Oldboy : Le retour du puceau Part III

Note : 101

le 09.11.2015 par Oldboy

87 réponses / Dernière par Jalapeno le 22.11.2021, 21h37

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Tu sais c'est un truc qu'on répète souvent mais une relation ça se décide pas à l'avance, ça se fait au fur et à mesure. Elle peut rien te promettre à ce stade et à mon avis c'est tout à fait sain de sa part. C'est comme si elle devait dire si elle a aimé un livre en ayant lu la première page.

De quoi tu as si peur ?

En gros vous êtes d'accord sur l'exclusivité, et vous vous plaisez mutuellement, donc le reste de l'étiquette qu'est ce que ça peut bien te faire ?

A ta place je tenterai le truc sans plus du tout du tout reparler du statut de votre relation avant au moins 2 mois, en cueillant ce qui te passe sous la main, en en profitant chaque jour après l'autre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 25.05.17, 19h03 par Oldboy
  • [+1] Absolument le 25.05.17, 21h40 par The_PoP
  • [+1] +1 le 08.01.19, 06h13 par Habibi
Rationnellement, t'as parfaitement raison je pense.
J'ai peur de me livrer, peur d'être déçu, de dévoiler mon intimité et j'en passe.

J'ai aussi peur de décevoir, de me planter à 20 jours de mes examens, de pas avoir assez de temps et de thune pour démarrer quelque chose.
Du coup, à mon avis, je me cherche une excuse pour me contenter d'un close, de savoir que " je peux si je veux " pour retourner à mes méchants travers.
Mais j'avais besoin qu'on me le dise.
Et puis là ce serait un peu du "chantage" et c'est moche, et elle risque de te planter (et si elle est vicieuse d'appeler ton ennemi).
Arrête de tortiller. Mets pas tes exams de côté mais vas jusqu'au bout ou tu le regretteras.
Honnêtement là tu commences à me les briser. Pardonne ma franchise c'est juste que je suis sur le cul.

Arrête avec ton étiquette de couple à la mort moi le noeud.

D'une : faut être honnête c'est d'un autre âge pour pas mal de gens. La démarche désormais c'est test and see. Adapte toi. Ou continue à t'habiller pour l'hiver comme le chante benabar.

De deux : sois honnête avec toi, t'es même pas sur de vouloir être en couple avec elle.


Alors arrete d'enculer les hannetons et vas y. Ils t'ont rien fait bordel.


PS : le côté "si j'veux c'est quand j'veux" c'est du bullshit. Tu le fais ou tu ne le fais pas. Point barre. Le potentiel c'est ce qui rassure les puceaux de 40 ans quand ils se rendent comptent qu'ils ont raté des trucs au passage.

Comme le dit Yoda (décidément j'enfile les illustres citations ce soir comme des perles) : do or not do there ´s no try


Allez fonce. Elle est chaude comme une baraque a frite et t'as pas envie de voir ce que deviens une femme frustrée par un mec qui merde à la fin.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 25.05.17, 22h21 par Jalapeno
  • [+1] Post responsable le 25.05.17, 22h23 par Onmyoji
  • [+1] +1 le 01.06.17, 11h53 par Arawyn
A mon humble avis : tu te trouves toutes les excuses possibles (le couple, les exams...) pour ne pas coucher avec elle parce tu as peur de la panne. Du coup, tu ne fais que retarder l'échéance et te mettre plus de pression => cercle vicieux.
C'est con, parce que cette fille te plait plus que tu ne veux te l'avouer et que tu lui plais aussi. Commence par voir ça comme un enchaînement de bons moments et si t’arrive pas à bander au final, t'as toujours dix doigts et une langue, c'est pas un drame, sois créatif :mrgreen:
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  • [+1] Ca va mieux en le disant le 25.05.17, 22h24 par Onmyoji
  • [+1] 100% d'accord le 25.05.17, 23h27 par voucny
PS : le côté "si j'veux c'est quand j'veux" c'est du bullshit. Tu le fais ou tu ne le fais pas. Point barre. Le potentiel c'est ce qui rassure les puceaux de 40 ans quand ils se rendent comptent qu'ils ont raté des trucs au passage.
Damn boy.
Je n'aurais pas dit mieux!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 26.05.17, 10h01 par The_PoP
Voilà, tout a une fin, il s'agit du dernier FR avec l'Espagnole.
FR : Le mot de la fin
Ces derniers jours ont été intenses. Très peu de sommeil, beaucoup de joie, des doutes aussi. La fatigue s’accumule et je m'en rend compte avant hier pendant ma cession de badminton ou je me tape un petit malaise.
Dans un petit, mais assez habituel, accès de déprime je décline une soirée ou l'Espagnole m'invite à se rendre pour aller trouver G.
G, c'est mon pote asexué, j'en parle ailleurs dans le journal. Aucun désir ni affectif ni sentimental pour les femmes ou les hommes, peu sociable, mais doté de l'un des esprits les plus aigus que je connaisse.

