sortir de la tête tous les scénarios érotiques découlant de : « Et si j'étais resté ? ».


Bon, je vous ponds mes récentes aventures et mésaventures dans quelques jours !

La bise !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 03.06.19, 07h57 par Oldboy
Yow ! Comme promis, les nouvelles arrivent. Alors j’aime bien finir par les meilleurs récits mais pour pas trop embrouiller vos cerveaux de ver de terre je vais respecter la chronologie des évènements et donc finir par : « Huhuhu, j’en ai marre… »
Oui parce que quand c’est : « Huhuhu, je m’éclate ! », ben je poste pas sur FTS ! Donc considérez dès à présent que depuis mon dernier post je me suis régalé.


Like a hobo.

C’est grâce à Tinder que je l’ai rencontré, nommons la : Yuzu-chan !
Je me pointe donc au point de rendez-vous et ne la reconnait pas du tout. Je me demandais : « Bon Dieu pourquoi une jolie inconnue vient me parler pile au moment où je suis censé rencontrer mon date. »
Du coup je retire ce que j’ai dit sur vos cerveaux de ver de terre si vous permettez.

Je voulais visiter un jardin Japonais aux alentours, erreur de ma part, il était à une bonne heure de marche ! On gambade dans des ruelles moches et on galère clairement à communiquer mais no problème, j’ai rien d’autre à faire aujourd’hui de toute façons. Ouais, son anglais, bien que bien meilleur que mon japonais, ne nous permettait pas de communiquer clairement. Mais c’est pas grave, elle fait des efforts et je suis patient, je suis moi aussi passé par là.

Je porte un pantalon un peu usé du voyage et assez underground avec un vieux t-shirt, lui aussi usé du voyage. Quand à elle, elle porte une tenue très chic et moderne qui me rappelle la mode Parisienne.
Moi : You like fashion don’t you ? I see how well you’re dressed and I feel like a hobo now !
Elle : Oh thank you ! You’re fine.
J’ai placé celle-là dans le récit uniquement pour justifier mon titre les gars.

Donc on arrive aux jardins, on se balade mais sans trop se rapprocher. C’est toujours pas fluide entre nous, mais je profite quand même de l’endroit ! Puis la faim se fait sentir alors on se pointe dans un petit café très coquet ou on mange un super cheesecake au thé vert – genre j’adore le thé vert, j’adore le cheesecake, j’étais aux anges – et on discute un peu plus de trucs sans grand intérêt.

Après ça, direction la rivière ou on s’installe tranquillement. Moi j’suis bien, j’suis en toute confiance.
Moi : Hey, can I kiss you ?
Owen j’espère que t’as pas foutu des droits sur celle-là parce que je l’envoie à la pelle depuis que je t’ai lu je sais plus où.

La miss détourne le regard, je comprends que ça ne passera pas. Et soudain elle se retourne et me prends la bouche sans délicatesse ! Bon, ben ouais moi aussi j’suis d’accord. On est resté un peu au bord de la rivière à se faire quelques caresses et des bisous clairement non-maîtrisés – j’entends par-là pas naturels du tout – puis on décide de se séparer.

Le soir même elle m’envoie les photos des jardins, une date pour un prochain rendez-vous et un petit « You’re awesome ! ».


Alcohol doesn’t make you smarter.

Avec les collègues, on a décidé d’essayer l’expérience que propose un bon nombre d’izakaya à Kyoto : pour 1000 yens, tu bois à volonté pendant 30 minutes. Bon ben il a suffi de trente minutes pour qu’on soit complètement déchirés. Oui parce que la logique en tant que client, c’est que plus tu bois, plus tu rentabilise ton argent ! Bref, le plan gouffre assuré ahah !

Du coup après ça il ne reste que mon pote écrivain en herbe et moi. On se dirige au bar à shishas, récupère deux mec perdus que cherchaient quoi faire de leur soirée au Japon et on se fourre tous au Fox ! La soirée était des plus calme, je crois que j’ai parlé à un couple pendant 40 minutes, en japonais ou en anglais je sais même plus, et puis on est rentré.

Je sais pas pourquoi on a eu cette idée, mais visiblement j’ai incrusté mon pote dans ma guest house et on s’est pris la meilleur chambre comme des voyous ! Ça aurait valu le coup si ça avait été avec une Japonaise sexy parce que résultat ma manager m’a demandé de partir sous trois jours – ce que je ne conteste pas du tout hein !

