Val découvre le monde : Chapitre IV

Note : 4

le 30.09.2019 par valll

72 réponses / Dernière par The_PoP le 02.10.2025, 07h57

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Salut à tous ! Qui dit nouvelle étape de ma vie, dit nouveau chapitre dans mon journal. Et c’est aujourd’hui que ça commence !
Audience : *APPLAUSE*

Ça c’était un petit mensonge, aujourd’hui est un jour tout à fait ordinaire. Enfin, c’est un samedi, c’est quand-même le jour le plus cool de la semaine ! Et puis dans un souci de bonne tenue de mon journal, je me dois d’y inscrire ce qu’il s’est passé ces derniers mois.
Audience : *SIGHT*
Je vous entends dans ma tête les gars c’est chaud !


Sud-Ouest.

Première nouvelle : le chômage a eu un effet incroyable sur mon niveau d’escalade. Ca et le fait que les deux copines de mon ami Nuno étaient toujours motivées pour aller grimper en falaise. Donc on s’est fait pas mal de sorties tous les quatre, où le soir on campait dans les montagnes !

Les paysages de ma région m’avaient un peu manqués au Japon. Aujourd’hui je les trouve d’une beauté que je n’avais jamais soupçonnée. J’ai profité de cet œil nouveau et du soleil pour explorer ma région, du tourisme local quoi. Essayer d’apprécier un peu plus mon lieu de vie, et d’y déposer de beaux souvenirs un peu partout. Ça m’a beaucoup aidé pour tenir la situation dans laquelle je suis : chez ma mère, à la recherche d’un emploi en manque chronique de ma vie au Japon.

J’avais passé un entretien pour une thèse de ouf, dans un labo de ouf, sur un sujet de ouf. Le message me disant que j’avais pas été retenu est arrivé deux jours après un message de Koko, qui mettait à nouveau, un terme à notre relation. C’était pour de bonnes raisons ; envie d’avancer seule, perte d’intérêt à cause de la distance. Mais brutalement ; dans un seul message elle m’annonce que c’est fini, pourquoi, et qu’elle doit me bloquer de tout réseaux sociaux. Heureusement que j’avais toujours son mail sinon je n’aurais pas pu la prévenir du chlamydia qu’elle m’avait laissé. Bah comme ça j’étais soulagé : la probabilité qu’une merde me tombe sur la gueule était drastiquement réduite.

La pote de Nuno avec qui j’ai grimpé tout l’été, m’a invité à un petit trip de quatre jours, avec des amis à elle pour aller à un festival. Bon plan en perspective !… Je suis rentré chez moi sept jours après, en stop sur 400km.

J’ai rencontré une nana sur la scène psytrance au festival et elle est venue m’écrire son numéro sur le corps devant mes potes poker face. Bref, rien de concret mais c’était fun. Avec la bande on a débloqué un achievement d’ailleurs : être le dernier groupe de pote à sortir du festival. Le lendemain du festival je me suis fait récupérer en camion par des potes du Japon pour aller dans les calanques de la méditerranée. C’était bien cool cette expédition en tante et hamac tout cas !

Toujours en recherche d’emploi à mon retour, le temps se fait long et angoissant. Heureusement que j’ai un entourage qui sait me divertir ; je devais recevoir un couple d’amis du Japon pendant quatre jours. Je leur avais tellement bien vendu la France et surtout le Sud-Ouest que je me devais de leur concocter le séjour parfait ! Nous avons visité ville et campagne, mangés au restau et en famille et fait la fête ! Beaucoup fait la fête.

J’avais postulé quelques jours plutôt à une offre pour un poste intéressant, en CDI en France. Chose très rare, car trouvant la plupart des postes d’ingénieur correspondant à mon profil inintéressants, je postule à des thèses ou des volontariats internationaux. Heureusement car les journées à la maison et moi on ne fait pas très bon ménage : réveil, envoi de quelques candidatures dont la qualité se dégrade à même que ma motivation, bédo dans le jardin, lourd moment de nostalgie, et enfin je trouvais le moyen d’emmerder un pote pour remplir ma vie.

Mais cette candidature m’avait décroché un entretien à Bordeaux ! Je me suis donc offert un petit weekend de tourisme. J’ai dormi dans ma tente – avec un « e » – la veille de l’entretien et j’ai retrouvé presque par hasard la pote australienne que j’avais hébergé la semaine passée. Nous avons bu du vin et mangé du fromage sur les quais, pour finalement dormir dans un même lit chez l’habitant. Je crois que c’était la première fois que je dormais avec une pote. Ça avait l’air normal, j’ai pas mouru. Le lendemain on est allés à la plage puis je suis rentré chez moi, non sans avoir proposé un date à la jolie fille de mon covoit’ ! Elle s’est tapé une barre et m’a pas répondu.


Capitale.

Septembre, c’est la rentrée. Voilà plus de deux mois que je comble ma vie comme je peux : petites virées, chill intense et beaucoup de questionnements sur mon futur. Dans cette situation, les filles et la baise étaient le dernier de mes soucis ! Et ça faisait du bien d’ailleurs, de ne plus se prendre la tête pour ça. Je pense que me faire larguer par Koko – une deuxième fois – a également contribué.

L’entreprise à Bordeaux m’avait rappelé pour me dire qu’ils avaient sélectionné un autre candidat, malgré la qualité de ma candidature. Ils me laissent un espoir en disant qu’ils allaient confronter ma candidature à celles des futures sessions de recrutement. Pour me changer les idées je m’étais organisé un périple très prometteur…

J’accompagnais mon pote Nuno faire sa rentrée à Vichy et en profitait pour visiter la ville et y dormir. De là, je devais partir en stop jusqu’à Paris pour y retrouver une amie, puis filer en Champagne pour faire les vendanges.
Cette amie c’est Rinnie, on s’est rencontré au lycée et sommes devenu un bon groupe d’amis, elle, Guytk, une autre fille et moi. Rinnie et moi ne nous étions jamais réellement retrouvés rien que tous les deux, jusqu’à récemment en début d’été… Dans l’incapacité de conduire après une soirée en ville je m’étais retrouvé à devoir dormir chez elle. L’alcool, sa robe et ses yeux qui regardent parfois droit dans les miens m’ont fait sentir comme une attraction envers elle. Elle m’avait plus à notre rencontre aussi, il y a huit ans, mais c’était vite passé sans que je tente quoi que ce soit. Et ce soir-là j’avais envie de tenter quelque chose ! Le truc c’est que Rinnie c’est le genre de fille qui aime boire, et faire boire… Elle m’a éclaté au bière-pong et achevé avec un dernier verre ultra-fort... Val → Dodo

Bref, retournons à Paris, où mon énième voiture me dépose. Je retrouve Rinnie, à l’aube, dans un café. Je sortais d’une nuit chez le pote d’un pote et elle sortait de sa nuit en service à l’hôpital. Elle avait quand même assez d’énergie pour parler en continue sans me laisser en placer une ! Mais elle a des histoires folles à raconter donc ça va. Rien ne s’est passé entre nous ce jour-là, faut dire qu’à part initier un peu de contact physique, je n’ai rien tenté. En tout cas j’étais super content car je n’avais jamais vu Paris, la tour Eiffel, les gens pressés et les pains au chocolats à 1,30€. Bref, j’ai fait ma petite visite improvisé, me suis retrouvé avec mon sac et ma verte de SDF devant le Palais de l’Élysée et les vitrines à 16 000 balles. Wow, ça m’a fait un choc. Il est temps de quitter Paris et me voilà parti pour dix jours de vendanges. Logé dans une vielle ferme avec vingt inconnus, ça promet d’être fun !