Abreuvé de son excellent Rhum, je me lâche un peu.
Oldboy : Ouais, avec l'Espagnole on flirt mais tu vois j'sais pas trop blablabla.
G : Il ce passe quoi ? Tu lui plais à mort, elle te plait, elle est sympa, déjà intégrée dans le cercle social et tout.
Oldboy : Non mais ouais, elle veut juste un plan cul, moi j'sais pas, pis les examens ,et pis ça foutra la merde si ça foire blablabla
G : C'est marrant tous ces doutes, t'as jamais été comme ça. J'veux dire, ton ex, les autres et tout. Ca marche pour toi, les filles, que ce passe-il ?
On poursuit la conversation, je prend discrètement ma moto bourré, rentre et me fais dégueuler. En fait, la personne IRL qui me connait le mieux n'a juste rien remarqué toutes ces années. Aucun changement tangible. Pas d’impressionnante dégradation de mon physique. Pas de lacune dans ma conversation. Rien de notable dans mon comportement. Rien. Donc finalement, c'était moi. Pas la ville trop petite ou j'habite, pas le cercle social, pas mon manque de thune, pas la perte de mes abdos, pas mon enfermement sur moi-même. Pour lui, je suis toujours resté Oldboy, le gars du groupe qui a un petit succès et sors avec les plus belles filles. La seule et unique chose qui a changé, c'est mon propre regard. Tout ce temps.

A son initiative, G organise des grillades dans son jardin et me suggère fortement d'inviter l'Espagnole, qui s'empresse d'accepter. L'amie de l'Espagnole qui sort avec mon pote sera là, ainsi que ce dernier. Entre amis, donc, et c'est tout.

Elle souhaite s'y rendre à pied car, dit-elle , elle ne m'a jamais embrassé à jeun. C'est pas faux, et ce sera chose faite, et ça sera bien.
Au début, L'Espagnole semblera un peu empruntée, et gardera ses distances. Mais à mesure que la soirée se déroule, pleine de rires et de bonne bouffe, elle viendra se lover contre moi pour ne plus quitter mon giron, à son évidente satisfaction, celle de nos amis et je dois bien le dire,à la mienne.

Spontanément, durant cette soirée, elle me parlera un peu de son ex, qui lui tapait sur la gueule. Malgré le fait que je me sois calmé depuis des années, je me tape encore une sale réputation de fouteur de merde dans certains cercles et je ne la blâme pas d'avoir un peu enquêté sur moi à ce sujet. Elle me parlera aussi de sa méfiance, du fait que comme G et bien d'autres, inexplicablement, elle me perçoit comme un séducteur. Elle craint qu'une erreur puisse pénaliser son amitié avec la fille qui sort maintenant avec un de mes meilleures amis.
Avec une franchise qui ne m'est pas coutumière, je la rassure sur les deux tableaux. La soirée fut excellente, nous rentrons, malgré un épuisement presque total, je l'invite chez moi.
Nous n'irons pas jusqu'au F-Close, elle étant indisposée et moi, pour parler franchement, trop crever pour lever Majesté. D'ailleurs, ça fait 2 bonnes semaines qu'il est en repos, ce qui n'est pas habituel, je vais simplement diminuer un peu le sport et être moins drastique dans ma diète. Mais ce fut bien quand même.

Elle me quitte à grand peine au matin, son regard et son attitude n'ont plus rien d'ambigus. Plus qu'une attirance physique, c'est des sentiments qu'elle a développé pour moi. Je dois me reposer maintenant, pour la revoir bientôt et cette fois, pour parler clairement et conclure ce FR avec ma poésie coutumière, lui péter la vulve.
C'était le dernier FR, car les points de détails qu'il reste à régler, je les réglerais tout seul. Concernant le sexe, 5 ans de pornos à me soulager exclusivement sur mes fantasmes et une grande fatigue physique ont eu raison de moi pour ce coup, mais pas pour longtemps. En outre, au besoin, elle ne manque pas d'ouverture d'esprit.
Concernant ce que je veux, c'est assez simple. Je me vois bien avec elle, pour 3 semaines, pour 3 mois, pour 3 ans. J'en sais rien, à vrais dire, je m'en tape. De son côté, c'est plus sans aucun équivoques. Si elle souhaite toujours rester discrète vis à vis de certains cercles, elle me traite désormais tout à fait comme une fille traite son mec.

