Val découvre le monde : Chapitre IV

Note : 4

le 30.09.2019 par valll

72 réponses / Dernière par The_PoP le 02.10.2025, 07h57

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Mission démission.

Dans mon dernier post j'avais parlé d'une certaine "décadence professionnelle". Du point de vue de mon père on pourrait appeler ça comme ça, moi je le vois simplement comme un chemin logique vers l'émancipation. Ces quatre années de travail dans mon ancienne boite ont été exceptionnelles ; j'ai pu voyager, former des Polonais de deux fois mon âge, intervenir en urgence sur des missions de réparation en ligne de production, j'ai percé, scié, limé, ajusté, réglé. J'ai créé, j'ai imaginé, j'ai réfléchi parfois des nuits entières pour répondre à la fameuse question "Mais bordel pourquoi ça ne fonctionne pas mon système ?". Bref, je suis passé de simple de l'ingénieur de bureau d'étude à celui qui intervient sur chantier quand il faut que ça fonctionne et vite et j'ai fini par être le responsable opérationnel de la partie formation des clients. Voiture de fonction, télétravail et déplacements uniquement, mon seul boss c'était le boss de l'entreprise. Une liberté au travail qui a fini par être peut-être trop grande pour moi au final. Car même si j'ai un esprit créatif et mécanique, je n'ai pas eu la volonté d'entreprendre que mon patron attendait de moi. Ou du moins que je le croyais. Donc malgré des augmentations, des félicitations, j'avais le syndrome de l'imposteur quand je voyais mon homologue bureau d'étude faire des 7h-19h tous les jours et se faire démonter quotidiennement par le patron. Le voir peu à peu partir en burn-out. Voir l'ambiance sur place se dégrader, l'entreprise en difficultés, tout le monde qui se tue à la tâche et moi avec ma liberté d'entreprendre au sein de la partie formation et qui bloque comme un con. Tout le monde attendait de moi un truc, mais personne ne savait exactement ce qu'était ce truc. Je m'endormais avec la peur du lendemain et je me levais angoisser ne sachant pas ce que j'allais faire de ma journée de travail. Bref, je préférais l’époque ou on m’envoyait en Slovaquie avec mon mètre et ma clé de 5 pour réparer la merde chez les clients. J’aurais voulu revenir en arrière et ne jamais accepter cette promotion, mais c’était trop tard. Mon patron avait été trop laxiste, trop généreux avec moi et il avait clairement pris le dessus psychologique. Je me sentais trop ingrat pour demander d’abandonner ce poste clé que personne ne voudrait reprendre. J’ai commencé par faire des semaines de 4 jours pour voir si ça irait mieux, mais ça n’a fait qu’accentuer mon sentiment de culpabilité. Et comme dans une relation amoureuse, il arrive un moment ou on n’arrive plus à regarder l’autre en face, ou aucune des solutions n’est une bonne solution. Alors j’ai posé ma démission. Je n’ai pas réussi à expliquer clairement pourquoi, c’est surement dû à la manipulation psychologique ambiante qui vous force à vous emmurer dans le silence. Le mois ou j’ai posé ma démission, c’est 25% de l’effectif de l’ingénierie qui est parti en même temps que moi, sans vraiment savoir expliquer pourquoi. Un métier génial dans un environnement toxique. Même aujourd’hui ça me rend triste et mélancolique de tourner la page sur cette discipline unique en Europe.


Trouver sa voie.

« Ce qui bouge est vivant, ce qui ne bouge pas est mort. L’important c’est de bouger, peu importe ce que l’on fait. » - Anonyme