Champagne.

Vous voulez vivre un truc génial ? Allez faire les vendanges avec une équipe de punk sans chiens, de zadistes, d’immigrés illégaux et d’écolos engagés.

Le milieu du squat était assez nouveau pour moi, mais je l’ai vite apprécié. Le secret pour bien vivre là-bas : laissé sa dignité à l’entrée et porter un regard nouveau sur la crasse. Je veux dire qu’on vivait comme des pouilleux, mais vraiment. Et en cohabitation avec 12 chiens. C’est cette image qui m’a fait réaliser : quand tu sors, sale, de chiottes puantes avec une demi-bière et un joint de shit mal roulé, et que la scène que tu vois c’est un mec qui dort entre deux camions, son collègue qui colle une douille, des cadavres de bière partout et deux chiennes qui se niquent dans le vide presque sur la table à manger. C’est là que j’ai réalisé que j’avais laissé ma dignité loin derrière moi.

Le truc cool c’est que j’avais aucun problème avec ça et qu’on passait toujours de bons moments. Les gens étaient adorables, nous avions deux bons cuisiniers, des guitaristes, une danseuse et quelques chanteurs. Je vous laisse imaginer les soirées tartiflette et chansons qu’on se payait !

Forcément, y’a une fille qui m’a tapé dans l’œil, sinon c’est pas drôle. Cette fille c’est Flow : de grands yeux bleus clairs, d’impressionnants cheveux frisés, des tatouages bien sexy et assez de place dans le soutif pour en faire son panier de raisin. Forcément quand une fille me tape dans l’œil comme ça, on retrouve mon schéma classique : je suis stupéfait par sa sexytude, tous les mecs la bavent, elle a une (très) grande gueule, elle est plus âgée que moi de quatre ans et… Je me transforme en chouchou !

Donc Flow n’a pas attendu longtemps pour faire de moi son chouchou / souffre-douleur / mec gentil. J’ai très vite vu le truc venir mais je n’ai pas su l’éviter, pas au début du moins. Flow elle voulait chopper un autre gars, un mec de mon âge mais qui a l’air d’avoir beaucoup plus. Elle le disait ouvertement à tout le monde, lui compris. Quelle séductrice ! En tout cas ça n’a pas marché pour elle, pour d’obscures raisons il refusait jours après jours, de la baiser. Et moi j’étais passif à faire le chouchou quand elle venait dormir dans mon lit (pour des raisons pratiques). Les câlins du matin j’aime ça, mais merde au bout d’un moment, j’suis plus un gosse !
Pour des raisons pratiques une autre nana dormait avec moi, une nuit sur deux. Donc c’était cool ça, de dormir en alternance avec deux nanas différentes. Sans parler de sexe ou d’affection, c’est plus de la chaleur humaine.

Bref, ces nanas qui dormaient avec moi me voyaient clairement comme un bébé inoffensif, et ça, ça m’a gavé ! Surtout la Flow qui commençait à abuser de son emprise sur moi. J’ai décidé de la laisser de côté pour une journée. Dans les vignes je lui ai même dit que ça me gavait qu’elle me chouchoute et se foute de ma gueule avec ça. Le soir je l’ai ignoré et j’en ai profité pour bien rapproché d’autres mecs du groupe. Comme par magie, elle est revenue me parler normalement, sans se foutre de ma gueule et elle cherchait désespérément mon intérêt. Elle s’est presque disputée avec une autre nana pour avoir mon attention. Elle a posé sa main sur ma cuisse, pour me provoquer ou me déstabiliser, je sais pas. Mais je sais très bien ce qu’elle est en train de faire, elle me veut à ses pieds et ça je refuse.

Ce soir-là c’était à son tour de dormir avec moi et nous avons un peu conversé sur l’oreiller. Elle m’a parlé de ce mec qui l’avait refoul et on a parlé de moi, qui en avait marre d’être un chouchou. Elle m’a conseillé de me faire percer et tatoué pour avoir l’air d’un mec. Pfffeuh ! Elle m’a demandé ce que c’était pour moi « une nana qui a de la gueule », car j’avais dit plus tôt que c’était mon type de meufs. Là j’ai bafouillé un truc super nul alors que j’avais surement une perche, elle m’a dit « bon courage » puis s’est tournée pour dormir.
Après ça mon attitude au sein du groupe a changé, j’étais plus avec les mecs, moins sous le contrôle des filles, moins en chien de leur attention, et tout le monde l’a remarqué et me l’a dit. J’ai gagné le respect de mes chefs dans les vignes et de mes collègues à la ferme. Jusqu’à ce que je clou le bec à Flow dans les vignes. Elle l’avait cherché aussi, elle savait très bien que les propos qu’elle tenait visaient à me couper les couilles en place publique. Tout le monde entendait ce qu’elle racontait.
Flow : Val il travaille trop bien, il nous vide toujours nos paniers sans qu’on lui demande.
Macouille : C’est parce qu’il veut vous baiser ça.
Flow : Mais non, il veut pas nous baiser Val !
Val : Ehuu… Si Flow, quand même.
De ma part, c’était inattendu. Surtout pour elle qui pensait vraiment que j’allais m’écraser par timidité. Notre relation commençait à changer, elle n’était plus en contrôle et le savait. Sans parler de la séduire ou quoi que ce soit, ça m’a fait plaisir de réussir à sortir de cette position de chouchou asexué pour avoir celle d’un gars normal.