Je vais laisser les choses se faire, tranquillement, profiter d'un soleil Suisse pour une fois chaud, d'une jolie fille, d'amis cool.
Finalement, ce que j'éprouve après 5 ou 6 ans tout seul, ce n'est pas de l'exultation, pas une joie étrange et déraisonnée mais une calme sensation de.... retour à la normale.
Je vais rester dans le coin, cela dit. A défaut de pouvoir payer des tournées pour l'instant, j'espère pouvoir rendre un peu de ce que tant de gens ici m'ont donné pendant tant d'années.
Parce que si ça se trouve, plein de types ici sont finalement également leur pire ennemis et pourtant à une partie de paintball et un conseil pour une fois suivis de régler leurs problèmes. Et ça les amis, croyez moi, c'est con !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 28.05.17, 07h35 par The_PoP
  • [0] Cool le 28.05.17, 07h45 par Onmyoji
  • [+2] Constructif le 28.05.17, 08h26 par Apheleia
  • [+2] Yesssss! le 28.05.17, 16h18 par James_Aubrey
  • [0] Like ! le 28.05.17, 17h40 par Jalapeno
  • [+1] Yesssss! le 28.05.17, 18h48 par runes
  • [+2] Cool le 28.05.17, 20h15 par Allandrightnow
  • [+3] Like a boss ! le 29.05.17, 09h59 par r-0
  • [+3] Like a boss ! le 01.06.17, 11h59 par Arawyn
Une année plus tard, je suis lessivé.

La relation se termine avec l'Espagnole et fut pour le moins houleuse. Mais putain, qu'est ce que j'ai appris. Tout expliquer serait trop long, mais en vrac j'ai pu réaliser : Ma dépendance ( le mot n'est pas vain ) au porno et à l'alcool, le fait que je me suis laisser aller toutes ces années au-delà du concevable, en ce qui concerne notamment mes aspirations et la tenue de mon appartement. Une année de disputes presque quotidiennes, de crise de nerf, de pétages de plombs.

Mais j'ai appris. C'est la première fois que je sortais avec une femme. Par là, j'entend une femme de mon âge ayant une véritable expérience, sur le plan sexuel notamment. J'ai beaucoup appris.

C'est la première fois que je passe " des vacances en famille " et d'une manière plus simple, des vacances avec ma nana. J'ai beaucoup appris.
C'est la première fois que je laisse presque totalement tomber une partie de mes potes, féminines notamment, devant la jalousie maladive d'une femme. J'ai beaucoup appris.
Il y a tant à dire. J'en ai tellement bavé. Mais j'ai tellement grandis.
C'est la première fois que je me livre à des crises de rage et de désespoir aussi intense. Et pourtant, j'en ai eu. Là-aussi, j'ai appris.

Il y a tant à dire. Aussi calamiteuse que fut cette relation, je ne la regrette pas. Il y a de ça une année, j'étais un mec aux services sociaux, ramant pour finir ses études, totalement seul depuis 5 ans, gros fumeur, accro ( il faut se l'avouer ) à l'alcool. Prisonnier de mon manque de moyen, de mes démons, de ma petite ville morte que j'ai tant maudis. Il me manquait tellement d'expérience, un pan de vie entier.

Mais j'ai eu mon diplôme. Avant même d'en avoir terminé la défense, j'ai eu une proposition de job. Avec un salaire sans commune mesure avec celui que j'avais jadis, sans parler de mes moyens pendant mes études. Exit le statut de cas social.
Bye bye petite ville morte et appartement vieillissant. Si je me suis attardé dans mon trou, c'était pour rester proche de l'Espagnole, avec qui j'étais voisin. Autant dire que je n'en ai plus envie et, ayant maintenant les moyens de louer un bel appartement près de mon job, je vais foutre le camps sous peu dans une vraie ville, pour essayer de me bâtir une vraie vie sociale.

