Mon histoire

Note : 15

le 28.07.2023 par Shadow2

56 réponses / Dernière par Ulysse57 le 24.02.2024, 20h01

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Comme dit plus haut, pas de psycho de comptoir.

Mais bon …
C'était pour donner un exemple. Si les personnes prennent mal une phrase gentille ou neutre, est-ce que c'est vraiment moi qui ait un problème ?
C'est dommage, ça aurait pu m'aider. Mais bon, j'ai fait les efforts pour grandir moi-même, donc ça devrait aller ^^
Qu’est-ce qui te faisait penser que c’était normal et sain d’agir comme cela (et que c’était pareil chez les autres aussi) ?

Sorry d’aller droit au but un peu cavalièrement mais je n’ai pas trop le temps d’enrober et c’est toi qui sollicite des avis sur ta personne/ton parcours.
J'ai jamais pensé que c'était sain, mais j'ai l'impression que pour les gens, c'est toujours moi qui suis en tort et qu'eux sont absolument parfaits. Et c'est toujours du manque de respect.

Y a un moment où mon copain m'a dit "fermes-la", je me suis énervée en lui disant que c'était pas normal. Il a failli porter plainte pour séquestration parce qu'il voulait partir de chez moi et que je lui ouvrais pas la porte.

Sinon un moment qui m'a fait péter un câble était un moment où il disait que mes harceleurs "avaient peut-être raison". Il sait que j'ai vécu tout ça, que ça fait encore mal. A la fin, il recherchait sur Google le TPL (Trouble de la Personnalité Limite, autrement dit le trouble borderline).
Il se dit pas qu'il faut pas appuyer sur ce qui fait mal, surtout pour moi, la fille qu'il aime ? Je connais aussi son passé (pas facile), je vais pas appuyer dessus pour ensuite dire que c'est de sa faute s'il s'énerve.

Mais si c'est moi qui suis franche, directe, froide et rationnelle, ils pleurent, ils crient, ils détestent ça.
Il voulait rompre, j'ai accepté sa décision, j'ai mis tout ce qu'il m'avait offert sur mon bureau, s'il voulait partir il avait qu'à les prendre. Il a décidé de continuer avec moi. Autant ne pas forcer les autres à rester avec moi. S'ils veulent mettre fin à la relation, ils peuvent. Il m'a reproché aussi de ne pas forcer pour qu'il reste.
Sauf que c'est un principe chez moi, que j'ai compris dans la douleur : ne jamais courir après quelqu'un, peu importe à quel point t'y tiens.

Je dois apparemment tout supporter des autres, mais eux ne supportent pas mes critiques.

Maintenant je me suis énormément refroidie avec les gens et je suis beaucoup plus distante, ça règle une partie des soucis. Je parle pas de ce qui fait mal, je règle mes soucis toute seule, j'exprime pas tellement les émotions (de base je les exprimais pas et j'ai toujours eu du mal pour certaines, mais je les exprime encore moins, j'ai plutôt l'impression de les ressentir mentalement mais pas physiquement).
Après je me dis toujours que c'est plus sain de parler de ce qu'on ressent à des personnes proches (parents, amis, compagnon) que de rien dire à personne et faire une connerie. Mais bon, parfois ça fait trop mal pour rester calme.
Shadow2 a écrit : 02.08.23 Si les personnes prennent mal une phrase gentille ou neutre, est-ce que c'est vraiment moi qui ait un problème ?

Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?

Shadow2 a écrit : 02.08.23 J'ai jamais pensé que c'était sain, mais j'ai l'impression que pour les gens, c'est toujours moi qui suis en tort et qu'eux sont absolument parfaits. Et c'est toujours du manque de respect.

Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?

Shadow2 a écrit : 02.08.23 Je dois apparemment tout supporter des autres, mais eux ne supportent pas mes critiques.

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.
Peux-tu envisager que ta perception des choses peut être parfois éloignée de la leur, sans parler d'une quelconque réalité sujette à interprétation ?