Un soir je me suis retrouvé rien qu’avec Flow et sa pote, dans mon lit. On a parlé de pas mal de choses, dont de ma bite. Et quand sa pote a lâché un « Bah vas-y Val, montre nous ta bite ! », je me suis écrasé. Damn Val ! Mais les câlin ça y allait, bref. Val chouchou, rebelote. Vers la very fin du séjour, Flow était de plus en plus limite avec moi. Elle me sautait dessus dans le lit en me disant que ça m’excitait, elle se foutait de ma gueule en public en poussant des « Mmmmmh Val, j’ai la culotte toute humide. », et elle s’est même mise à me mordiller l’oreille. Bon là j’ai pas menti, peu importe les gens autours « Flow là tu m’excite ! ». J’avais droit à des mordillages d’oreille sur demande après ça. Super bizarre ahah !

Ah, et le dernier jour, après que l’amant de la pote à Flow soit parti, cette dernière s’est montrée ultra-tactile avec moi. A venir faire la sieste contre moi, poser sa main sur ma cuisse, mettre sa tête… sur ma bite, clairement. Bref, mais j’avais pas tant envie de sexe ce jour-là. Je sais pas vraiment enfait. J’avais trop la flemme de l’accompagner au lit, de faire ça devant tout le monde, de devoir assurer et tout. Bref, je le sentais pas, j’ai pas foncé. Et s’il le faut elle n’avait aucune envie de me baiser.

Bon je vous ai parlé plus de cette nana que des moments hilarants passés dans les vignes, des cuites monumentales au ratafia-champagne, des bastons, de la drogue, des camions, des chiennes en chaleurs et de l’ambiance chaleureuse qui résidait au sein de l’équipe. Oui, des bastons et une ambiance chaleureuse. C’est juste que c’est des gars qui partent au quart de tour, surtout quand passent la journée à taper du speed.
Je suis content de moi à la fin de ce séjour. Je suis arrivé comme le nouveau qui ne tiendra pas la saison, qui se fera chouchouté par tout le monde, sage et innocent. Et je suis reparti en mec indépendant, moteur et qui a démontré une des meilleures forces de travail de l’équipe. Même les autres filles ont vu un changement radical en dix jours et me l’ont dit. C’est peut-être la dureté de l’environnement dans lequel la plupart de l’équipe vit, qui m’a poussé à changer mon attitude.

Le jour de paye arrive et j’ai été désigné comptable, avec deux autres filles. Je vous raconte pas le délire quand tu comptes et répartis 20 000€ en CA$H, dans un vieux camion avec du shit et des bières autour de toi. Puis j’ai dû rentrer dans le sud précipitamment. Mon plan de repasser par Paris pour tenter un truc avec Rinnie est tombé à l’eau et me revoilà seul, face à ma recherche d’emploi.


Montagne.

Le Japon me hante, en particulier la saison que j’ai passé à la montagne. Environ vingt fois par jours, une musique, une couleur, une odeur, une température ou tout simplement une luminosité particulière me renvoie au Japon l’espace d’une fraction de seconde. Ca me manque, la chaleur du chalet dans lequel je vivais me manque. Les gens et les nuits froides me manquent et je rêve presque d’y retourner. Mais je n’ai plus droit au visa vacances-travail.

Je me suis mis activement à la recherche d’un plan pour passer l’hiver sur les pistes. N’ importe où mais je veux de la neige, de la montagne, du froid, des chalets chaleureux et du snow. Ce n’est pas une solution à long terme mais rester chez ma mère plus longtemps va me rendre fou !

Jusqu’à la semaine dernière où j’ai reçu un coup de fil inattendu de cette société à Bordeaux. Il se trouve qu’ils ont vraiment apprécié ma candidature, malgré des lacunes techniques, et me propose un moyen d’insertion dans l’entreprise un peu particulier. En gros ils me proposent de me former chez eux pendant trois mois, tout en percevant mes allocations chômage, et s’engagent à me recruter en CDI au terme de cette période. Je leur donne un grand « oui », sans hésitations. D’ici un an, ce poste devrait comporter des missions à l’étranger de un à six mois, avec possibilité de partir au Japon. Je ne m’emballe pas, ce ne sont que des mots. Mais j’ai quand-même très envie de prendre cette opportunité. Je gagnerai de l’expérience, de l’argent et je serai actif. Tout cela devrait m’aider à avoir une meilleure estime de moi, un nouveau cercle social et une situation stable. Par extension, retrouver sérieusement l’envie de baiser et de draguer. Cette promesse d’embauche est un soulagement et un boost d’égo. Réussit à me projeter « ingénieur », a été un processus assez long qui a commencé il y a un an, par le refus de devenir ingénieur. Si ça ne me plait pas, je peux toujours démissionner et choisir la voir attrayante du nomade qui fait des saisons un peu partout. Mais celle-ci est bloquante et incertaine.

Je n’abandonne pas mon désir de retourner dans le nord du Japon, de retrouver de temps en temps mes amis du monde entier, de faire des saisons à 35 ans et de foutre un minimum le bordel dans ma vie. Parce que si tout roule, pour moi, c’est chiant.


En somme, j’ai passé un bon été. Et comme je brise mes codes, voilà deux musiques au lieu de une ou de trois !

La bise !

Imany – Slow Down


Yodelice – Fade Away
Cool d’avoir de tes nouvelles, ça fait plaisir à lire.
Ah les vendanges un grand moment ahah! C’est souvent des trucs wtf maintenant avec les obligations économiques de logements de sanitaires etc. Mais bon ce sont souvent des moments ultra cools !

Ps : un mec du sud Ouest qui dit pain au chocolat ? Je suis choqué ahah
Gaffe quand même qu'on te forme vraiment. Pas sûre tu corves à merci (sinon c'est plus sympa les vendanges)
Et prends des preuves de ton implication dans l'entreprise. Parce qu'en cas d'accident du travail, suivant ce que tu fais, c'est important.
Yep, comme Onmyoji, quand tu arrives dans la boîte, pense à sonder gentiment les autres salariés. Si tu es le cinquième à passer dans l’année c’est que tu viens de tomber sur une boîte dont la rh et les patrons sont des putes qui exploitent les jeunes inges et abusent du soutien de pôle emploi.
Vérifie aussi le salaire qu’ils comptent te proposer à la fin de ta « formation »...


Pas pour faire le rabat joie, mais y a dix ans ça ne se passait pas du tout comme ça quand une boîte recrutait un jeune ingénieur. Et là ça fait plusieurs fois que j’entend ce genre de conneries
Édit doublon
Hey Bumble, Onmy et Tho_Pop ! Désolé pour la réponse tardive, je suis pas mal occupé et assez fainéant en ce moment. :)

Merci pour vos messages. J'ai commencé à sonder et ça semble bien de bosser en bureau d'études chez eux, par contre je ne trouve pas la façon appropriée de demander quel sera mon salaire au terme de la formation. Enfin, c’est simple comme question mais j’ose pas.


Une histoire courte.