Je suis seul à nouveau, certes. Mais je ne fume plus du tout, ayant passé à la vapote, définitivement. Je bois beaucoup, beaucoup moins, sevré par l'Espagnole qui ne me laissait pas faire. Je suis plus svelte que jamais, sans trop savoir pourquoi. Les amies que j'ai laissé tomber, miraculeusement, ne m'en tiennent pas rigueur. J'ai un excellent statut professionnel, du fric, et un avenir. Je suis seul, mais j'ai appris.

Ne reste qu'à trouver un petit appartement à mon goût et à expérimenter à nouveau. J'ai jamais eu de coup d'un soir, de plan cul, j'ai jamais réussi à me faire rapidement de nouveaux amis. Il me reste encore à grandir un peu.

Mais putain, j'ai appris.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bien joué le 29.05.18, 07h20 par The_PoP
  • [0] Constructif le 29.05.18, 08h40 par Jalapeno
  • [0] Constructif le 29.05.18, 08h57 par Allandrightnow
  • [0] La suite, vite ! le 29.05.18, 09h32 par voucny
  • [0] Bien joué le 30.05.18, 02h45 par James_Aubrey
  • [0] Cool le 30.05.18, 03h32 par Iskandar
  • [0] La suite, vite ! le 05.06.18, 19h29 par r-0
C'est dingue quand même.
2 jours sans mater un porno et je sens ma libido remonter. Mais si je matte pas de porno, je me réveille à 3h du matin avec une bitte de bois et impossible de dormir, même après m'être soulager. Connerie. J'ai plus de mal à lâcher le porn que la cigarette, je déconne pas.

Depuis mon dernier passage, je suis en mode gel, comme ça m'arrive parfois. Ça peux durer des années. Je fuis les gens, je m'enferme tout le week-end à faire des montages pour youtube qu'absolument personne ne regarde, je m'occupe.

L'explication est assez simple : J'ai envoyé mon dossier complet à une université et j'attend la réponse. J'ai ajouté une lettre aux documents obligatoire qui dit, en substance : Wesh je sais que je suis censé perdre 6 mois de ma vie à faire une passerelle de merde ultra difficile pour venir étudier chez vous, mais j'ai pas envie alors merci de m'accepter, wallah.
En gros, ça dit ça. C'est le message de base quoi.

Niveau vagin ( pas le mien ) y'a du pour et du contre. Le contre, je commence par ça car je dois entretenir mon image de mec trop D@rK et négatif, le contre c'est que je vais arrêter totalement de voir mon ex je pense. Elle veut qu'on reste amis, si possible sans ambiguïtés, mais c'est chaud pour moi. Motif ultime, la paresse. J'y reviens après.
Le pour, c'est que j'ai fait jouir Wing 2 fois et que j'ai pris mon pied aussi. Elle pensait que nos quelques relations sexuelles étaient toujours foireuses " parce-que je voulais la préserver ". Putain, si les gens lisaient un jour mes journaux... il n'y a que moi, toujours, que je préserve. Mais j'ai hâte de lui faire tâter au bdsm, c'est planifié.

J'parlais de mon ex et de paresse. J'aime les bombes, comme les PUA et les talibans, mais c'est difficile à trouver. Depuis une dizaine d'année, j'ai un putain de mal à séduire. A faire des rencontres, nouer les premiers liens. Tinder et compagnie ont niqués le " game " que je pouvais avoir jadis sur MSN. C'est pas à ma gueule que je me démarque, mais à mon " charme ", à mon humour, à ma conversation.

J'ai sans arrêt cette petite voix de merde qui me dis " tu chopperas plus jamais une fille comme elle. Ou comme celle d'avant. Ou celle d'avant ". Objectivement, je sais que c'est des conneries. Objectivement, les rares filles avec qui j'ai couché, 90% des mecs en toucheront jamais des pareilles. Donc je dois forcément avoir des atouts considérable. C'est obligé, fodes.

Seulement, je suis un vrais marginal. Je dis pas ça par gloriole, ni par fierté, putain je m'en passerais. Vraiment. Je suis solitaire, à la limite parfois de l’asocial, j'ai une sexualité compliquée, des addictions diverses et des envies mal définies.
Une partie de moi à envie de rencontrer de jolies femmes, de les séduire, de jouir de leur compagnie. De conquérir, tel un Casanova attardé. Une autre partie de moi vomis tout ça et envisage la castration chimique et une vie d’Hermite.
Une partie de moi à envie de refaire un profil Tinder, comme tout le monde, de galérer, comme tout le monde, et d'être déçu, comme tout le monde. Une autre partie de moi reste convaincu de valoir mieux, que les tops modeles devraient venir à ma rencontrer et s'empresser de me sucer la bite, pacque je le vaux bien.