Parce que si je schématise, si tu as un problème avec quelques personnes, il est difficile d'en déduire quelque chose, ils ont peut être un soucis.
Si tu as un problème avec beaucoup beaucoup de gens et d'amis, alors les causes viennent peut être de ton propre fonctionnement.

J'ai tendance à me méfier des gens qui "ont toujours raison". Pour ma part, je trouve que les gens bien dans leurs pompes sont souvent plus nuancés, et se reprocheront davantage de n'avoir pas su convaincre qu'ils ne se glorifieront d'avoir eu raison.

Pour enfoncer un peu les portes ouvertes, j'ai l'impression que tu te dépeins souvent en victime, que ce soit du système ou des gens, et si je lis dans ton propos initial de belles critiques sur les autres, je n'y vois pas tant d'auto critique que cela au fond.
Ceci étant dit, j'ai bien lu que tu avais fait un travail sur toi même et j'imagine que tu as du bosser là dessus pour corriger ce qui te permettra d'améliorer tes relations aux autres comme tu le souhaites.

Bref si tu veux que les choses changent, tu ne peux changer véritablement que toi c'est à dire aussi tes choix, tes actes voir la façon dont tu t'entoures. Sinon tu en reviendras toujours aux mêmes causes qui entrainent les mêmes conséquences.
Salut Shadow2,

J'ai pris la peine de lire ton histoire et ça m'a touché car comme toi j'ai été victime d'harcèlement scolaire et je suis bien placé pour dire que ce sont des blessures qui mettent du temps à guérir.

Il y a pas si longtemps (je vais sur mes 38 et j'ai conscientiser cela il y a seulement 2-3 ans -c'est dire si les sequelles de l'harcèlement peut créer du retard dans ton développement psychique et social-), j'ai réalisé quelque chose de fondamental et de totalement inconscient.

Qui dit harcèlement scolaire dit défèrelement d'un groupe sur ta tronche. Du coup j'ai plus jamais su trouver ma place dans un groupe de gens par après. Et pourtant j'aurai essayé mais justement quelque chose d'insconcent me retenait. Comme tu dois le savoir, le corps a sa propre mémoire. Et vu que j'ai été harcelé par un groupe de gens, j'ai inconsciemment développé des process défensifs dans mes rapports humains pour que ça se passe bien mais pas trop. Comme si je créais un plafond dans mes relations pour empêcher d'atteindre un stade trop intime où je pourrais livrer des faiblesses/blessures et prendre le risque de me faire planter dans le dos par la personne par après.

Donc ton côté froid, c'est peut-être dû à une protection inconsciente de ton 'Toi' car justement tu en as bavé et tu ne sors plus sans ton armure.

Du coup, piste à explorer : détecter si tu as des process défensifs et .... les travailler en étant plus transparente dans tes ressentis (les partager, pas les garder en toi)

Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?


Aucune foutue idée.
Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?
Pour les gens en général !

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.
Je vois vraiment pas où tu veux en venir. Et je me moque pas de toi.
The_PoP a écrit : 03.08.23 Peux-tu envisager que ta perception des choses peut être parfois éloignée de la leur, sans parler d'une quelconque réalité sujette à interprétation ?

Parce que si je schématise, si tu as un problème avec quelques personnes, il est difficile d'en déduire quelque chose, ils ont peut être un soucis.
Si tu as un problème avec beaucoup beaucoup de gens et d'amis, alors les causes viennent peut être de ton propre fonctionnement.

J'ai tendance à me méfier des gens qui "ont toujours raison". Pour ma part, je trouve que les gens bien dans leurs pompes sont souvent plus nuancés, et se reprocheront davantage de n'avoir pas su convaincre qu'ils ne se glorifieront d'avoir eu raison.

Pour enfoncer un peu les portes ouvertes, j'ai l'impression que tu te dépeins souvent en victime, que ce soit du système ou des gens, et si je lis dans ton propos initial de belles critiques sur les autres, je n'y vois pas tant d'auto critique que cela au fond.
Ceci étant dit, j'ai bien lu que tu avais fait un travail sur toi même et j'imagine que tu as du bosser là dessus pour corriger ce qui te permettra d'améliorer tes relations aux autres comme tu le souhaites.