C'est quand une meuf mignonne te mate dans un bar. Que tu vas lui parler. Et qu'en fait c'est ta cousine que t'avais pas reconnu.


Changement.
Moi : Allô patron ? Bonjour ! Je voulais juste vous prévenir que je suis malheureusement descendu du train à la mauvaise station et que j’aurais une vingtaine de minutes de retard…
Ce sont les premiers mots que j’ai dit à mon boss. Au moins il est prévenu, et moi, j’ai cramé mon joker retard. J’ai une bonne impression avec cette entreprise et cette équipe. J’essaye d’être proactif, sociable et observateur mais c’est pas si facile ; leur processus d’intégration est très challengeant. J’ai des colles, des quart d’heures d’apprentissage et je dois identifier un problème par jour. Pendant trois mois ! Alors je suis très content de passer par là et je trouve ça super intéressant mais c’est aussi une pression que je n’avais pas côtoyé depuis longtemps.

En plus d’entrer en entreprise, je m’installe dans une ville en France. Et ça aussi c’est un changement radical pour moi. Alors ça me fait un drôle d’effet de découvrir peu à peu cette ville et de me dire qu’un jour je m’y sentirai chez moi. Ça me fait quand même bizarre de ne pas me demander ou je serais le mois prochain ou l’année prochaine. Ou plutôt de me dire que je serai probablement ici avec un regard différent.

Alors je suis pas tout à fait installé. J’ai un logement temporaire chez une dame très gentille, qui, mentalement, ressemble très étrangement à ma mère. Ça en est perturbant ! Enfin, ça me laisse tout le temps et le confort que je veux pour trouver une coloc cool avec plein de gens. Ça risque d’attendre 2020 d’ailleurs, parce que quand je divise les loyers par mes allocs j’avoisine les 0,5. Bienvenue dans la vraie vie Val !


Moindre effort.

C’est important d’être un minimum actif et social dans la vie. Alors cette phrase est mieux en enlevant le terme « minimum ».

Vendredi soir je suis sorti à une scène ouverte avec mon hôte, discuté avec pas mal de monde et je suis rentré dormir. J’avais vraiment la flemme de sortir mais je me suis forcé parce que je sais que c’est une le genre d’occasion à ne pas manquer quand on débarque dans une nouvelle ville. Samedi je suis allé à un cours de Japonais, je devrais y retourner lundi mais il faut que je finisse assez tôt pour ça.

Et aujourd’hui, dimanche, je n’ai rien branlé ! Enfin, j’ai cherché des coloc ce matin, pis j’ai fumé un bose, pis j’ai rien foutu, pis j’ai refumé un bose, j’ai écrit ce post et je vais probablement aller me coucher pour être en forme demain. En somme, c’est un bon dimanche.

Le moindre effort s’applique aussi pour les filles. Je n’ai aucune envie d’attaquer maintenant. La semaine prochaine je veux faire au moins deux de ces trois choses :
- Prendre un cours de Japonais lundi.
- Faire une aide aux devoirs mercredi (j’ai trouvé un élève).
- Aller à l’escalade jeudi.
- Ah, et prendre un verre mardi soir avec un pote.

Bon, en fait ça va je me rends compte que je fous pas rien (désolé j’écris comme je parle à mes potes). C’était juste aujourd’hui. Un bon dimanche quoi ! Bon, j’essaye de m’installer en douceur et reviendrai vous voir si quelque chose d’intéressant arrive ! Ou si le bédo prend le dessus et me tire au fond du trou des neufs enfers. Lol. Je blague hein.


Ah, et j'ai rencontré un membre très cool de notre communauté ! Je pense qu'on se souviendra tout les deux de la soirée qu'on s'est tapé haha ! Big up et merci man ;)

Bisous !
Hey !

C'est en forme et d'humeur rayonnante que je vais vous confier un truc plutôt tracassant et pas si rayonnant. Si je suis d'aussi bonne humeur c'est que je viens d'expérimenter mes premières lasagnes, et que so far, sauf si j'oublis de les sortir du four en écrivant ce post, ça s'annonce réussi ! Vous l'aurez compris, je ne suis pas un as de la cuisine.


Femmes de ma vie.

J'entre peu à peu dans une nouvelle routine de "jeune actif" comme ils disent sur les annonces de colocation. Et j'ai pas vraiment le temps de m'ennuyer : mon boulot me plaît, je me remet à la cuisine, je commence officiellement les cours de Japonais dans pas longtemps, je donne des cours à un jeune (et on part de super loin) et quelque fois je sors prendre un verre avec le seul pote que j'ai dans cette nouvelle ville. J'ai même croisé une fille sympa en sortant du boulot l'autre soir. On a bien discuté et j'ai pris son numéro !

Alors je vous entends penser : "Mais qu'est-ce que cet enfoiré va encore trouver pour niquer son bonheur ?"

Et la réponse en trois mots : Koko et Misa.

Depuis que j’ai commencé à travailler, tour à tour elles reviennent. Plusieurs fois par jour, elles écrasent mes pensées, s'installent dans ma tête et nourrissent mes escapades fictives. Et ça me sidère encore plus quand c'est à Lex, que je me surprends entrain de penser. Penser à Lex… Ça fait bien trois ans que l'on s'est séparés et largement deux ans et demi que j'ai tourné la page. Il n’y a qu’Amy à qui je ne pense pas de cette manière. Surement parce que nous sommes toujours bons amis et prenons régulièrement des nouvelles l’un de l’autre. Alors bon sang Val, que se passe-t-il ?

Quand je pense à Koko ou Misa, c’est toujours les mêmes thèmes qui apparaissent :

- Notre relation. Je pense aux moments passés ensembles et retrouve les émotions, intactes, bien ancrées dans la mémoire de mon cœur. Et ce n’est pas douloureux, toxique peut-être, mais pas douloureux. Je retombe presque amoureux d’un souvenir. Souvenir d’un sourire et de profonds yeux noirs.

- Sa vie. Koko, Misa ; Où es-tu ? Que fais-tu ? Qui aimes-tu ? Qui a la chance de te rencontrer ? Te souviens-tu de moi ? Penses-tu à moi ? Es-tu heureuse ? Et dans le lot j’ai toujours cette certitude que Koko a vu passer une garnison de mâles depuis moi. Koko, est-ce que je te manque ?

- Les non-dits. Ce que j’aimerai leur écrire, leur dire, et ce que j’aimerai qu’elles me disent. Et c’est souvent là que le flot de pensées s’effondre. Car je ne trouve rien de vraiment important à leur dire, et je ne trouve rien qu’elles puissent me dire, qui change quelque chose à ici et maintenant. Et là c’est douloureux, car je dois accepter de force que ce qui est passé est passé, et que ces moments que je chéris tant, ont filé pour toujours. Aucune lettre ni message ne fera revenir ces moments.


