La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Merci pour ton message FK.
Pas grand chose à ajouter, c'est juste sur la plupart des points, dont j'ai déjà pris conscience par ailleurs.
Je pense que l'amertume / regret que tu éprouves, c'est parce que tu vois encore dans son souvenir une nana d'autant plus rare et précieuse que tu ne l'as jamais vraiment possédée [...] tu regrettes une idée que tu t'es fait d'elle; pas elle à proprement parler
Ca l'a été à un moment, ça ne l'est plus maintenant parce qu'effectivement j'ai réalisé que le déséquilibre entre son investissement et le mien était trop grand. Ça n'a pas et ça n'aurait pas pu marcher. En fait, j'en suis arrivé à un stade où je ne l'idéalise plus, où je n'ai plus vraiment de regret "conscient". Je sais à quoi j'ai échappé, j'ai réalisé qu'elle a des problèmes profonds qui lui reviendront un jour en pleine à face s'il ne sont pas résolus (et sans doute dans la figure de son mec si elle encore en relation à ce moment là).
Ce deuil que tu essaies de la forcer à t'aider à faire, c'est pas une démarche qui s'adresse pas à elle; c'est une démarche qui s'adresse à toi
Absolument, c'est ce que je disais plus haut.
Je sais que moi, cette réalisation m'a aidée à oublier une nana qui m'a longtemps hantée (et qui revient encore parfois dans mes rêves) : réaliser que c'était pas d'elle dont j'étais fou (genre, cosmiquement, de quoi détourner les planètes de leur trajectoire), mais de l'idée que je m'étais inventée de elle+moi.
Au final, on en revient à ce bon vieux concept de "one-itis".
Essaie de revenir à Pepper l'humain, pas Pepper l'idée, ça peut aider à désamorcer l'amertume, la colère pas digérée.
C'est tout à fait ça. Et je pense que cette rencontre peut m'aider à finir de rationaliser le travail déjà entamé à distance. Confronter l'idée que j'en garde à la réalité.
Je sais pas si ça t'est utile, si je t'ai bien compris, mais c'est ça que la lecture de ton journal m'a évoqué.
Oui c'est utile, comme l'intervention d'Onmy, parce que même si vous n'avez pas toutes les cartes en main ça remet les chose en perspective, et des mots sur des éléments qui sont encore un peu flous / à demi-conscient.
A côté de ça, tu as Emma avec qui ça semble matcher super bien, et où, peut-être (si j'ai pas mal lu), manque juste la passion ? Mais la passion, oui c'est le feu, mais c'est aussi de la merde. Souvent, la passion (passé le rush hormonal des premières semaines) ça se résume à juste du drama bien marketé, une pincée de tragédie, de rendez-vous manqués, l'absence de ce chaos doit pas faire mépriser une relation stable et satisfaisante par ailleurs.
Oui, leçon durement apprise. Je pense qu'il y a aussi moyen d'"empassionner" une relation stable, en tous cas par moment, mais je développerai ça dans un autre post.
Re, j'espère que mon message ne t'a pas paru condescendant ou trop basique. Ça m'a paru pertinent de souligner tout ça, parce que je sais que même si on est du côté des gens un peu smart, parfois c'est facile de pas voir le truc juste en face de soi.
Mais si t'en déjà conscient de tout ça, c'est cool.
Pour ce qui est de l'entrevue elle-même, je sais pas si tu arriveras à lui faire dire tout ce que tu voudrais. Je sais même pas si c'est vraiment souhaitable ou approprié, même si je comprends ta démarche (la crainte c'est qu'elle ne soit pas actrice concernée, volontaire de la démarche, avec risque de frustration et de ressentiment supplémentaire pour toi à la clé si elle ne joue pas le jeu ou se dérobe à nouveau parce que pas envie de passer sur le grill)
Mais il peut être intéressant ceci dit que tu écoutes ce qu'elle te dit, y'aura peut être des choses à entendre au-delà de la mauvaise foi et des excuses, douteuses ou pas.
Gaffe aussi à pas retomber sous le charme. Quand on a été hypnotisé par quelqu'un, on peut facilement replonger, c'est pas le cerveau conscient rationnel qui pilote, c'est l'émotionnel pur donc méfiance...
