Dans le RER, gare de Lyon.
Je suis confortablement assis sur un strapontin en bout de rame. Les portes s'ouvrent pour laisser déferler un nouveau contingent de voyageurs et voyageuses.
Les badauds remplissent l'espace et une charmante blonde, les cheveux courts, yeux bleux, B+, s'avise qu'il reste une place libre à côté de moi.
Au moment où elle s'asseoit, elle me heurte légèrement le bras avec son sac.
A ce moment je m'avise qu'elle a un livre en main.
E. Pardon
M. Non, mais là j'en ai marre de me faire agresser par les jeunes fille avec leur sac.
E.puis
![]()
M. Tu te rends compte? Je suis sur que j'ai au moins 15 fractures
E.![]()
M. J'appelle mon avocat.
E.Je suis désolée, je suis souvent maladroite.
M. Oui, j'ai remarqué. Et tu as encore beaucoup d'autres défauts comme ça?
E. Heu, non, non, pas trop, ça va.
M. Tu me rassures![]()
On continue à fluffer un peu sur les livres, on dérive sur les disciplines artistiques. J'apprend qu'elle fait une école de cinéma. On évoque un stage qu'elle a fait.
M. Tu lis quoi?
(Elle me montre la couverture : le dernier Weber)
M. Ah, Weber... Tu as lu sa trilogie sur les Fourmis?
E. Non, bla bla bla
(Fluff sur Weber et la littérature)
M. Et c'est pour trimbaler ce gros livre que tu portes un sac aussi énorme que tu as failli m'arracher le bras?
E.![]()
(petit blanc dans la conversation - Elle reprend sa lecture)
E. Ca y est, j'ai perdu le fil; je ne sais plus où j'en étais.
M. Ah ben c'est du propre. Non seulement t'es violente, mais en plus tu n'as pas de mémoire? Oh la misère...
E.![]()
On fait encore un peu de fluff sur le cinéma, les études artistiques, et j'évoque la récente réouverture de la cinémathèque à Bercy.E. En fait un des problèmes dans ce métier, c'est que le matériel coûte hyper cher. Sur le plateau, on m'avait demandé de faire une prise de vue avec une caméra et j'étais morte de trouille parce que je ne voulais pas la faire tomber.
M. Oui, c'est vrai que tu es douée pour casser les choses
E.![]()
M. Mais ne t'inquiètes pas, si tu as un problème avec ton boss, tu peux toujours lester ton sac avec ton bouquin et lui asséner un grand coup sur la couenne.
E.![]()
Je suis sur le point de lui proposer le date à la cinémathèque et de tenter le numclose mais le RER est arrivé à ma station.
Je m'apprête à descendre et je lui fais
Les portes s'ouvrent. Je sors. Game over.M. Hé bien tu vas pouvoir terminer ton livre tranquillement, maintenant.
E. (avec EC) Oh, ce n'était pas désagréable...
M.![]()
Là dessus je dirais que ce qui m'a manqué ce sont les kinos (aucun de placé), d'éventuels paterns, et pas assez de cocky. Et pas assez de couilles pour le numclose!!!!
Mais bon, on avance, on avance...