A la suite de ma démission, j’ai passé quelques entretiens mais rien qui ne me donne vraiment envie. J’ai fini par refuser toutes les offres pour lesquelles j’aurais pu être embauché. Ce n’était pas ça le plan en démissionnant. Le plan c’était bel et bien de faire quelque chose pour moi, pour mon savoir faire et pour ma quête d’indépendance et d’épanouissement. J’ai beaucoup tâtonné. J’ai imaginé faire toutes sortes de reconversion professionnelle, j’ai postulé dans l’associatif mais mon profil, trop industriel leur faisait peur le plus souvent. J’ai contacté tous les acteurs du secteur de l’écoconstruction de ma région pour voir quels étaient leurs métiers et leurs spécificités et essayer d’identifier ce que moi je pouvais leur apporter. Il y a eu des mois de remise en question et d’angoisse. Mes économies commençaient peu à peu à s’essouffler et suite à une démission, le chômage n’est accessible qu’après 4 mois de carence sous certaines conditions bien précises. Et au-delà de ça, vivre du chômage n’est pas ce à quoi j’aspire. J’ai bien essayé d’imaginer coder des applis ou des outils dont j’aurais besoin pour ce que je fais sur le Web3 mais la plupart du temps elles existaient déjà, en mieux et étaient disponible gratuitement. J’ai bien pensé à faire de mon premier journal qui une fois édité fait 360 pages, un ebook mais ça non plus, ça ne m’a pas vraiment pris aux tripes. C’est quand-même un truc que je souhaiterai faire un jour, en le rendant un peu plus romancé. Bref. Je veux travailler avec des outils dans les mains, et le bois est un matériau qui m’a toujours attiré, en plus c’est un matériau qu’on retrouve souvent dans les techniques de constructions. Mon projet commence peu à peu à se dessiner. Je veux apprendre à construire une maison, de la façon la plus écologique possible en utilisant des techniques artisanales de construction en bois.

Ni une, ni deux, j’ai rendu visite à un organisme de formation qui propose de former les personnes en charpente bois traditionnelles et en construction bois en un peu moins d’un an. J’ai fait la guerre avec ma conseillère France Travail dont l’incompétence ne saurait être résumée en un seul paragraphe, pour qu’elle accepte de faire une demande de financement région pour cette formation et pour finir j’ai participé à un chantier participatif de construction de murs en enduis chaux-paille pendant cinq jours dans une ferme autonome au cœur de la montagne.
Je devrais commencer cette formation après l’été, en attendant j’ai la chance de pouvoir subvenir à mes besoins grâce autrement et j’espère pouvoir débloquer mes droits au chômage le temps de ma formation. Cet été, je vais faire quelques chantiers participatifs en ferme autonomes et des saisons de cueillettes et de vendanges.


Seul, à deux.

Ça fait maintenant un an que Ju et moi vivions ensemble dans notre appartement du sud. L’obsession dont que j’avais exprimé lors de mes messages précédents se dissipe peu à peu, et nous passons vraiment de bons moments ces dernières semaines. La bonne humeur est de retour et on dirait qu’elle a ramené le soleil avec elle. J’essaye de nous pousser à faire des choses avec de nouvelles personnes, comme les chantiers participatifs et les jobs saisonniers. En fait j’ai l’impression que cette bonne humeur et ce regain de confiance en moi vient avec une contrepartie ; celle de vouloir profiter de moi. Je me sens dans une période ou j’aimerais être seul parfois, ou j’aimerais prendre mon indépendance et aller rencontrer des gens, où je sens que j’ai envie de jouer le jeu de la séduction estivale. Je me sens rayonner et je sens quand les yeux bleus de cette blonde à la table derrière nous se posent sur moi. Et j’ai une envie comme instinctive d’entrer seul dans l’arène. Le conflit est intérieur.