C’est pour ça que maintenant je suis à Osaka ! Bonne occaison pour visiter une ville de plus. Bon ben Osaka, j’adore ! C’est totalement mon style : underground, graffitis, monde de la nuit et des hors-la-loi…

Donc comme je vous ai déjà raconté ma première nuit à Osaka dans le post précédent – je m’en mords encore les doigts – je passe direct à aujourd’hui !


No future.

Ma thèse promise au Canada est compromise. Ils n’ont pas eu le financement qu’ils étaient apparemment 100% sur d’avoir. Ils m’ont dit qu’ils allaient me mettre sur un autre projet – que je ne connais pas – avec un autre prof – que je ne connais pas – et je n’ai pas plus d’infos. Concrètement je n’ai pas de plans solides pour le futur et si en atterrissant en France je me paye le combo chômage / recherche incertaine de thèse ou de VIE, je redoute la dépression. Et mes finances commencent à faire la gueule donc le retour approche à grand pas. Lol.


I need some sleep.

Ouais, parce que depuis quatre jours je vis à fond, le matin, la journée, et la nuit. J’ai dû me faire moins de 20 heures de sommeil en quatre nuits.

Et ce matin, au lieu de me reposer j’ai décidé d’aller à Kyoto – c’est juste à coté – pour goûter les croissants de la boulangerie dans laquelle bosse Yuzu-chan. Elle m’avait précisé qu’elle bossait ce matin et que ca lui ferait plaisir que je viennes.

Donc après avoir dégusté cette pâle immitation du croissant, je retrouve Yuzu qui finit son service. On décide d’aller manger Thaï. Ok pas de soucis, cependant la conversation est encore moins fluide que lors de notre première rencontre. Bon, ok.

On mange, on papote, on se dit qu’on irait bien dans un manga café pour se mater un film. La j’ai vu comme une ouverture : on sera rien que tous les deux dans un genre de grand placard avec un matelas au sol. Enfin, dans ma tête de voyou ça voulait au moins dire caresses !

On a fait un tour chez le fleuriste et dans un pokéshop puis quand je lui ai dit : « Rivière ou manga café ? », elle a choisi le manga café. On n’était pas plus proches que ça jusqu’ici. J’ai alors tenté le rapprochement dans notre petit placard. Et franchement c’était trop bizarre, pas naturel et ça s’est soldé par un « Nope. » quand je lui ai demandé confirmation verbale.

Donc on a tranquillement maté le film, pris quelques photos puis on s’est séparés. Juste en la quittant je me suis un peu confessé : « Désolé d’avoir essayé de t’embrasser, c’est juste que je te trouve attirante. »

Pas trop chaud pour la revoir. Mais en rentrant chez moi j’ai recu les photos de notre aprèm avec un petit message en émoticônes : <cœur><smiley><kiss/levres><kiss/levres><kiss/levres>

Décidément, je ne pige rien à ces nanas ! Bref, j’ai re-ressentis cette pression de me taper une nana avant de revoir Koko, avant de partir du Japon. Donc je continue à bosser sur moi et je reprends la méditation que j’ai abandonné cette semaine, ça à l’air d’être la seule chose de vraiment efficace, la méditation.


Bisou !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Like ! le 04.06.19, 04h09 par Whaleshark
  • [+1] Boom le 04.06.19, 18h36 par Oldboy
Holà Val, ça faisait longtemps :)

Ça fait quelques jours que je relis tes aventures et je te sens blessé et peut-être même un peu perdu, pour être honnête.

Quand par exemple tu ne dors presque pas pendant plusieurs jours, mais que tu préfères continuer ta vie plutôt que te reposer, il est évident que tu actives inconsciemment un réseau lié à ta mémoire traumatique, pour te soulager d'un stress encore plus grand. À toi de le vivre et de l'identifier.

Cela se sent aussi à la manière dont tu pratiques la méditation. Celle-ci ne doit pas être un moyen de décharge pour surcompenser un stress, elle doit être un moyen de décharge dans une sorte de rééquilibrage intérieur. La différence dans l'application est subtile mais dans l'intention, très grande. Le but n'est pas de t'évader, fuir des problèmes temporairement, le but est de te reconnecter à toi-même, à tes sensations et tes émotions, rien de plus. Ça peut paraître bête mais cela en dit long sur ta manière d'aborder les choses et ta relation au monde : dans la confrontation, et peut-être même la violence envers toi-même.