Mais il peut être intéressant ceci dit que tu écoutes ce qu'elle te dit, y'aura peut être des choses à entendre au-delà de la mauvaise foi et des excuses, douteuses ou pas.
C'est l'idée au final. Je ne vais pas la cuisiner, juste amorcer la conversation et on verra où ça ira.
Mais merci pour ton intervention vraiment, ni condescendant ni trop basique, juste des rappels parce qu'au final on est humain, smart ou pas
Il est midi, on s'est donné rendez-vous dans un parc, le soleil brille.
Il est midi quart, elle n'est toujours pas là,. Il n'est pas exclu qu'elle ne viennent pas, le stress monte un peu. Je m'allonge dans l'herbe et je regarde les arbres.
Elle a trois quart d'heure de retard mais elle est finalement là. C'est une femme de la trentaine comme il doit y en avoir une centaine dans ce parc. Jolie mais pas particulièrement belle, elle n'est plus nimbée du halo blanc de l'amour, ni déformée par le prisme de la colère. Je m'assieds, elle aussi, on parle peu. Elle a raté son train, elle a quand même pris le suivant.
Tu te sens comment ? Content mais stressé. Sourire crispé et lunettes noires, on est deux.
Elle me dit en blaguant à moitié qu'elle avait peur que je la découpe et que je fasse disparaître son cadavre. Je la rassure, à moitié également.
On va discuter quelques heures en buvant des bières. Il y a des moments de tensions évidemment, elle est sur la défensive sur certains points, moi sur d'autres.
La tension sexuelle et le charme ont disparu. C'est une bonne nouvelle, et je pense un des principaux intérêts de cette rencontre. Intuitivement je savais qu'il y avait peu de chances pour que je la désire encore après tout ce qui s'est passé, mais mon corps et mes tripes me l'ont confirmé.
J'ai aussi récolté quelques pièces de puzzle qui sont venus compléter mes intuitions. Oui elle était psychologiquement malade, en burn-out, au moments où nous avons débuté et terminé notre relation. Complètement coupée d'elle même, alternant phase d'euphorie et de dépression.
Ça n'excuse pas tout selon moi et elle a réitéré ses excuses pour ses dissonances et son manque d'empathie.
Je me suis excusé pour ne pas avoir été plus à l'écoute alors qu'elle était en souffrance. J'étais amoureux, passionné, intoxiqué, mais ça n'excuse pas tout non plus.
Elle m'a dit qu'elle n'avait jamais imaginé avoir tant d'importance pour moi. Normal, vu qu'elle ne m'accordait pas autant d'importance de son côté. C'est un fait qu'elle n'a pas nié non plus.
Certaines choses ne font pas plaisir à entendre. Forcément, il a fallu se replacer dans la noirceur de cette période, mais le sang n'a pas coulé, les cicatrices ont tenu. On a aussi parlé de nos projets et de nos vies actuelles. Elle est toujours en relation, toujours sur le départ aussi... Bref, ça s'est bien passé dans l'ensemble, sans doute aussi bien qu'il était possible de le faire dans ce contexte.
Que va-t-il se passer après ? Probablement rien, et tant mieux sans doute. Je suis en paix avec l'idée de clôturer le dossier Pepper là-dessus, j'ai l'impression que cette entrevue a apaisé beaucoup de choses en moi. Auto-persuasion, peut-être. C'est encore frais, on verra ce qu'il en est dans quelques semaines.
J'ai démarré une nouvelle trêve alcoolique de 4 semaines. Pas d'alcool, pas de clopes non plus, les deux étant de plus en plus intrinsèquement liés chez moi. J'ai cette petite hantise de devenir fumeur régulier alors que je ne suis qu'un gratteur occasionnel à la base. Curieusement cette crainte est sans doute plus efficace que le spectre d'un alcoolisme qui n'a jusqu'ici qu'un impact très limité sur ma santé (ça s'appelle un bide à bière et c'est culturellement accepté ).