Catharsis.

Koko, Misa,
Vous me manquez toute les deux. Et que vous dire de plus, que je rêve de remonter le temps pour revivre nos moments, vingt, cent, dix-mille fois ?
J’aurais voulu qu’on finisse nos histoires autrement. D’une manière par laquelle, s’échanger quelques nouvelles, aurait un sens aujourd’hui.
Je n’ai finalement pas grand-chose à vous dire, et c’est ça qui m’est le plus douloureux.
Je voudrais que vous sachiez, que si l’opportunité se présentait, je referai sans hésiter un bout de chemin à vos côtés.
Koko, Misa, vous me manquez. L'envie de vous écrire est trop forte. J'aimerais pouvoir vous dire au revoir ici, rien que ma tête, et en finir pour de bon.

Mais je sens bien que je ne suis pas prêt, qu'au fond je n'en ai pas envie. Je sais que je repenserai à vous demain et que je ne vous écrirai pas. Et je sais bien qu'après-demain, que la semaine prochaine et qu'à chaque fois que je me sentirai seul je penserai à vous, je rêverai de vous écrire, et qu'à chaque fois j'ensevelirai ce fantasme sous un monticule de raisonnements rationnels.


Lien.

Après courte réflexion – une semaine c’est court – je me dis qu’en fait, ces moments de rêve éveillé dans lesquels je me perds sont un moyen pour moi de retrouver un lien émotionnel que je n’ai plus depuis que j’ai changé de ville.

Pendant ces mois passés au chômage j’arrivais à voir régulièrement mes amis et ma famille. Je vivais chez ma mère et nous sommes assez proches. Et mes amis les plus proches, c’est un peu comme mes amoureuses ; je les aime fort et ils m’aiment fort également. On passe de bons moments ensembles, on se comprend le plus souvent, on s’écoute et on peut se parler de tout. On se soutient et s’encourage mutuellement, on est là dans les moments difficiles. Des amis, des vrais.

Aujourd’hui, c’est comme quand je changeais de ville au Japon ; je suis seul au début. Mais aujourd’hui ma situation me permet de créer quelque chose de durable – je parle aussi bien d’amitié que de relation amoureuse – et je sens que j’en ai envie de créer des liens avec les gens.

Je sais que ça prend du temps, et j’ai confiance. Mais le temps que tout ça se mette en place, c’est aux souvenirs de Koko, de Misa et même de mon lien avec Lex que je me raccroche.


En attendant que ça passe, la bise.


En bonus, la conversation par message avec la petite croisée en sortant de mon taff.
Moi : Hey, sympa le partage de parapluie toute à l’heure ! On se revoit bientôt j’espère. On ira boire du thé en ville ! – Référence à une vanne qu’on s’est fait.
Elle : Hhhhhh oui pourquoi pas… De toute façon t’es juste à côté de mon taff.
Moi croyant avoir une ouverture : Grave ! On peut faire ça la semaine prochaine. T’as un truc de prévu mardi soir ?
...
Vu.
Du coup je me suis dit que j’allais revoir les bases de la séduction. Parce que là c’est pire que grossier !
Important : Après relecture j’pense que ce post peut vous plomber le moral. Evitez-vous ça si vous lisez au réveil ou si vous vous sentez d’humeur influençable. Sinon bonne lecture.



Ça fait un bail que j’ai envie d’écrire. Chaque jours j’ai envie de raconter les petites choses qu’il m’arrive, de mettre à plat mes pensées, de figé mes émotions. Mais quand je me retrouve devant cette page blanche, rien ne vient. Je ne trouve pas la motivation de repenser à ma journée, de faire de belles phrases et de pondre un texte qui ait du sens. Ce soir je m’y mets.


Lovely lonelyness.

La dernière fois je vous ai raconté que je pensais beaucoup à Koko et Misa. C’est toujours le cas mais moins. Vraiment moins. Cependant, ça serait hypocrite de vous cacher que j’ai rêvé de Misa cette nuit, plus d’un an après notre dernière rencontre. Et son visage était incroyablement lucide dans ce rêve.

Parce que c’était quand même assez chelou, voici le pitch de mon rêve : J’étais à l’aéroport prêt à prendre un avion, mais Misa et ses deux sœurs me poursuivaient armées de couteaux. Elles voulaient ma peau, et c’est grâce au sacrifice d’un ami que j’ai pu survivre et prendre mon avion. Je revois avec clarté le regard noir de Misa qui s’approche pour tenter de me poignarder. Je ne sais vraiment pas quoi penser de ça.

Pas grand-chose ne se passe dans ma vie en ce moment, et je ne fais pas grand-chose pour changer ça. Je travaille sur autre chose, je sens que j’ai besoin de me stabiliser et de me comprendre un peu plus. Je sens bien que j’ai peu à peu perdu contact avec moi-même ces deux dernières années et qu’aujourd’hui, une seule personne me manque : moi-même.

Je me suis rafraîchis les idées pour Halloween. Je voulais absolument faire la fête avec mes copains, mais pour ça, il fallait que je me tape un Bordeaux – Toulouse juste après le taff. Les places de concert étaient sold-out, les copains n’étaient pas chauds, même pas pour prendre un verre, du coup j'étais assez dégouté. Je suis arrivé à Toulouse ou j’ai fait un saut chez mon dealeur. Là, une pote m’appelle et me dit qu’elle avait pu me prendre une place pour le concert, mais qu’elle l’avait vendu à un autre type arrivé avant moi. Sur le coup j’ai lâché un gros « Mais fuck mais allez tous niquer vos mères ! ».

Cinq minutes après je reprends la route, et là, c’est claque karmique dans la gueule direct. Je me revois entrain de prononcer ces mots et je me trouve dégoutant. Je me dégoute d’avoir versé toute ma colère, mon stress et ma fatigue sur elle. Je m’excuse au plus vite.

Ceci m’a permis de revoir toute ma semaine sous un autre angle : J’ai été stressé par le boulot et je me suis pleins tous les jours de ne pas réussir avancer dans mes missions. Je n’ai pas réussi à dormir correctement, j’avais beau me coucher à 22h je dormais de minuit à cinq heures. J’ai attendu Halloween comme si c’était la seule chose qui m’excitait.

