Tu affirmes que le fait d’avoir une certaine gêne vis-à-vis du sexe et de le considérer comme un reliquat de notre bestialité serait contextuel à certains dogmes, et du même coup tu te place en-dehors de ces dogmes
Beaucoup disent la même chose mais j’ai de bonnes raisons de penser qu’ils se trompent, ou qu’ils se leurrent eux-mêmes
Du coup tu nous fais une réponse super dogmatique

Plus sérieusement, le débat est intéressant, merci pour ton point de vue.
Il y a plein de visions de la sexualité différente et tu extraits la tienne pour en faire un absolu. Ce faisant, tu mélanges pas mal de choses différentes.
Je t'invitais à replacer la sexualité dans un cadre (socio-)culturel : oui il y a une série de règles implicites autour de la sexualité et du rapport au corps, notamment héritées de la religion. Ce qui fait qu'on étale généralement pas sa sexualité au grand jour, tout comme on ne se promène pas à poil en public par ex. Pourtant la nudité partielle ou totale était (est parfois encore) la norme dans de nombreuses régions qui n'étaient pas sous l'emprise d'une des grandes religions. Pour moi on est plus dans une dualité de l'ordre "nature vs culture" que "moral / pas moral".
Mon avis personnel, pour te donner un exemple : je ne me promènerais pas à poil à Paris en hiver mais ça ne serait pas un problème sur une plage naturiste en été. La question "est-ce que je fais quelque chose de noble ?" ne se pose pas à moi dans ce genre de contexte. Et ce n'est pas non plus "mal", "sale" ou avilissant pour moi parce que rien dans mes croyances ou dans ma spiritualité ne vient se heurter à ce type de comportement. Les "bonnes" questions que je me posent sont plutôt (et dans cet ordre) : est ce que je respecte la sensibilité des gens qui m'entourent ? Est-ce que je vais avoir froid ? Ou mal au pied ?
De la même façon, pour moi la question de la sexualité se pose en terme d'envies (partagées évidemment), pas en terme de moralité. C'est subjectif et je n'imposerais pas cette vision à d'autres personnes. La plupart des gens n'ont pas envie de voir leurs parents "copuler", pourtant la plupart des gens les ont déjà vu (ou au moins entendu) au moins une fois quand ils étaient gosses

Est-ce que c'est noble ou pas, je ne sais pas et honnêtement je ne sais pas si c'est si important que ça, il faudrait en parler à ton psy.
La sexualité c'est tellement d'autres expériences, parfois très agréables, parfois moins. C'est aussi un chemin parmi d'autres pour apprendre à se connaître et connaître d'autres personnes.
J'ajoute (pour ouvrir encore un peu le champ des possibles) qu'on peut discuter de sexe avec quelqu'un sans vouloir coucher avec. Certaines personnes n'ont pas de problème à parler ouvertement de sexe avec leurs père, mère, frère ou sœur, sans pour autant vouloir coucher avec eux. C'est simplement un sujet de conversation parmi d'autres dans certaines familles et ça ne me choque pas outre mesure.