Bref.

Je sais que c'est pas par accident que les quelques nanas que j'ai touchés avaient une telle " valeur ". Je dois donc logiquement pouvoir réitérer. Mais le début, la phase de rencontre, est un problème énorme, de plus en plus difficile a surmonter.
Et une partie de moi est également consciente qu'au delà d'un avenir pro radieux, c'est l'envie de fuir mes déception qui me pousse à foutre une fois encore ma vie en jeux à travers un chamboulement complet.

J'voulais un bel appart dans une ville cool et un boulot classe et bien payé pour être tout près des boites de nuits et ramené des nanas chez moi et tout. J'ai tout eu, sauf les nanas. Nouvel essais.
Je sors d'une réflexion-descente-de-coke et je me fais violence pour le noter ici, pour pas oublier une fois de plus.
5 heures de monologues tout seul dans mon appart, comme un bon gros psycho. Putain, cette fois j'espère pouvoir le garder dans un coin de ma tête et ne pas le noyer dans le bruit blanc, comme je le fais depuis 20 piges. De mémoire, c'est pas la première fois. Mais le bruit blanc, toujours.

Mon ex l'espagnole m'a proposé de m'amener à une soirée privée ou son plan cul actuel se trouvait. Même si nous sommes amis désormais, c'est un risque énorme que je n'aurais jamais pris jusqu'à récemment. Honnêtement je faisais pas le fier, mais conscient des effets étranges et introspectifs de la coke ( c'est mal, ça fait pas ça chez tout le monde du tout) j'en ai pris et je me suis confronté au réel. La soirée était excellente, j'ai parlé à tout le monde, elle a été très prévenante. Elle est partie avec le gars, elle l'a préféré à moi. Pour la toute première fois de ma vie, ça a fait naitre une réflexion et pas une vague de douleur ou de rage totalement irrépressible. C'est ce que je voulais vérifier, après tant d'années à potasser mon self-control et, étrangement, la coke me rend tellement gentil qu'elle a rendu ça possible.

La vrais bizarrerie chez moi, la vrais raison de comme l'avait très justement dis quelqu'un ici, mon " inaptitude au bonheur " est sous mon nez. Mais je la noie derrière des faux semblants, derrière une routine, dans des livres, des jeux vidéos et de la picole depuis tellement longtemps que je lui ai trouvé tous les faux nez possibles : Alcoolisme, prise de poids, perte de poids, manque de cercle social, mauvais job, mauvaise ville, mauvaises études. J'en passe. Des années et des années.

Qu'est ce qui me fait vraiment kiffer dans la vie? Qu'est ce qui me rend vraiment heureux? J'aime des tas de trucs. Geeker. Picoler. Lire. Voir du monde. M'isoler. Mater un film. J'aime bien tout ça.
Mais quels sont mes souvenirs heureux? Vraiment ? C'est aberrant, mais c'est les fois ou j'ai close. Les rares fois ou j'ai été choisi, préféré. C'est mes moments vraiment heureux. Sincèrement, c'est mes moments de félicités, ces fois ou le trou que j'ai à la place de mon ego s'est vu comblé. Ce putain d'ego.

Pourquoi j'ai jamais été au pute et pourquoi je préfère me branler? Pourquoi je suis resté 6 ans dans un célibat absolu après ma rupture avec la bombe que j'avais close après la découverte du site? Parce que j'ai passé les 20 dernières années à me construire un personnage maintenant tellement puissamment mêlé à ma personnalité que je n'arrive plus à faire la différence. Un mec dur, un mec cynique, blindé. Un player, un joueur. Un menteur.
Je suis doué pour me bâtir une zone de confort. Doué pour créer un bruit blanc qui me permet de rester constamment dans un état de non-insatisfaction. Pas d'insatisfaction, juste de la non-insatisfaction. Jamais vraiment malheureux, jamais vraiment heureux. En évitant les risques, en évitant tout sauf d'admettre de voir la réalité en face. J'en avais déjà parlé ici, je le sais, je l'ai quand même oublié.