Bref si tu veux que les choses changent, tu ne peux changer véritablement que toi c'est à dire aussi tes choix, tes actes voir la façon dont tu t'entoures. Sinon tu en reviendras toujours aux mêmes causes qui entrainent les mêmes conséquences.
Mais c'est quoi qui irait pas chez moi ? Genre bordel, j'essaye d'être bienveillante même si maladroite sans me renier moi-même (vu que je suis du genre franche et directe à la base), mais ça marche pas. Je sais jamais comment il faut se comporter. A la fois tu dois être ouverte mais pas trop, tu dois juste dire ce que tu ressens mais pas réellement exprimer, etc. Je sais jamais sur quel pied danser. A la fois il faut être hypocrite, à la fois il faut être sincère. Bref, je comprends vraiment pas. Et je vais abandonner, ça fait trop longtemps que je lutte et que j'essaye de comprendre cette mascarade. Les relations, c'est fini pour moi.
@Marco Polo

Alors peut-être que mon process défensif c'est de rester complètement seule et d'être plongée dans mes pensées.
Mon côté froid, je pense qu'il est traumatique mais pas que. Ca a été une part de ma personnalité.
Le truc c'est que les gens essaient de "m'éduquer" et de me dire quoi faire.
Et j'ai plus aucune envie de partager mes ressentis. La société est juste une vaste hypocrisie où on te fait croire qu'il faut être gentil et s'ouvrir, mais c'est faux. Faut être une connasse/un connard et être froid et s'en foutre des autres. En général, j'ai jamais été appréciée quand je me confiais sur ce qui me faisait mal. Par contre, les personnes me couraient après quand j'étais froide et que je m'en foutais d'eux.

Mais je pense que c'est terminé pour moi. J'aurai plus jamais de relations sociales, et je pense que c'est foutu pour l'avenir. Et oui je suis défaitiste, mais clairement quand t'as tout le monde sur ton dos à te haïr au point de vouloir te tuer, au point de dire que tes harceleurs avaient raison, au point de voir les autres se victimiser quand tu hurles parce qu'ils t'ont dit un truc extrêmement blessant... il va en falloir énormément pour que je croie aux relations sociales. Bref, je sais pas ce que j'ai fait au monde, mais j'ai dû être Hitler, Staline ou Pol Pot dans une de mes vies antérieures, c'est juste pas possible autrement.
Si je continue les relations sociales, je vais finir par me flinguer.
Shadow2 a écrit : 05.08.23

Non.

Alors pourquoi a-t-elle réagi comme ça ?


Aucune foutue idée.
Pour les gens en général ou pour une personne en particulier ?
Pour les gens en général !

Idem.

Tu me sembles être une femme intelligente et issue d’un bon milieu socio-culturel.

Donc stp ne m’oblige pas à te faire un dessin en feignant de ne pas voir/comprendre où je veux en venir.
Je vois vraiment pas où tu veux en venir. Et je me moque pas de toi.

Disons qu’il peut arriver que certaines personnes fortement perturbées aient eu une mère particulièrement difficile.
Salut, mes réactions en vrac.

1. Pourquoi les gens ont eu une tendance récurrente à te harceler : ma théorie perso, et je parle d'expérience, c'est que je pense que le milieu scolaire / académique et équivalent est très normatif et qu'il flatte les instincts grégaires, qui poussent à écarter (et dans l'excès : à victimiser) les individus divergents. Plus jeunes, plus fragiles, plus (ou moins) mâtures, trop sensibles, trop excentriques, bref, ceux qui ne rentrent pas/mal dans le moule. Je te lis et immédiatement je me dis que tu es, d'une manière ou d'une autre, (neuro?)divergente.
C'est mon intuition, et c'est pas une insulte (je suis à peu près certain que c'est mon cas aussi), et ça explique tes difficultés / tes anxiétés, et la facilité des groupes à te repousser, voire à focaliser leur hostilité sur toi. Auquel cas, ne reste pas à ruminer ça : désamorce emotionellement le sujet avec un psy de qualité.

