Je commence le vendredi soir à la Comédie, un petit bar musical généraliste à 15 minutes à pied de chez moi. N'y ayant plus mis les pieds depuis des années, je m'y rends tôt en soirée pour prendre la température. La décoration a changé, la musique est mieux mixée et il y a plein de poupounes !

D'ailleurs, deux d'entre elles (deux B, une grande maghrébine et une petite auburn) approchent de la piste de danse, à mes côtés. Je jette un EC, une des filles me renvoie mon regard. Je réfléchis deux secondes à un opener et leur dit :
Déçu par leur manque de répartie, je me tais et je m'écarte un peu d'elles. Je verrais ce que donne une approche en deux temps. Cinq minutes plus tard, je reviens à la charge :- Arsène Lupin *m'adressant aux deux nanas* : Vous avez vu ? Ce sont des vrais !
- Auburn : Quoi donc ?
AL : les pétales de roses qui sont sur la piste de danse.
*rires*
Par contre il manque des bleus.
Auburn : hein ?
AL : Oui, des roses bleues, ça existe, ce sont mes préférées. Et vous, quelles fleurs aimez-vous ?
Auburn, après une seconde de réflexion : j'les aime toutes !
*La maghrébine pouffe de rire et masque son visage dans ses cheveux.*
Mon humour au second degré fait un flop et je laisse ces deux jeunes filles d'autant plus que la piste de danse se remplit de monde. Je n'ai aucun mal à appliquer la règle de s'amuser en boîte et de la laisser paraître. La musique est bonne - disco & house all night long - et mon enthousiasme m'a permis de danser avec trois poupounes (C et B-), qui m'ont présenté plus tard à une autre fille, pas super jolie. Je me suis discrètement éclipsé au moment où le DJ envoyait de la variétoche française.- Arsène Lupin, *avec monplus grand sourire* : 258 !
- Auburn : 258 quoi ?
AL : 258 pétales de rose !
Auburn : Tu les as compté ? *dit avec un air effaré*

Le lendemain après-midi, visite à la médiathèque, mon lieu de sarge favori ces derniers temps. J'y reste une heure, mais sans voir de personnes plaisantes à l'oeil.

Toutefois, à l'étage des disques, en faisant la queue pour faire enregister mes CD empruntés, je remarque qu'une jeune brunette assez jolie s'était trompée de file. Je lui dis :
Je vous passe le fluff talk, tout de même assez bref. J'oriente toute mon attention vers la guichetière, je fourre les CD dans mon sac et je sors de l'espace audio sans me retourner. Je calcule un temps d'arrêt pour ranger ma carte de bibliothèque dans mon porte-feuille. La miss passe devant moi, s'arrête deux mètres devant moi pour ranger son sac. Elle me sourit.– AL : par ici ; là où tu es, c'est pour rendre.
- Brunette : *sourire. Elle vient se mettre pas tout à fait derrière moi, plutôt sur mon côté droit. Je me retourne et jette un oeil à ses disques.*
AL : Tiens, je vois que tu as pris du Boris Vian. C'est pas mal du tout.
*Note : petite coïncidence, je connais le petit-fils de Boris Vian avec qui j'avais longuement discuté de son père et de son grand-père. Je suis en terrain connu pour discuter du bonhomme...*
Brunette : Ah toi aussi tu écoute du jazz... *j'avais un Stan Getz à la main.*
AL : Pas le même style que Vian. Lui, c'est nettement moins moody. C'était un touche-à-tout. La légende lui attribue le mot « tube » pour désigner un morceau qui cartonne, et il aurait introduit le rock en France...
Je reprends la conversation en lui demandant :
Sur cette discussion, nous sommes sortis de l'édifice, je prends congés en lui souhaitant un bon week-end.AL : comment se fait que tu écoutes du Boris Vian ? Tu découvres ou tu connaissais déjà ?
Brunette : je connais ces livres.
AL : tu es étudiante ?
Brunette : oui, en prépa littéraire, deuxième année.
*Une fille qui ne semble pas bête, mais qui est beaucoup trop jeune pour moi. Je vais clore la discussion en douceur.
AL : laisse-moi deviner. Tu es au Lycée Daudet ?
Brunette : oui !
AL : c'était mon lycée, mais pfouuuu... Ca fait des années maintenant ! Mes meilleures années de scolarité. Je fichais rien mais j'avais des bonnes notes.
Brunette : *rire*