On ne le voit pas forcément clairement à travers tes récits, mais je parie que tu as des périodes où tu te penses en négatif, où au fond, tu ne comprends pas pourquoi tu as une certaine confiance en toi alors qu'en même temps tu peux ressentir une faible estime de toi-même, qui cherche à se voiler.

Pour moi il est évident que tu souffres de certains traumas qui régissent tes comportements, comme la plupart d'entre nous, éduqués dans la violence, par la violence. La première piste serait d'en prendre conscience.

Prendre conscience que tu n'es pas totalement responsable de ce que tu es devenu aujourd'hui, afin d'identifier et d'agir sur les causes profondes, qui elles seules te permettront un changement en profondeur, sur tes craintes par exemple. Prendre conscience que se faire du mal, "forcer sa volonté", se "botter le cul"... ce n'est pas héroïque, mais simplement la répétition d'un schéma de violence envers soi-même, déjà vécu, et répéter pour en ressentir ses effets, jusqu'à parfois atteindre la dissonance cognitive.

Tu as plein de qualités sur lesquelles t'appuyer et grandir, mais tu ne t'écoutes pas assez, et tu fuis un réel à travers la recherche d'émotions fortes et d'expériences atypiques stressantes à différents degrés. Pourtant ton bien-être viendra d'abord de la compréhension de ton propre fonctionnement, afin d'obtenir un sentiment de pouvoir dessus, et de l'équilibre que cette compréhension devrait engendrer dans les autres domaines de ta vie.

De plus, en ayant une meilleure relation avec toi-même, tu auras nécessairement de meilleures relations avec ton environnement, plus douces et plus authentiques.

Tu serais surpris de découvrir la violence que tu t'infliges, en répétant simplement des schémas déjà ancrés en toi, qui te bloqueront jusqu'à ce que tu ôtes leur voile. Tu serais aussi surpris de découvrir toute la violence que les gens s'infligent à eux-mêmes...

Pour commencer, il faut te reconnecter à tes émotions, celles que tu ne veux pas écouter. Méditation, sport, alimentation, relation aux autres... tout peut permettre cette "reconnexion", mais ce n'est pas évident de vouloir l'écouter.

Pour aborder la mémoire traumatique : https://www.memoiretraumatique.org/psyc ... ismes.html
Je te recommande aussi fortement les ouvrages d'Alice Miller. Leur lecture devrait te faire du bien :)

Courage dans ton cheminement et profite bien du séjour !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Wow le 04.06.19, 10h35 par touska
  • [+1] Intéressant le 04.06.19, 12h33 par Onmyoji
  • [+2] Pertinent le 05.06.19, 04h52 par valll
  • [+2] Bien vu le 05.06.19, 21h31 par ChantePaul
@Apheleia
Je suis d'accord avec toi, la mémoire traumatique liée à l'enfance etc est importante à prendre en compte, par contre il ne faut pas imputer tous les maux/mots à ça! On entend souvent ça que certains comportements découlent de là ou autre, maintenant qu'on en parle plus fréquemment des violences faites aux enfants. C'est sûr qu'il y a des comportements qui viennent de ce qu'on a subit en étant enfants, on le retrouve plus tard. Après le problème c'est qu'on a tendance à tout imputer à ça, hors à mon sens il n'y a pas que ça. Des stress, car la violence, le sport ou autre sont des stress pour le corps.
Se reconnecter à soi oui, mais il faut aussi garder des moyens d'évacuer à mon sens. On le lis souvent dans les auteurs cybernéticiens de différents domaines (laborit, atlan, morin, nardone)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 le 10.06.19, 03h45 par valll
Woow Aph ça faisait un bail en effet ! Ça me fait plaisir de te revoir ici avec comme à ton habitude un message plein de pertinence qui tombe à pic. Enfin, il m’a permis de poser un autre regard sur ce que je vis et ressens. Je m'explique.