Est-ce que j'ai un problème avec la picole ? Oui, bien sur. Tout comme mon cercle d'ami, une partie de ma famille et de la population aussi. Il faut être complètement alcoolique et stupide pour s'enquiller des litres de bibine jusqu'à grossir, vomir, jusqu'à être HS plusieurs jours par mois. Je le suis, nous le sommes.
J'ai passé d'excellents moments avec l'alcool, qui a pour moi toujours été associé à la fête, à la perte de contrôle conventionnée et partagée, et aux diverses libations qui l'accompagnent. Mais cet éclat s'use avec le temps. Dernièrement je ressentais une certaine lassitude en saisissant la première bière de la soirée. Je sais comment ça commence, comment ça finit. Si être saoul rime juste avec gueule de bois, l'aventure n'est plus vraiment là.
J'ai beau consommer régulièrement, et dans des quantités que certains jugeraient déraisonnables, ces trêves sont devenues régulières depuis 4-5 ans. J'y prend un plaisir un peu masochiste, celui de dompter cette addiction par la discipline. Un semblant de "j'arrête quand je veux" peut-être illusoire. Car je n'ai pas vraiment envie d'arrêter. Juste envie que ces substances gardent leurs effets. Qu'elles continuent à me procurer de l'excitation et pas une routine ronronnante.
C'est donc en mai et dans la joie que je promène ma gourde d'eau dans les bars undergrounds, buvettes de centre sportif, apéros en terrasse, jams dans les parcs et autres fêtes familiales. Le plus beau c'est que j'y parviens toujours et avec finalement peu d'effort. Au grand désespoir de mes potes qui commencent pourtant à être blasés... et un peu admiratif, il faut bien le dire.
Ah oui, c'est l'occasion parfaite de reprendre la course à pied avec en ligne de mire mon semi-marathon fétiche. Et un semblant de summer body, qui sait ?
Girl(s)
Avec le printemps vient également d'autres tentations, ou plutôt d'autres questions. Lorsque je suis revenu à la Grande Ville, j'ai mis en place diverses stratégies pour élargir mon cercle social (la plupart de mes amis étant en couple)... et implicitement rencontrer des meufs. Ça a plutôt bien marché, et le problème c'est que ça marche toujours. Les diverses associations, squats et bars que je fréquente (et organise dans certains cas) sont fréquentées par moult femmes mignonnes, douées et intéressantes. Les signes d'intérêts et les opportunités sont légions.
D'un autre côté tout se passe bien avec Emma. Elle voit ce qui gravite autour de moi, et je me dis que cette pseudo-compétition joue de toute façon en ma faveur (tant que je n'y donne pas suite). Elle est douce, compréhensive, peut-être un peu trop. Le sujet du polyamour vient parfois sur la table, de sa propre intiative. Je la sens partagée entre l'insécurité et la curiosité. Je lui ai déjà raconté mon expérience dans le domaine : c'est une pratique exigeante et risquée. L'issue en est bien souvent fatale pour les relations impliquées.
Il y a toujours deux voix dans ma tête. Mon passé poly me dit : tu pourrais avoir le beurre et l'argent du beurre. Mon expérience me dit aussi : tu as de la chance d'avoir rencontré cette femme-là et d'avoir échappé aux autres qui ne te convenaient. On sait ce qu'on a un, on ne sait pas ce qu'on aura. C'est un socle monogame comme un autre.
Objectivement : on prend toujours beaucoup de plaisir à être ensemble, la relation est belle et équilibrée. Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Violence(s) Préambule : je vais bien et je ne me plains pas. C'est une réflexion que je garde ouverte et dont je voulais garder une trace ici.
Il y a quelques mois un mec m'a mis un pain de façon totalement gratuite et sans préambule alors que je rentrais chez moi.
Il y a quelques semaines un mec raciste harcelait un ami black avant de mettre un coup de boule à l'organisatrice d'une soirée à laquelle je participais.
Hier, jour de Pride, des connards homophobes jettent des canettes sur deux femmes dont le seul tort était de se promener dans la rue avec un collier arc-en-ciel.