Et j’ai pu remonter à la semaine d’encore avant comme ça, ou j’ai eu un samedi de folie que j’ai gâché en étant le plus égoïste du monde. Je vous explique, j’avais un saut en parachute prévu le matin, et un mariage l’après-midi. Je me suis réveillé avec une gueule de bois pas possible, ai été soûle par mon pote Nuno qui ne s’était pas levé pour m’accompagner et j’en voulais encore à ma tatie – qui m’offrait le saut – par rancune d’un événement passé depuis plus d’un mois. Je pensais pas vraiment aimer ça, je trouvais le prix bien trop élevé pour l’expérience et je n’appréhendais pas du tout, c’était presque une corvée pour moi. Et une fois assis dans l’avion, la seule chose dont j’avais envie face à toute cette colère c’était de putain de sauter. J’avais vraiment qu’une envie c’était de prendre les deux rebords de porte et me jeter à fond dans le vide, une sorte de « Vous m’cassez tous les couilles, je veux voir personne, j’me casse et j’vous emmerde. » Ben ça a bien marché ! Enfin, sur les 50 secondes de chute, parce qu’après tous les gens étaient à nouveau-là, et mes pensées de chien avec.

Je me suis rendu au mariage de mon ami en vitesse, et là pour faire court : j'me sentais entouré de cons, j'avais pas envie de faire d'effort pour parler aux gens, les belles filles à qui j’ai parlé me soûlent, en fait ça me gonfle de leur parler. Le marié, mon pote, avait un gros balais dans le cul et m’a dit bonjour et c’est tout. Bref, je m’suis barré après le repas et me suis dit que si ils étaient tous cons, c’était surement moi le con et le connard du mariage. Et j’avais raison, je suis sûr que c’était moi le connard à ce mariage.

Et depuis, rien n’a changé ! La plupart des gens me soûlent, je trouve mille choses à redire sur leur beaux discours, leur façon d’être et préfère ne pas m’intéresser à eux. Y’a un collègue, arrivé en même temps que moi dans la boite. Je trouve notre relation extrêmement bizarre. Je m’explique, ce mec me soûle assez souvent pour de bonnes raisons, le genre de gars que t’écoutes parler de sa réussite du jour pendant quarante minutes et que quand tu lui dit explicitement que t’as un truc à raconter ou besoin d’un conseil, continue à te parler de lui sans même relever ta phrase. Franchement je sais pas comment sa meuf fait au quotidien. Mais je fais mine de rien parce que j’ai besoin d’un pote, alors je m’intéresse à lui, à ses réussites et ses inquiétudes, et en retour il m’aime bien. Il doit bien avoir des choses à me reprocher mais pense surement que je l’apprécie comme un pote. Donc je me trouve assez hypocrite, ou malhonnête. Ça ne m’est jamais arrivé de faire autant semblant avec quelqu’un, je me trouve vraiment malhonnête et c’est pas bon pour moi.

Donc voilà la palette de mes relations en ce moment : des amis proches que je ne vois plus qu’une fois par mois, des gens que je n’apprécie pas mais que je garde près de moi, et le reste à qui je n’ai même pas envie de parler. J'ai l'impression que pour interagir avec les gens je dois faire 90% des efforts. Et j'ai pas envie de ce genre d'interactions. Alors j’attends le type ou la meuf qui saura me poser une question et écouter réellement la réponse. Parce qu’en ce moment j’ai l’impression que tout l’monde s’en bat les couilles d’échanger, que tout le monde préfère vomir leur merde sans même écouter les réponses des autres. Dans mes interactions j’ai plus l’impression d’être forcé à scroller des comptes Instagram et Facebook que d'échanger avec des humains.

Mais vu que les gens sont soudainement tous devenus des cons – même toi cher lecteur – j’ai pas l’impression de passer à côté de quelque chose et j’apprécie assez le temps que je m’accorde. Je me sens de mieux en mieux tout seul. Je me fait des sessions de grimpe de malade ou je fais la gueule au mec de l’accueil – je déteste ce mec à un niveau stratosphérique, un putain de cliché d’étudiant défoncé au taff qui se la joue cool à te faire payer 15€ pour un service de merde mais vraiment de merde, bref je m’emporte, mais mec si tu lis ça bah vas bien niq – J’ai aussi commencé les cours de Japonais, le samedi matin finalement. Donc je me bloque tous les samedi matin du trimestre et je suis super content de faire ça ! Les autres élèves ont tous 16 ans par contre, à part une jeune mère de famille plutôt cool mais assez occupée.

Bon, j’ai chié sur les meufs des mariages, sur le marié, sur les invités, sur mes potes qui veulent pas sortir pour Halloween, sur ma tatie qui m’offre un sauf en parachute, sur mon collègue, sur le réceptionniste le plus nul de l’histoire, et limite sur Misa dans mon rêve. Ben j’peux vous dire que ça va mieux, mais comme dirait Dooz Kawa :

« À force d'emmerder tout le monde
Il se retrouve forcément seul
Alors y a rien d'étonnant qu'il finisse par clasher sa gueule »

Eh ouais, j’emmerde tout l’monde et que j’me force à croire que j’suis entouré d’cons. C’est surement que j’me trouve misérable, que j’suis frustré ou complexé. Même si je ne le ressens pas encore, il doit y avoir quelque chose qui cloche, et j’aimerais m’y pencher dessus avant que ça me bouffe de l’intérieur.


What else ?

Bon, à part que j’aime que moi et que tout l’reste on s’en branle, quoi de beau ?

J’ai trouvé une coloc où habiter ! J‘emménage le week-end prochain. J’aurais ma chambre avec une salle de bain, je serai assez proche de mon boulot et vivrait avec 7 autres personnes assez cool. Oui, eux je les ai rencontré et je les trouve assez cools, au moins 4 d’entre eux. Y’a une nana – calmez-vous direct, elle est gay et mariée - avec qui on a directement accroché, ce genre de regards silencieux après une phrase qui te dis : « Toi et moi on va bien s’entendre ! »

Je suis toujours en pression au boulot ! Ouais les mecs ne m’ont pas menti quand ils me disaient qu’ils allaient me mettre au challenge. Bref, ça fait flipper mais je me sens bien là-bas et la plupart de mes collègues sont cools et légers, donc ça ne me dérange pas de faire de gros horaires. Par contre ça me dérange de ne pas avancer aussi vite que je le voudrais / devrais. Encore deux mois de formations et j’ai mon CDI ! Ah oui, petite précision, j’ai enfin – après avoir insisté auprès de mon directeur administratif – reçu ma promesse d’embauche. Et là où à l’entretien, ils m’avaient parlé de CDI, c’est le sigle « CDD » qui est inscrit sur ce papier. Super ! Donc en plus des cons, y’a les enculées ! Merci !