2. En réaction à ça, tu es devenue froide, cassante et intolérante aux simagrées de la vie sociale, qui bien souvent est restée coincée niveau cours de récré. C'est fréquent j'ai l'impression chez les gens + intelligents que la moyenne et qui ont été harcelés de manière répétée, et sans doute exacerbé par ta potentielle divergence.
C'est un mécanisme de défense par le haut, en réponse à un trauma qui a sapé ta capacité / ta volonté à t'ouvrir, à te montrer vulnérable, à te remettre en question et à transiger.
Tu sais que les gens sont principalement émotionnels et non rationnels, et ça te gonfle, et tu veux pas jouer à ce jeu-là, mais c'est la condition pour que ça passe humainement. Le tarif à payer c'est que beaucoup de gens ne considèrent pas ta sincérité, ta vulnérabilité comme une monnaie sociale, et n'y verront aucune valeur, ils te marcheront sur la gueule que tu sois de bonne composition / de bonne volonté ou non. Le trick c'est que cette bonne volonté / sincérité ne suffit pas : elle est nécessaire (pour ta santé mentale), mais pas suffisante. Elle ne suffit pas à ce que les cons te respectent.

La seule solution que je vois c'est
- fuir les cons
- chercher les gens bien (respectueux, rationnels, pratiquant la bienveillance et la réciprocité)
- et à ne pas négliger : travailler sur toi pour cultiver ta sincérité, ton intelligence sociale, émotionnelle, ta légèreté, pour que ça passe bien avec les gens bien, et que de vraies relations se nouent. Ça implique de mettre la colère, l'amertume, la méfiance et la rancœur à la poubelle, ce sont des poisons. Certes reconfortants, mais poisons.
Refuse la colère, c'est un cancer.
Mais c'est quoi qui irait pas chez moi ? Genre bordel, j'essaye d'être bienveillante même si maladroite sans me renier moi-même (vu que je suis du genre franche et directe à la base), mais ça marche pas
si ça marche, mais QUE avec les gens qui te respectent et t'apprécient. Et les gens te respectent et t'apprécient uniquement dès lors que vous vous êtes trouvés des points communs, qu'une toile à commencé à se tisser. Sans quoi ta bienveillance n'a aucune valeur à leurs yeux.

La bienveillance, la réciprocité, la loyauté, la gentillesse, on les pratique en arrière-boutique, pas en vitrine. La vitrine, c'est là où se joue la compétition : l'arène de tous les jugements, des mascarades, des simagrées sociales, et dans cette arène la sincérité gratuite et prématurée te vaudra au mieux du dédain (à moins d'être bénie et d'avoir un capital social élevé d'entrée de jeu mais c'est pas le cas sinon tu serais pas là), et au pire, des coups de couteau (tout ce que tu racontes).



Courage.
Tu peux pas changer l'humain, mais tu peux changer d'humains, et te changer / t'améliorer toi.

Je ne crois pas que s'isoler soit la solution. Cherche juste les perles rares qui ne seront pas shitty avec toi. Et taille ton diamant brut pour leur faciliter la tâche.

Et c'est pas facile et tu continueras de prendre des claques, des trahisons et des vexations. Ça fait partie du package, faut se montrer résilient, stoïque face à ça.

Je te dis ça d'expérience, je suis en plein là dedans moi aussi. "Les gens" sont shitty, surtout quand tu es différent, que tu cherches pas à faire /être /marcher comme tout le monde, et d'autant plus quand tes valeurs cardinales sont la bienveillance, l'absence de jugement, la réciprocité et la loyauté : peu de gens pratiquent réellement ces valeurs d'entrée de jeu (voire tout court). C'est la jungle dehors, trouve tes alliés.

Mais tout ça est évidemment plus compliqué (jamais facilité) si tu es shitty toi-même. A minima, tu te dois personnellement d'être "propre" (et il ne faut pas l'interpréter comme "être inflexible / intransigeant", c'est un piège).