Je vous ai dit plus haut que j’étais parti cinq jours pour faire un chantier bénévole en montagne. J’y ai rencontré un groupe de gens formidables et c’était tellement plaisant de sortir de mon quotidien. Je me suis senti plus authentique, plus loin des écrans et des acquis matériels mais surtout relationnels. Là-bas j’ai rencontré une autre bénévole du nom de Eury. On avait surement le même âge et on était là pour les mêmes raisons ; apprendre des techniques de construction. Naturellement, on s’est bien entendu du début à la fin et on à souvent fait équipe. Le dernier jour on a pas mal travaillé ensemble et nous avons tout les deux partagé les hauts et les bas de nos relations respectives. Vu qu’elle ne me laissait pas indifférent que ce soit physiquement ou dans sa personnalité, j’ai instinctivement été assez joueur et provocateur, mais sans réelle intention d’aller plus loin, ce n’était qu’une partie du jeu pour rentre nos interactions plus agréables. Je ne la trouvais ni réceptive, ni fermée. Elle semblait parfois aimer ça sans le montrer, elle me laissait jouer sur son terrain, elle semblait apprécier que je guide ses gestes pour manipuler certains outils ou pour adopter une position de travail spécifique. Bref. Ce soir-là je remontais un filtre à UV pour les habitants du lieu, tout près de la salle de douche. Pour avoir de l’eau chaude il fallait entretenir le feu de bois qui réchauffait le ballon d’eau et elle semblait avoir quelques galères avec ce dernier. Nous avons regardé ça un peu ensemble et sans qu’elle s’en rendre compte une autre personne est arrivé pour me poser quelques questions, c’est à ce moment là que pensant que j’étais toujours dans la salle de bain avec elle, elle a dit « Tu vas devoir rester ici indéfiniment pour le feu. » Je n’ai pas pu rebondir car déjà engagé dans une autre conversation un peu plus loin, et je n’ai su quoi faire après que le moment soit passé et qu’elle avait déjà fermé la porte et commencé sa douche.

Je ne suis ni content ni mécontent de tout ça. Je suis content d’avoir rencontré quelqu’un, d’avoir eu des bribes de frissons lors de nos échanges, d’avoir été joueur et provocateur. J’aurais bien aimé ne pas avoir été pris dans une conversation à ce moment là pour attraper cette perche qu’elle me tendait, juste pour rebondir dessus, pour enfin être là et vif au bon moment. Peu importe qu’elle ait eu une réelle intention ou juste un peu d’humour. Je me laisse croire que cette fille avait envie de moi à ce moment-là, et quelque part ça me rassure, ça me fait plaisir de pratiquer ce jeu et de m’amuser dans nos échanges. C’était comme retrouver un début de quelque chose. Quelque chose qui semble si lointain après quelques années de relation. D’un autre coté je ne suis pas vraiment à l’aise à l’idée de tromper Ju et encore moins de le lui cacher. C’est un dilemme car je sais que pour que notre relation perdure j’ai besoin de vivre ces choses-là et cette rencontre avec Eury me l’a confirmé. Je vais raconter cette histoire à Ju car je veux qu’on en parle, lui dire comment je me sens. C’est bizarre de dire ça mais la flamme s’est un peu affaiblie. Je sais que Ju et moi, y’a pas mieux. Elle est celle qui me ressemble le plus et avec qui je voudrais partager ma vie, mais je n’imagine pas lui consacrer ma vie et j’ai besoin de la vivre seul par moments, j’ai besoin d’être stimulé par d’autres esprits et d’autres visages. Ju est assez ouverte mais je la sens de plus en plus accrochée à moi, là où moi j’aspire à plus d’indépendance de chacun d’entre nous. C’est comme un vilain jeu ou celui qui a besoin d’espace rends l’autre encore plus attaché et dépendant… Alors lui en parler, est-ce que ce sera une bonne chose, franchement je n’en sais rien. Une phrase qui pourrait résumer ce qu’il y a dans mon cœur serait la suivante : « Je t’aime, mais je ne suis pas amoureux de toi en ce moment. » Et je n’imagine pas comme ça doit être difficile à encaisser pour quelqu’un qui me dirait : « Je t’aime et il n’y a que de toi que je suis amoureuse. »

Eury à pris mon numéro et si elle le souhaite elle me tiendra au courant si elle repasse à la ferme. Moi j’ai prévu d’y retourner avec Ju au courant de l’été. On verra ce que l’avenir nous réserve, mais arrêtons nous là pour l’instant.

La bise à tous, et on se revoit bientôt car écrire me fait du bien.
Tu devrais relire les passages de ton journal ou tu te sentais un peu trop seul.