A l'âge de 13 ans, pour une raison que j'ai jamais trop comprise, j'ai été " mobbé " par mes camarades de classe. Pas de coups, juste des réflexions, des évitements, des critiques. Du très banal, les recréations dans les chiottes tout seul car j'avais honte d'être rejeté, un journal de " critique de oldboy " qui circulait, les filles qui se moquaient de moi et j'en passe. Rétrospectivement, ça a été fait d'une manière très subtile et très " adulte " c'est probablement pourquoi je n'ai jamais physiquement réagi. C'était superbement insidieux et inexpliqué, subtil. Je me suis réfugié dans les jeux vidéo et j'ai doublé mon année, puis je me suis fais des amis et j'ai rencontré ma première copine. Et puis la vie et tout.

Je suis conscient depuis belle lurette que cet épisode est, à minima, une des clefs de ce que je suis devenu. De ma terreur du rejet, qui a fait de moi un être si dur et si froid. De mon obsession pour les " closes " tempérée par un manque de confiance en moi profond qu'aucune drogue ne parvient vraiment à vaincre. Cette envie d'être préféré a dévoré le reste, les envie de sexe, les envies d'aventures, les autres joies de la vie. Je sais, au fond de moi. Mais j'ai choisi de l'oublier dans une routine, dans un quotidien lisse, insipide, sans joie ni tristesse.
Vide.

C'est pas la ville, c'est pas mon attitude, c'est pas l'alcool, c'est pas mon job, c'est pas mon cercle social, c'est pas les filles. C'est ce putain de trou dans mon ego que jamais je n'ai réussi à combler. Jamais.
Je me suis fais la reflexion ce soir que TOUTES les filles avec qui j'ai couché ( c'est à dire 6 en comptant wing) ont été faite sur le même exacte shama :

D'abord je suis devenu " ami " avec elle, pour me rassurer. Puis j'ai rien fait, même si j'en avait envie. Puis un mec les a embrasser ou a essayer, j'ai pris la nique, gagner la fille. Je suis devenu le prix, j'ai restaurer mon ego.
Pas pour le sexe, pas pour l'amour, pour rien. Pour posséder, pour combler le trou. Et après chaque rupture, tout s'envolait et je m'employait à enterrer le problème sous 2 milliards d'explication foireuse sur mon manque de succès. Juste... de l'ego. Pour faire taire à jamais cette période tellement enfouie en moi, en vain.

J'ai l'absolue certitude maintenant que c'est le point pivot de ce que je suis. Ce type routinier, qui change de ville ou de job en pensant trouver une solution. Jamais vraiment heureux, jamais vraiment malheureux. Cet ancien jaloux maladif qui cherche sans arrêt une réponse. C'est aussi con que ça. J'ai tout bâti là-dessus et à 34 ans, les fils sont emmêlés. Mais la raison, la cause, ce que je suis, c'est ça.
Le paradoxe : La seule chose que j'aime, c'est être préféré. Ma peur du rejet d'une personne que je CONVOITE bloque tout en moi. Je déprime / picole/ devient franc-fou, ce n'est pas attirant alors que je m'imagine au fond de moi que la fille me tombera dans les bras, me CHOISIRA malgré tout. Le serpent se mort la queue, je vais de déception en déception, restant parfois des années entière tout seul à me branler en me demandant si c'est hormonal. Je m'endurcis. Je m'habitue. Je passe le temps. Je crée du bruit blanc.

Franchement, j'ai pas la moindre idée de comment régler ça, si c'est ne serait-ce que réglable. C'est trop vieux, le temps passe. C'est peut-être trop tard. Trop menti aux autres, trop menti à moi-même. Trop pris l'habitude de vivre comme ça.

J'ai jamais eu de coup d'un soir. J'ai jamais vécu en couple dans un appartement. J'ai, honnêtement, jamais eu envie de tout ça au fond. Je voulais juste que la personne que je convoite me préfère à d'autre, je voulais juste un close, pour combler ce putain de trou. Rien d'autre ne me rend vraiment heureux. Rien ne remplis le trou.

Je pense que j'évite soigneusement de penser à tout ça car c'est foncièrement idiot et pas facile à régler. Si je voulais une copine, de l'amour ou autre, franchement je trouverais je pense. Si je voulais juste du cul, pareil. Mais mon moteur unique est mon propre regard sur moi-même. Et je sais parfaitement que quand j'irais me coucher, au reveil, je regretterais d'avoir écris tout ça ou d'en avoir parler à l' Espagnol. Je remettrais la carapace et chercherais à être heureux de 2000 manières différentes, tout en décidant que ça n'en vaux pas la peine. J'aurais mes petites joies, mes petits soucis et je prendrais de l'age. Le bruit blanc
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