Une autre lecture de la situation serait de te demander si l'équation actuelle fait de toi une personne heureuse. Si la réponse est non, modifie les paramètres que tu peux modifier, et essaie d'assainir cette équation autant que tu peux. Joue sur les paramètres (note le pluriel) pour déplacer le curseur vers la droite.

Mais note quand même que le besoin de connexion, d'être vu/compris et apprécié est un besoin fondamental de l'humain, et si tu cherches pas à le nourrir maintenant, même quitte à être frustrée par des résultats mitigés, ça sera pire d'année en année car en prenant de l'âge les gens sont de plus en plus auto-absorbés et de moins en moins disponibles / tolérants / patients.
Ça fait plusieurs fois que je veux réagir mais j'ai pas pu jusqu'ici.
Suite au post de FK et tes derniers, j'ai envie d'aller à contresens.
Psychologiser à outrance c'est inutile et c'est souvent un voile qu'on se met devant les yeux pour pas voir nos fautes et impérities.
Les "je suis neuroatypique", les "relations toxiques", les "PN", c'est souvent de la merde. Déjà parce que ce qu'on appelle le neuroatypisme c'est une forme de "câblage" différent dans le cerveau, d'intégration différente des émotions etc. Et c'est très rare.
D'ailleurs le psy qui te diagnostique ainsi sans un examen sous IRM fonctionnelle, il l'aura fumé.
La vérité, c'est qu'on est souvent "asocial" sans avoir besoin de ça. Parce qu'on a eu une éducation différente, avec des bases différentes, qu'on a pas eu l'occasion d'apprendre à exprimer ses émotions, à participer normalement à une conversation, à se faire des amis. On croit que c'est évident et qu'il suffit d'être soi-même mais quand "soi-même" est un monstre d'égoïsme autocentré et persuadé du contraire (parce qu'éducations d'enfant roi, ou de "flocon de neige unique, précieux et spécial", ou de "meilleur", qui finissent par gonfler la tête), qu'il manque d'empathie (malgré une volonté de comprendre), qu'il est toujours à la ramasse parce que références différentes, langage différent, statut social différent, qu'il veut toujours avoir raison, qu'il a toujours raison en vrai ou au contraire pas tant qu'il peut le croire, qu'il laisse pas aux gens le soin de faire leurs propres erreurs, qu'il pense à leur place, qu'il croit penser mieux qu'eux-mêmes, il y a des chances qu'il soit mis à la marge.
Ajoutez à ça que l'humain est très con, mais aussi revanchard même quand ça n'en vaut pas la peine, que l'effet de groupe fait baisser le QI de 50 points et qu'il suffit de froisser quelqu'un qui est pas très sympa pour en prendre plein la gueule, ou d'être entouré de prédateurs qui voient dans la personne isolée une cible de choix, et ça fait une bonne part des raisons qui amènent "naturellement" le harcèlement.
Je l'excuse pas, j'ai connu ça, et j'ai fini par le comprendre. J'avais toujours eu des potes et toujours été dans des classes mixtes "norms/ gamins brillants mais bien intégrés" jusqu'à ce que dans le mix soient inclus des rebelles en carton pâte pas forcément plus mal classés socio-économiquement que nous mais qui le vivaient plus mal, qui eux n'étaient pas brillants et se vengeaient sur les autres. Évidemment étant l'un des plus notables et moins entouré familialement pour diverses raisons je suis devenu une cible de choix.
Sauf qu'ensuite, j'ai pas rebondi. Et pendant des années, même après avoir brisé ce carcan, j'ai pris plusieurs agressions dans la gueule, même par des bandes de mecs plus jeunes que j'aurais pu défoncer individuellement (mais à 1 contre 15 avec des couteaux ou des caillasses, tu cours pour ta vie). Mais vraiment comme un missile thermoguidé.
En fait, soit je surcompensais, soit je "reconnaissais" en ces gens les bourreaux et j'excitais leur haine.
Encore une fois ça n'excuse rien. Si ça n'avait pas été des fils de chien ils m'auraient pas agressé.
Mais même si au départ ça nous tombe dessus par hasard ou pour des raisons qui ne sont pas dues à notre attitude envers eux, après ça change.
En prendre conscience c'est déjà un pas en avant.