Gaffe à la tentation de la solitude, on la romance vite vue du confort de sa relation. Pareil pour la passion.
Garde ça pour toi. C'est de la merde de "vouloir communiquer" pour être honnête. Tout ce que tu cherches c'est à soulager ta conscience et à lui montrer que votre relation bat de l'aile parce qu'elle t'excite moins qu'avant car elle a plus le goût de la nouveauté et de l'insaisissable.
C'est de la gaminerie, tu pourras pas avoir éternellement ça, et tu es seul coupable de ce qui se passe dans ta tête.
Rends service à ta relation et médite sur ça. Tu lui causerais des dégâts irrémédiables
Comme à l'habitude ça fait un moment que j'ai envie de venir écrire ici. Ce matin, c'est une enguelade express au réveil qui m'a poussé à me mettre en terrasse d'un café pour venir sur ce journal et y déverser toute ma rage.

Ca fait maintenant plus de trois ans qu'on est ensemble avec Ju. Nous avons un chat et notre bel appart en ville depuis deux ans. Ca fait un an, mais plus sérieusement deux mois que toutes mes journées je les vis pour elle. C'est à dire que niveau pro elle avait de gros rapports à rendre et une grosse présentation à préparer et que comme moi j'arrive à organiser ma vie pour gagner suffisamment sans travailler d'arrache-pied (ou plutôt en travaillant d'arrache-pied mais sur de courtes périodes), j'ai beaucoup de temps libre que j'ai consacré à 100% pour elle. Vu qu'elle bosse pour ses rendu c'est moi qui prends tout en charge en ce moment, je suis devenu son homme au foyer, son relecteur et son éditeur de présentation. Et en soi ça ne me dérangeais pas plus que ça car je savais qu'elle bossait a fond, elle avait besoin que je sois là pour ça et que ce n'était que temporaire.

J'ai réussi à supporter son stress ses excès de virulence et sa fatigue sans broncher. J'en ai pris parfois plein la gueule alors que j'essayais d'aider bref... Hier elle a finalement rendu tout ce qu'elle devait et ça s'est bien passé. Elle m'a grandement remercié pour tout ce que j'avais fait pour elle mais je pense que de mon côté j'ai un peu trop poussé le sacrifice car je sens apparaître une forme de rancœur à son égard. L'attirance de mon côté s'est peu à peu estompée car j'ai de moins l'impression d'être son homme et ça laisse place à une impression d'être son larbin ou son baby-sitter selon les humeurs. Et ça, ça tue mon excitation.

Bref, hier soir j'ai fermé la maison en laissant le chat dehors, chose qu'on ne fait jamais. On l'a retrouvé ce matin terrifié et j'ai pris un savon de l'espace. J'ai vraiment eu la sensation d'être un boulet, infantilisé et une plaie dans la vie d'adulte que l'on mène. Et franchement, ça m'a fait trop chier et j'ai explosé. J'ai été très sec dans mes propos en lui disant sur un ton très violent qu'il allait falloir revoir la façon qu'elle a de me parler sinon elle finirait par se retrouver toute seule et je me suis barré.

Je pense que j'ai littéralement sur-réagis. C'était le résultat d'une accumulation d'un type qui ferme sa gueule depuis deux mois. Qui a perdu toute attirance sexuelle envers sa partenaire car il a l'impression d'être son majordome, son parent et parfois son défouloir plus qu'une figure qui inspire l'admiration, la fierté et le respect. Bref, je passe une période difficile, c'est très dommage qu'elle ne soit pas plus détendue et rigolote car on fait quand même une très bonne équipe. Je pense que nos visions du quotidien et nos envies au moyen terme divergent et ça va être très difficile de gérer ça au milieu de tensions, de rancœur et autre...

Je fais des rêves ou je rencontre d'autres filles et ou je vois dans leur regard quelque chose de différent que dans celui de ma copine. J'ai souvent l'envie de vivre seul à nouveau et d'être libre de rencontrer qui je veux, des personnes qui ne se permettent pas de me parler comme de la merde et sans avoir à rendre de compte à personne. J'attends qu'elle "change" en me disant que la fin de ce gros projet pour elle pourrait l'emmener à se détendre un peu, à mettre de sien pour faire fonctionner la relation et à vouloir profiter un peu plus de la vie qu'on a. Mais bon... Si ce que j'attends au fond c'est qu'elle change il y a des chances qu'on aille droit dans le mur...