Bon, beh je vois pas trop quoi écrire de plus. J’ai pas de motiv’ pour qu’il se passe plus de chose dans ma vie. Les filles, n’en parlons même pas, j’ai l’impression de ne même plus assumer ma sexualité, c’est comme si j’avais 15 ans avec l’envie de baiser en moins. Ah putain…

Vous voyez, je voulais vous dire que je voudrais travaillé sur mon énervement et ma colère. Mais je me suis emporté avant et ai passé ce post à me plaindre et à être négatif. Faudra que je pense à faire un post ou je raconte les petites victoires et les moments cools quand même !

Sur ce j’vous fait la bise. Et désolé pour la catharsis, t'façon je n'ouvre ce petit journal que pour y verser mes rages en ce moment. ;)
Donc après le post ténébreux d’hier soir, je voulais me forcer à écrire sur les choses cool qui se passent dans ma vie en ce moment. Mais franchement elles sont plus ou moins toutes cachées dans le post précédent, plus, je cuisine à fond. Non, aujourd’hui je dois vous parler de mon rêve de cette nuit, encore plus louche que celui de la nuit dernière.


Nuits lucides.

Je devais me rendre à un évènement prestigieux et assez classe genre une remise de diplôme ou un gala. Là-bas, je retrouvais Koko qui était seule. Nous avons papotés et sommes restés ensemble car nous ne connaissions personne. Et à un moment, nous croisons Misa.

C’était ma chance de renouer avec elle. Nous échangeons quelques mots et je lui propose de rester avec nous. Elle est froide et rétissante mais accepte finalement. Elle s’installe sur un banc à côté de Koko, en face de moi. Je me souviens qu’elle et moi parlions et je voyais que Koko était agacée par la situation. Je savais que j’avais le choix de parler avec Misa qui était froide mais là, ou avec Koko qui me voulait pour elle seule. Et je choisissais de parler à Misa quitte à blesser et perdre Koko. C’est tout ce dont je me souviens. J’ai presque les larmes aux yeux de penser à ce rêve, à leurs visages et à une Koko amoureuse de moi.

Ce rêve et celui d’hier, ainsi que l’effet qu’ils m’ont fait, m’apprennent quelque chose de vraiment important : y’a vraiment un truc qui cloche dans ma vie.

Alors je repense à mes cours et à la méthode de résolution d’un problème.


1) Identifier le problème.

Ma vie sentimentale est alimentée par les souvenirs, les émotions et les sentiments que j’avais pour Misa et Koko.


2) Identifier les causes possibles du problème.

Je n’ai rencontré personne qui me donne des papillons dans le ventre.
Je n’ai pas tourné la page de Misa.
Je n’ai pas tourné la page avec Koko.
Je ne veux pas que quelqu’un prenne la place de ces souvenirs.
Je garde ces souvenirs par confort, sans eux ma vie sentimentale n’existerait pas.


3) Proposer des contre-mesures.

Accepter le fait que nourrir ma vie sentimentale de souvenir n’est ni saint, ni durable.
M’intéresser aux filles que je rencontre et imaginer la possibilité qu’elles me plaisent.
M’investir suffisamment dans une relation pour que la possibilité de prendre un vent me fasse bien chier.
Aborder une fille que je trouve mignonne, puis une autre, puis une autre. Pour me forcer à regarder les autres filles, à m’investir et à imaginer la possibilité d’une suite.

Sinon j’arrête d’arrêter la weed, ça m’évitera de faire des rêves !


La bise de mes rêves
Hey journal !

Beaucoup de temps est passé depuis mon dernier post et en vérité peu de choses se sont passées. J’ai eu envie d’écrire presque tous les jours mais rien ne vient. Je peine à trouver quoi dire, à trouver par où commencer, à trouver de l’intérêt dans ce que je veux raconter.

Mais ce soir je m’y colle, j’ai envie de plonger en moi, de me sonder. J’ai l’impression d’être en pilote auto ces derniers mois.

Une chose est sure, j’ai essayé d’appliquer les contres mesures du post précédent.


Autopilot.

J’aime bien la « tranquillité » que j’ai en ce moment. Je ne parle pas de la tranquillité intérieure, mais bien de la tranquillité de mon rythme de vie. Mes journées de taff sont intéressantes et passent assez vite, je vais boire des coups avec mes collègues et c’est vraiment bonne ambiance. On est beaucoup de la même tranche d’âge. La semaine dernière c’est parti en couille et je suis arrivé probablement encore alcoolisé à mon cours de japonais !

Ah j’ai déménage aussi ! Quel bonheur d’avoir son chez-soi ! Je me sens super bien dans ma nouvelle chambre. J’y ai apporté pas mal d’affaires, normal vu que j’vis là. En tout on est sept dans la coloc et c’est assez cool. En vérité je passe pas trop de temps avec mes colocs. Je suis plus souvent posey dans ma chambre quand je rentre du taff. Bon on est quand même allé boire des coups et je vais souvent grimper avec une des nanas.

Vu comme ça je ne vois pas trop d’autopilot en fait. C’est dans mes interactions avec les gens qu’un truc a changé. Je sais pas vraiment mettre des mots dessus. J’ai toujours l’impression d'être le Val que je suis, mais en mode 50%... Je garde que les fonctions nécessaires pour me faire apprécier et je ne prends pas de risque pour être plus vrai, plus moi-même, plus drôle et plus intéressé par les gens. Et c’est particulièrement le cas dans mes interactions avec les meufs. Ça fait un moment que j’ai pas eu l’occasion de discuter avec une nana qui me foute le feu au slip au premier coup d’œil ! Alors pas qu’elles soient moches, juste que… bah ça me fait pas l’effet « BAISE LAAAAAAAAAAAA !!! », que je pouvais ressentir avant. Ajoutez à ça le fait la branlette est passée au rythme de 256 fois en trois jours (je déconne) à presqu’une fois par semaine (je déconne pas), et que la plupart des pornos me foutent la nausée… Je m’pose des questions voyez-vous. Et ça date pas d’hier alors j’ai eu le temps d’expérimenter d’emballer des gars en soirée, pour voir. D’ailleurs, là ou en soirée j’suis presqu’incapable de choppé une meuf, j’ai été étonné de mon taux de réussite avec les mecs. Bon, j’ai quand même mis tout ça sur le dos de la drogue, de l’alcool, de la musique et de mon envie d’être fixé. Bon c’était rien de plus que de la danse et des baisés mais bon. Pour le coup c’était fun mais ça m’a pas donné envie de recommencer ni d’aller plus loin.

Alors quoi ? Mon envie de baiser est perdu à jamais ? J’ai fumé trop d’beuh c’est ça ? Damn !

Pas perdue, mais drastiquement réduite et si je ne me forçais pas à penser à un peu de cul de temps en temps, mon cerveau éteindrait probablement cette zone de lui-même. Nan sérieux, j’ai envie d’avoir envie de baiser. Envie de re-baiser et envie d’avoir re-envie de baiser. Et de re-baiser par envie. En vie !