Et Bumb, je suis d'accord sur le fait qu'on peut pas tout mettre sur le dos des traumas. J'ai eu une enfance merdique, certes, mais je suis pas assez doué en psychologie pour faire le lien entre ça et la personne que je suis. En règle générale, je me dis que sans cette enfance je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui : un mec génial qui fait des trucs géniaux. Etre triste, perdu et perturbé en ce moment, je ne peux pas le relater à mon enfance.


No future.

Finalement le fait que ma thèse soit annulée m'affecte beaucoup plus que le dernier message ne le laissait paraître. Il m'a fallu un temps pour réaliser les conséquences que ça a je crois.

Avant d'avoir la nouvelle c'était le bordel dans ma tête mais pour des choses à court terme : profiter plus, les meufs, etc., mais en septembre je me pose, attaque un projet perso important et me stabilise à tout les niveaux, c'est la sécurité en quelques sortes.

Maintenant c'est un bordel plus général : putain mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Visiblement j'ai mal assuré la partie en faisant confiance à mon ex futur directeur : j'aurais pu postuler pour d'autre thèses courant février / mars (car c'est la que la pluspart des offres tombes), juste au cas ou.

Aujourd'hui c'est comme si tout se cassait la gueule en même temps : je dois passer de bonnes vacances avec Koko mais je me sens comme une merde en demande de réconfort car l'avenir me fait peur, et je rentre en France juste après avec un putain de point d'interrogation. Donc je me sens un peu comme quand je cotoyais Misa (La fille : talentueuse, épanouie, avec de solides plans d'avenir. Moi : perdu, effrayé, perdu.), je me sens comme un moins que rien. Comparaison oblige.

Ca fait deux jours que je tourne et retourne ce problème dans tout les sens et je ne vois aucune option sathisfaisante.

- Un an en VIE ça me ferait des sous et de l'expérience (encore faut-il que ce soir dans le domaine qui me plait et pas dans celui auquel j'ai été formé), mais ça me bloque pour mon projet de thèse çar mes chances de décrocher une thèse si j'attends encore un an seront drastiquement réduites.

- Passer six ou sept mois chez ma mère à rechercher une thèse, c'est la crise de folie assurée.

- Je pourrais repartir en vadrouille en cherchant une thèse en parallèlle mais pour ça il faut que je fasse de l'argent.

- De l'argent gros et rapide : les vignobles c'est en décembre, la trimme du cana c'est à l'autre bout du monde et assez risqué, les noix de St. Jacques au Japon c'est en avril. Je me renseignerai sur les fermes en Australie mais ça a pas l'air d'être de l'argent si gros et si rapide. J'ai pas le réseau ni les compétences pour dealer de la drogue. Ni les couilles d'ailleurs.

- Me faire embaucher en tant qu'ingé, parceque mine de rien jusqu'ici, tout ce que j'ai fait avec mon diplôme c'est me torcher et aller trimer en tant que serveur. Mais je ne me sens vraiment pas de remettre les pieds dans une entreprise et de reprendre une vie... J'ai envie de dire, « normale ». Pas que je trouve ça ennuyant, ne vous méprenez pas, mais je trouve ça effrayant. Effrayant de me pointer avec un CDI et d'abandonner tout autre projet : thèse, voyages, etc... La thèse ne me fait pas le même effet car, 1) j'aime la recherche scientifique, 2) c'est à durée déterminée.

Bref, énormément d'options à explorer.


Emotions.

J'ai du mal à me calmer. Je ressens bien ce que tu décris Aph, j'ai du mal à ressentir mes émotions. Tout est plat ou bien extrême. Quand je compare ce journal et mon premier journal, je me trouve moins profond, moins authentique, moins présent surement.

Mais ça fait maintenant plus d'un an que je me place dans des situations assez demandeuses psychologiquement et émotionnellement. Je me suis déconnecté probablement après Amy, durant mon aventure avec Misa. Car depuis Misa, j'ai été triste et perdu la plupart du temps. Je ne blâme pas, je constate.

Récapitulons...

Misa s'est pointée dans ma vie, et, un soir, alors que nous étions tout les deux nus dans sa chambre à écouter des musiques de méditations indiennes et que l'encens éveillait en moi un tas de mémoires agréables, cette pensée m'a traversée l'esprit : « Tu vis le meilleur moment de ta vie Val. », ouais, j’étais à fond sur cette fille.