Je vais rentrer chez nous et on va forcément avoir une discussion, mais je ne pourrais pas lui dire tout ce que j'ai dit ici. Il va falloir être calme et suffisamment honnête. Mais l'honnêteté c'est qu'en ce moment je me fais chier dans mon couple et j'ai la vilaine sensation que je pourrais exprimer mon plein potentiel en étant seul.

A une prochaine.

La bise.


P.S. : Elle veut pas que je passe Katyusha sur les enceintes car c'est un chant patriotique de l'URSS et que les voisins pourraient entendre. Mais moi qu'est-ce que je m'en branle de ce que les voisins pensent. Et j'suis pas communiste mais si j'ai envie d'écouter un chant patriotique ou révolutionnaire car je kiffe un son ben je le fais. Bref, plein de détails qui m'empêchent de profiter d'être juste moi-même et ça me gave.



Moi je veux aller là, sentir la transe de la nature lointaine accompagné d'une musique qui nous emporte. Mais elle ça ne lui parles pas.

    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Courage le 26.09.25, 09h55 par Jalapeno
Au final, vous avez peut-être tout les deux sacrifié beaucoup ces derniers temps, et vous avez tout les deux craqué. Chacun d'entre-vous n'était pas dans son rôle, ni toi, ni elle pendant les 2 derniers mois si j'en crois ton récit.

Commence par t'excuser vu que tu penses toi-même avoir surréagis. Et faites un date. Sortez, allez au resto, faire un ciné, une balade, j'en sais rien. Peut-être même prévoir des vacances.

Bref, essayer de vous retrouvez après une période difficile pour vous deux. Elle est peut-être exactement dans la même situation que toi à l'heure actuelle.

Et bon, si ca ne marche pas avec ça, oui, peut-être qu'il faudra envisager d'autres options. Mais terminer une relation de 3 ans pour une grosse engueulade après 2 mois très tendus pour chacun, ça me paraît dommage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 19.09.25, 08h38 par The_PoP
  • [0] Pas convaincu le 24.09.25, 23h17 par Onmyoji
Quand on commence à te manquer de respect, c'est un mauvais signe pour la suite, ça veut dire que l'admiration, les sentiments, la complicité et tout ce qui se bâtit dessus a déjà disparu, qu'il n'en reste au lieu que la trace, l'habitude.
Peut-on parler de surréagir quand tu réagis pas seulement à un événement mais à tout un contexte?
Ça arrive tout le temps quand on soutient une nana, et tu veux savoir pourquoi? Parce que celles qui changent, ce sont celles qui ne veulent, voulaient pas d'une solution, elles veulent être écoutées et pouvoir se plaindre de la difficulté de leur situation, mais pas d'une approche pragmatique et tournée vers la résolution du problème. Finalement tu lui ôtes un problème qu'elle savait très bien qu'elle aurait, et si tu ne lui avais pas servi de concierge, elle aurait juste remis des sous- vêtements sales et aurait commandé chez uber eat, puis comme elle aurait "réglé tous ses problèmes toute seule", elle se serait prise pour une femme indépendante alors que c'est juste être une adulte.