Dooz Kawa – Les rues de ma vie

C’est ça ma branlette quotidienne. Écouter du Dooz et parcourir les rues de ma vie en me rappelant chaque secondes de ces neufs mois au Japon. Sauf les black-out. D’ailleurs c’est grandiose, Deezer m’a proposé un récap de mes coups de cœurs de l’année 2019 – #data – et ma musique préférée selon lui : Dooz Kawa – Fleurs de cerisiers. Pour le coup chapeau Deezer.
Je passe beaucoup de temps dans ma mémoire, dans ma vie de saisonnier en station de ski, en farmeur de scallops, ou juste en Val paumé en stop ou avec mes amis. Je pense aussi pas mal à vous-savez-qui(s) mais je ne fais toujours rien. Il faut vraiment que je leur écrive un mail et que je brule mon ordi avant d’envoyer !
La branlette elle est cérébrale en ce moment. Mais pour là coup c’est la fin de l’année, ma tatie m’a charlatané à propos de la nouvelle lune, de la fin d’un cycle, bref. Maintenant que je me suis installé, que j’ai un travail qui me plait, je veux aller de l’avant.

Deux semaines plus tard… Oui, j’ai tellement peu de motivation que j’étale mes post sur plusieurs semaines.

Je ressens vraiment l’envie d’envoyer un message à Misa. Un message qui dirait quelque chose comme ça :
« Salut Misa ! J’avais envie de t’envoyer un message mais je n’ai pas grand-chose à te dire. Juste que de temps en temps je pense à toi. N’hésite pas à me donner de petites nouvelles. Bye, Val. »
Mais je ne pense pas que ça aurait l’effet attendu : avancer.


La nuit j’fume de la weed.

Ouais, sérieusement. La weed, ça me bouffe la vie. Comme quoi ce début de post ne servait pas à grand-chose, attaquons-nous à un réel problème.

J’ai rendu un service à un pote y’a trois semaines et par X + Y je me suis retrouvé avec une bonne quantité de weed, en vérité j’ai toujours de la weed donc ça date pas d’il y a trois semaines. Et comme j’ai pas de meuf, pas trop de potes, que je me sens bien quand je reste seul, ben je fume des bédos et je chill dans mon lit. Mes journées se résument à ça : boulot, bédo, dodo. Et ça me rend vraiment apathique, isolé et l’envie de ne voir personne. Même si pour l’instant j’ai l’impression d’aimer ça, je sais que c’est loin d’être la voie du bonheur.

D’un autre côté les moments où je suis ni défoncé, ni au boulot sont si rares que j’en profite bien ! En rentrant de mon cours de Japonais j’ai abordé deux étudiantes Japonaises dans le métro. La conversation n’aura pas duré longtemps dû à ma ténacité hors du commun ! La dernière fois à la grimpe ma coloc à remmené une pote à elle avec qui je me suis bien entendu. Elle était mignonne et sentais bon, bref, j’avais envie de la revoir. Je ne lui ai pas demandé son numéro ou quoi que ce soit mais en rentrant j'en ai un peu parlé avec ma coloc…
Ma coloc d’un air suspicieux : Elle est sympas ma pote pas vrai ?
Moi : Ouais, et elle est grave mignonne en vrai !
Ma coloc :Ouais, et elle est grave en couple aussi.
Ben c’était surement juste une petite taquinerie pour elle mais moi ça m’a bien affecté ces deux phrases échangées. Elle avait très bien vu que j’étais intéressé et elle m’a carrément bashé alors que c’est même pas elle dont il s’agissait.

Mais sérieusement j’fume beaucoup trop de weed et je crois que sans ça la vie serait plus douce.


Fantaisie, oh oui !

Encore une semaine est passée et je n’ai toujours pas posté ce post. Jamais le temps de finir correctement. M’enfin, je suis retourné à la grimpe et la pote mignonne de ma coloc nous a rejoint ! On s’est bien entendu et on a bien déliré tous les deux, laissant peut-être un peu ma coloc sur la touche. Elle m’a dit que j’avais probablement choppé à la pelle au Japon, donc je me dis qu’elle me considère « choppable ». Enfin, elle est quand même en couple. Mais j’ai trouvé ça très sympa d’avoir une conversation avec une fille qui me plaisait bien et de petits réflexes de flirt sont revenus de loin !

Mais il y a plus encore ! Je ne sais pas si je vous en ai parlé mais j’ai une collègue, drôle, sexy, qui à mon âge et qui est en couple. Bon, ça commençait à m’inquiéter de n’avoir pour elle aucun désir, aucune pulsion qui me pousserait à agir un peu bêtement. Mais cette semaine on s’est un peu rapproché, et bien qu’elle ait un copain la tactilité est un peu montée entre nous. J’ai ressentis un peu la même complicité que j’avais avec la petite des achats quand j’étais apprentis ingénieur.

J’suis rassuré de bander pour ma collègue, ma bite n’est pas morte !


Mon cœur est à la montagne.

Ma principale excitation en ce moment ? Je pars faire du snow une petite semaine avec ma pote Kaj, l’allemande rencontré au Japon. Je suis trop content de la revoir, ça va nous faire réfléchir sur nos choix de vie et sur nos objectifs de partager ces quelques jours ensembles.

Je suis toujours en contact avec la plupart de mes bons amis du Japon et j’en suis reconnaissant. Je suis le bienvenu aux quatre coins du monde et j’ai des amis partout ! Paradoxalement, au plus proche de moi je n’ai pas grand monde. Guytk, Dadou, Nuno et moi avons été dispersés comme jaja cette année.


Pour finir…

J’ai envoyé un message à Misa, et un message à Koko.

Misa n’a pas répondue. Koko a répondue. Elle m’a dit qu’elle allait bien, bien qu’elle pensait un peu trop à moi, elle m’a tenu au courant de ce qu’il se passait dans sa vie et m’a demandé des nouvelles.

J’ai mis une semaine à lui répondre car je n’avais en effet rien à lui dire. C’était comme perdre mon temps de réfléchir à quoi lui dire car une fille comme Koko est soit mon amante, soit un agréable souvenir. Et alors que je prenais mal le fait de n’avoir aucune réponse de Misa, cet échange de messages avec Koko m’a fait réaliser que je n’avais aucun intérêt à attendre un mot de sa part.

De toute façons je vais skier avec Kaj’ dans quelques jours, et c’est bien plus important d’entretenir une amitié comme ça que les relations avec mes exs.




Sur ces paroles d’une sagesse inestimable, je vous souhaite de passer de bonnes fêtes.
La bise de Noël.
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