Misa est partie, on a essayé une relation pas bien définie, j’ai couché avec une autre fille et je me suis littéralement déchiré. Misa d’un côté, ma vie de l’autre. Le lendemain de cette affaire je me suis pointé pour un repas chez la fille, Misa m’a pris la tête parce qu’elle voulait un coup de fil et que je n’étais pas chaud à ce moment-là. J’étais plus là, je ne captais plus ce que les gens disaient autour de la table, je suis tombé dans les vapes, littéralement.

J’ai avoué à Misa, j’ai pris mon billet pour le Japon et à partir de là, j’ai vécu un enfer au Canada. Perdu, entre Misa et ma vie. Perdu ne sachant même plus ce que je voulais. Perdu ne sachant même plus comment je m’étais foutu dans une situation pareille. La fumette ne me permettait même plus de m’échapper.

J’ai dû faire un choix et m’y tenir coûte que coûte, comme j’avais un billet, que je me sentais piégé et amoureux j’ai choisi Misa. Et ça a continué comme ça pendant des mois : moi essayant de réparer les dégâts à tout prix, jusqu’à changer mes plans de vie pour ça, et elle se montrant totalement instable, effrayée, blessée et indécise.

Arrivé au Japon, j’ouvre ce journal. Le premier mois n’a été qu’une violente décente vers l’inévitable : je vais me retrouver au Japon, largué et détesté par Misa, sans projet d’avenir. Ça a duré un mois, un mois de pression, de perte d’estime de soi, de sensation d’être une merde pas à la hauteur des adultes de ce monde.

Le râteau tombe finalement, il fait très mal mais est tellement bienvenu. Je me sens soulagé, libre, sans obligations d’être comme telle ou telle personne et d’avoir tel ou tel projet d’avenir. Je couche même avec une certaine Koko un soir ! Puis je pars à la montagne, me fait des amis, je m’éclate et je ne baise pas. Je me concentre sur ce dernier point et je ne sais toujours pas pourquoi. En parallèle je continue mes recherches d’emplois ou de thèse. Je me questionne beaucoup sur ce que je veux faire dans ma vie mais sans trop de pression.

Je retrouve Koko, on passe un super week-end. Cependant, en arrière-plan il reste ce complexe, renforcé par la vie sexuelle de Koko : « Je ne baise pas et c’est vraiment dommage, Koko, elle, à couché avec plusieurs gars pendant mon absence. Je me sens mis à part, enfant, innocent. ». J’en parle à Koko, on discute et ça s’apaise. Après tout c’est pas grave.

La veille de partir en Thaïlande, message de mon futur directeur me félicitant d’avoir été sélectionné pour la thèse ! Parfait. La Thaïlande avec Koko et mes amis c’était vraiment le top ! S’en suit la ferme de St. Jacques ou à part mes complexes de baise tout va bien : j’ai un projet pour l’avenir, j’ai une petite amie même si on est en relation libre, on s’éclate bien avec les potes, on mange bien et je vis le Japon profond !

Je m’en vais de la ferme, me retrouve solo, mes plans s’écroulent mais c’est pas très grave, Koko me largue parce qu’elle a besoin de prendre ses distances pour coucher avec d’autre gars. Ça fait mal, ça réveille ce complexe que je me traîne : « Les gens baisent, elle baise quand elle veut, et moi je me sens comme une merde en manque d’affection. ». Bon, heureusement y’a FTS et tous ces bons conseils qui sont là pour moi !

Puis alors que j’essaye de me débarrasser de cet état d’esprit et d’organiser mon retour, ça tombe : plus de thèse en septembre. En gros, je suis revenu au point de départ : en galère émotionnelle pour une meuf, et sans projet.

Bon, je vais pas vous mentir, j’ai grossis les moins et minimisé les plus. Mais en écrivant tout ça et en me remémorant tout ce que j’ai vécu cette année, je me sens fort. J’ai rencontré des gens formidables, je me suis fait des amis qui tiennent à moi, j’ai gardé mon sang froid dans des situations ou la plupart de mes potes en France auraient dérouillé, j’ai vécu des expériences assez uniques, j’ai pas baisé mais j’ai eu pas mal de baisés aussi. En regardant d’où je suis parti : brisé à Tokyo sans plans ni raison particulière d’être là, je trouve que j’ai quand même bien baisé le game. C’est pas comme si j’étais parti au Japon parce que c’était mon rêve d’enfance tu vois. Je suis parti parce que c’était déjà le bordel en moi et que je faisais du classique Val : de l’extrême dans la connerie.