Tout le temps que tu as investi pour elle, si tu t'étais défoncé en le passant sur toi, et en lâchant de la tune pour faire faire les choses plutôt que d'être son larbin, tu en aurais été mieux remercié et tu aurais progressé dans ton business, tes relations clients, et entre deux powerpoints, elle te ferait l'amour comme si tu étais le dernier mec de sa vie parce que tu "assurerais".
C'est moche que ce soit une erreur, mais ton abnégation te coûte une relation, parce que ce qui est cassé est cassé. Tu peux recoller des morceaux, mais ça ne reste que ça, une part de la magie se sera effacée.
Tu as très bien fait de la remettre à sa place et de lui rappeler que tu n'es pas une merde. Tu aurais dû lui mettre dans la gueule que le minimum pour l'avoir portée à bout de bras et de t'être occupé de tous les trucs que telle une enfant elle n'a pas été capable de gérer, c'est de la gratitude, du respect, et de l'enthousiasme envers toi, parce que toi, tu n'étais pas obligé de le faire, c'était un choix parce que tu n'es pas son père.
Tu devrais au contraire ne pas avoir de limite avec elle. C'est ta meuf. La seule limite que tu dois avoir c'est ne pas montrer des choses qui relèvent de dossiers, de vulnérabilité trop forte parce que ça sera toujours utilisé à ton encontre et ça te fera toujours perdre du capital respect à la longue. Mais pour le reste, vas-y complètement, pas en mode pathos "je me suis senti mal quand tu as dit ça", mais en mode "tu devrais te sentir mal d'avoir dit ça, parce que si on était vraiment un couple, en réponse à mon soutien tu aurais de la gratitude et pas des caprices d'enfant gâtée" pour lui rappeler si c'est le chef (parce que de fait, si tu la gères c'est que c'est une gosse).
Je veux dire, tu assures suffisamment sur ton taf pour qu'elle n'ait pas à bosser, tu l'aides en plus, et tu es cool malgré un comportement de merde, n'importe quel autre gars qui subirait ce genre d'avanies et qui a ton potentiel et ton habileté irait voir ailleurs toutes les nanas qui le traiteront mieux.
Rappelle lui que tu as choisi de l'aider, par empathie et respect de sa volonté, mais que ça ne fait pas de toi une serpillière, et que si elle dérape encore elle dégage.
Enfin, si tu veux ramasser les morceaux.
D'un autre côté les gens se révèlent toujours dans la pression et l'adversité, ce qui s'est passé est la marque de l'attitude qu'elle aura dans 10 ans quand la routine se sera installée, que la passion se sera évanouie, et que tu auras eu plus d'une occasion de déchoir dans sa psychologie tordue parce que tu auras été altruiste. Donc même si je comprends que le temps et les sentiments et tout l'investissement sur cette meuf te fassent hésiter, mais c'est dans doute mieux de trouver quelqu'un qui a les bonnes valeurs et la bonne tournure d'esprit de base
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  • [0] Du calme le 26.09.25, 09h58 par Jalapeno
Je rejoins Onmy sur l'idée que tu n'as pas envie d'être avec une meuf qui n'est pas capable de se gérer un minimum (même en période de crise), gros red flag si c'est le cas.
Par contre je ne suis pas certain que te défouler et déverser ta rage sur elle te fasse tant de bien que ça (bon OK, ça défoule, mais quid de la suite ?).
Bien sur elle n'a pas à te traiter comme une merde, mais peut-être aussi que tu lui as renvoyé une image un peu "molle", sans doute déjà avant qu'elle passe ses journées à bosser. Toi tu es au courant que tu bosses suffisamment pour avoir de la thune ET du temps libre, mais son interprétation c'est peut être que tu passes beaucoup de temps à zoner à la maison (je ne te jette pas la pierre, je fonctionne aussi en alternance de phase intense et plus calme comme aujourd'hui :mrgreen: ).

J'ai l'impression que tu n'as pas respecté ce "temps libre" durement gagné, qu'il y avait une limite à poser à ce moment là. En dépensant tout ton temps pour elle, ce temps à perdu de la valeur à ses yeux, et toi avec.
D'autant que tu as décidé de la baby-sitter durant deux mois, mais ce n'est pas forcément ce dont elle avait besoin, et certainement pas ce dont votre couple avait besoin.
Il y a une règle avec les meufs (et les gens en général) : il est souvent plus important de les écouter que de leur apporter des (tes) solutions.