Les agresseurs sont toujours des hommes, certains de leur force et heureux de pouvoir se défouler sur plus faibles qu'eux. La violence physique m'effraye. J'ai peur pour mon intégrité physique évidemment. Mais jusqu'à présent j'avais surtout peur d’abîmer la personne en face de moi. J'ai reçu une éducation fondamentalement non-violente : en venir aux mains est une forme d'échec. Pourtant, petit à petit, ma conception des choses est en train de s'adapter à la réalité du terrain dans laquelle j'évolue.
De façon générale je perçois de la tension dans la rue, une agressivité qui se normalise dans les interactions que j'ai avec des inconnus. Est-ce que j'ai changé ? Est-ce qu'ils ont changé ? Est-ce que j'ai une tête qui ne leur revient pas ? Est-ce que c'est lié à la vie urbaine et nocturne ? J'ai une troisième théorie : la crise économique et sociale que nous sommes en train de nous prendre dans la gueule de plein fouet rend les gens psychologiquement instables.
Peu importe finalement : je ne laisse plus passer ce genre de conneries. Je me suis interposé, j'ai rendu les coups comme je pouvais et avec un succès variable aux agresseurs susmentionnés. Ce n'est pas tant une question de gagner ou perdre un combat, mais simplement un besoin de réagir. La torpeur et l'inaction ambiante me dégoûtent. J'ai une tolérance de plus en plus faible aux injustices, à ce que je perçois comme étant une injustice : ce qui touche, frappe, mes croyances, mes amis, mon clan (et moi bien entendu). Il y a quelque chose de viscéral et de territorial dans cette pulsion.
Alors j'ai de moins en moins de problèmes à défendre mes convictions à coup de poings (et mon cerveau reptilien me dit que c'est aussi une forme de dialogue). Question de survie bien sur, de limites aussi. "La peur doit changer de camp", ou un truc du genre.
Vous me direz : il y a aussi la possibilité de s'extraire de ce climat délétère et d'aller élever des chèvres en Ardèche. J'y songe également.
Le hic dans une relation équilibrée (ce que tu vis avec Emma) est justement qu'elle est équilibrée. Je veux dire que c'est un hic pour des personnes adorant se prendre des pics d'adrénaline avec les drames qui vont bien avec. Très sincèrement je pense que l'on ne peut avoir les deux en même temps. C'est donc une question très personnelle à se poser sur ce qui nous rend vraiment vivant. Et assumer la perte qu'engendre tout choix.
Le climat en ville (et nous n'habitons pas dans le même coin) est devenu délétère, je confirme, circulant pas mal la nuit. Je dirais qu'il y a un avant/après le confinement. Partir ne me semble néanmoins pas la solution car moins il y aura de personnes correctes dans les rues plus la jungle gagnera du terrain. Perso en tant que femme, je suis des cours de self-défense depuis un grand moment parce qu'il est hors de question de restreindre ma liberté d'aller/venir. Et du coup je reste vigilante mais sans peur.
J’habite dans un bled de 900 habitants et pourtant je vois bien que par moment la violence peut aussi y être présente et/où nous rattraper.
J’ai conscience de mon échec égoïste et personnel sur le sujet mais je suis heureux et bien plus détendu.
Ceci dit je sais que cela finira par me rattraper.
Pour la violence:
S'interposer c'est quand on a pas le choix. Quand on peut vaut mieux appeler les flics; c'est à eux de gérer ça et plus la demande est forte et plus ça forcera les politiques à réagir.
C'est un peu le même principe que les associations, c'est bien que certaines aillent au devant des problèmes mais en terme de collectivité c'est juste à chier de devoir se reposer sur des gens quand c'est à l'état de gérer ça.
Dans le cas de la violence, il y a aussi le fait que si tu fous un mauvais coup c'est toi qui risques de finir en taule, et si tu en prends un handicapé ou mort.
Après je te comprends sur les deux plans, la violence est le refuge des incompétents mais certains personnes ne comprennent que ça.