Ensuite, faut revoir ses repères. Si tu te dis que se faire étrangler c'est pas de la violence physique parce que ça laisse pas de bleus, laisse moi te dire que tu es passée plus près de la mort que si on t'avait tabassée.
Je pense aussi que tu penses être bienveillante mais que tu dis des choses sans filtres, et que quand tu te sens enfin assez bien pour participer, tu parles de toi au lieu d'écouter en pensant être dans le sujet, ou en déviant sur des choses qui n'ont rien à voir à part dans ta culture à toi.
Sur le net ça se passe pas pareil parce que tu interagis jamais de but en blanc avec quelqu'un. Il y a toujours un contexte que tu as recherché. Une culture commune quand tu joues sur les mêmes jeux. Donc les gens font les mêmes liens que toi. C'est évident. Par contre tu passes dans la vie réelle, les gens ont beau parler ensemble, pour l'un Beethoven c'est un saint Bernard, pour l'autre c'est un compositeur, pour d'autres c'est ce qu'ils pratiquent au quotidien, mais il n'y a que les deux derniers qui ont une chance de se comprendre.
C'est pas les simagrées des gens, c'est juste normal. Les gens vont pas être forcément tolérants mais pas toujours par méchanceté. Ils se disent aussi que ceux qui sont en marge font souvent pas l'effort d'être dans le groupe et ils ont souvent raison. Après ça justifie pas de harceler, on est d'accord, mais il y a une différence entre lâcher deux trois vannes sur quelqu'un d'un peu spécial et passer à autre chose et devenir la tête de turc.
Tu dis être "franche et directe". En général c'est un truc dont on s'enorgueillit à tort, parce que ce n'est pas un effort et une qualité d'âme mais souvent juste le simple fait de balancer ce qui nous passe par la tête sans réfléchir aux conséquences et effets sur l'autre.
Ensuite la "bienveillance", c'est un truc dont tout le monde se réclame, mais c'est galvaudé et ça veut plus rien dire. Certains pensent qu'ils sont bienveillants parce qu'ils euthanasient des gens sans leur consentement ("oui mais ils souffraient M. Le juge").
Les trucs que tu vas dire "pour le bien des autres", en général c'est pour te sentir bien toi par rapport à ton système de valeurs morales. Mais ça peut les tordre.
Quant à la fameuse absence de jugement, c'est clairement pas normal. Le cerveau fonctionne comme ça de base. On juge parce que c'est le comportement le plus efficace. Et parce que laisser les gens sans étiquettes c'est un effort et ça n'apporte que de mauvaises choses, par exemple pas distinguer amis et ennemis, gens juste un peu cons contextuellement mais qui peuvent devenir comme cul et chemise avec toi de ceux mauvais dans le fond, personne bonne pour une relation d'un petit ami tout aussi névrosé que toi (je la place là parce que je vais pas y penser sinon mais clairement tu vis pas, tu t'es juste reconnue dans lui, tu dis toi-même qu'il ferait pas l'équivalent de ce que tu fais pour lui, il pleure sur ton épaule - déjà rien que ça c'est mort, le mec qui est tellement dans le gaz qu'il abandonne toute décence, pudeur, fierté, pour se rabaisser et un peu de réconfort facile? Sans rien vouloir changer évidemment, parce que c'est trop confortable. S'il se trouve nul qu'il fasse un effort au lieu de pleurnicher. On a jamais vu les choses changer parce qu'on s'était réfugié dans les jupes de maman. Et inconsciemment, je pense qu'il a plus ce genre de relations avec toi que celui d'un mec à sa copine, sinon il te soutiendrait lui, au lieu de fuir quand c'est le cas - un petit garçon peut pas sauver l'adulte?)
Aussi,
Quand quelqu'un vient te parler il veut surtout de l'écoute pas que tu résolves ses problèmes. La majorité des gens veut pas la solution, elle sait ce qu'elle est et veut juste pouvoir se plaindre avant de fournir l'effort (ou se dire que la vie est vraiment trop injusteeee).
Du coup si tu te lâches en retour en mode "aide moi à trouver la solution" pour eux c'est pas dans le contrat.