C’est fou comme cette rétrospective change mon regard sur mon retour en France. Quand je suis parti j’étais rongé par le sujet « Misa », et je vais rentrer libéré de ce dernier. Donc c’est finalement pas un retour à la case départ. Et en plus je baragouine du Japonais maintenant.

Bref, donc ouais je me doute bien qu’à travers ce pavé on voit que je vais pas bien de ouf dans le fond, mais bon, c’est comme ça pour l’instant. J’ai encore un long chemin à parcourir avant de vous pondre des field report de l’espace comme il y avait dans mon premier journal.

Ça me fait penser à cette phrase de ma collègue Italienne… On parlait de la vie et je lui disais qu’il y a deux ans, j’avais connu une période d’évolution folle et j’étais devenu confiant, heureux, cool et séduisant, et que maintenant depuis un an et demi j’avais l’impression de régresser, de perdre cette sagesse et tout ce que j’avais acquis.

« Tu sais, je pense que la vie est faite comme ça : tu chute quand tu t’y attends le moins, mais c’est qu’une question de temps pour se relever. – Flav »


La bise du turfu.


EDIT : Et en me relisant je sais pas si je suis un mec heureux qui s'inflige du malheur comme une victime ou un mec malheureux qui s'échappe pour se convaincre d'être heureux. Mindfuck.
Tu ne serais pas aussi génial sans ton passé c'est sûr. Mais ça peut t'amener à mal gérer des situations.
Pour l'argent, pourquoi gros et rapide? Tu Nbr peux pas chercher "moyen et à moyen terme"?

Aussi si tu rentres en France et prends une coloc,
C'est sans doute plus viable.
Tu n'as pas des potes avec qui tu peu c faire ça en restant sérieux et sans noyer ton humeur dans la fête et l'inaction? Non? Alors trouve mieux, des gens qui bossent.

Ça ou un job peu exigeant, ça te donnerait plus de temps pour chercher une thèse. Je comprends très bien ton désarroi mieux que personne mais ce n'est pas une fatalité. Pour l'instant tu es encore dans la zone correcte. Il ne faut pas rater le train c'est tout.
Quel est le domaine que tu cherches? Ça peut aider à te donner des pistes plus spécifiques.
C'est pas comme si on avait pas quantité de gens touche-à-tout ici.
Essaie de voir les offres de thèse cifre ou cea.
Essaie de chercher sur les sites des journaux science ou nature leurs offres de thèse (y en a des pelles. Souvent liées à des labos haut profil ou qui galèrent à trouver leur licorne).
Essaie le site de l'association des thésards (j'ai oublié le nom mais je retrouverai).
Si tu cherches ça ici on a déjà dû filer ce genre de conseils à une dizaine de personnes.
Essaie de trouver les centres de recherche ou instituts qui bossent dans ton domaine pour voir s'ils ont des offres. Là aussi on peut te filer des pistes.
Il y a des associations de patients qui relaient des offres si ton domaine est lié au médical.

Pour le job, dis toi que ça peut t'aider à rechigner sur quelque chose en particulier si tu fais une thèse cifre après. Bien sûr il y a le risque de se perdre en route. Mais ton objectif depuis tout ce repos tu ne l'as pas perdu de vue. Quant à la vie "ordinaire", tu sais en tant qu'ingénieur tu feras quand même de la recherche suivant ton taf, même si c'est appliqué. Faut bien choisir.
Alors c'est sûr c'est moins flexible, on t'attend plus au tournant mais c'est peut-être plus probant et motivant que juste être jugé sur ses publis avec toute la merde politique que ça implique.
La transition à une vie plus ordinaire c'est autre chose. Tu pourras pas continuer ta vie de voyage et faire ta thèse. Par contre assurer ton avenir, avoir de la tune et voyager quand tu veux ça se fait. Mais faut passer par un autre monde en attendant que tu ne connais pas et sur lequel finalement tu as des idées préconçues.
Faut pas voir ça comme le truc vraiment chiant.

Pour les nanas j'y reviendrai, c'est pas la priorité. Même pour toi. Profite de ta journée pour chercher des choses pour ta thèse. Mets un plan de bataille en route et agis.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 04.07.19, 16h03 par valll
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