C'est une leçon qui coûte cher, peut-être cette relation, mais prend tes responsabilités. C'est toujours plus intéressant pour toi sur le long terme que de rester sur "c'est une merde ingrate qui ne te méritais pas".
Blamer la victime, c'est du génie.
Si avoir été altruiste, généreux et un bon partenaire qui soutient l'autre est un tort dans le regard de la nana, le problème c'est d'avoir une meuf dégénérée qui se transforme en connasse parce qu'elle te trouve plus assez alpha alors qu'en réalité c'est pas une adulte capable de s'assumer et que sans toi elle survivrait pas sans s'enfoncer dans sa merde.
Là il n'y a pas de responsabilités de sa part. Il a été bon sur le plan moral si ce n'est sur le plan de la séduction, et en retour, elle lui fait payer. Je connais les règles, et oui c'est comme ça qu'on doit agir, mais non, sa seule erreur c'est d'être trop bon, de jeter de la confiture à une truie et effectivement, elle ne le mérite pas.
Oui, il va devoir se remettre en question, mais pourquoi?
Faire un choix entre ce qui marche et se protéger en ne montrant pas de faiblesse et garder une saine distance, ou ce qui est une manifestation normale entre partenaires normaux, mais qui est désormais si rare que si on veut rester en couple sans finir par se faire trahir parce qu'on sera vu comme un pigeon, il faut l'éviter parce que les meufs sont pas câblées normalement.
La remise en question, c'est de savoir si on décide de garder son humanité et de prendre des coups dans la gueule gratuitement ou de se fermer. C'est pas savoir s'il était responsable de sa mauvaise attitude. Ça c'était son choix à elle. Même s'il a pas agi correctement au regard de la séduction moderne, c'est lui qui avait raison, c'est ce qu'est un partenaire de vie décent.
Sur le long terme, le truc à en tirer, c'est trouver une nana humainement décente, et qui soit culturellement câblée pour avoir peur de te perdre quand tu lui fais plaisir et permets d'évoluer.
Donc faire évoluer les critères de sélection et le screening.
Et je ne parlais pas de se défouler, je parlais de faire des mises en garde et de poser des limites.
J'ai relu mon message :
Jalapeno a écrit :Bien sur elle n'a pas à te traiter comme une merde
Onmy, je peux pas faire plus clair mais je vais essayer.

Être gentil en espérant être récompensé et agir à la place des autres, ça ne marche pas, pour tout un tas de raisons qui n'ont rien à voir avec la morale ou la séduction mais plutôt avec la psychologie (suffit de lire ce bon vieux "Cessez d'être gentil, soyez vrai !" si ce n'est pas encore fait).

Pour faire plus simple : tu emploies des termes comme "abnégation", "altruiste, généreux"... ici on parle d'une meuf qui fait des heures supp et d'un chat qui se fait la malle, pas de sauver une orpheline qui a chopé un cancer (bon désolé si c'est le cas Val...).
Val a écrit :J'ai réussi à supporter son stress ses excès de virulence et sa fatigue sans broncher. J'en ai pris parfois plein la gueule alors que j'essayais d'aider bref... Hier elle a finalement rendu tout ce qu'elle devait et ça s'est bien passé. Elle m'a grandement remercié pour tout ce que j'avais fait pour elle mais je pense que de mon côté j'ai un peu trop poussé le sacrifice car je sens apparaître une forme de rancœur à son égard. L'attirance de mon côté s'est peu à peu estompée car j'ai de moins l'impression d'être son homme et ça laisse place à une impression d'être son larbin ou son baby-sitter selon les humeurs. Et ça, ça tue mon excitation.
Il y a plein de moyens d'être présent et soutenant sans se sacrifier, sans pour autant devenir le larbin de son partenaire. Là c'est un peu tard pour revenir en arrière, mais ça s’apprend, donc je dis juste de mettre de l'énergie là où c'est constructif, là où Val a une prise.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 29.09.25, 17h42 par The_PoP
On est bien d'accord sur le fond de ton propos, mais je ne pense pas qu'il attendait une recompense. Je sais pas, on soutient sa partenaire parce que c'est normal de le faire.
Pas pour être récompensé mais parce que c'est normal de vouloir aider l'autre quand elle est en galère. C'est pas être bêtement et faussement gentil. C'est bien pour ça que je parle d'altruisme. L'altruisme c'est désintéressé. Bien sûr, il y a un intérêt final qui est que si ça se passe bien la relation continue mais c'est pas une faveur qu'elle lui fait, elle y trouve son compte aussi normalement.
Le problème c'est qu'elle n'était pas capable d'assurer sa part, donc il l'a fait pour la décharger de sa fameuse charge mentale, et en retour il prend un scud gratuitement page que oui, il a fait le larbin.
Mais c'est un peu perdant perdant.
S'il avait rien fait, il aurait eu une chance sur deux pour qu'elle lui sorte qu'elle se sentait pas soutenue, et ici, il se retrouve dénigré parce qu'elle a une personnalité dégueulasse
Alors oui il sauve pas la veuve et l'orphelin, mais maintenant qu'elle lui a bien chié dessus, elle sera bien contente de faire la belle en mode "je suis fière forte et indépendante" avec la promotion ou le poste ou le diplôme qu'elle aura arraché parce qu'il a pu l'aider, et si changer la vie de quelqu'un ou simplement l'aider à traverser des trucs qu'elle est incapable de traverser seul c'est pas suffisant, je sais pas ce qu'il faut.
On a pas tous la capacité à accomplir des Miracles mais on est tous prêts à se sacrifier pour nos partenaires parce qu'on est des hommes, et qu'on cherche à ce qu'elles aient le mieux, mais même ça on ne nous en sait jamais gré.
Parce que oui, maintenant, alors qu'il aurait pu bosser pour lui à développer son biz etc, il va devoir gérer une potentielle rupture, des frais de déménagement etc, alors qu'il pouvait pas faire mieux que ce qu'il a fait.
Le problème, c'est qu'avec ce genre de personne, tu es presque toujours perdant. Ou alors faut se transformer en bête cynique pour "agir selon les règles", et être quand même moralement pas à la hauteur, parce que c'est pas le but d'une relation.