Dernière chose sur les références:
Quand on se dit qu'on a du potentiel on est hautain intrinsèquement. On pense toujours mieux que les autres etc. Contrairement à FK, je ne vois pas de signe chez toi de ce potentiel dont tu parles. C'est abrupt mais je pense que c'est plus sain de le dire:
- avoir des bonnes notes en cp, au cours élémentaire, moyen, au collège, au lycée, c'est normal. Quiconque à moins de 13 de moyenne a vraiment des lacunes, un environnement pourri, ou ne fait pas d'efforts (les théories selon lesquelles on a tous notre manière d'apprendre c'est du vent et du folklore, la Science montre qu'on appelle tous mieux de certaines manières), mais le niveau est si bas que ce devrait être impossible de se rater, sauf contexte pourri, personnalité inadaptée à l'effort, etc.
- tu as de la mémoire et c'est exacerbé - très normalement- par l'émotion. Ok. Cela dit tu es incapable de sélectionner les faits importants des détails qui ne le sont pas, tu sembles manquer d'adaptabilité et d'autonomie (quand on te donne une nouvelle méthode tu n'arrives pas à l'utiliser, et si tu faisais comme tu voulais au final tu as dit toi-même avoir échoué aussi par moment. Preuve que tu n'as pas choisi la méthode la plus adaptée selon les enseignements)
Mais j'y vois plus la marque de quelqu'un qui s'obstine dans ses erreurs et qui se bloque, que de quelqu'un de "trop intelligent" qui échoue malgré ça. Les gens qui échouent malgré ça c'est parce qu'ils comprennent tout selon une logique différente, qu'ils voient dix sept remarques à faire sur une formulation de question pour être clair, ou parce qu'ils sont bloqués par leur perfectionnisme ou leur ennui. Pas en mode "j'échoue/ je suis moyen et je capte pas trop pourquoi".
Encore une fois, c'est pour être constructif que je dis ça. On est pas tous destinés à être des génies et ça se paie souvent en points de folie. C'est pas cool et c'est pas cette carte blanche pour être un asocial sans limite comme certains le pensent ("non mais tu comprends moi c'est parce que je dis asperger que je suis pas poli." Non, c'est parce que t'es un connard. Parce que les aspies vrais comprennent le concept. Comme pour les émotions. Ils savent juste pas quand les appliquer).
Et il y a tout un tas de gens normaux qui contribuent. Il faut pas nécessairement être un génie pour produire de l'art, faut avoir un univers.
Faut pas être un génie pour être utile et faire bouger les choses. Faut savoir être volontaire, prêt à donner de soi, et être compétent.
Y a pas besoin d'être un génie pour vivre et être heureux ou s'accomplir. On y parvient sans doute plus facilement en l'étant pas.

Après mon avis vaut rien, c'est pas un diagnostic, et déduire ça de ton propos, ce serait peut- être possible pour un réseau de neurones artificiels mais pour nous c'est juste de la psycho de comptoir. Si tu y crois vraiment ça faire un test. Mais après ça, tu seras pas plus avancée. Si tu as vraiment une étiquette "fort QI" (Si on te donne un "fort QE" c'est une médaille en chocolat hein, ça n'existe pas vraiment, on mesure les traits de personnalité etc mais pour voir si on a une sensibilité correcte ou pas. Mais avoir un trait exacerbé comme sous développé c'est pas bon dans tous les cas, donc les gens qui baratinent sur ça sont essentiellement des usines de développement passionnel), ça changerait quoi? À part mettre en exergue tes échecs malgré tout ça?
Crois moi c'est pas facile à vivre (même en étant pas surdoué).
Et puis la majorité des gens obsédés par leur QI finissent par se branler entre "gens intelligents" sauf que la majorité n'a que ça pour exister.