Mais d'une part, si le violence est plus perceptible c'est parce qu'elle est plus fréquente, parce qu'elle est plus intense et plus gratuite. De l'autre, c'est aussi parce que nombreux sont les gens qui pensent se défendre d'autres ainsi, sauf qu'en fait ils réagissent eux aussi à des idées ou comportements qui leurs déplaisent plutôt qu'intrinsèquement violents et agressifs envers eux. En gros ils s'arrogent le droit de taper sur les autres parce qu'ils perçoivent mal certaines choses (c'est un peu le cas de soi-disant antifas qui sont juste des fascistes ordinaires de l'autre camp, et de tous les offusqués qui cherchent une excuse pour justifier leurs pulsions morbides).
Sinon la meilleure réponse si on peut pas dialoguer et que le mec veut en découdre c'est la course, le meilleur art martial. Et j'en ai fait quelques uns, mais tous les profs nous disaient qu'à moins d'être acculé le jeu n'en vaut pas la chandelle. Et aussi que la technique doit être très largement supérieure pour être significative dans la rue pour contrer un avantage physique (en clair la self defense c'est juste psychologique et ça peut donner une attitude qui va être moins susceptible d'attirer les prédateurs, mais ça peut aussi rendre imprudent, et pour les nanas qui sont pas grandes et qui pèsent pas lourd, si y a qu'un gus ça peut éventuellement aller s'il sait vraiment pas se battre ou si c'est juste un casse couilles bourré, mais dans le cas contraire elles risquent de se faire soulever alors qu'elles auront trop confiance).
Et j'aime l'idée de l'honneur mais en vrai quand on voit tous les faits divers c'est mal utiliser son intelligence que de penser que se battre est une bonne solution parce qu'il faut être courageux. Courageux ou pas, plus fort que l'autre ou pas, suffit qu'il sorte un tournevis ou une lame et qu'il te les plante dans la gueule, dans le bide ou la jambe dans une artère pour que tu sois mort, gravement blessé ou handicapé à vie à cause d'un organe endommagé. Pareil avec des coups de pieds dans la gueule ou un coup de poing américain. Tu prends le risque de finir défiguré ou comme un légume.
Alors bien sûr le mal triomphe quand les gens de bien décident de ne rien faire, mais dans 90% des cas les flics sont ceux qui doivent prendre en charge les boulets, pas nous.
Après dans certains cas c'est impérieux, mais entre la situation d'agression directe et les situations qui s'enveniment et qu'on peut voir venir et faire tourner différemment par un coup de fil, on va plus souvent être dans la seconde situation.
Pour ta relation, tu as la chance que ça marche bien avec quelqu'un. Honnêtement, le polyamour et la relation libre, je vois de plus en plus ça comme la tentative de pallier à des relations insatisfaisantes par la diversité, majoritairement*. Et cette insatisfaction vient de la difficulté à s'engager réellement, à faire des choix et des conversions envers l'autre et envers soi. Parce qu'on ne veut pas vraiment renoncer à ses idéaux relationnels alors plutôt que soit accepter l'autre tel qu'il est ou soit décider de passer à une autre relation , par lâcheté, par peur du risque d'être exigeant, parce qu'on veut le beurre et l'argent du beurre (vivre comme un célibataire avec la stimulation permanente), *on habille ça de vertus comme "le respect de l'autre, l'absence de sentiment de propriété, l'ouverture d'esprit". Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais dans les faits le fait que ça ne marche pas dans la majorité des cas montre que ces vertus ne sont en fait pas si appliquées, sinon les complexités inhérentes à ces situations seraient souvent résolues d'entrée.
En clair si tu as des signes d'intérêt tu peux choisir de ne pas les gérer et de rester neutre ou ne pas répondre en retour sur le plan du flirt. Un homme choisit. Si elle a de la valeur objective, alors oui il serait sage d'ignorer ces sollicitations. Parce que tu n'es pas obligé de craquer à un moment qu'importe la sollicitation. Ce n'est pas une question de force ou faiblesse, c'est une question de faire un choix qui n'est pas "je résiste jusqu'à ce qu'elle soit trop bonne ou qu'elle force trop". Le choix ça peut être "Non, point", et là tu laisses pas aux meufs les occasions de te faire déraper.