Tu parles d'aider sans se transformer en larbin, désolé mais moi je sais pas faire. Soit on agit et on est un larbin de fait, soit on remue du vent et c'est pas le cas mais aucun problème n'est résolu et au mieux tout ce que ça résout c'est son émotion du moment (mais quand la lettre pour l'administration aura pas été postée ou qu'elle aura besoin de fringues pour faire sa présentation, on en reparlera).
Envoyer des ondes positives c'est mignon mais je pense pas que Val se soit contenté de faire la serpillière. Il a certainement été en plus présent psychologiquement, et il a dû prendre le relais pour le reste, pensant bien faire.

Encore une fois, le défaut vient pas de lui. Soutenir l'autre, c'est normal.
Si elle réagit comme une connasse, c'est pas une question d'instinct comme on va te le dire avec cessez d'être gentil blabla, c'est parce que c'est une connasse.
En fait à un moment faut arrêter d'essayer d'excuser l'inexcusable.
C'est un peu comme les gens qui trouvent des raisons aux dégénérés qui caillassent des médecins ou des pompiers qui viennent dans leur quartier. Tu peux être dans le dénuement autant que tu veux, tu peux en vouloir aux flics parce que tu trouves que c'est des enculés je suis pas d'accord sur le principe mais OK, tu peux avoir tes raisons, par contre tabasser le mec qui vient aider tes gens et qui te tend la main, faut être un sacré sac à merde.
Ici c'est le même principe.
Oui c'est clair, on est pas supposé tout donner à l'autre. Mais on devrait pouvoir. Si on peut pas c'est uniquement parce que les gens peuvent pas rester dans le principe d'une relation de confiance et se font court-circuiter le cerveau par des réactions primaires, et encore une fois c'est une question de personnalité, y a bien des gens qui dépassent ça (ou en tout cas qui le faisaient quand ce monde n'était pas encore à vouer au feu nucléaire). Sinon, c'est quand même le proviennent d'une relation engagée d'être capable d'avoir une totale confiance en l'autre et de pouvoir faire des choses pour elle pour la soutenir sans craindre de jouer une partie de sa vie à cause de ça (et oui, clairement, une partie de sa vie, parce que 3 ans de relation, plus avant, plus l'après, ben clairement à l'âge de Val ça fait un bon pourcentage).
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