Et puis il y a une chose essentielle:
Quand tu es un peu spécial, personne ne te donnera le respect si tu ne l'imposes pas. Le coup du flingue, c'est une menace et c'est pas l'idéal parce qu'on a dû te prendre pour une vraie cintrée, même si ça a marché on a dû t'ostraciser, mais si tu avais cassé une ou deux bouches avec des vannes sur des remarques, il y aurait des gens qui t'auraient appréciée pour ça.
Même ceux qui t'avaient taclé. Instinctivement, les gens sont pas portés au respect:
Si tu laisses les autres dépasser tes limites ils se disent que tu n'as pas besoin de plus et qu'ils font rien de mal, même si c'est bien en dessous des besoins normaux. C'est une logique valable pour un sub dans le BDSM, MAIS c'est consenti. Là les gens agissent juste par contumace.
Faut juste pas accepter la merde. Rendre les coups, pour montrer que tu es vivante, as des limites et qu'on peut y laisser des plumes à te faire chier, parce que tu n'es pas une dépouille inerte dans laquelle on peut shooter pour s'amuser.
Après des années à l'avoir fermée par peur d'attirer l'attention je comprends que ce soit dur, mais même si pour certains tu auras une réputation de connasse, disons qu'il vaut mieux l'avoir parce que tu te fais respecter que gratuitement (la méchanceté, faut faire payer).
LÀ, tu peux te laisser aller à être directe, cassante, pugnace, acerbe, ironique etc.
Tout est permis. Et plus tu frappes fort et moins on aura envie d'y revenir.

Enfin, comme je disais, si je vois des raisons possibles dans ton comportement à ton état, ça n'excuse en rien les exactions dont tu as été victime. Mais comme dit si au début c'est gratuit, peut-être que tu as de mauvais comportements Aujourd'hui qui t'attirent des inimitiés.

Je parierais aussi que tu n'as jamais corrigé certains stigmates de ton éducation, et que tu reproduis un peu l'attitude de tes parents autoritaires sous prétexte de voir le bien des gens, un langage un peu particulier (même si tu t'exprimes correctement, sans doute avec un vocabulaire trop précis, inhabituel, incompris par les QI à deux chiffres - faut pas s'attacher à son propre QI mais qu'on soit moyen ou pas les débiles sont toujours un problème, eux. Et il y en a 50% dans la population...), des valeurs un peu différentes, un style vestimentaire, une manière d'approcher l'amitié ou les gens...
Je suppose aussi que tu as adopté un style physique qui te marque. Pas de jugement physique mais si tu as des vêtements qui te démarquent, ou une coiffure et une teinture qui te paraissent être une bonne barrière et un bon filtre pour les gens plus "intelligents" qui te "verront au delà des apparences" (c'est vraiment de la merde héritée des contes ça. Le seul moyen de ne pas voir les apparences c'est de s'aveugler. C'est pas de la grandeur d'âme, c'est du déni).
Je ne sais pas si tu es jolie, mais je pense que ça ne se voit pas. Sinon clairement tu serais mieux traitée que ça, c'est mécanique (c'est pas de la misogynie, c'est démontré très largement, meilleurs salaires, meilleures notes, meilleures opinions des collègues et des profs, moins de punitions...).
Au moins par les mecs. Je remarque que la plupart des problèmes au début partent de filles (la fameuse sororité et bienveillance féminine) donc la jalousie me semble plausible.
Si suite à tes expériences tu l'as masqué parce que tu voulais créer une barrière vis-à-vis du désir que tu suscitais, les gens te verront pas comme jolie avec une barrière mais juste comme leur "freak of the week".
Faut pas se leurrer, les modifications corporelles, les couleurs bizarroïdes de cheveux, les tatouages excessifs, ça communique plein de trucs pas positifs sur soi parce que ce sont rarement des choses qu'on ne fait que pour le fun ou juste parce qu'on aime ça. Il y a souvent beaucoup de facteurs psychologiques en dessous et pas pour le meilleur.
Quelle que soit ta situation de ce côté là, je t'invite à recueillir des avis objectifs pour te faire une idée.
L'habit fait le moine, et on est ce à quoi on ressemble, au moins au niveau instinctif pour les gens.

Bon courage
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