Pour ton alcoolisme mondain tu devrais peut-être faire un bilan avec un addictologue ou un généraliste a minima. Les cures c'est mignon, mais ça enlève pas les dégâts au cerveau et au foie, surtout si tu te mets des grosses mites. Là tu te donnes l'illusion du contrôle. Ton profil est certainement favorable à des addictions multiples et arrêter vraiment la clope pourrait aider. Après l'impression qu'on a sur le forum est peut-être trompeuse, alors si en vrai tu es un peu angoissé/ stressé, c'est très mauvais pour les addictions en général et ça favorise souvent une perte de contrôle.
Quant à ta vision de la chose c'est sûrement à rééduquer mais la lassitude semble t'y inciter. Après c'est aussi une dynamique de groupe, donc rester avec les mêmes gens ne t'aide peut-être pas. Parce qu'ils sont "admiratifs", mais la plupart vont bien t'inciter à reforcer dès que tu auras mis fin à ton abstinence...
On va en rester au niveau personnel pour ne pas faire de politique
Mais d'une part, si le violence est plus perceptible c'est parce qu'elle est plus fréquente, parce qu'elle est plus intense et plus gratuite. De l'autre, c'est aussi parce que nombreux sont les gens qui pensent se défendre d'autres ainsi, sauf qu'en fait ils réagissent eux aussi à des idées ou comportements qui leurs déplaisent plutôt qu'intrinsèquement violents et agressifs envers eux.
Oui c'est le paradoxe que je pointais. Évidemment j'ai l'impression que ma violence est légitime, mais vu d'en face je suis aussi un agresseur, un connard comme les autres
Le climat en ville (et nous n'habitons pas dans le même coin) est devenu délétère, je confirme, circulant pas mal la nuit. [...] Perso en tant que femme, je suis des cours de self-défense depuis un grand moment parce qu'il est hors de question de restreindre ma liberté d'aller/venir. Et du coup je reste vigilante mais sans peur.
Vous confirmez mon ressenti. On est juste partagé sur les conduites à tenir. Perle, je trouve ça cool que tu aies pris des cours pour maintenir ta confiance en toi et continuer à sortir tard.
PoP, ton déménagement est vraiment du aux problèmes de violence en ville ou il y avait d'autres facteurs en jeu ?
Dans les situations que j'évoque, les arts martiaux et le self defense ne sont pas d'une grande aide (attaque imprévisible, agresseurs multiples, etc) mais comme le dit Onmyoji, ça peut être utile en terme de confiance en soi. Je pense qu'il y a aussi pas mal de choses qui se jouent sur l'aspect extérieur : ces courageux agresseurs s'en prennent à des femmes, des hommes plus petits, plus maigres, plus craintifs. Et par définition ils sont généralement plus expérimentés en terme de combat de rue, sans règle et sans gloire. Ce qui reste une baston exceptionnelle pour moi est la routine de certains.
Néanmoins, je constate qu'on peut très rapidement faire basculer la dynamique, mettre les agresseurs en fuite en rameutant quelques potes ou passants. Sans faire le héros pour autant : si je me retrouve face à 5 types dans une rue déserte, je mettrai mon entraînement de course à pied à profit
La police... c'est un peu la loterie. Soit ils sont dans le coin, soit ils arriveront pour ramasser les morceaux. Les minutes sont trèèès longues dans ce genre de cas.
Comme je le disais, je n'ai pas trouvé de solution pleinement satisfaisante, je suis toujours en réflexion.
Le hic dans une relation équilibrée (ce que tu vis avec Emma) est justement qu'elle est équilibrée. Je veux dire que c'est un hic pour des personnes adorant se prendre des pics d'adrénaline avec les drames qui vont bien avec. Très sincèrement je pense que l'on ne peut avoir les deux en même temps. C'est donc une question très personnelle à se poser sur ce qui nous rend vraiment vivant. Et assumer la perte qu'engendre tout choix.
Franchement je savoure à chaque instant le fait d'être avec une femme équilibrée qui met beaucoup du sien pour faire fonctionner la relation. Je sais que c'est rare et précieux. Je ne pense pas être en recherche de drama. Ce qui me plaisait dans le polyamour c'était la nouveauté, la fraîcheur d'une nouvelle rencontre (je pense que tu vois ce dont je parles ). Mais c'est un puits sans fond, on est d'accord.